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Luzège
Le Viaduc des Rochers Noirs sur la LuzègeCaractéristiques Longueur 64,1 km Bassin 402 km2 Bassin collecteur la Dordogne Débit moyen 9,9 m3⋅s-1 (Soursac) Régime pluvial Cours Se jette dans la Dordogne Géographie Pays traversés France La Luzège est une rivière française du Massif central, dont le cours se situe dans le département de la Corrèze. C'est un affluent abondant de la Dordogne en rive droite.
Sommaire
Géographie
La Luzège prend sa source à plus de 900 mètres d’altitude, dans la partie méridionale du plateau de Millevaches, sur les pentes du puy Pendu (l’un des deux points culminants du Limousin, situé à 7 kilomètres au nord de Meymac), sur la commune de Meymac dont elle traverse ensuite le bourg.
Deux kilomètres au nord de Lapleau, au Gour noir, a été établi un barrage hydro-électrique : le barrage de la Luzège. Les eaux de la retenue, au confluent du Vianon et de la Luzège, sont amenées par conduite forcée jusqu’au barrage de l'Aigle, sur la Dordogne toute proche.
La Luzège rejoint la Dordogne en rive droite, dans la retenue du barrage du Chastang, 3 kilomètres au sud-ouest de Laval-sur-Luzège.
La longueur[1] de son cours d'eau est de 64 km.
Principaux affluents
- le ruisseau des Farges ou ruisseau du Cheny[2], 10 km (sur lequel se trouve la retenue du lac de Sechemailles[3], plan d’eau touristique de 43 hectares établi à 2 km de Meymac), conflue en rive droite au sud de Meymac
- le Saulière également appelé la Soudeillette ou la Soudeille[4], rive droite
- le Vianon, rive gauche
- le Vasséjoux, ruisseau de 10 km, conflue en rive droite, 3 km au sud de Lapleau
Départements et principales localités traversés
À voir
- l'abbaye Saint-André de Meymac qui abrite deux musées : celui de la Fondation Marius Vazeilles (histoire du plateau de Millevaches) et le Centre d'art contemporain
- les constructions médiévales de Meymac : le beffroi, la maison de ville des Ventadour, la halle
- l'église paroissiale Saint-Christophe à Maussac
- surplombant la rivière, les ruines de l’ancienne église de Saint-Pantaléon-de-Lapleau, située au Roc du Gour noir
- le viaduc des Rochers Noirs, entre Soursac et Lapleau, monument historique qui enjambe les gorges de la Luzège à 92 mètres de hauteur, et dont la traversée est actuellement limitée aux seuls piétons.
Hydrologie
La Luzège est une rivière fort abondante bénéficiant des importantes précipitations de la région du plateau du haut limousin. Son débit a été observé sur une période de 34 ans (1918-1951), à Soursac, localité du département de la Corrèze[5], située peu avant son confluent avec la Dordogne, au niveau de l'actuel barrage de Lapleau. Depuis l'année 1951, les choses ont fort changé dans le bassin, une bonne partie du débit ayant été déviée vers la retenue du barrage de l'Aigle tout proche, sur la Dordogne. La surface prise en compte est de 402 km², soit plus de 95 % du bassin versant total de la rivière.
Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Soursac est de 9,9 m³ par seconde.
La Luzège présente des fluctuations saisonnières de débit bien marquées. Les hautes eaux se déroulent en hiver et au printemps, et portent le débit mensuel moyen à des niveaux situés entre 12,1 et 16,2 m³ par seconde, de novembre à avril inclus (maximum en janvier et février). Dès le mois de mai, le débit diminue fortement ce qui conduit rapidement à la saison des basses eaux. Celles-ci ont lieu en été, de juillet à septembre, entraînant une baisse du débit moyen mensuel allant jusque 3,21 m³ au mois d'août, ce qui reste d'ailleurs très confortable.
Débit moyen mensuel de la Luzège (en m³/s) mesuré à la station hydrologique de Soursac
Données calculées sur 34 ansCependant, le VCN3 peut chuter jusque 0,410 m³, en cas de période quinquennale sèche, soit 410 litres par seconde, ce qui n'est toujours pas trop sévère.
D'autre part, les crues peuvent être assez importantes. La série des QIX n'a pas été calculée, mais la série des QJ l'a bien été. Les QJ 2 et QJ 5 ou débits journaliers calculés pour une crue biennale et quinquennale, valent respectivement 66 et 93 m³ par seconde. Le QJ 10 ou débit journalier calculé de crue décennale est de 110 m³ par seconde, le QJ 20 de 130 m³, tandis que le QJ 50 se monte à 150 m³ par seconde.
Le débit journalier maximal enregistré à Soursac durant cette période, a été de 140 m3/seconde le 8 décembre 1944. En comparant cette valeur à l'échelle des QJ de la rivière, l'on constate que cette crue était intermédiaire entre les niveaux de crue vicennal et cinquantennal définis par les QJ 20 et QJ 50, et donc destinée à se reproduire en moyenne tous les 30 ans environ.
La lame d'eau écoulée dans le bassin de la Luzège est de 780 millimètres annuellement, ce qui est très élevé, largement supérieur à la moyenne d'ensemble de la France (320 millimètres), mais également à celle de l'ensemble du bassin versant de la Dordogne pourtant déjà très élevé(623 millimètres à Bergerac). Le débit spécifique (ou Qsp) se monte dès lors à un solide 24,6 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Liens internes
Notes et références
- SANDRE, « Fiche rivière la luzège (P11-0400) ». Consulté le 7 septembre 2008
- pour le Sandre, c'est le ruisseau du Cheny ; sur le site de la ville de Meymac, il s'agit du ruisseau des Farges
- Le lac de Sechemailles
- pour le Sandre, c'est le ruisseau de Saulière ; sur la carte de promenade IGN n° 48, il s'agit de la Soudeillette que l'on retrouve sous le nom de Soudeille sur le site de la Banque Hydro qui recense les stations hydrologiques
- Banque Hydro - Station P1184010 - La Luzège à Soursac-Lapleau (option Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
Catégories :- Cours d'eau de la Corrèze
- Système hydrologique de la Dordogne
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