Aubure

Aubure

48° 11′ 53″ N 7° 13′ 19″ E / 48.1980555556, 7.22194444444

Aubure
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Alsace
Département Haut-Rhin
Arrondissement Ribeauvillé
Canton Sainte-Marie-aux-Mines
Code commune 68014
Code postal 68150
Maire
Mandat en cours
Claude Humbrecht
2008-2014
Intercommunalité C.C. du Pays de Ribeauvillé
Démographie
Population 413 hab. (2008)
Densité 84 hab./km²
Gentilé Auburate
Géographie
Coordonnées 48° 11′ 53″ Nord
       7° 13′ 19″ Est
/ 48.1980555556, 7.22194444444
Altitudes mini. 727 m — maxi. 1144 m
Superficie 4,9 km2

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Aubure (en allemand Altweier) est une commune française, située dans le département du Haut-Rhin et la région Alsace.

Les habitants d'Aubure sont appelés les Auburate (inscrit dans le livre municipal).


Sommaire

Géographie

Vue sur le centre du village en hiver

Aubure (Altweier en allemand) est la plus haute commune du massif des Vosges située à plus de 800 mètres d'altitude et se trouve entre les villages de Sainte Marie-aux-Mines, Fréland et Ribeauvillé. La commune fait partie du canton de Sainte Marie-aux-Mines et de l'arrondissement de Ribeauvillé.

Le village est situé sur un plateau en forme de cuvette dominant la plaine d'Alsace avec vers l'est le village de Ribeauvillé, vers le sud avec Fréland, Lapoutroie, Orbey, Kaysersberg... et vers le nord avec Sainte Marie-aux-Mines. Le village compte actuellement 410 habitants.

Villages les plus proches 

Fréland 6 km, Sainte Marie-aux-Mines 12 km, Sainte Croix-aux-Mines 16 km, Lapoutroie 12 km, Kaysersberg 14 km, Riquewihr 18 km, Lièpvre 22 km, Orbey 13 km, Ribeauvillé 12 km, Ammerschwihr 18 km, Rombach-le-Franc 20 km.

Lieux et écarts

  • Eclin
  • Hachy
  • La Renardière
  • Froide Fontaine
  • La Ménère
  • Le Haut Schluck
  • Le Bas Schluck
  • Kalbin
  • Obermatten
  • Larges champs

Cours d'eau

  • le Strengbach[1]
  • le Muesbach


Toponymie

Le village est appelé In Alburiis en 1265 dans la Chronique de Richer de Senones[2]

  • Altpur, 1328
  • Alpurtal, 1441
  • Altweyer 1581[3]
  • Aubure, 1775

Origine du nom

Appelé avant le Xe siècle "Altvillare" qui provient de l'allemand "Alt" et villare du latin qui veut dire " ferme", puis Altweiler lorsque la seigneurie de Riquewihr devient propriétaire des lieux. Aubure est cité en 1217 sous le terme in Alburiis signifiant sources blanches. Il est aussi connu aux environs de 1300 sous le nom de Altpur tel que cela apparaît dans une charte de l'abbaye de Pairis.

Blason Blasonnement
D'argent à un coq de bruyère au naturel posé sur un mont de trois coupeaux de sinople.
Commentaires : Trois coupeaux verts représentent les trois vallées de Sainte Marie-aux-Mines, de Lapoutroie, et de Ribeauvillé, au centre desquelles se trouve Aubure. Le coq de bruyère est un animal qui était autrefois fréquent dans la région, mais qui aujourd'hui est en voie d'extinction.

Histoire

Vue sur une partie du village d'Aubure

Les débuts du village

Aubure appartient d'abord à la seigneurie de Riquewihr. Le village est mentionné en 1217. Le village passe ensuite aux comtes de Horbourg, puis il est racheté par les comtes de Wurtemberg en 1324. Un document de l'Abbaye de Pairis de l'année 1328 signale que Altpur est chargé de lui payer des redevances. Le village est aussi mentionné en 1472 dans l'Urbaire de Riquewihr. Un mayer administre le village. Un autre urbaire de 1522 indique qu'il n'existe pas d'église à Aubure et que les habitants allaient à Saint-Nicolas de Sylo. Vers 1472 la commune comprend 14 fermes qui appartiennent en fief au seigneur de Riquewihr qui s'est adjoint un bailli charger de recouvrer les impôts payés le plus souvent en nature.

La Réforme

La Réforme est introduite dès 1536 par Georges de Wurtemberg, et le premier temple protestant est construit en 1556 qui était situé à l'endroit où se trouve aujourd'hui la maison Berthel. En 1624 il n'y a plus qu'un seul catholique qui réside à Aubure.

La guerre de Trente Ans

En 1635, la communauté d'Aubure est décimée par la peste et subit une destruction presque totale. Détruit pendant la guerre de Trente Ans, l'immigration d'une population welsch, de langue romane et de religion catholique est vivement encouragée par le roi de France, Louis XIV. Les rares fermiers encore en vie engagent des valets et des domestiques originaires de Fréland, de Lapoutroie et d'Orbey qui parlent le welche. Mais avec les mariages mixtes entre alsaciens et welches le bilinguisme s'installe peu à peu . En 1685, le gouvernement français fit fermer l'église aux protestants qui fut rendue en 1685 aux Catholiques.

La seigneurie d'Aubure passe à Anne de Montbéliard

En 1686, le duc Georges de Montbéliard donna la seigneurie d'Aubure à sa fille Anne qui la posséda jusqu'à sa mort en 1723. Cette succession donna lieu à un procès entre la nièce de cette dernière et le duc de Wurtemberg; la sentence ne fut prononcée qu'en 1759, à l'avantage de la maison de Wurtemberg qui le conserva jusqu'en 1789.

Le consistoire de Riquewihr s'implante à Aubure

En 1827 le consistoire de Riquewihr décida de nommer un pasteur à Aubure qui est en même temps instituteur. C'est dans une maison datant de 1731 que fut aménagée l'école et le presbytère. En 1828 le temple protestant fut ajouté à ce bâtiment, l'ensemble recouvrant alors une seule et même toiture surmontée d'une campanile. A partir de 1891 les protestants disposeront leur propre cimetière et un nouveau presbytère fut élevé en 1895.

Un village essentiellement agricole

Ce village de montagne vit essentiellement de l'agriculture et à partir du XIXe siècle de l'agriculture et du tissage à domicile pour le compte des industriels de Sainte Marie-aux-Mines. Son climat est propice à l'installation de sanatorium. Depuis la fin du XXe siècle le tourisme vert se développe avec succès. La situation d'Aubure a privilégié dès la fin du XIXe siècle l'installation de résidences secondaires. Il existe actuellement à Aubure deux grands centres de cure (le Muesberg et Salem) le premier étant situé sur les terres qui sont communes avec Ribeauvillé et le second sur celui de Fréland, bien que situés tout près d'Aubure.Le territoire de la commune comprend de vastes étendues de forêts communales qui représentent une importante source de revenus pour les habitants d'Aubure. Aubure se divise aujourd'hui en deux parties, celle du bas est habitée par des protestants au dialecte alsacien, celle du haut par des catholiques au patois vosgien français.

Vie économique

Aubure dispose de différents commerces locaux qui assurent le ravitaillement de la population et des vacanciers. Il existe un camping communal, des chambres d'hôtes, des appartements meublés, un gîte d'étape ainsi que des restaurants et tables d'hôtes. Deux gîtes équestres complètent la panoplie des différents accueils.

Lieu de détente

Aubure est entouré de forêts de sapins et de pins et possède de vastes prairies qui se prêtent à toutes sortes de balades à pied, à VTT ou à cheval. Des sentiers balisés par le Club vosgien permettent aux randonneurs de se rendre d'un lieu à un autre sans se perdre. Ils peuvent notamment encore découvrir des fermes de montagne perpétuant la tradition pastorale. En hiver, sa situation exceptionnelle de moyenne montagne bien ensoleillée en fait un lieu privilégié apprécié par ceux qui pratiquent le ski de fond ou la raquette hors des sentiers battus.

Population

Sur les 413 habitants installés à Aubure, environ un sur quatre a moins de 20 ans. Le troisième âge est peu représenté, à peine 15 % ont plus de 60 ans. Six habitants sont des étrangers. Les deux centres médicaux rééducatifs situés à proximité du village emploient environ 60 % de la population active. Le chômage est peu élevé, à peine 4 %, à comparer aux 8,7 % de la moyenne départementale.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2001 2014 Claude Humbrecht MD  
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : Insee[4],[5])
1801 1831 1871 1900 1921 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008
289 330 311 278 225 428 388 398 286 331 312 293 372 400 407 413
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Monuments

Patrimoine religieux

Eglise Saint Jacques-le-Majeur

Eglise catholique Saint Jacques-le-Majeur d'Aubure

L'église catholique Saint-Jean-le-Majeur abrite un remarquable autel du deuxième quart du XVIIIe siècle qui proviendrait, selon la tradition, de l'abbaye de Pairis, située dans la commune d'Orbey. Présentant un décor sculpté d'une grande qualité, il est fort probable qu'il n'ait pas été commandé pour cette modeste église. La décoration sculptée en relief sur le devant d'autel s'inspire d'une œuvre gravée par Hans Collaert, actif à Anvers au XVIe siècle, qui se serait lui-même inspiré de Michel Ange. Dès 1686, un texte introduit officiellement le Simultaneum, c'est-à-dire le partage obligatoire de l'église entre les confessions catholiques et protestantes. La première église catholique est construite vers 1720. Le chœur et la sacristie sud datent du XVIIIe siècle, la nef, la sacristie nord et une partie du clocher de 1813, tandis que l'autre partie date de 1859. Le bâtiment actuel est du XIXe siècle. La paroisse dépend du doyenné de Sainte Marie-aux-Mines tout au long du XIXe siècle, puis de celui de Lapoutroie à partir de 1986.

Le temple protestant (1828)

Le temple protestant d'Aubure
L'intérieur du temple protestant d'Aubure
Statue de la Vierge sur la colline d'Aubure

En 1686, Louis XIV fit fermer le temple aux protestants, mais la religion ne disparut pas pour autant. Après cent quarante et une années d'inexistence forcée, la paroisse protestante d'Aubure se reconstitue officiellement en 1827. Calvinistes et protestants se réunissent en une seule communauté. La construction d'un temple est immédiatement entrepris. Il est consacré le 5 novembre 1828. Par son volume cet édifice est proche d'une ferme de type vosgienne à laquelle on aurait ajouté un clocher. Il est d'ailleurs accolé à une maison datée de 1731.

Statue de la Vierge dominant le village

La statue de la Vierge se trouve sur une hauteur dominant le village d'Aubure.Elle a été construite sur un terrain appartenant à Jean Baptiste Parmentier qui a offert les terrains à la paroisse catholique. La statue a été érigée à l'occasion du 250e anniversaire de la fondation de l'église. L'inauguration a eu lieu en 1938 en présence de toute la population d'Aubure et du maire Saturnin Raffner et du curé de la paroisse, André Kloetzler. Lors des travaux de rénovation de la statue en 1999, on a découvert par hasard un document à l'intérieur d'une bouteille qui se trouvait emmuré dans le socle de la statue. Sur ce document on trouve la signature des paroissiens qui ont contribué par leurs dons à l'édification de ce monument ainsi que les noms du maire, du curé et des membres du conseil municipal. Ce document est actuellement exposé à l'intérieur de l'église catholique du village.

Le Bilstein d'Aubure

Il s'agit d'un château en ruine, à 750 mètres d'altitude situé sur un rocher appelé Schlossberg, entre le col du Haut-Ribeauvillé et la vallée de Sainte Marie-aux-Mines près de la route D 416. Il a été construit au XIIe siècle et fut la propriété de la Maison de Lorraine. Il passe ensuite au commencement du XIIIe siècle aux comtes de Horbourg et par héritage en 1324 aux comtes de Wurtemberg. Assiégé sans succès en 1547, il fut pris en 1636 par les Impériaux commandés par le comte Schlick et détruit. Pour distinguer ce château de celui d'Urbeis (Bas-Rhin) qui porte le même nom, on lui a accolé le nom de château de Bilstein d'Aubure qui fut entièrement détruit en 1636, bien qu'il ne fasse pas partie du ban d'Aubure, mais de celui de Riquewihr.

Restes actuels

Le donjon carré et les tronçons du mur d'enceinte. La tour est accessible, cependant il faut prendre quelques précautions.

Sanatorium

Maison de repos de Salem à Aubure

A l'ouest d'Aubure s'élève le Sanatorium Salem appartenant à la Sécurité Sociale de Strasbourg qui sert surtout de maison de convalescence et de rééducation fonctionnelle. Dans le bas du village est situé un autre établissement de rééducation, au lieu-dit du Muesberg (banc de Ribeauvillé). Ces deux établissements font vivre une grande partie de la population. L'établissement de cure du Salem est en réalité situé sur le banc communal de Fréland, au lieu-dit "Pierreusegoutte", à une altitude de 900 mètres, à 2 km du village d'Aubure. Le site a été sélectionné en 1889 pour son air pur et vivifiant, et sa protection des vents. Au début de son existence l'établissement porte le nom de Sanatorium d'Urbach-Fréland, près d'Aubure. Le chemin d'accès se fait par la Col de Fréland (831 m d'altitude), à la sortie d'Aubure. Les travaux ont débuté en août 1889 sous la direction de deux architectes strasbourgeois, Brion et Beminger. Les bâtiments sont financés en partie par un prêt hypothécaire accordé par l'"Actiengesellschaft für Boden und Communal Kredit" (Crédit foncier d'Alsace et de Lorraine). Des investisseurs privé soutiennent financièrement le projet. Le 18 février 1893, les bâtiments sont acquis par les diaconesses de Strasbourg de confession protestante, qui leur sert de lieu de vacances et de cure jusqu'en août 1914. En 1903 le Sanatorium est rebaptisé Sanatorium Salem.En 1920, le sanatorium est racheté par la Caisse d'Assurance des Employés, une des caisses d'assurances sociales de l'époque. Depuis, le sanatorium change plusieurs fois de propriétaires et subit des transformations modifiant sensiblement son aspect extérieur et intérieur.En 2011, la maison de repos et de rééducation de Salem devrait fermer ses portes. Le bâtiment sera vendu.

Patrimoine civil

Personnages célèbres

Liens internes

Notes et références

  1. Le Strengbach s'appelait autrefois Weissenbach
  2. In Alburiis pourrait signifier en welche près des sources de l'Alb (Albus = blanc)
  3. Altweyer est le hameau non pas ancien mais haut perché
  4. Aubure sur le site de l'Insee
  5. Population municipale 2008 sur le site de l'Insee.

Bibliographie

  • Anonyme : Altweier, Luftkurort, Vogesen, Markirch, Cellarus, 1900 - 24 pages en allemand.
  • Anonyme : Altweier, Luftkurort (Aubure), Hochvogesen, Imprimerie Decker, 2 pages en français et allemand, S.d.
  • Trendel, Guy : Aubure près du ciel. Sites et contes étranges entre Riquewihr et le Brézouard, 1990.
  • Metzenthin : Aubure et ses origines et la ferme seigneuriale. Bulletin de Ribeauvillé, 15, 1952 et 16, 1953 (la métairie Schluck).
  • Baudron, J.L., Couffin J. Michel, Kraft André : L’agonie d’une culture locale, 1974.

Liens externes



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Aubure de Wikipédia en français (auteurs)

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