Festival de la Luzège

Le premier Festival de Théâtre de la Luzège a eu lieu en 1987, au Roc du Gour Noir, site principal, sur la commune de Saint-Pantaléon-de-Lapleau. Il est organisé par l'Association du Roc du Gour Noir La Luzège.

Cette association loi 1901, créée en 1986 à Lapleau en Corrèze, a pour but l’animation culturelle et le soutien à la création et à l’expression artistique.

Histoire

L'idée du festival est née en 1985, alors que la population et les élus s'interrogeaient sur les moyens de sauvegarder et de valoriser un ancien prieuré du XII^e siècle, situé au bord des gorges de la Luzège, à Saint-Pantaléon de Lapleau.

Leur rencontre avec de jeunes comédiens donna naissance à l'association Roc du Gour Noir - La Luzège et à son festival de théâtre.

Quelques pièces qui ont marqué le Festival

• Geoffroy Tête Noire de Jacques Bens – Mise en scène Pierre Vial

• La Mère confidente de Marivaux – Mise en scène de Pierre Vial

• La Guerre aux étangs de Jacques Bens – Mise en scène Véronique Widock

• Les Fourberies de Scapin de Molière – Mise en scène Gervais Robin

• Britannicus de Jean Racine – Mise en scène Philippe Ponty

• Belibaste de Henri Gougaud – Mise en scène Odile Locquin

• Œdipe, de et avec Henri Gougaud et François Chaumette (1992)

• Il Circo Popolare Poquelino – Mise en scène de Paul Golub (Théâtre du Volcan Bleu)

• Dans la solitude des champs de coton de Bernard-Marie Koltès – Mise en scène Moïse Touré (Les Inachevés)

• Combat de nègre et de chiens, Tabata de Bernard-Marie Koltès – Mise en scène Moïse Touré (Les Inachevés)

• Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès – Mise en scène Philippe Ponty

• Regards Croisés de et par Bénat Aciary, Michel Doneda, Patrick Fabre et Jean-François Prigent

• Le Dragon d’après Eugueni Schwartz – Mise en scène Philippe Ponty

• Fremd de Paolo Dalla Sega – Mise en scène Gigi Tapella

• Le Songe d'une nuit d'été de Shakespeare – Mise en scène de Paul Golub

• Entre l’avenue de la gloire et la rue du cimetière de et par Didier Kowarsky et l’Orphétéon

• Il faut que l’une ait raison pour que l’autre ait tort d'Eugène Durif – Mise en scène Fabrice Macaux (Cie l’Envers du Décor)

• Lûpusfabulae de Myriam Bardini – Mise en scène Gigi Tapella (Nautaï Teatro)

• Sonno Léone de et par Philippe Ponty

• Le coup de pied de l’ange d'Eugène Durif – Mise en scène Marie-Pierre Bésanger

• Giulietta et Roméo d'Eugène Durif – Mise en scène de Gigi Tapella (Nautaï Teatro)

• La Nuit des Moulins d’après Cervantès – Mise en scène Bruno Stori (Nautaï Teatro)

• Le 6^e jour de et par Catherine Germain et François Cervantès (l’Entreprise)

• L’école des Femmes de Molière – Mise en scène de Lionel Parlier

• Hamlet sur la route de Shakespeare – Mise en scène de Paul Golub (Le Théâtre du Volcan Bleu)

• Nyna et Yann d’après Andersen – Mise en scène Miriam Bardini, Sylviane Onken et Gigi Tapella (Nautaï Teatro)

• Quel est ce sexe qu’ont les anges ? d’après Jean Brisset, adapté par Eugène Durif – Mise en scène Catherine Beau et Eugène Durif (Compagnie l’Envers du Décor)

• Quand les oiseaux auront des ailes... d'Eugène Durif – Mise en scène Marie-Pierre Bésanger (Bottom Théâtre)

• Ruy Blas de Victor Hugo – Mise en scène Maria Zachenska (Cie Parallèle)

• La Mouette de Tchekhov – Mise en scène Sandrine Barciet (Grognon Frères)

• Le tour du monde en 80 jours (2002)

• En 1990, Alain Cuny y lit et dit de la poésie.

Histoire du site

L’abrupt «Roc du Gour Noir» fut peut-être le théâtre de réunions druidiques rituelles. Certains indices toponymiques et vestiges peuvent le laisser supposer.^{[réf. nécessaire]}

Vers l’an 900, le rocher est choisi en raison du caractère exceptionnel de sa situation géographique. Fuyant l’invasion des Normands, les habitants de la vallée de la Dordogne remontèrent le cours de la Luzège (nom celte : "la rivière qui luit") pour y déposer leurs reliques en un lieu sûr. Pour cette raison, ils baptisèrent le rocher « corps saint » (ou «corps aux saints»). Ce nom est parvenu jusqu’à aujourd'hui.

La « forteresse des abbés» est édifiée à la toute fin du XI^e ou au début du XII^e siècle, succédant immédiatement à celle de l’imprenable Château de Ventadour (1080). Elle semble obéir à une double nécessité :

• d’une part, créer un premier rempart contre d’éventuels assaillants progressant le long de la rivière ;
• d’autre part, renforcer l’emprise de la Foi Chrétienne sur une région où, comme en témoignent des écrits d’église, le paganisme restait très vivace.

L’édifice prit le forme d’une abbaye fortifiée, occupée par trois moines de l’ordre de Saint-Benoît et gardée par une petite garnison.

A la tête se trouvait un prieur, personnage tout puissant, puisque père supérieur en même temps que chef militaire. Ainsi Clément VI et Grégoire XI, deux des papes limousins bénéficièrent-ils en leur jeunesse du titre de Prieur de Saint-Pantaléon, sans pour autant y séjourner beaucoup.

En 1379, en pleine guerre de Cent Ans, un routier des grandes compagnies anglaises, du nom de Geoffroy Tête Noire, s’empare de la forteresse de Ventadour. Durant les mois qui suivent, il s’emploie à soumettre toute la région alentour, y compris Saint-Pantaléon. Pendant dix ans, l’abbaye vit sous le joug de Geoffroy et de ses lieutenants.

Sa mort en 1389 permet aux Français du duc de Berry de reprendre Ventadour à ses successeurs, les frères Roux. Saint-Pantaléon lui-même ne sera repris qu’en 1391 par Guillaume le Boutilier, capitaine de Charles VI. Ce dernier, dès la fin du siège, ordonne la destruction de toute la partie fortifiée, ne laissant en place que la chapelle et le couloir souterrain menant à la plate-forme.

Dès lors, ce site chargé d’histoire devient une simple petite église de village qui, incendiée à deux reprises (en 1462 et en 1915) a servi au culte jusqu’en 1883.

Source "la Luzège"

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