- Saint Néventer
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Saint Néventer est un saint breton plus ou moins mythique de l'Armorique, non reconnu officiellement par l'Église catholique romaine.
Sommaire
Hagiographie
Très peu de détails sur sa vie sont connus. Selon Albert Le Grand[1], Néventer et Derrien étaient deux chevaliers originaires de l'île de Bretagne (Grande-Bretagne actuelle) qui, au VIe siècle, rentrant de Terre Sainte en bateau via le détroit de Gibraltar, Nantes, Vannes et qui, toujours en bateau, en remontant le fleuve dénommé alors Dour Doun (ce fleuve côtier a pris par la suite le nom d'Élorn), entre La Roche-Maurice et Pont-Christ, virent le comte Élorn, désespéré par les actes de cruauté du dragon qui dévorait hommes et bêtes dans le pays, se jeter dans le fleuve, car le sort avait désigné son fils Riok, alors âgé de deux ans, pour en être la prochaine victime. Ils le secoururent.
Néventer et Derrien promirent au comte Élorn de délivrer le pays du dragon, à condition qu'il acceptât d'abandonner le paganisme et de se convertir au catholicisme et d'élever son fils Riok dans cette religion. Les deux chevaliers se rendent alors à l'antre du dragon, lui intiment l'ordre de reconduire Riok au château de son père, puis emmènent le dragon à Tolente où ils lui intiment l'ordre de se jeter à la mer, ce que fit le dragon du côté de Pontusval (Brignogan).
Après avoir un temps persisté dans la pratique du paganisme, Le comte Élorn finit, sous l'insistance de sa femme et de son fils Riok[2], par se convertir effectivement et construisit une église dans le bois du Barguet, qui est à l'origine du bourg de Plounéventer. D'après la tradition, c'est le cheval de Néventer qui aurait marqué une pierre de son empreinte à cet endroit, la dite pierre étant toujours visible près de la grotte Notre-Dame-de-Lourdes dans cette commune[3].
Par la suite, saint Derrien et saint Néventer seraient retournés dans l'île de Bretagne terminer leur vie.
Cette tradition est contestée et serait pour certains infondée[4]. C'est la thèse défendue par exemple par Jean-Claude Even-Kernivinenn dans son livre "Genèse de la Bretagne Armoricaine", publié en 1993[5]. Pour lui, Tolente ne doit pas être assimilé à Landéda (Finistère), mais à Talentia, situé en Baie de Somme près d'Abbeville (lieu-dit actuel "Pont de Talence").
Ses traces et son culte dans la Bretagne actuelle
Sa fête est le 7 mai.
- Plounéventer : le nom de cette paroisse, désormais commune, vient de plou ("village") et de saint Néventer à l'origine, avec son cheval, de la création de l'église du lieu, consacrée à saint Néventer[6].
La gwerz de saint Néventer
Une gwerz (= chanson traditionnelle en langue bretonne) encore chantée à Plounéventer dit (traduction française)[7] :
- Voyant qu'il me fallait donner
- Mon fils à dévorer
- Si grand a été mon désespoir
- Que je me suis jeté dans la rivière
Notes et références
- Albert Le Grand, "Vie des saints de la Bretagne Armorique", livre écrit au XVIIe siècle. L'auteur aurait puisé ses informations dans un livre disparu écrit par un de ses grands-oncles : "Mémoires et Recherches de l' Evêché de Léon par noble et discret messire Le Grand, chanoine de Saint-Pol, premier Conseiller du Duc François II et recteur de Plounéventer en 1412", conservé alors en l'église de Plouéventer
- Camaret où il aurait vécu en ermite pendant 41 ans Riok se serait par la suite retiré près de
- http://www.grandterrier.net/wiki/index.php?title=Sant_Neventer
- http://academia-celtica.niceboard.com/t415-vie-de-saint-riok-un-plagiat
- http://marikavel.org/genese/genese-titre.htm Jean-Claude Even-Kernivinenn, ""Genèse de la Bretagne Armoricaine", 1993, consultable
- http://fr.topic-topos.com/eglise-saint-neventer-plouneventer
- http://www.grandterrier.net/wiki/index.php?title=Sant_Neventer Le texte complet en langue bretonne est disponible
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