Problème christologique

Problème christologique

Christologie

La christologie est la discipline de la théologie dogmatique qui étudie la personne et les paroles de Jésus-Christ, réfléchit sur la confession de foi chrétienne relative à Jésus-Christ, à partir notamment de la signification et de l'évolution des titres donnés à Jésus tels que Christ, Seigneur, Fils de Dieu, et qui, par conséquent, réfléchit à l'identité et à la nature du Christ, et la signification doctrinale du titre de Christ.

Son influence se répercute dans tous les domaines de la théologie chrétienne :

Sommaire

Problématiques et distinctions

Aucune théologie chrétienne ne fait l'économie de la réflexion sur la personne du Christ, sa fonction, sa signification, son identité dans l'ensemble de la foi. On nomme parfois cette démarche Christologie de l'identité.

Une réflexion toujours actuelle

La grandes définitions dogmatiques au cours des IVe et Ve siècles, par les conciles œcuméniques, n'ont pas épuisé le sujet comme on le croit parfois. Elles en marquent bien sûr une étape essentielle. Mais la réflexion théologique sur le Christ a continué non seulement durant toute la période patristique, mais encore tant à l'époque médiévale qu'à la renaissance et à l'époque moderne.

Actuellement, la réflexion et les discussions sont toujours actives en Allemagne, aux États-Unis, en France, en Grande-Bretagne, en Afrique, en Amérique latine, en Inde, etc. L'articulation entre Jésus et Christ ne va pas d'ailleurs de soi ni du même pas pour tous les chrétiens.

Des distinctions

On distingue traditionnellement (et cette tradition mériterait d'être interrogée) christologie haute (ou d'en haut) et christologie basse (ou d'en bas), soit en fonction de la reconnaissance de la divinité de Jésus-Christ ou non, soit de l'explicitation de cette reconnaissance, soit encore en fonction du point de départ de l'exposition de la foi.

Le théologien protestant Raphaël Picon (Jésus et Jésus-Christ, Théolib, juillet 1998) propose quant à lui la distinction Christologie ontologique / christologie empirique, qui lui semble préférable à la dénomination traditionnelle en cela qu'elle n'induit aucun jugement de valeur à l'endroit de chacune de ses réalisations.

Par ailleurs, on distingue aussi souvent Jésus de l'histoire et Christ de la foi.

  • Quand on fait référence à Jésus, on parle de Jésus de Nazareth, homme inscrit dans une époque et un territoire, que l'on pense pouvoir connaître au travers de diverses sources littéraires. Voir Quêtes du Jésus historique et Jésus selon l'exégèse contemporaine
  • Le mot Christ désigne l'oint, l'élu de Dieu. Χριστος, christos en grec, signifie « enduit », « oint », puis « qui a reçu l'onction sainte » ; il renvoie à Messie, translittération du mot hébreu Macchia'ch. Quand on fait référence à Christ, on parle de Jésus tel qu'il est confessé par la foi chrétienne, comme « Christ et Seigneur », c'est-à-dire Jésus-Christ.
Articles détaillés : Jésus de Nazareth et Jésus-Christ.

Interprétation du Nouveau Testament

Reimarus

Selon Reimarus (XVIIIe siècle), deux représentations de Jésus sont disponibles dans le Nouveau Testament, en particulier dans Paul et Jean. Par cette expression, on entend les christologies historiques comme elles furent questionnées, débattues puis établies aux temps primitifs du Christianisme. Dès le début de l'exégèse historico-critique, au XVIIIe siècle, Hermann Samuel Reimarus fait l'observation que le Nouveau Testament développe deux systèmes :

  • les évangiles synoptiques développent un Jésus prophète, maître de morale, référent spirituel,
  • Paul et Jean parlent d'un Fils de Dieu qui est descendu du ciel, qui a souffert, qui est mort et ressuscité puis monté aux cieux.

Reimarus ne retient que le premier système jugeant le second parfaitement aberrant. Il ne se pose pas encore la question de savoir si ces écrits avaient vocation à se retrouver unis sous une même couverture, et d'être lus comme se complétant les uns les autres.

L'élaboration du Nouveau testament

La théorie la plus consensuelle qui rend compte de l'élaboration de chacun de ses livres situent au deux extrêmes de la période de composition :

  • Les épîtres de Paul, au moins les proto-pauliniennes sont les premiers écrits rédigés, les deutero-pauliniennes et les trito-pauliniennes sont contemporaines de la rédaction des synoptiques.
  • Au contraire les écrits johanniques, au moins l'évangile et les épîtres, sont contemporaines des "lettres catholiques", c’est-à-dire de la fin du Ier siècle ou du début du IIe siècle, toujours en se fondant sur la théorie des deux sources.

On est donc fondé à s'interroger sur ce que les unes doivent aux autres, sur le projet de chacun des auteurs en relation ou en opposition les uns. avec les autres. Ces questions sont ou seront traitées dans les articles spécialisés concernant la construction du Canon, le problème synoptique

On est aussi fondé à s'interroger sur les ingrédients ayant contribué à la maturation du contenu théologique de ces christologies de l'identité, tels qu'issus du judaïsme du Second Temple au Ier siècle, ce qui devient plus facile depuis qu'on considère à la fois la littérature juive contemporaine de ces écrits et les écrits apocryphes comme indicateurs précieux du contexte sociologique et spirituel de l'époque.

L'impact sur la théologie

Les théologiens du XIXe siècle envisageaient le courant christologie haute comme le plus ancien, donc le plus authentique (présupposé herméneutique qui mérite d'être discuté) et ne voyaient aucun inconvénient, pour une partie d'entre eux, à adopter le dogme de Chalcédoine. Karl Barth est l'un des représentants les plus importants au XXe siècle de la « christologie haute ». L'autre courant, celui de la théologie protestante libérale, assez souvent unitarienne, à partir des éléments scripturaires mis en valeur par Reimarus, s'en tient au Jésus prophète. Ce courant sera représenté par Adolf von Harnack, puis par Rudolf Bultmann, tous deux issus de la tradition luthérienne. On peut donc opposer une christologie ontologique à une christologie empirique.

Parmi les courants qui poursuivent de nos jours cette exploration, on peut citer une école pluridisciplinaire et interreligieuse caractérisée par le nom du colloque qui l'a rassemblée : "The ways that never part" représentée par Daniel Boyarin, Paula Frederiksen et dont on trouve l'écho dans certains travaux de l'École Biblique de Jérusalem, en particulier Étienne Nodet quand il revisite l'hypothèse de Griesbach ou de Marie-Emile Boismard dans son ouvrage À l'aube du Christianisme, avant la naissance des dogmes, celui-ci s'appuyant sur la théorie des deux sources. Parmi les questions formulées :

  • Se pourrait-il que le judaïsme du Ie siècle connut des courants moins absolument monothéistes qu'on se le représente de nos jours ? Ce débat affecte la façon dont Paul est considéré, soit comme apôtre, soit comme apostat. Voir ci-dessous Christologie de Paul.
  • La méthode interroge textes et témoignages littéraires et archéologiques pour savoir si des occasions de rapprochement de l'humain et d'attributs divins étaient possibles à cette époque en sorte de participer à la création de la christologie haute.

Unité et diversité

  • Dans une optique ancienne, le consensus entre les divers textes du Nouveau Testament (les textes canoniques) est considéré comme majeur et les divergences comptées pour anecdotiques. Ce serait, poussé à l'extrème, l'optique Diatessaron.
  • Dans une optique plus récente, on perçoit ces documents comme se répondant les uns les autres, et reflètant la diversité des communautés se réclamant du mouvement de Jésus durant les premiers siècles. Certaines divergences peuvent prendre un relief particulier en cela qu'elles sont le lieu où gisent les diverses compréhensions de l'articulation entre Jésus et Christ, telles qu'elles informaient ces diverses communautés.
  • Le travail du théologien chrétien est de saisir ces diversités et de les articuler au sein d’une christologie. Suivant à la fois la confession chrétienne et le style propre du théologien, l’accent sera mis tantôt sur l’unité, tantôt sur la diversité.

Christologies dans l'Église ancienne

Dès les origines, Jésus-Christ est considéré comme le Sauveur, l'unique accès à Dieu.

Si la conscience de cette réalité unique ne fait aucun doute, la formulation ne va pas sans tâtonnement. Les Pères basent alors leur réflexion sur les textes de la Bible, regardés comme un ensemble cohérent, dont les différentes parties se complètent. Ce sera durant plusieurs siècles l'émergence et l'alternance d'opinions extrêmes, outrancières, qui imposera aux théologiens chrétiens (les Pères de l'Église) de formuler avec une précision de plus en plus "chirurgicale" la foi de l'Église, dans ce qu'elle avait parfois d'implicite.

On peut résumer, de façon schématique, cette évolution dans la formulation de la manière suivante :

Étant ce Sauveur qui déifie, le Christ est lui-même Dieu, consubstantiel à Dieu : c'est la définition du Concile de Nicée (325), contre Arius.

Il est homme total, consubstantiel à chacun de nous, c'est la définition du Concile de Constantinople (381), contre Apollinaire.

Homme et Dieu, il est pourtant être un, et non pas divisé, c'est la définition du Concile d'Éphèse (431), contre Nestorius.

Il reste "deux" tout de même, homme et Dieu, sans confusion ou absorption, c'est la définition du Concile de Chalcédoine (451), contre Eutychès.

Le Concile de Nicée I

Le symbole de Nicée affirme que le Fils est « de même nature que le Père », qu'il « a pris chair et s'est fait homme. »

Voir Athanase d'Alexandrie | Arianisme | Trinité

Le Concile de Constantinople I

Le Concile d'Éphèse

Le Concile de Chalcédoine

À ce sujet le Concile de Chalcédoine insiste sur la double nature du Christ et sur son unité :

« Nous confessons un seul et même Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, le même parfait en divinité, et le même parfait en humanité, le même vraiment Dieu et vraiment homme composé d'une âme et d'un corps, consubstantiel au Père selon la divinité et le même consubstantiel à nous, sauf le péché, avant les siècles engendrés par le Père selon la divinité, et aux derniers jours le même engendré pour nous et pour notre salut de la Vierge Marie, Mère de Dieu selon l'humanité; un seul et même Christ, Fils, Seigneur, l'unique engendré, reconnu en deux natures, sans confusion, sans changement, sans division et sans séparation, la différence des natures n'étant nullement supprimée à cause de l'union, la propriété de l'une et de l'autre étant bien plutôt sauvegardée et concourant à une seule personne et une seule hypostase, un Christ ne se fractionnant ni ne se divisant en deux personnes, mais un seul et même Fils, unique engendré, Dieu Verbe, Seigneur Jésus-Christ. »

Théologies et christologies chez les Pères de l'Église

  • Irénée de Lyon
    • A. Houssiau, La christologie de saint Irénée. Gembloux, Duculot, 1955.
    • Bernard Sesboüé, Tout récapituler dans le Christ. Christologie et sotériologie d’Irénée de Lyon. Paris, Desclée, 2000, 231 p. « Jésus et Jésus-Christ » # 80.
  • Origène
    • Frédéric Bertrand, Mystique de Jésus chez Origène. Paris, Aubier/Montaigne, 1951, 156 p. « Théologie » # 23.
  • Athanase d'Alexandrie
    • Sur l’Incarnation du Verbe. Introduction, texte critique, traduction et notes par Charles Kannengiesser. Paris, Cerf, 1973, 484 p. « Sources chrétiennes » # 199.
    • Louis Bouyer, L’Incarnation et l’Église-Corps du Christ dans la théologie d’Athanase. Paris, Cerf, 1943
  • Cyrille d'Alexandrie
    • Deux dialogues christologiques. Introduction, texte critique, traduction et notes par G. M. de Durand. Paris, Cerf, 1964, 548 p. « Sources chrétiennes » # 97.
  • Tertullien
    • La Chair du Christ. Introduction, texte critique, traduction, commentaire et index par Jean-Pierre Mahé. Paris, Cerf, 1975. Tome I : introduction, texte critique et traduction, « Sources chrétiennes » # 216; Tome II : commentaire et index, « Sources chrétiennes » # 217.
  • Augustin d'Hippone
    • Goulven Madec, La patrie et la voie, Le Christ dans la vie et la pensée de saint Augustin, Desclée, 1989

Les théologies médiévales

  • Thomas d'Aquin
    • Édouard-Henri Wéber, Le Christ selon saint Thomas d'Aquin, Desclée, 1988
    • Jean-Pierre Torell, Le Christ en ses mystères, La vie et l'œuvre de Jésus selon saint Thomas d'Aquin, t. 1 et 2, Desclée, 1999
  • Bonaventure
  • Duns Scot

Christologies modernes et contemporaines

Par contemporain, on entend les diverses thèses avancées depuis les développement de l'exégèse historico-critique, c’est-à-dire depuis le XVIIIe siècle jusqu'à nos jours ; un article spécialisé s'appuiera particulièrement sur les réflexions du XIXe siècle. Sont incluses, cependant, les christologies issues de la Réforme, en cela que la Renaissance inaugure la période historique classiquement nommée époque moderne.

Christologies de la Réforme

  • Martin Luther
    • Marc Lienhard, Au cœur de la foi de Luther : Jésus-Christ, Desclée, 1991
  • Jean Calvin
    • Pierre Gisel, Le Christ de Calvin, Desclée, 1990
  • Sébastian Castellion (1515-1563)
    • De l'art de douter et de croire, d'ignorer et de savoir. Traité non publié de son vivant. Première publication intégrale : Jéhéber, 1953. « Il est périlleux de se prononcer à ce sujet. Aussi me garderai-je de rien affirmer. »

Christologies protestantes jusqu'au XIXe siècle

Hermann Samuel Reimarus (1694-1768)

  • Fragments de Wolfbuttel publiés de façon posthume par Lessing

Esaïe Gasc (1748-1813)

Genevois, il fait partie des grands oubliés de l'histoire, mais mérite d'être mentionné ici. Il appartint à la première volée de professeurs de la Faculté de théologie protestante de Montauban, ouverte sur décision de Napoléon en 1809. Ses opinions en matière de dogme trinitaire le mirent très rapidement en conflit avec certains de ses collègues et les représentants de l'orthodoxie protestante.

"Il y a longtemps, enseignait-il à ses étudiants, que les théologiens n'occupent plus le public de leurs discussions sur la Trinité. Les plus sages d'entre eux ont enfin compris que, puisque après quatorze ou quinze siècles de débats, on n'était pas plus près de s'entendre qu'on ne l'était à l'époque où la dispute s'engagea, il fallait que ce dogme ne fût pas clairement enseigné dans l'Écriture sainte, et que par conséquent il n'intéressait pas le salut des Chrétiens […] Ceux qui s'intéressent véritablement à l'honneur du christianisme verraient avec anxiété recommencer un procès qui a causé dans l'Église plus de scandale que d'instruction". (Extrait de Bernard Reymond, La théologie libérale dans le protestantisme de Suisse romande - Évangile et Liberté, revue en copyleft)

Jean-Jacques Caton Chenevière (1783-1871)

"Pasteur et professeur genevois, il reste attaché toute sa vie à l'idée que les textes bibliques étaient dotés d'un caractère plus ou moins surnaturel. Ainsi n'a-t-il pas compris, dès 1850, combien la liberté protestante d'examen devait aussi s'appliquer à l'étude historique de ces textes. [...] Sa liberté d'examen, en d'autres termes, s'est appliquée aux doctrines et à de nombreux aspects de la tradition chrétienne, mais elle n'a jamais porté sur les textes bibliques eux-mêmes. L'un de ses arguments favoris a au contraire été d'opposer des arguments d'origine biblique aux doctrines qu'il jugeait nécessaire d'abandonner. Mais cette attitude n'avait rien de rétrograde dans la première moitié du siècle dernier ; elle était même fort répandue parmi les libéraux francophones du moment."(Extrait de Bernard Reymond, La théologie libérale dans le protestantisme de Suisse romande Évangile et Liberté, revue en copyleft)

  • six Essais théologiques (1831) Le premier de ces Essais s'en prenait au "système théologique de la trinité". Le quatrième portait l'un sur la notion de rédemption, ce qui était l'occasion de remettre en cause le dogme de la divinité de Jésus.
  • Voir Socinianisme, Voltaire, Encyclopédie

Joseph Smith (1805-1844)

Enseignements de Joseph Smith, fondateurs des mormons, à propos de Jésus-Christ :

  • Le Dieu qui est connu sous le nom de Jéhovah est le Fils, Jésus-Christ (És 12:2 ; 43:11 ; 49:26 ; 1 Co 10:1–4 ; 1 Ti 1:1 ; Ap 1:8 ; 2 Néphi 22:2).
  • Jésus agit sous la direction du Père et est en harmonie complète avec lui.
  • Tous les hommes sont ses frères, car il est l'aîné des enfants spirituels du Père.
  • Certains passages de l'Écriture l'appellent Dieu. Par exemple, la Genèse dit que « Dieu créa les cieux et la terre » (Ge 1:1), mais c'est Jésus qui fut le Créateur sous la direction de Dieu le Père (Jn 1:1–3, 10–14 ; Hé 1:1–2).

John Henry Newman (1801-1890)

S'opposant à l'arianisme et à l'unitarisme.

  • Douze sermons sur le Christ, 1943, rééd. 1995
  • Les Ariens du quatrième siècle, 1988
  • Jean Honoré, La Pensée christologique de Newman, Éditions Desclée, coll. « Jésus et Jésus-Christ  » no 68, 1996

Christologies protestantes du XXe siècle

Adolph von Harnack (1851-1930)

Adolph von Harnack, historien du dogme et théologien protestant libéral.

  • L'essence du Christianisme
  • Dans le même ordre d'idée mais pour le contester, l'ouvrage à l'origine de la Crise moderniste : L'évangile et l'Église de Alfred Loisy
  • Voir aussi, en contrepoint, Erik Peterson

Alfred North Whitehead (1861-1947)

Albert Schweitzer (1875-1965)

À travers les Évangiles synoptiques, on a longtemps cru pouvoir essayer de découvrir qui était Jésus pour ses disciples de son vivant. C'est toute la question du rapport entre le Jésus de l'histoire et le Christ de la foi.

  • D'après The Quest of the Historical Jesus, A Critical Study of its Progress from Reimarus to Wrede (1906) de Albert Schweitzer, il est impossible de retrouver la figure historique du Jésus terrestre.

Rudolph Bultmann (1884-1976)

La christologie de Rudolph Bultmann prend ses distances avec la christologie chalcédonnienne ; elle est le pont entre les théologies néo-chalcédoniennes (comme celle de Karl Barth) et les christologies post-chalcédoniennes.

  • Son concept clef : la démythologisation
  • Jésus (1926) Jésus, mythologie et démythologisation (1968)

Charles-Harold Dodd (1884-1973)

  • Le Fondateur du christianisme, 1972
  • Conformément aux Écritures / L'infrastructure de la théologie du Nouveau Testament, 1968
  • Les paraboles du royaume de Dieu / Déjà là ou pas encore ?, 1977

Karl Barth (1886-1968)

  • Kirchliche Dogmatik (1932-1967), traduite en français sous le titre Dogmatique de l'Église (1953-1972). L'une des plus importantes et des plus volumineuses œuvres théologiques du XXe siècle.

Paul Tillich (1886-1965)

  • Son concept : "Jésus que beaucoup nomme le Christ"

Dans le recueil de conférences prononcées dans les années 1950-1955, "Dieu au-delà de Dieu", Tillich l'emploie comme pour contester que, par l'effet magique d'un tiret, Christ puisse devenir la partie d'un prénom composé, c’est-à-dire l'élément d'une identité. Pour Tillich, comme pour l'ensemble des théologiens du Process, être Christ est une fonction, non une identité, encore moins une nature non plus qu'une substance au sens où l'entendait le néo-platonisme issu de la fusion du stoïcisme et du platonisme.

Joachim Jeremias (1900-1979)

  • Théologie du Nouveau Testament, Tome 1, La prédication de Jésus, Paris, Cerf, 1973
  • La dernière cène. Les paroles de Jésus, Paris, Cerf, 1972
  • Les paroles inconnues de Jésus, Paris, Cerf, 1970
  • Le problème historique de Jésus-Christ, Paris, L'Epi, 1968
  • Abba, Jésus et son Père, Paris, Seuil, 1966
  • Le message central du Nouveau Testament, Paris, Cerf, 1966
  • Paroles de Jésus. Le Sermon sur la montagne, le Notre-Père dans l'exégèse actuelle, Paris, Cerf, 1963
  • Les paraboles de Jésus, Le Puy, Xavier Mappus, 1962

La quête de Jérémias est marquée par le souci de remonter, en deçà des textes, vers le personnage historique de Jésus, en qui le croyant découvre Dieu lui-même. Il recherche en particulier les ipsissima verba, les paroles prononcées par le Christ lui-même. « L'œuvre de Jérémias apparaît comme une quête de proximité avec l'événement premier, le moment premier de la foi chrétienne : la prédication de Jésus de Nazareth. »[1] La foi apparaît ici comme en continuité directe avec l'histoire de Jésus de Nazareth. Cette perspective sera critiquée, notamment par l'exégète allemand Ernst Käsemann.

Ernst Käsemann (1906-1998)

Pour Albert Schweitzer (1875-1965), The Quest of the Historical Jesus (1906), il semblait impossible de retrouver la figure historique du Jésus terrestre.

D'après Ernst Käsemann (1906-1998), ancien élève de Rudolf Bultmann mais se séparant de ses interprétations, il est cependant possible de relier le Christ de la foi au Jésus de l'histoire. Trois traits chez Jésus doivent être notés par le théologien. Le premier est l'autorité dont il fait preuve en matière religieuse, prenant sa liberté à l'égard de la Loi divine et de l'autorité de Moïse. Son enseignement est marqué par l'assurance qu'il sait ce que Dieu veut. Ensuite, les disciples sont frappés par la proximité et l'intimité entre Jésus et Dieu, qu'il appelle « Abba ». Enfin, Jésus annonce de la proximité du Royaume, présente au début des Évangiles. Il utilise aussi le titre de « Fils de l'homme », qui apparaît exclusivement dans la bouche de Jésus, n'est plus utilisé par les chrétiens des premiers siècles et qui apparaît dans le livre de Daniel comme un personnage venant accomplir l'histoire. Tout cela lie la personne de Jésus à un avènement et un accomplissement de l'histoire.

Voir aussi les articles Quêtes du Jésus historique et Jésus selon l'exégèse contemporaine.

John A.T. Robinson (1919-1983)

  • La face humaine de Dieu 1973

John Hick (né en 1922)

  • The methaphore of God Incarnate 1993

Il considère que jusqu'à Chalcédoine, le langage chrétien contenant le discours d'exaltation du Christ est purement liturgique et dévotionnel. Pour lui, l'œuvre de Chalcédoine consiste moins à créer une théologie à l'issue d'un débat qu'à en modifier la réception. À partir de la promulgation du dogme, une seule compréhension en est permise, qui est littérale et verbale au lieu du discours amoureux et métaphorique qui préexistait.

Le dynamisme de l'interprétation cesse pour 1500 ans au lieu d'élaborer la théologie de l'incarnation qui commence à se faire jour. Aucun éclaircissement sur la possibilité de la double nature n'est donné ni, dans le cadre philosophique néo-platonicien, ce que signifie pour une personne le fait d'avoir deux natures. Hick critique aussi la formulation que le corps de Jésus est humain mais son esprit est divin car le choix du terme esprit ne lui semble pas plus légitime que la dichotomie corps/esprit tout à fait étrangère à l'anthropologie biblique. Il insiste donc sur l'aspect docète de cette formulation, car que serait un homme dont l'esprit est divin, si ce n'est un non-humain ? On voit ressurgir dans la critique de Hick, qui fut un chrétien évangélique, ce passage de Genèse 6, où les enfants produits de l'union des fils de Dieu et des filles des hommes sont des avortons. Aussi, au littéralisme qui ne lui semble pas viable, Hick oppose la compréhension métaphorique pré-conciliaire: si Jésus incarne son père, c'est que réalisant la volonté de Dieu, il devient une figure emblématique de son amour pour l'humanité. Au lieu d'une christologie ontologique, on a une christologie existentielle. On peut résumer (un peu abusivement, tout de même) sa christologie sous trois formes différentes :

  • dans la mesure où Jésus réalise la volonté de Dieu, Dieu agit à travers lui sur terre et donc, s'incarne à travers la personne de Jésus,
  • dans la mesure où Jésus réalise la volonté de Dieu, on peut dire qu'il incarne un message de Dieu pour l'humanité,
  • dans la mesure où Jésus a mené une existence portée par l'amour et la charié, il incarne un amour qui est le reflet de l'amour infini de Dieu.

John B. Cobb (né en 1925)

  • Christ in a pluralistic age 1995
  • Thomas pris de doute (Paris, Van Dieren Éditeur, 1999) (sous titré : questions contemporaines de christologie pour discuter en famille)
  • Dieu et le Monde (Paris, Van Dieren Éditeur, 2006)

Henrikus Berkhof

  • Foi Chrétienne

Martin Hengel (né en 1926)

  • Jésus, Fils de Dieu, Paris, Cerf, 1975
  • La crucifixion dans l'Antiquité et la folie du message de la croix, Paris, Cerf, 1981

Dans sa conférence inaugurale à Tübingen, Jésus, Fils de Dieu (publiée dans une édition augmentée en 1975), Martin Hengel analyse le développement des premières christologies chrétiennes, jusqu’à l’affirmation de la préexistence, de la co-création du monde par le Fils et de son envoi dans le monde. Il veut montrer l'élaboration rapide de la conception chrétienne de Jésus comme Fils de Dieu et réfute l'hypothèse d'un mythe gnostique ou d'un syncrétisme païen chronologiquement antérieur et donc préchrétien[2].

Dans sa monographie sur La Crucifixion dans l'Antiquité et la Folie du message de la Croix, Martin Hengel étudie le statut et le rôle des crucifixions dans l'Empire romain, la honte qui y était associée, et observe que « la crucifixion était une affaire tout à fait choquante, obscène dans le sens original du mot ». Dans une seconde partie, plus théologique, il analyse l’idée de mort expiatoire - et ses analogues chez les Grecs et les Romains. Hengel y voit, avec l’annonce de la résurrection, la nouveauté de la prédication chrétienne[3].

Jürgen Moltmann (né en 1926)

  • Le Dieu crucifié, La croix du Christ, fondement et critique de la théologie chrétienne, 1974 (Der gekreuzigte Gott, Das Kreuz Christi als Grund und Kritik christlicher Theologie, 1972)
  • Jésus, le Messie de Dieu, 1993 (Der Weg Jesus Christi, Christologie in messianischen Dimensionen, 1989)

Wolfhart Pannenberg (né en 1928)

  • Esquisse d'une christologie, 1971

S’opposant à Rudolf Bultmann, Pannenberg veut fonder sa théologie sur l’histoire et non plus sur « la Parole », sur le Christ « réel » et non sur le Christ « prêché », il veut « fonder sur l’histoire de Jésus la vraie connaissance de sa signification, qu’on peut résumer par ces mots : Dieu s’est révélé en cet homme » (p. 24). C’est une christologie « d’en bas », qui part de l’homme Jésus, de son histoire, plutôt que de la double nature humano-divine de Jésus du discours dogmatique traditionnel.

L’intelligibilité de la foi chrétienne dépend pour Pannenberg de la capacité à rendre compte de la résurrection du Christ dans l’histoire humaine. Il présente la Résurrection comme pleinement historique et atteignable par l’histoire, en arguant que si les récits rapportant la résurrection du Christ n’avaient pas été pas historiques, ils seraient donc mythologiques et non crédibles. La Résurrection devient « le principe ontique ou même ontologique fondamental de la christologie » (p. 132). Pour Pannenberg, l’autorité de Jésus pré-pascal n’a qu’une valeur anticipatoire (proleptique). On peut cependant déjà découvrir une revendication universelle dans les particularités de cette prédication. : « Tout se ramène en réalité au problème du rapport entre la prétention de Jésus et sa confirmation par Dieu. » (p. 72) C’est la Résurrection, confirmant cette prétention, qui fonde la divinité de Jésus en même temps qu’elle en est la révélation définitive.[4]

Eberhard Jüngel (né en 1938)

  • Dieu, mystère du monde. Fondement de la théologie du Crucifié dans le débat entre théisme et athéisme, tomes I et II, 1983

Théologie catholique du XVIe au XIXe siècle

La tradition thomiste
Jean de la Croix et Thérèse d'Avila
  • Michel De Goedt, Le Christ de Jean de la Croix, Desclée, 1993
  • Michel De Goedt, Le Christ de Thérèse de Jésus, Desclée, 1993
Pierre de Bérulle (1575-1629)
  • Michel Dupuy, Le Christ de Bérulle, Desclée, 2001

Théologie catholique d'aujourd'hui

Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955)

  • Le point Oméga

Karl Rahner (1904-1984)

  • Traité fondamental de la foi, 1983

Hans Urs von Balthasar (1905-1988)

  • La gloire et la croix. Aspects esthétiques de la Révélation, 1961–1969
  • La dramatique divine, 1973–1983

Jacques Guillet (1910-2001)

  • Jésus devant sa Vie et sa Mort, 1971
  • L'Evangile de Jésus-Christ selon les quatre évangiles, 1976
  • La Foi de Jésus-Christ, 1980
  • Jésus dans la foi des premiers disciples, 1995

Dans l’œuvre de Jacques Guillet apparaît un souci dominant, celui d'explorer le mystère du Christ. Qui était-il ? Quelle conscience avait-il de son destin ? Parmi les titres que lui accordent les évangiles ou saint Paul, quels sont ceux ou quel est celui que Jésus lui-même a utilisés pour parler de lui-même et de sa mission ?

Exégète du Nouveau Testament, Jacques Guillet était aussi un théologien en même temps qu'un "auteur spirituel". S'il faut parler de spécialisation, on peut dire que ce fut du Christ, et pas seulement du « Jésus de l'histoire ». Sa conviction était que le Christ sauveur, Fils de Dieu, et son Évangile, sont pour tous, sages et ignorants, ce qui le fit auteur de nombreux textes de vulgarisation.[5]

Louis Bouyer (1913-2004)

  • Le Fils éternel, 1974

Edward Schillebeeckx (né en 1914)

  • Le Christ, sacrement de la rencontre de Dieu, 1961
  • Expérience humaine et foi en Jésus-Christ, 1981
  • L'Histoire des hommes, récit de Dieu, 1992

Joseph Moingt (né en 1915)

  • L’homme qui venait de Dieu, 1993
  • Dieu qui vient à l'homme, I, Du deuil au dévoilement de Dieu, 2002
  • Dieu qui vient à l'homme, II-1, De l'apparition à la naissance de Dieu – 1. Apparition, 2005
  • Dieu qui vient à l'homme, II-2, De l'apparition à la naissance de Dieu – 2. Naissance, 2007

Raimundo Panikkar (né en 1918)

  • Le Christ et l’hindouisme, une présence cachée, 1972

Joseph Ratzinger (Benoît XVI) (né en 1927)

  • Foi chrétienne hier et aujourd'hui, 1976
  • Jésus de Nazareth, 2007

Dans son livre très personnel Jésus de Nazareth, Benoit XVI (qui n’y parle pas comme pape) propose une sorte de « méditation » théologique (en dialogue, parfois critique, avec l'exégèse allemande). La visée du livre est de montrer l’unité foncière entre le portrait de Jésus donné par les évangiles synoptiques et celui de l’évangile de Jean. Le livre met notamment en valeur la relation de Jésus avec son Père, relation d’intimité sans laquelle sa figure est incompréhensible. L’évangile de Jean tient une place particulière dans cette méditation, avec des développements très riches sur quelques-uns des thèmes majeurs du quatrième évangile : l’eau, la vigne et le vin, le pain, le pasteur.

Dans les pages de conclusion, on peut lire : « Nous pouvons voir ce qu’il y a en fin de compte derrière toutes ces formules imagées : Jésus nous donne la « vie » par ce qu’il nous donne Dieu. Il peut nous le donner parce qu’il est lui-même un avec Dieu. Parce qu’il est le Fils, Il est lui-même le don, il est « la vie ». C’est pour cela qu’il est, en raison de sa nature même, communication « existence pour ». Et c’est cela qui apparaît sur la croix comme sa véritable exaltation. » (p. 382)[6] Il conclut en reliant la confession de foi du Concile de Nicée avec la profession de Pierre à Césarée, et en indiquant qu'elle traduit l'incomparable nouveauté rapportée par les évangiles sur la relation de Jésus à son Père.

Hans Küng (né en 1928)

  • Être chrétien, 1978

Walter Kasper (né en 1933)

  • Jésus le Christ, 1976
  • Le Dieu des chrétiens, 1985

Théologie orthodoxe

  • Astérios Argyriou (dir.), Chemins de la christologie orthodoxe, 2005[7]

Théologies non chrétiennes

Islam

Les références entre parenthèses signalent les sourates et versets du Coran

  • Jésus est né miraculeusement (S3 v35-37 et 43)
  • Jésus est le verbe de Dieu (S3 v39 et v45, S4 v170)
  • Jésus a reçu le Souffle divin (S4 v171) comme les autres humains (S15 v29, S32 v9 et S38 V72)
  • Jésus est né pur (S19 v19)
  • Jésus a été renforcé par l'Esprit Saint (S2 v87 et v253, S5 v113)
  • Jésus a accompli des miracles (S3 v49, S5 v113 et v115-118) avec la permission de Dieu
  • Jésus n'a pas été crucifié mais a été élevé au Ciel par Dieu (S4 v157). Une autre personne lui a été substituée.
  • Jésus a prédit la venue du dernier prophète, Mahomet (S61 v6, S7 v157).
  • Son retour est attendu pour la fin des temps.

Ahmadiyya

Les ahmadis sont un courant minoritaire de l'islam présent dans le monde entier (plus de dix millions de fidèles) qui présente une doctrine à propos de Jésus. Mirza Ghulam Ahmad (1835–1908), le fondateur du Mouvement Ahmadiyya, écrit dans son livre Jesus in India (April 1896) que Jésus survécut à la crucifixion et, plus tard, voyagea en Inde où il vécut et mourut en prophète jusqu'à l'âge de 120 ans, sous le nom de Yuz Asaf. Ahmad explique qu'une fois descendu de la croix, il sombra dans un état proche de celui de Jonas dans le ventre de la baleine, (Matthew 12:40). Un onguent connu sous le nom de Marham-e-Issa (Onction de Jésus) fut appliqué sur ses blessures et il ressuscita. La raison du voyage de Jésus est la recherche des tribus perdues d'Israël, installées par là quelques 700 ans auparavant.

Les ahmadis font pèlerinage à son tombeau à Shrinagar. Le fondateur de ce groupe, au XIXe siècle, Mirza Ghulam Ahmad revendique d'être le Messie revenu sur terre et annonce le retour de Mahomet.

Christologie Hindoue

L'une des traditions hindoue, celle du guru A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada connait un saddhu ou saint personnage nommé Ishu. Elle le considère comme un Shaktavesha Avatar, c’est-à-dire comme une incarnation très puissante de Krishna. On le présente né dans une étable, visité par 3 sages lors de sa naissance, faisant des miracles étonnants, marchant sur les eaux, prononçant un sermon extraordianire sur la montagne, envoyé par Dieu pour une mission particulière auprès des hommes, préchant l'amour de Dieu et de ses frêres humains.

Bibliographie spécifique relative à la christologie Hindoue

  • Animananda (B.), The Blade, Roy and Son, Calcutta, 1947. [Sur bhawami Charan Banerji (1861-1907). Membre du Brahmo Samaj puis de l’Église de la « Nouvelle Dispensation », il rejoint l’Église chrétienne anglicane et se fait « sannyasi catholique » sous le nom de Brahmabandhab Upahdhyaya.]
  • Akhilananda, The Hindu View of Christ, Philosophical Library, New-York, 1949.[Swami Akhilananda (1894-1962) diffusa aux États-Unis le message de Sri Ramakrishna.]
  • Jacques Dupuis, Jésus-Christ à la rencontre des religions, Desclée, Paris, 1994 (2e édition)[L’auteur décrit notamment « les différentes façons dont le néo-hindouisme tend à interpréter Jésus-Christ […] : le Jésus des Béatitudes [Gandhi]; le Christ de la bhakti [K.C. Sen] ; le Christ de la philosophie néo-vedantine [S. Radhakrishnan] ; le Christ-avatara [Swami Akhilananda]; le christ yogi [M.C. Parekh] ; le Christ de la mystique d’advaita [Brahmabandhab Upadhyaya]. »]
  • Gandhi (M.K.), The Message of Jesus Christ, Bharatiya Vidya Bhavan, Bombay, 1963. [Le Mahatma (1869-1948), libérateur de l’Inde, déclare avoir été influencé par les Béatitudes dans l’Évangile selon Mathieu (ch.5, v.1-12).]
  • Parekh (M.C.), Brahmarsi Keshub Chunder Sen, Rajkot, 1953.
  • Parekh (M.C.), A Hindu’s Portrait of Jesus, Rajkot, 1953. [M.C. Parekh vécut de 1885 à 1967.]
  • Sarvepalli Radhakrishnan, Eastern Religions and Western Thoughts, Allen and Unwin, London, 1939.
  • Samartha (S.J.), The Hindu Response to the Unbound Christ, Christian Literature Society, Madras, 1974. [sur lequel s’appuie fortement Jacques Dupuis.]
  • Scott (D.C.), Keshub Chunder Sen, Christian Literature Society, Madras, 1979.
  • Shilpp (P.A.) (ed.), The Philosophy of Sarvepalli Radhakrishnan, Tudor, New-york, 1952.
  • Sen (K.C.), Lectures in India, 2 vols., Cassel, London, 1901-1904. [Keshub Chunder Sen (1838-1884), membre éminent du Brahmo Samaj, fonda l’Église de la « Nouvelle Dispensation ».]
  • Staffner (H.), The Significance of Jesus Christ in Asia, Gujarat Sahitya Prakash, Anand, 1985.
  • Thomas (W.M.), The Aknowledged Christ of the Indian Renaissance, SCM Press, londres, 1969. [sur lequel s’appuie fortement Jacques Dupuis.]

Voir aussi

Liens externes

Bibliographie

Christologies néo-testamentaires

Christologie de Paul

L’appellation Christ se rencontre 53 fois dans les évangiles, mais 360 fois dans l’ensemble du Corpus paulinien, c'est dire son importance.[8]

  • Jean-Noël Aletti, Saint Paul, Épître aux Philippiens, Paris, Éd. Gabalda, coll. « Études bibliques. Nouvelle série », no 55, 2005, 362 p.[9]

Voir aussi l'article Christologie de Paul

Christologie de Marc
  • Michel Trimaille, La christologie de saint Marc, Desclée, 2001
Christologie de Luc
Christologie de Matthieu
  • Michel Quesnel, Jésus-Christ selon saint Matthieu, Paris, Éd. Desclée, coll. « Jésus et Jésus-Christ », no 47, 1991, 240 p.
Christologie de Jean

Voir l'article Évangile selon Jean

Christologie de la lettre aux Hébreux
  • Albert Vanhoye, La lettre aux Hébreux. Jésus-Christ, médiateur d'une nouvelle alliance, Paris, Éd. Desclée, coll. « Jésus et Jésus-Christ », no 84, 2002, 236 p.
Regards d'ensemble
  • Jean-Noël Aletti, Jésus-Christ fait-il l'unité du Nouveau Testament ?, Desclée, 1994

Christologie biblique

  • Raymond E. Brown, Jesus, God and Man. Modern Biblical Reflections. Milwaukee, The Bruce Publishing Company, 1967, xviii-109 p.
  • Raymond E. Brown, The Birth of the Messiah. À Commentary on the Infancy Narratives in Matthew and Luke. Garden City, DoubleDay, 1977, 594 p.
  • Raymond E. Brown, Jésus dans les quatre évangiles. Paris, Cerf, 1996, 312 p.
  • Rudolf Bultmann, Jésus, mythologie et démythologisation, 1968
  • Oscar Cullmann, Christologie du Nouveau Testament. Neuchâtel/Paris; Delachaux & Niestlé, 1958, 300 p. Coll. « Bibliothèque Théologique ».
  • Oscar Cullmann, Christ et le temps. Temps et histoire dans le christianisme primitif. 2e édition. Paris/Neuchâtel, Delachaux & Niestlé, 1966, xvi-182 p. Coll. « Bibliothèque théologique ».
  • Oscar Cullmann, « Essais de christologie », dans Études de théologie biblique. Neuchâtel, Delachaux & Niestlé, 1968, p. 29-71. Coll. « Bibliothèque Théologique ».
  • Oscar Cullmann, Jésus et les révolutionnaires de son temps : culte, société, politique. Neuchatel, Delachaux et Niestlé, [1970], 87 p.
  • Jean Daniélou, Les Évangiles de l’enfance. Paris, Seuil, 1967, 141 p.
  • Charles-Harold Dodd, Le fondateur du christianisme. Traduit de l’anglais par Paul-A. Lesort. Paris, Seuil, 1972, 187 p.
  • Romano Guardini, L’image de Jésus-Christ dans le Nouveau Testament. Traduit de l’allemand par Jeanne Ancelet-Eustache. Paris, Seuil, 1969, 123 p. Coll. « Le livre de vie » # 98.
  • Martin Hengel, Jésus, Fils de Dieu, Paris, Cerf, 1975.
  • Martin Hengel, La crucifixion dans l'Antiquité et la folie du message de la croix, Paris, Cerf, 1981.
  • Jacques Guillet, Jésus devant sa Vie et sa Mort, 1971
  • Jacques Guillet, L'Evangile de Jésus-Christ selon les quatre évangiles, 1976
  • Jacques Guillet, La Foi de Jésus-Christ, 1980
  • Jacques Guillet, Jésus dans la foi des premiers disciples, 1995
  • Joachim Jeremias, Théologie du Nouveau Testament, Tome 1, La prédication de Jésus, Paris, Cerf, 1973
  • Joachim Jeremias, La dernière cène. Les paroles de Jésus, Paris, Cerf, 1972
  • Joachim Jeremias, Les paroles inconnues de Jésus, Paris, Cerf, 1970
  • Joachim Jeremias, Le problème historique de Jésus-Christ, Paris, L'Epi, 1968
  • Joachim Jeremias, Abba, Jésus et son Père, Paris, Seuil, 1966
  • Joachim Jeremias, Le message central du Nouveau Testament, Paris, Cerf, 1966
  • Joachim Jeremias, Paroles de Jésus. Le Sermon sur la montagne, le Notre-Père dans l'exégèse actuelle, Paris, Cerf, 1963
  • Joachim Jeremias, Les paraboles de Jésus, Le Puy, Xavier Mappus, 1962
  • René Latourelle, L’Accès à Jésus par les Évangiles. Histoire et herméneutique. Tournai/Desclée et cie; Montréal, Bellarmin, [1977], 270 p.
  • Daniel Marguerat, Enrico Norelli, Jean-Michel Poffet, Jésus de Nazareth, nouvelles approches d'une énigme, Labor et Fides, 2003.
  • John Paul Meier, Un certain Juif, Jésus. Les données de l’histoire. T. I., Les Sources, les origines, les dates ; t. II, La Parole et les gestes ; t.III, Attachements, affrontements, ruptures, Le Cerf, 2004–2005.
  • Charles Perrot, Jésus, Christ et Seigneur des premiers chrétiens, éd. Desclée de Brouwer, Paris, 1997 ;
  • Charles Perrot, Jésus et l'histoire, éd. Desclée de Brouwer, 1979 ;
  • Jacques Schlosser, Jésus de Nazareth, éd. Noesis, 1999
  • Rudolf Schnakenburg, « La christologie du Nouveau Testament », dans Mysterium Salutis (éd. française), vol. 10, Paris, Cerf, 1974, p. 13-235.

Christologie des Pères de l'Église

  • Aloys Grillmeier, Le Christ dans la tradition chrétienne traductions françaises de Sœur Pascale-Dominique Nau, OP, Tome I: De l’âge apostolique à Chalcédoine. 2e édition française Paris, Cerf, 2003 [coll. Cogiatio fidei 230]; Tome II-1: Le Concile de Chalcédoine (451). Réception et opposition. Paris, Cerf, 1990 [coll. Cogiatio fidei 154]; Tome II-2: L’Église de Constantinople au VIe siècle. Paris, Cerf, 1993 [coll. Cogiatio fidei 172]; Tome II-4: L'Église d'Alexandrie, la Nubie et l'Éthiopie après 451. Paris, Cerf 1996 [coll. Cogiatio fidei 192].
  • Tertullien, La Chair du Christ. Introduction, texte critique, traduction, commentaire et index par Jean-Pierre Mahé. Paris, Cerf, 1975. Tome I : introduction, texte critique et traduction, « Sources chrétiennes » # 216; Tome II : commentaire et index, « Sources chrétiennes » # 217.
  • Athanase d'Alexandrie, Sur l’Incarnation du Verbe. Introduction, texte critique, traduction et notes par Charles Kannengiesser. Paris, Cerf, 1973, 484 p. « Sources chrétiennes » # 199.
  • Cyrille d'Alexandrie, Deux dialogues christologiques. Introduction, texte critique, traduction et notes par G. M. de Durand. Paris, Cerf, 1964, 548 p. « Sources chrétiennes » # 97.
  • Frédéric Bertrand, Mystique de Jésus chez Origène. Paris, Aubier/Montaigne, 1951, 156 p. « Théologie » # 23.
  • A. Houssiau, La christologie de saint Irénée. Gembloux, Duculot, 1955.
  • Bernard Sesboüé, Tout récapituler dans le Christ. Christologie et sotériologie d’Irénée de Lyon. Paris, Desclée, 2000, 231 p. « Jésus et Jésus-Christ » # 80.
  • Louis Bouyer, L’Incarnation et l’Église-Corps du Christ dans la théologie d’Athanase. Paris, Cerf, 1943. Coll. « Unam Sanctam » # XI.

Christologie contemporaine[10]

  • Astérios Argyriou (dir.), Chemins de la christologie orthodoxe, 2005
  • Hans Urs von Balthasar, La gloire et la croix. Aspects esthétiques de la Révélation, 1961–1969
  • Hans Urs von Balthasar, La dramatique divine, 1973–1983
  • Dietrich Bonhoeffer, Christology. Introduced by E. H. Robertson and translated by John Bowden. Collins, London, 1966, 126 p.
  • Dietrich Bonhoeffer, Qui est et qui était Jésus-Christ? Paris, Cerf, 1980.
  • Günther Bornkamm, Qui est Jésus de Nazareth ? Traduit de l’allemand par M. Barth et S. De Bussy. Préface de Xavier Léon-Dufour. Paris, Seuil, 1973. « Parole de Dieu ».
  • Louis Bouyer, Le Fils éternel. Théologie de la Parole de Dieu et christologie. Paris, Cerf, 1974.
  • Jean Daniélou, Approches du Christ. Paris, Grasset, 1960, 254 p. Coll. « Église et temps présent ».
  • Jacques Dupuis, Jésus-Christ à la rencontre des religions, Desclée, Paris, 1994.
  • Pierre Grelot, Jésus de Nazareth, Christ et Seigneur. Tome 1. Paris, Cerf, 1997, 474 p. Coll. « Lectio Divina » # 167.
  • Pierre Grelot, Jésus de Nazareth, Christ et Seigneur. Tome 2. Paris, Cerf, 1998, 554 p. Coll. « Lectio Divina » # 170.
  • Romano Guardini, Le Seigneur. Méditations sur la personne et la vie de Jésus-Christ. Tomes 1 et 2. Traduit par le R.P. Lorson. Paris, Alsatia, 1945, 350 p. et 288 p.
  • Jean Guitton, Jésus. Paris, Grasset, 1956, 447 p.
  • John Hick, The methaphore of God Incarnate, 1993
  • Eberhard Jüngel, Dieu, mystère du monde. Fondement de la théologie du Crucifié dans le débat entre théisme et athéisme, tomes I et II, 1983
  • Walter Kasper, Jésus le Christ. Traduit de l’allemand par J. Désignaux et A. Liefooghe. Paris, Cerf, 1976, 421 p. Coll. « Cogitatio Fidei » # 88.
  • Walter Kasper, Le Dieu des chrétiens, 1985
  • Hans Küng, Être chrétien, Seuil, 1978
  • Joseph Moingt, L’homme qui venait de Dieu. Paris, Cerf, 1993, 726 p. Coll. « Cogitatio Fidei » # 176.
  • Joseph Moingt, Dieu qui vient à l'homme, I, Du deuil au dévoilement de Dieu, Paris, Cerf, 2002, 562 p.
  • Joseph Moingt, Dieu qui vient à l'homme, II-1, De l'apparition à la naissance de Dieu – 1. Apparition, Paris, Cerf, 2005, 480 p.
  • Joseph Moingt, Dieu qui vient à l'homme, II-2, De l'apparition à la naissance de Dieu – 2. Naissance, Paris, Cerf, 2007, 1214 p.
  • Jürgen Moltmann, Le Dieu crucifié, La croix du Christ, fondement et critique de la théologie chrétienne, 1974
  • Jürgen Moltmann, Jésus, le messie de Dieu. Traduction de l’allemand par Joseph Hoffman. Paris, Cerf, 1993, 476 p. Coll. « Cogitatio Fidei » # 171.
  • Raimundo Panikkar, Le Christ et l’hindouisme, une présence cachée, 1972
  • Wolfhart Pannenberg, Esquisse d’une christologie. Paris, Cerf, 1971, 516 p. Coll. « Cogitatio Fidei » # 62 ; Cerdf, 1999
  • Karl Rahner, « Problèmes actuels de christologie », dans Écrits théologiques. Tome 1. Traduction par Michel Rondet. Paris, Desclée De Brouwer, 1959, p. 113-181. Coll. « Textes et études théologiques ».
  • Karl Rahner, « La christologie à l’intérieur d’une vision évolutive du monde », dans Science, évolution et pensée chrétienne. Traduction par Henri Rochais. Paris, Desclée De Brouwer, 1967, p. 121-168.
  • Karl Rahner, Je crois à Jésus-Christ. Traduit de l’allemand par Henri Rochais. [Bruges], Desclée De Brouwer, [1971], 118 p. Coll. « Méditations théologiques ».
  • Karl Rahner, « Jésus-Christ », dans Traité fondamental de la foi. Introduction au concept de christianisme. Traduction de Gwendoline Jarczyk. Paris, Le Centurion, 1983, p. 203-359.
  • Karl Rahner, Aimer Jésus. Traduction, présentation et postface de Joseph Doré. Paris, Desclée, 1985, 160 p. Coll. « Jésus et Jésus-Christ » # 24.
  • Joseph Ratzinger, Foi chrétienne hier et aujourd'hui, 1976.
  • Joseph Ratzinger, Jésus de Nazareth, 2007.
  • Edward Schillebeeckx, Le Christ, sacrement de la rencontre de Dieu, 1961
  • Edward Schillebeeckx, Jesus – An Experiment in Christology. Translated by Hubert Hoskins. New York, The Seabury Press, 767 p.
  • Edward Schillebeeckx, Christ – The Experience of Jesus as Lord. Translated by John Bowden. New York, Crossroad, 1980, 925 p.
  • Arno Schilson et Walter Kasper, Théologiens du Christ aujourd’hui. Traduit de l’allemand par R. Givord. Paris, Desclée, 1978, 221 p. Coll. « Jésus et Jésus-Christ » # 9.
  • Rudolf Schnakenburg et A. Vögtle. Le Message de Jésus et l’interprétation moderne. Paris, Cerf, 1969.
  • Bernard Sesboüé, Jésus-Christ dans la tradition de l’Église. Paris, Desclée, 1982.
  • Bernard Sesboüé, Pédagogie du Christ. Éléments de christologie fondamentale. Paris, Cerf, 1995.
  • Bernard Sesboüé et B. Meunier. Dieu peut-il avoir un fils ? Paris, Cerf, 1993.
  • Bernard Sesboüé, Jésus-Christ l'unique Médiateur. Essai sur la Rédemption et le salut, 1991
  • Bernard Sesboüé, Le Christ hier, aujourd'hui et demain, 2004
  • Xavier Tilliette, La Christologie idéaliste. Paris, Desclée, 1986, 240 p. Coll. « Jésus et Jésus-Christ » # 28.
  • Xavier Tilliette, Le Christ de la philosophie. Prolégomènes à une christologie philosophique, Cerf, coll. "Cogitatio Fidei", 1990 (prix Montyon)
  • La Christologie, entre dogmes, doutes et remises en question, collectif, Actes de l'Université théologique libérale d'automne, Van Dieren, 2000.

Références

  1. Cf. Regards sur l'histoire de la recherche du Jésus historique par Elian Cuvillier.
  2. Cf. Notice de son livre sur Jésus, Fils de Dieu.
  3. Cf. Notice de son livre sur La Crucifixion
  4. D'après Jean-Louis Soulétie Origine du christianisme : De la Résurrection à l’histoire de Jésus, revue « Esprit & Vie », n°137, 2005.
  5. Cf. présentation biographique de J. Guillet par Pierre Gibert, sj
  6. Cf. Notes de lecture sur « Jésus de Nazareth » de Benoît XVIpar Edouard Cothenet.
  7. Cf. Astérios Argyriou (dir.), Chemins de la christologie orthodoxe par David Roure.
  8. Cf. Cours sur la Christologie du Nouveau Testament par Hervé Ponsot op
  9. Jean-Noël Aletti : Saint Paul, Épître aux Philippiens par Paul Bony, p.s.s.
  10. Documentation par Encyclopédie de l'agora
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