- Murs peints
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Peinture murale
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par courant / par nationalitéPortail de la Peinture Projet - Café des peintres La peinture murale est la première histoire de la peinture. L’humanité a commencé par l'art pariétal des peintures murales des cavernes, premiers signes transmis entre les hommes. Dessins, tracés, images de beauté, d’effroi, de magie. La paroi, le mur a été le premier support de la peinture.
Le support de la peinture murale est la pierre, le béton, la brique, le plâtre, les matériaux de l'architecture. Le peintre peint directement sur le support ou peint sur des toiles qui sont ensuite marouflées (collées) sur les murs.
La fresque est une technique particulière de la peinture murale. La couleur y est appliquée sur un enduit à la chaux fraîche (fresco en italien). Le terme de fresque est le plus souvent utilisé par métonymie dans le langage courant et désigne la peinture murale en général et rarement la technique.
Sommaire
Définition
Peinture murale, art universel
Domaine de la peinture murale
La peinture murale témoigne des préoccupations de chaque époque, art public ou privé, laïque ou religieux, populaire ou élitiste, jouant un rôle social, voire politique. La peinture murale est solidaire de l'architecture, elle en est le prolongement et à ce titre, la perspective est son outil pour la troisième dimension.
La peinture murale peut mieux et autrement que la publicité valoriser et marquer les entrées de ville, créer des repères, identifier des lieux. Elle favorise l'expression, le lien social. Domaine de l'art public, de l'imagination de ses artistes et de ses décideurs.
Cet art mural, populaire, art d’artisan, modeste et ambitieux jouit du respect et de la complicité du spectateur et reste méconnu et souvent ignoré des instances culturelles.
Dans le monde
Allemagne
Le Mur de Berlin, construit en 1961 pour séparer Berlin-Est de Berlin-Ouest à l'époque de la guerre froide, a été le support de nombreuses peintures, qui contestaient notamment sa présence.
Après sa destruction en 1989, la majeure partie du Mur a disparu, mais des fragments ont été conservés par des particuliers (les Mauerspecht, pic de mur), par l'État allemand et par d'autres pays (Parlement européen à Bruxelles; fort Langley de la CIA aux États-Unis; Centre de commerce mondial, à Montréal).
Le reste le plus connu du Mur est situé le long de la Spree, entre la gare de l'Est et le pont de l'Oberbaum, qui enjambe la Spree. Ce n'était pas une partie du mur externe, mais de ce que l'on a appelé le mur de l'arrière-pays, qui séparait la zone frontalière de la RDA avec Berlin-Est. En 1990, il a été transformé par des artistes internationaux en « East Side Gallery » et classé monument historique. Il n'y avait pas de mur extérieur à cet endroit, car la frontière était située sur la rive opposée de la Spree.
Un autre fragment du mur (réel) se trouve le long de la Niederkirchnerstraße, dans le district centre, à proximité de la chambre des députés de Berlin. Il a aussi été classé monument historique en 1990.
Belgique
- Fresque les Jeux et Jouets du Monde réaslisée par Inêz Oludé de Silva[1]
Il s'agit d'une scène grandiose, ludique et attrayante, étalée sur 50 m2, dans laquelle des enfants de différentes nationalités jouent aux jeux et jouets du monde. Les jeux montrés sont plus au moins connus des enfants du monde entier, comme la marelle, le saut à la corde, les bulles de savons, les échasses, les billes, le cerf-volant, le footbal, la capoeira et des jouets de toutes sortes. Les enfants sont dans la lumière solaire (fond jaune), souriants, joyeux, comiques et en perpétuel mouvement.
Offerte aux enfants, par l'important rôle du jouet dans la construction du imaginaire ludique de l'enfant et dans la fortification de sa formation intégrale, il vise aussi, la conservation du Patrimoine Culturel et l'évaluation de l'identité culturelle d'enfants et de jeunes.
Le projet s'insère dans la prolongation d'un travail réalisé au Brésil et en Belgique, dans les écoles et camps de vacances pour des enfants de tout âge, de toute nationalité dans le respect mutuel.
France
- Fréjus : sur la place février (place de la mairie), trompe-l'œil de grande qualité.
- Paris : de nombreux trompe-l'œil et pochoirs ornent les murs de la capitale. La période de mai 1968 a vu l'éclosion de multiples graffitis contestataires et de peintures sur les murs, notamment, de Paris et de la Sorbonne.
- Toulouse : de nombreuses peintures murales et graffitis célèbres enrichissent les murs de Toulouse depuis les années 1990. Mademoiselle Kat, Miss Van et Fafi sont les graffeuses les plus populaires de la ville rose.
- Lyon : de nombreuses fresques murales, entre autres La fresque des Lyonnais sur les bords de la Saône, Le mur des Canuts et la fresque Lumière réalisées par la Cité de la création. À voir aussi, au quartier des États-Unis, les fresques dédiées à Tony Garnier, grand architecte lyonnais.
Fresque murale moya.jpgPatrick Moya - rue Quincampoix Paris.
Mademoiselle Kat. Toulouse, rue de la Pomme.
Le mur des Canuts, à Lyon
Irlande du Nord
En Irlande du Nord, les peintures murales (murals) font partie du paysage des villes et des villages.
Chaque communauté a sa spécificité bien que l’on retrouve des thèmes communs.
Les fresques loyalistes
La première fresque loyaliste est peinte à Belfast autour de 1908. L’exécution des fresques loyalistes faisait partie des festivités du 12 juillet, jour de la commémoration de la Bataille de la Boyne, occasion pour la population protestante de réaffirmer sa loyauté à la couronne d’Angleterre et sa suprématie sur la population de confession catholique.
Le nombre de murals loyalistes a décliné dans les années 1970 pour reprendre dans la deuxième moitié des années 1980, notamment autour de thèmes militaristes nécessaires à la propagande des groupes paramilitaires loyalistes.
Cependant d’autres thèmes sont abordés depuis la fin des années 1990 : historiques, culturels ou encore liés à l’actualité politique.
Les fresques républicaines
Les premières fresques républicaines apparaissent dans un contexte de lutte et de censure.
A partir de la fin des années 1970, au moment de la lutte des prisonniers pour un statut politique, les républicains ont commencé à peindre des slogans sur les murs comme moyen de soutien et de propagande.
De manière générale, même si dans un premier temps, les fresques en l’honneur des membres de l’IRA (Armée républicaine irlandaise) et des prisonniers ont continué à apparaître, dans la deuxième partie des années 1980 et les années 1990, les thèmes utilisés dans les murals républicains ont été les suivants : l’histoire, la culture, les solidarités internationales, les réactions aux sujets d’actualité.
Il existe en permanence environ trois cents murals en Irlande du Nord. Cette pratique de « propagande murale » n’a pas d’équivalent en Europe de par son étendue et sa diversité.
Le Titanic a été construit dans les chantiers Harland and Woolf de Belfast, bastion de la communauté protestante. Lower Newtownards, East Belfast. 2006.
Bloody Sunday. Rossville Street, Derry. 1998.
Italie
De nombreuses peintures ont été effectuées sur l'île de Sardaigne à partir de la deuxième moitié du XXe siècle. On trouve ces fresques murales sur les murs des villes ou sur des rochers avec des couleurs pastels et assez tristes, des visages profonds où l'on peut remarquer un peuple sarde fortement touché par l'histoire. Le message qu'elles transmettent est souvent de nature politique, mais peut être également historique ou citoyen.
Les premières apparurent à San Sperate, au sud, puis le phénomène essaima et se développa particulièrement à Orgosolo, dans les montagnes du centre. Ce village compte à lui seul 400 murales, dont bon nombre ont été réalisés, souvent dans un style inspiré par Picasso, par Francesco del Casino et ses élèves. Les peintures portent sur la vie du village ou sur des thèmes politiques : luttes d'ouvriers et de bergers, contestation contre le nucléaire ou les occupations militaires (de l'OTAN, des États-Unis). Le mouvement se poursuit aujourd'hui grâce à des artistes sardes, allemands, français...
République tchèque
À Prague, en face du palais Bucquoy, siège de l’ambassade de France, le « mur John Lennon » héberge depuis les années 1980 le portrait du célèbre chanteur, régulièrement effacé par les sbires de la Sécurité d'État, tout aussi régulièrement repeint et grafitté par des jeunes contestataires, il devient l'un des symboles de la dissidence politique et de la rébellion artistique contre la Normalisation en Tchécoslovaquie.
Il a survécu à la chute du Mur de Berlin et à la Révolution de Velours et est désormais « entretenu » par les hordes de touristes qui ne manquent pas d'y laisser une marque de leur passage. On est passé du Politique au Postmodernisme…
Sénégal
Le mouvement Set Setal a poussé à la fin du XXe siècle de nombreux jeunes et enfants à peindre sur les murs de la capitale, Dakar.
Afrique
Décorations d'extérieur en Afrique
Suisse
Dès 1985 Carolus, alias de Carol Gertsch, réalise de nombreuses peintures murales à La Chaux-de-Fonds et plus d'une centaine à travers le monde.
Mexique
Article détaillé : Muralisme.La peinture murale est une véritable institution au Mexique [réf. nécessaire]. Partout [Où ?] dans le pays, aussi bien dans les villes que les petits villages isolés, le visiteur remarquera la qualité et la variété des œuvres réalisées qui tournent autour de trois axes principaux : la religion, la politique... et la publicité File:MuralMexico.jpg. Même les plus grandes marques, comme Coca-Cola, y ont recours [réf. nécessaire] Souvent, l'artiste signe sa réalisation et indique son numéro de téléphone [réf. nécessaire]. La raison de cette manière de procéder, plutôt que d'utiliser des affiches en papier, s'explique simplement par le fait que le papier coûte cher [réf. nécessaire] au Mexique et que la peinture résiste bien mieux aux intempéries [réf. nécessaire].
Les deux plus connus [réf. nécessaire] muralistes mexicains sont Diego Rivera qui réalisa à partir des années 1920 des peintures portant sur des thèmes politiques - Palais présidentiel de Mexico - et visant à créer un « style mexicain » combinant l'art mexicain indigène avec les influences modernes venues d'Europe, et David Alfaro Siqueiros, évoquant des thèmes plus engagés et qui réalisa de nombreuses œuvres "édifiantes" pour le compte du gouvernement - École Nationale Préparatoire de Mexico, École d'Agriculture de Chapingo... [réf. nécessaire]- ou des institutions comme le « Portrait de la bourgeoisie » peint en 1939 pour la Maison des syndicats de Mexico.
États-Unis
Le mexicain Diego Rivera peignit sur les murs de Détroit et (mais la peinture fut bientôt retirée) sur le Rockefeller Center de New York. De jeunes artistes développèrent cette pratique à partir des années 1960-1970, notamment à Los Angeles ou à New York. Jean-Michel Basquiat peint et dessina des graffitis dans cette dernière ville dans les années 1980.
Notes et références
- ↑ Inêz Oludé da Silva, Artiste plasticienne,brésilienne, formée à l’ Académie Royale Constatin Meunier à l'atelier multidisciplinaire de Maria Kipréou, atuellement inscrite à lAcademie Royale de Boisfort, à l'atelier de Patrick Michiels d'Arts Publiques et Monumentales/membre du CNAP –AIAP / UNESCO, fondatrice de la Biennale de Arts Brésiliens de Bruxelles
Monique Plâa, Aspects du muralisme mexicain, PUF, coll. « CNED », 2008 (ISBN 9782130571124)
Articles connexes
- Techniques : Anamorphose, Fresque, Graffiti, Trompe-l'œil, Perspective, Muralisme
- Artistes : Giambattista Tiepolo, Piero della Francesca, Andrea Mantegna, Armand Langlois, Andrea Pozzo, Diego Rivera, David Alfaro Siqueiros, Mademoiselle Kat, Frederic Gracia
- Sites : Orgosolo, Mur de Berlin
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