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André Salvat
André Salvat est un compagnon de la Libération né le 16 mai 1920 à Prades (Pyrénées-Orientales).
Biographie
Son père, grand mutilé de la Première Guerre mondiale, et sa mère tenaient un petit commerce d'épicerie à Perpignan.
Enfant de troupe dans une Ecole militaire préparatoire, André Salvat s'engage naturellement dans l'armée, en mai 1938, dès sa sortie de l'Ecole.
En juillet 1939, le sergent Salvat est affecté au 24e régiment d'infanterie coloniale (24e RIC) à Tripoli (Liban).
Le 27 juin 1940, dès que le général Mittelhauser dépose les armes en Syrie, il refuse l'armistice et passe en Palestine avec le capitaine Folliot, à l'aide de faux ordres de mission.
Rassemblée au camp de Moascar (Égypte), la Compagnie Folliot, équipée et armée par les Anglais, est rejointe en juillet par les 350 hommes du 3e Bataillon du 24e RIC emmenés par le capitaine Lorotte en provenance de Chypre. Ils forment ensemble le 1er Bataillon d'Infanterie de Marine (1er BIM) dont la Compagnie Folliot devient la 1re Compagnie.
Cette Compagnie participe à la première campagne de Libye contre les Italiens et est la toute première unité Free French (Français libres) à reprendre le combat en septembre 1940. André Salvat, affecté à la Compagnie Folliot en qualité de sergent, participe à cette campagne de Libye (Sidi-Barrani, Sollum, Bardia, Tobrouk, Benghazi, El Agueila) au cours de laquelle sa section, sous les ordres du lieutenant Barberot, fera plusieurs centaines de prisonniers. Après la prise de Bardia, André Salvat sera décoré parmi les premiers, de la Croix de la Libération.
Il prend part ensuite, toujours avec le 1er BIM, à la campagne de Syrie en juin 1941 avant de suivre les cours d'élève aspirant à Damas, au camp Colonna d'Ornano, en septembre et octobre 1941. Nommé aspirant, André Salvat est affecté au Bataillon du Pacifique (BP 1) dès sa sortie du camp Colonna d'Ornano.
En 1942, il prend part, comme chef de section, à la seconde campagne de Libye et à la bataille de Bir Hakeim. Toujours volontaire pour des missions dangereuses, il est blessé par des éclats de balles au cours de la sortie de vive force de la position, le 11 juin 1942.
Promu sous-lieutenant fin juin 1942, il est ensuite affecté au Bataillon d'Infanterie de Marine et du Pacifique (BIMP) récemment créé par la fusion du BP 1 et du 1er BIM, durement éprouvés à Bir-Hakeim. André Salvat combat ensuite à El Alamein en octobre 1942.
Promu lieutenant en décembre 1943, il combat en Italie et se distingue dans les combats autour de Girofano, les 11 et 12 mai 1944, en menant ses hommes à l'assaut. Il est blessé une seconde fois par balle, le 16 mai à San Giorgio mais refuse de se faire évacuer avant d'avoir totalement rempli sa mission. Il est cité à l'ordre de l'Armée.
Le 17 août 1944, il débarque en Provence et se fait de nouveau remarquer par sa bravoure. Il s'empare, dans la nuit du 21 au 22 août, de la cote 156 à Hyères et résiste avec sa section à six contre-attaques ennemies. Il est encore une fois blessé par balle lors des combats pour la prise de Toulon, le 25 août 1944.
Evacué vers l'Italie, il retrouve son unité deux mois plus tard dans les Vosges, participe à la campagne d'Alsace et termine la guerre dans le massif de l'Authion, dans le sud des Alpes, en avril 1945.
Après la fin des hostilités, il poursuit sa carrière militaire. En 1945, il est instructeur à Coëtquidan avant de servir pendant plusieurs années au Maroc, au Sénégal et au Congo Brazzaville.
En octobre 1953 le capitaine Salvat débarque à Saigon et prend part aux opérations en Indochine. Deux fois cité, il est blessé une quatrième fois en juin 1954 en Centre Vietnam ; fait prisonnier, il reste interné trois mois.
Il est ensuite aide de camp du général Delange, adjoint au commandant la 10e Région militaire en Algérie, avant de prendre, en 1957, le commandement du 2e Bataillon du 9e RIC en Kabylie pendant un an.
Après un séjour outremer, il sert en Allemagne, de 1962 à 1966, à Baden Baden puis à Berlin.
Affecté ensuite comme commandant en second au 1er RIMa à Grandville jusqu'en 1967 avant d'être désigné comme attaché de défense à Kinshasa (Zaïre) jusqu'en 1971.
Il est détaché à Toulon jusqu'en 1973 comme officier de liaison de l'Armée de Terre (OLAT) auprès de l'amiral commandant en chef en Méditerranée.
En avril 1973, le colonel André Salvat fait valoir ses droits à la retraite et se retire à Perpignan d'où il est originaire.
Décorations
- Grand Officier de la Légion d'Honneur
- Compagnon de la Libération - décret du 7 mars 1941
- Croix de Guerre 39/45 (3 citations)
- Croix de Guerre des TOE (2 citations)
- Croix de la Valeur Militaire (1 citation)
- Médaille Coloniale avec agrafes "Libye 42", "Bir-Hakeim", "E-O"
- Médaille Commémorative du Levant
- Médaille Commémorative de la Campagne d'Italie
- Médaille Commémorative de la Campagne d'Indochine
- Médaille Commémorative des Opérations de Sécurité et du Maintien de l'Ordre en AFN
- Croix de la Vaillance Vietnamienne
- Croix Militaire de 1re classe (Zaïre)
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