- Prades (Pyrénées-Orientales)
-
Pour les articles homonymes, voir Prades.
Prades
Prada
Clocher de l'église Saint-PierreAdministration Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Pyrénées-Orientales
(sous-préfecture)Arrondissement Prades
(chef-lieu)Canton Prades
(chef-lieu)Code commune 66149 Code postal 66500 Maire
Mandat en coursJean Castex
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Conflent Démographie Population 6 569 hab. (2008[1]) Densité 604 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 300 m — maxi. 745 m Superficie 10,87 km2 Prades (en catalan Prada) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Orientales et la région Languedoc-Roussillon.
Ses habitants sont appelés les Pradéens.
Sommaire
Géographie
Localisation
Prades se situe en Conflent dont elle est la principale ville, au pied du massif du Canigou, à 40 kilomètres à l'ouest de Perpignan, sur la rive droite de la Têt.
Transports
La route nationale 116, qui relie Perpignan à Bourg-Madame (en Cerdagne) contourne la ville par le nord.
La ville bénéficie également d'une liaison régulière par TER (Train express régional) avec Perpignan à l'est et Villefranche-de-Conflent à l'ouest (puis avec Bourg-Madame et Latour-de-Carol par la Ligne de Cerdagne). Cependant, si le trajet Perpignan-Prades dure environ trente minutes, celui jusqu'à Latour-de-Carol est beaucoup plus long (plus de trois heures) avec correspondance à Villefranche-de-Conflent.
Des services de car assurent également la liaison avec plusieurs communes des environs.
Histoire
La première mention du lieu date de 843. C'est à cette date que Charles le Chauve fait donation au comte d'Urgell et Cerdagne alors en place de la villa de Prada. Le comte fait don de la villa à l'Abbaye Sainte-Marie de Lagrasse vers 855. Prades devient alors seigneurie de Lagrasse, statut que le village conservera jusqu'à la Révolution[2].
Il est fait mention au XIe siècle de l'actuelle église paroissiale Saint-Pierre[3].
Au XIIIe siècle la ville se dote d'une enceinte fortifiée, qui sera renforcée au XVIe siècle avant d'être plus tard démantelée[4].
Pau Casals, célèbre violoncelliste, y trouve refuge en 1939 alors que la chute de la République espagnole était proche. Dans les années qui suivent, il s'intéresse au sort des nombreux républicains espagnols exilés dans la région.
En 1950 il crée à Prades le festival de musique (qui porte désormais son nom) auquel il participa jusqu'en 1966, et qui permit des rencontres musicales devenues légendaires entre les plus grands instrumentistes de l'époque.
En 1955 est créé le premier Ciné-Club de la ville sous l'impulsion de Louis Monestier, alors maire de la ville, et Marcel Tariol.
En 1959, sous l'égide de René Clair, Pablo Casals, Président d'Honneur, sont créées Les Rencontres Cinématographiques Internationales de Prades qui ont lieu chaque été, pendant la troisième semaine de juillet. En 2009, l'association Les Ciné-Rencontres de Prades a fêté avec succès les 50 ans du festival.
Enfin, tous les étés depuis 1968, Prades accueille l'Université catalane d'été (en catalan Universitat Catalana d'Estiu).
Toponymie
En catalan, le nom de la commune est Prada de Conflent. Prades viendrait du latin prata (prairies).
Administration
Liste des maires successifs[5] Période Identité Étiquette Qualité 1983 1987 Guy Malé UDF sénateur, président du conseil général 1987 1989 Marcel Mulcio … … 1989 2001 Paul Blanc RPR sénateur, conseiller général 2001 2008 Jean-François Denis PRG … 2008 Jean Castex[6] UMP Conseiller régional, secrétaire-général adjoint de l'Elysée Démographie
Économie
- Antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de Perpignan et des Pyrénées-Orientales.
- Prades est un important marché horticole.
Lieux et monuments de la ville
L'église Saint-Pierre
Le monument principal de la ville de Prades est l'église paroissiale Saint-Pierre, sise au cœur du centre ancien. Dépendant de l'abbaye de Lagrasse, les parties les plus anciennes de l'édifice remontent vraisemblablement au XIIe siècle, bien que son origine remonte au moins au XIe siècle.
Mais l'augmentation de la population rend l'édifice trop exigu à la fin du XVIe siècle, et en 1605 l'emplacement du futur est déterminé par l'évêque d'Elne. Les travaux commencent en 1606 (date de la première pierre) et s'achèvent vers 1749 (pierre datée du transept nord)[9].
L'édifice actuel, de style gothique, est de dimensions imposantes : 43 mètres de long pour 13 mètres de large et 17 mètres de haut. Sur le côté sud s'élève le clocher du XIIe siècle, d'environ 30 mètres de haut. La tour est divisée en cinq niveaux séparés par des arcatures et des lésènes. Seuls les trois derniers niveaux sont percés de baies géminées, les deux niveaux inférieurs ayant à soutenir le poids de la tour. Le sommet est une adjonction moderne, comme en témoigne la différence d'appareil, beaucoup plus fruste, avec les pierres soigneusement appareillées de l'époque romane[10].
Le mur méridional de la travée entre la façade occidentale et le clocher possède encore deux baies romanes en plein cintre, l'une étant obstruée. L'église conserve un mobilier baroque, dont le retable du maître autel considéré comme étant l'un des plus grands de France. Il est dû au sculpteur catalan Joseph Sunyer, et fut terminé en 1699[11].
Autres curiosités
En face de l'église s'élève la Maison Jacomet, dont la construction remonte au XVe siècle. Elle fut ensuite remaniée à plusieurs reprises, avant d'être restaurée à la fin des années 1990 et inscrit sur la liste des monuments historiques en 2001[12].
On notera également la chapelle Saint-Martin de Canoha (Sant Marti de Canoa). L'édifice, qui consiste en une nef unique voûtée en berceau (apparemment refait) terminée par une abside en cul-de-four, peut être daté du XIe siècle. L'église est propriété privée[13],[14].La maison où ont vécu les Merton, 1 rue du 4 septembre, de 1914 à 1916
Personnalités liées à la commune
- Pau Casals, violoncelliste ;
- Thomas Merton, moine trappiste et auteur de La Nuit privée d'étoiles
- Owen Merton, peintre néo-zélandais, père de Thomas Merton
- Martin Vivès (1905-1991), peintre roussillonnais, résistant, conservateur du musée des Beaux-Arts de Perpignan, né à Prades
- Pierre Nicolas Camille Jacquelin Du Val (1828-1862), entomologiste
- André Salvat, compagnon de la Libération né en 1920 à Prades
- Francesc Sabaté Llopart
- Jean Sarrail, grand pilote d'essais des années 1950/1960, Né en 1919à Toulouse, enfance et adolescence à Prades (équipe de rugby 1936-37). Commandeur de la Légion d'honneur, grand Officier de l'Ordre national du mérite.
Jumelages
- Ripoll (Catalogne) depuis 1969, voir Ripoll (ca)
- Lousã (Portugal) depuis 1991, voir Lousã (pt)
- Kitzingen (Allemagne) depuis 1984, voir Kitzingen (de)
Notes et références
- Populations légales 2008 de la commune : Prades (Pyrénées-Orientales) sur le site de l'Insee
- CAZES Albert (abbé), Saint-Pierre de Prada, Guide Touristique Conflent, page 34
- CAZES Albert (abbé), Saint-Pierre de Prada, Guide Touristique Conflent, page 3
- CAZES Albert (abbé), Saint-Pierre de Prada, Guide Touristique Conflent, pages 35-36
- Liste des maires de Prades sur www.francegenweb.org.
- Liste des maires élus en 2008, consultée le 22 juillet 2010 Préfecture des Pyrénées-Orientales,
- Insee : Population depuis le recensement de 1962
- notice communale de Prades sur la base de données Cassini, consultée le 27 août 2010 Ehess,
- Albert Cazes (abbé), Saint-Pierre de Prada, Guide Touristique Conflent, pages 3-4
- Géraldine Mallet, Églises romanes oubliées du Roussillon, Les Presses du Languedoc, 2003, page 192
- Albert Cazes, op. cit., page 5
- http://www.languedoc-roussillon.culture.gouv.fr/fr/0index/01actu/protection_historique/fiches66/Maison%20Jacomet.htm> DRAC Languedoc-Roussillon, Prades (Pyrénées-Orientales) : Maison Jacomet, (page consultée le 24 décembre 2007). <
- Géraldine Mallet, op. cit., p. 192-193
- Albert Cazes, op. cit., page 39
Annexes
Bibliographie
- CAZES Albert (abbé), Saint-Pierre de Prada, Guide Touristique Conflent.
- DRAC Languedoc-Roussillon, Prades (Pyrénées-Orientales) : Maison Jacomet, (page consultée le 24 décembre 2007). <http://www.languedoc-roussillon.culture.gouv.fr/fr/0index/01actu/protection_historique/fiches66/Maison%20Jacomet.htm>.
- MALLET, Géraldine, Églises romanes oubliées du Roussillon, Les Presses du Languedoc, 2003.
Articles connexes
- Liste des communes des Pyrénées-Orientales
- Randonnée dans les Pyrénées-Orientales
- Gare de Prades - Molitg-les-Bains
Liens externes
Catégories :- Commune des Pyrénées-Orientales
- Arrondissement de Prades
- Ville adhérant à l'association Les Plus Beaux Détours de France
- Ancien chef-lieu de district
- Massif du Canigou
- Sous-préfecture française
Wikimedia Foundation. 2010.