- Rozoy-le-Vieil
-
Pour les articles homonymes, voir Rosoy.
Rozoy-le-Vieil Administration Pays France Région Centre Département Loiret Arrondissement Montargis Canton Courtenay Code commune 45265 Code postal 45210 Maire
Mandat en coursJacques Lassoury
2008-2014Site web www.rozoy-le-vieil.fr Démographie Population 349 hab. (2006) Densité 43 hab./km² Gentilé Rozetains Géographie Coordonnées Altitudes mini. 118 m — maxi. 147 m Superficie 8,14 km2 Rosoy-le-Vieil est une commune française située dans le département du Loiret et la région Centre.
Sommaire
Toponymie
Pour cette commune, les recherches aux archives d'Orléans ont permis de remonter jusqu'au XIVe siècle, s'appelait Rozoy-le-Vieil (avec un z). Au cours des siècles, il est arrivé le nom soit orthographié avec un "s", à tel point que les bases de données légales avaient enregistré le nom de Rosoy-le-vieil (avec un s) comme étant le vrai nom. Ceci a entraîné une ambigüité préjudiciable aux administrés. Depuis le 19 mars 2009 : Rozoy-le-Vieil a retrouvé son "z", le changement de nom est paru au journal officiel[1].
Géographie
Lieux-dits et écarts
Les Bodiers, Le Donjon, Le petit pressoir, Les Bonnes, Les Cadeaux, Les Martins, Les Noues,
Communes limitrophes
Histoire
Les premières traces d’implantation humaine sur le territoire de la commune Rozoy-le-Vieil datent de l’Âge de pierre. De nombreux outils et armes en pierre taillée ont été retrouvés par les archéologues locaux.
Ce n’est qu’à la fin du XIe siècle que la commune entre dans l’histoire avec l’arrivée d’une jeune anachorète nommée Élisabeth, fille du comte Rodolphe de Crespy et de la comtesse Adèle Barri. Cette fille avait d’abord embrassé la vie monastique dans l'abbaye des bénédictines de Chelles. Elle cherche une vie plus austère encore. Elle vient donc se cacher dans les bois au milieu des marais. Des bergers découvrent sa retraite et lui bâtissent un petit monastère où elle se retire avec deux religieuses de son couvent qui sont venues la rejoindre. Élisabeth, appelée depuis sa mort sainte Rose, en est la prieure, à dater de 1106 jusqu’à sa mort en 1130. Le sceau de l’abbaye porte un rosier entre deux fleurs de lys avec, au revers, Notre-Dame avec son paleron (sa pèlerine) à la manière d’une bergère limousine.
À la mort de sainte Élisabeth-Rose, l’abbaye de Rozoy-le-Vieil a déjà une certaine importance. Une charte du Roi Louis VII en 1146-1147 lui confirme la possession de divers bien et privilèges. En 1164, elle bénéficie d’une bulle du pape Alexandre III en résidence à l’archevêché de Sens.
Les frères Payan, seigneurs de Chevry en Sereine, en 1207, donnèrent la seigneurie de Villechasson à l'abbaye Sainte-Rose de Rosoy-le-Vieil, dont leur sœur Catherine Payan était alors prieure.
En 1263, les Templiers abandonnent à l'abbaye de Rozoy, une rente d'un muid de grain sur la ferme de Paley. (Arch. nat. F. 5,172.)
En 1428, elle est ruinée puis transférée dans la commune voisine d'Ervauville et prend le nom de Rozoy le Jeune.
Aux XVe et XVe siècles, la Guerre de Cent Ans ruine la région.
Au XVIIIe siècle, après une période de grandes épidémies de peste et les hivers rigoureux de 1706 et 1710 qui provoquèrent des famines dévastatrices, les conditions de vie s’améliorent et conduisent à un accroissement de la population. En 1720, 22 feux ou foyers sont recensés, ceux-ci correspondent à environ 140 habitants. En 1780, le nombre de feux est de 29 pour 187 habitants. En 1786, le cap des 190 habitants est dépassé mais les voix de communication se traverse à gué. La superficie du village est d’environ 800 hectares, les principales activités au village sont la culture des céréales, des fruits et de la vigne. À la veille de la Révolution française, Rozoy-le-Vieil est administré par le parlement de Paris, le bailliage de Montargis, la Coutume de Sens et le Diocèse de Sens.
L’après révolution modifie peu la vie au village. Il faut attendre 1830 pour constater les premières initiatives qui améliorent les conditions de vie. En 1838, la commune lance une souscription auprès des habitants pour financer le premier pont traversant la Sainte-Rose sur le chemin vicinale de Rozoy-le-Vieil à Mérinville. Cette même année, le conseil municipal décide de construire une maison d’école malgré l’insistance des pouvoirs publics qui souhaitaient envoyer les enfants de Rozoy-le-Vieil à Pers. En septembre 1843, cette petite bâtisse construite à l’emplacement de la mairie actuelle ouvre ses portes aux garçons du village. L’école est ouverte aux filles en 1844 alors que l’État n’imposera la création d’écoles des filles dans les communes de plus de 500 habitants que 23 années plus tard.
En 1866, le nombre d’habitant de Rozoy-le-Vieil est de 273 dont 80 dans le bourg. Dès 1876, l’instituteur organise l’école des adultes où une quinzaine d’élèves s’inscrivent après leurs journées de travail.
En 1891, l’école ainsi que la mairie sont construits à l’emplacement de l’ancienne maison d’école.
En 1903, Gustave Eugène Frégis[2], originaire du Gâtinais, collaborateur de Louis Pasteur, vétérinaire de Sarah Bernhardt et des Cours d’Angleterre et de Russie, décide de prendre sa retraite et se retire au domaine des Noues sur la commune de Rozoy-le-Vieil. Il met alors son savoir au service de ses concitoyens comme conseiller municipal puis comme maire pendant près de 24 ans.
En 1910, le cimetière qui entoure l’église est transféré à l’endroit où il se trouve actuellement. À la même époque, la place du village est transférée de la route du Bignon aux abords de l’église
La Première Guerre mondiale fait 15 morts, soit 8 % de la population.
Les années 1960 marquent un tournant : les premiers lotissements sont créés, la population croît de nouveau, les terres sont remembrées et drainées et le paysage traditionnelle de bocage est détruit. L’autoroute arrive à Rozoy-le-Vieil.
En 1991, le conseil municipal décide la construction de l’actuelle école.
Économie
Patrimoine
- L'Eglise de Rozoy le Vieil, s'appelle Saint-Blaise et Notre-Dame et non pas Saint-Pierre comme certains l'affirment [3]. Vitraux de l'église : Ses vitraux sont au nombre de huit, ils ont été réalisés par le Maître verrier Lionel Régnier en 1986 pour les vitraux de chœur et en 1988 pour ceux de la nef. .Côté sud, se trouve une trilogie dédiée à la Vierge Marie : « Mon heure n’est pas encore venue (Les noces de Cana ) – « Marie qui amène le jeune jésus au Temple de Jérusalem » - « Tout est accompli » (Marie au pied de la Croix). La couleur bleue y domine. Cette trilogie est suivie, au dessus de l’ancienne porte du cimetière, par la représentation de la parabole du semeur où domine la couleur jaune. Les deux vitraux du cœur évoquent les deux étymologies possibles de Rozoy. Le premier, d’une couleur rouge très vif représente Sainte Rose dans son tronc d’arbre. Le second met en scène Moïse sauvé des eaux et repêché dans les roseaux. Les trois petits vitraux côté nord sont non figuratifs et reprennent les couleurs des autres.
- Le pressoir
- La chapelle funéraire d'Eugène Frégis
- Les abreuvoirs
- Le puits
Culture
Démographie
Évolution démographique
En 2008, Rosoy-le-Vieil comptait 378 habitants (soit une augmentation de 24 % par rapport à 1999). La commune occupait le 19 557e rang au niveau national, alors qu'elle était au 20 984e en 1999, et le 222e au niveau départemental sur 334 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Rosoy-le-Vieil depuis 1793.
Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par loi du 27 février 2002, dite loi de démocratie de proximité[4], afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises.
Pour les communes dont la population est inférieure à 10 000 habitants, les enquêtes sont exhaustives et ont lieu chaque année par roulement au cours d'une période de cinq ans[5]. Pour Rosoy-le-Vieil, le premier recensement a été fait en 2004[6], les suivants étant en 2009, 2014, etc. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1e janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006, qui, pour Rosoy-le-Vieil, est une évaluation intermédiaire[7].
Le maximum de la population a été atteint en 2008 avec 378 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (21,9 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (53,6 % contre 48,4 % au niveau national et 48,8 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 53,6 % d’hommes (0 à 14 ans = 21 %, 15 à 29 ans = 12,4 %, 30 à 44 ans = 22,9 %, 45 à 59 ans = 22,9 %, plus de 60 ans = 20,9 %) ;
- 46,4 % de femmes (0 à 14 ans = 21,4 %, 15 à 29 ans = 11 %, 30 à 44 ans = 25,3 %, 45 à 59 ans = 19,2 %, plus de 60 ans = 23 %).
Notes et référence
- Journal Officiel de la République française n°0068. Le 21 mars 2009, page 5074. Décret n° 2009-306 du 19 mars 2009 portant sur le changement du nom d'une commune. NOR: IOCA0823946D.
- Bull. Acad. Vét. – Tome XLV (Mars 1972) – Vigot frères, Editeurs – 105-107
- L'église Saint-Pierre, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V "des opérations de recensement".
- INSEE : Les grandes étapes : 2002 – 2009
- Calendrier des recensements des communes du département du Loiret sur www.insee.fr, Insee. Consulté le 22 février 2011
- Par convention dans Wikipédia, et afin de permettre une comparaison correcte entre des recensements espacés d’une période de 5 ans, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 d’afficher dans le tableau des recensements : la population 2006, première population légale connue post-1999, les populations légales suivantes correspondant aux années réelles de recensement et enfin la dernière population légale publiée par l’INSEE. Dans le graphique sont par contre représentés l’ensemble des populations légales connues
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 22 février 2011
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 22 février 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 22 février 2011
- Évolution et structure de la population à Rosoy-le-Vieil en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 22 février 2011
- Résultats du recensement de la population du Loiret en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 22 février 2011
- Cartulaire Du Chapitre de Sens
- Dom Morin. Histoire du Gâtinais.
- Archives municipales.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Commune du Loiret
- Commune de l'arrondissement de Montargis
- Commune du canton de Courtenay
Wikimedia Foundation. 2010.