- L'Eternite et un jour
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L'Éternité et un jour
L’Éternité et un jour (en grec, Μια αιωνιότητα και μια μέρα, Mia eoniótita ke mia méra) est un film franco-gréco-italien de Theo Angelópoulos sorti en 1998. Il a obtenu la Palme d'or du 51e Festival de Cannes, à l'unanimité du jury présidé par Martin Scorsese[1].
Sommaire
Synopsis
Alors qu'il sent sa vie finir (il doit être hospitalisé et il ne lui reste que quelques jours à vivre), Alexandre, un écrivain célèbre, se remémore son passé. Il rencontre par hasard un enfant laveur de pare-brise (un Albanais d'origine grecque) et décide de le raccompagner à la frontière. De cette rencontre émouvante, naît un étrange road-movie, rempli de flash-backs et d'images oniriques.
Commentaires
Récompensé par la Palme d'or du 51e Festival de Cannes en 1998, ce film consacre enfin la carrière de Theo Angelopoulos, qui avait déjà reçu de nombreux prix à Cannes, mais jamais encore la récompense suprême. Le choix unanime du jury semble justifié par le fait que L'Éternité et un jour est sans doute le film le plus accessible d'Angelopoulos, entre autres réalisateur du Pas suspendu de la cicogne et de L'Apiculteur. On retrouve quand même dans ce film l'univers sophistiqué du réalisateur grec où, plus que de simples histoires à intrigue, il y a des images d'une poésie étourdissante, mettant en scène les hommes dans leur enveloppe terrestre aux prises avec leur environnement. De ces images, L'Éternité et un jour n'est pas dépourvu, bien au contraire, comme le démontre cette scène prise sur la frontière gréco-albanaise où des réfugiés s'accrochent aux barbelés comme les notes sur une partition.
Fiche technique
- Réalisation : Theo Angelopoulos
- Scénario : Theo Angelopoulos et Tonino Guerra, Pétros Márkaris, Giorgio Silvagni
- Production : Eric Heumann et Giorgio Silvagni pour Paradis Films, Intermedias, La Sept Cinéma
- Photographie : Yorgos Arvanitis, Andréas Sinani
- Format : Couleurs - 1,66:1 - Son Dolby
- Durée : 130 minutes (2 h 10)
- Musique : Eléni Karaïndrou
Distribution
- Bruno Ganz : Alexandre
- Isabelle Renauld : Anna
- Fabrizio Bentivoglio : le poète
- Despina Bebedelli : la mère d'Alexandre
- Achileas Skevis : l'enfant
- Alexandra Ladikou : la mère d'Anna
- Helene Gerasimidou : Urania
- Iris Chatziantoniou : la fille d'Alexandre
- Nikos Kouros : l'oncle d'Anna
- Alekos Oudinotis : le père d'Anna
- Nikos Kolovos : le docteur
Autour du film
- La mort au départ : L'idée de L'Éternité et un jour remonte au décès de deux personnes importantes dans la vie de Theo Angelopoulos, selon l'aveu même du réalisateur : celle de Mikes Karapiperis, le chef décorateur des premiers films du cinéaste, et celle de l'acteur italien Gian Maria Volontè, mort en 1994 sur le tournage du Regard d'Ulysse. De ces deux disparitions découle l'envie de savoir ce que ces personnes auraient fait si elles avaient eu un jour de plus à vivre.
- La fin d'une trilogie : L'Éternité et un jour clôt une trilogie commencée avec le Pas suspendu de la cigogne (1991) et suivi du Regard d'Ulysse (1995). Trois films qui évoquent, chacun à sa façon, « la notion de limite ou de frontière dans la communication entre les êtres, dans l'amour, dans le passage de la vie à la mort », comme l'explique Theo Angelopoulos lui-même.
Références
Lien externe
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