- Le Salaire de la peur
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Le Salaire de la peur
Données clés Réalisation Henri-Georges Clouzot Scénario Georges-Jean Arnaud
Henri-Georges ClouzotActeurs principaux Yves Montand
Charles Vanel
Peter Van Eyck
Antonio CentaPays d’origine France Italie Sortie 1953 Durée 141 min Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Le Salaire de la peur est un film franco-italien réalisé par Henri-Georges Clouzot, sorti en 1953, adapté du roman du même nom de Georges Arnaud.
Sommaire
Synopsis
Venezuela, 1951. Après diverses péripéties, un groupe d'Européens a échoué à Las Piedras, une misérable bourgade où règnent la misère et le chômage. Un jour, un puits de pétrole est ravagé par un gigantesque incendie. Une compagnie pétrolière américaine, la SOC, décide alors d'embaucher quatre hommes afin de convoyer 400 kilos de nitroglycérine, répartis en 2 camions, jusqu'au puits de pétrole. Quatre des Européens sont engagés : Mario, Jo, Luigi et Bimba. Mais la tâche ne sera pas aisée, car les routes sont presque impraticables. Le moindre cahot peut donc être fatal...
Fiche technique
- Titre : Le Salaire de la peur
- Réalisation : Henri-Georges Clouzot
- Scénario : Henri-Georges Clouzot et René Wheeler, d'après le roman éponyme de Georges Arnaud
- Photographie : Armand Thirard
- Production : Raymond Borderie et Henri-Georges Clouzot pour Vera Films, CICC, Filmsonor (France) ; Fono Roma (Italie)
- Musique : Georges Auric, Johann Strauss II (An der schönen blauen Donau)
- Pays d'origine : Italie, France
- Langue : français
- Genre : drame aventure
- Durée : 141 minutes (2 h 21)
- Date de sortie en France : 22 avril 1953
Distribution
- Yves Montand : Mario
- Charles Vanel : Jo
- Folco Lulli : Luigi
- Peter van Eyck : Bimba
- Véra Clouzot : Linda
- William Tubbs : Bill O'Brien
- Dario Moreno : Hernandez
- Antonio Centa : le chef du camp
- Jo Dest
- Darling Légitimus
- Faustini
- Luis de Lima
- Seguna
Récompenses
- Ours d'or au Festival de Berlin en 1953
- Prix d'interprétation masculine à Cannes pour Charles Vanel
- Palme d'or lors du Festival de Cannes 1953
- Prix Méliès en 1953
- BAFTA du meilleur film en 1955
Autour du film
C'est à Jean Gabin que fut proposé à l'origine le rôle de Jo mais celui-ci refusa pensant que tenir le rôle d'un lâche risquerait d'entacher sa carrière.
Informations de tournage
Suite à la noyade accidentelle de deux soldats, le tournage fut repoussé en 1951. Il reprit en 1952.
Le film a été tourné en partie dans l'ancien camp de Saliers (sur la commune d'Arles) où 700 Roms furent internés par le régime de Vichy entre 1942 et 1944. Alors que toute l'histoire se passe théoriquement sous le chaud soleil de l'Amérique tropicale, il ne faisait pas très chaud. Il a également été tourné à la Baume sur les communes de Poulx et Sanilhac-Sagriès (Gard, France).
La Bambouseraie de Prafrance (Anduze) fut le lieu de tournage de nuit où le camion roule sur la « tôle ondulée ».
Les puits et derricks furent construits en Camargue.
C'est sur la D 979, entre Nîmes et Uzès, dans les virages de cette route traversant le camp des garrigues, que la scène d'Yves Montand zigzagant a été tournée.
L'endroit où Charles Vanel passe sous le camion dans un trou empli de pétrole se trouve sur la rive gauche du Gardon ( ). On a pu, en 2002, lors de la grande crue du Gardon, « redécouvrir » cet endroit, entre l'ancien Hôtel et la source de la Canelle (coordonnées ci-dessus). En effet, depuis des décennies, 3 mètres de sable, d'alluvions, et de végétation de la ripisylve recouvraient l'endroit.
Le 7e régiment du génie d'Avignon avait fabriqué une « portière » sur cinquenelle afin de faire transporter le matériel sur l'autre côté de la rive gauche inaccessible par le nord, ainsi que le ponton situé au-dessus du ravin.
La route où l'on voit le camion d'Yves Montand tomber dans la combe est située sur la route de la Baume (ancienne D 127) en limite de Poulx (
).Les débris de celui-ci, recouvert par d'autres, gisaient au fond de la combe (coordonnées ci-dessus) jusqu'en 1990[1], montrant les épaves en fond du talweg : châssis, plateau et ridelles qui émergeaient des autres carcasses, la cabine, retournée, sur la portière de laquelle on pouvait encore lire le logo de la compagnie pétrolière « SOC ». Par la suite, on effectua un nettoyage de la combe de Signore pour enlever 50 carcasses. Ce nettoyage impliqua un hélicoptère, qui hélitreuilla les débris préalablement découpés au chalumeau et à la disqueuse.
Les deux jeunes enfants jouant avec des cafards volants sont frère et sœur. Ils habitent toujours Nîmes. À l'époque ils avaient 4 ans et 6 ans. Ils sont issus d'un mariage entre un homme d'origine africaine et une femme d'origine nîmoise.
Remakes
- 1958 : Violent Road de Howard W. Koch
- 1977 : Le Convoi de la peur (Sorcerer) de William Friedkin.
Notes et références
- ISBN 2-9504214-0-7), p. 94 Photo couleur du livre de Gérard Joyon : L'Appel de la Garrigue, 1989 (
Liens externes
- Le Salaire de la peur sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
- Le Salaire de la peur sur AlloCiné
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