- André-Philippe Corsin
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André-Philippe Corsin Naissance 31 août 1773
PiolencDécès 18 juin 1854 (à 81 ans)
Piolenc (Vaucluse)Origine Comtat Venaissin Allégeance Royaume de France
Royaume des Français
République française
Empire français
Royaume de France
Empire français (Cent-Jours)
Royaume de FranceArme Infanterie Grade Lieutenant général Années de service 1789 - 1830 Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Campagne d'Espagne (1823)Distinctions Baron de l'Empire
Vicomte
Légion d'honneur
(Grand officier)
Ordre de Saint-Louis
(Chevalier)modifier André-Philippe Corsin (31 août 1773 - Piolenc (Comtat Venaissin) ✝ 18 juin 1854 - Piolenc (Vaucluse)) était un militaire français des XVIIIe et XIXe siècles.
Sommaire
Biographie
Corsin, entré au service le 8 mars 1789 comme soldat dans le régiment du Perche-Infanterie, où il fut fait caporal-fourrier, le 1er mars 1791, et sergent, le 27 mai 1795. Il devint adjudant-sous-officier dans la légion de police générale, le 8 juin suivant, et y fut fait capitaine, le 8 septembre 1796. Il passa avec ce dernier grade dans le 12e régiment d'infanterie légère, le 18 octobre 1798.
Il avait fait en ces diverses qualités les campagnes de 1792, 1795, 1794 et 1795, aux armées du Rhin et de Sambre-et-Meuse. Il avait été blessé au bras droit, d'un éclat d'obus, à la bataille de Pirmasens, le 22 septembre 1793, et d'un coup de feu au pied gauche à la bataille de Fleurus, le 16 juin 1795.
En 1796, il fit partie de l'expédition d'Irlande, sous le général Hoche, et fut embarqué à Dunkerque sur le bâtiment La Charlotte : cette expédition échoua.
Il suivit ensuite l'armée du Nord en 1796 et 1797, celles de 1798 à 1801 aux armées d'Italie du Rhin, et enfin celles de 1804 et 1805 aux armées de l'Ouest et de Hollande.
Nommé, le 19 juin 1806, chef de bataillon au 12e régiment d'infanterie légère dans lequel il était capitaine, il prit part avec la Grande Armée aux affaires de Prusse (1806) et de Pologne (1807), et obtint la décoration de la Légion d'honneur le 8 avril de cette dernière année, à la suite de la bataille d'Eylau, où il s'était distingué.
À Dantzig (1807)
Le 20 mai suivant, une division prusso-russe, forte de 6 000 hommes, ayant débarqué dans l'île de Nehrung, avec le projet de se jeter dans la place de Dantzig assiégée par l'armée française, força et mit en déroute le 2e régiment d'infanterie légère. M. Corsin arrivant sur ces entrefaites avec son bataillon, forma sa troupe en colonne, se précipita brusquement au milieu de l'ennemi, et, malgré la supériorité numérique de celui-ci, il l'obligea, après un combat opiniâtre, de quitter le champ de bataille dans le plus grand désordre, et de se retirer en toute hâte sous la protection d'une escadrille et des batteries du fort Wasser. La perte des Prusso-russes, en cette occasion, s'éleva à 1 000 hommes tués ou blessés : le commandant de leur colonne fut trouvé parmi les morts. Témoins de cet exploit, le maréchal Lannes et le général Oudinot (depuis maréchal d'Empire) donnèrent des éloges à la conduite du chef de bataillon Corsin et le recommandèrent à Napoléon Ier : aussi fut-il récompensé par le grade de colonel « à la suite » du 12e léger, pour prendre rang le 3 juin 1807.
Le 23 mai de la même année, il était de tranchée avec son bataillon devant Dantzick, lorsque le 22e régiment d'infanterie de ligne qui s'y trouvait également fut surpris et attaqué par 2 bataillons de grenadiers prussiens. Ceux-ci après s'être emparés de la tête de sape et avoir égorgé les [[Mine terrestre |mineurs]], se préparaient à enclouer les canons. Le commandant Corsin, sans en avoir reçu l'ordre et de son propre mouvement, fond sur l'ennemi avec ses voltigeurs, franchit la contrescarpe, descend dans le fossé de la place sous le feu croisé des assiégés, oblige les grenadiers prussiens d'abandonner leur prise, et les poursuit jusqu'aux poternes ; il reçut pendant cette action plusieurs balles dans ses vêtements et eut le bras gauche fracturé par un coup de feu.
Le maréchal Lefebvre qui dirigeait le siège ayant signalé à Napoléon ce beau fait d'armes, le colonel Corsin fut élevé, le 23 mars 1808, à la dignité de baron de l'Empire, avec une dotation de 4 000 francs de revenu. Il fut aussi nommé, le 28 de ce mois, colonel titulaire du 4e régiment d'infanterie légère. Il fut créé officier de la Légion d'honneur le 28 juin suivant.
En Espagne (1808-1811)
Il passa la même année à l'armée d'Espagne avec son régiment et l'y commanda avec distinction en Espagne et en Portugal pendant cette campagne et celle de 1809.
Il se signala de nouveau à la bataille de Burgos, et sa conduite, en cette occasion, lui valut le titre de commandant de la Légion d'honneur, le 12 novembre 1808. Il fut blessé à l'affaire de la Corogne, le 16 janvier 1809.
Le 29 mars suivant, le 4e régiment d'infanterie légère ayant été chargé d'attaquer les redoutes de gauche qui couvraient la ville d'Oporto, fut repoussé jusqu'à trois fois de suite; tous les officiers supérieurs et la plus grande partie de ce régiment étaient déjà hors de combat, lorsque le colonel Corsin, qui avait eu à peine le temps de se faire panser d'un coup de mitraille reçu à la cuisse droite, reparait à la tête des siens porté à bras par ses sapeurs ; après avoir relevé le courage de ses soldats, il tente une quatrième attaque qui réussit, enlève les redoutes, culbute l'ennemi et pénètre en vainqueur dans la ville, toujours porté par ses sapeurs.
Cette glorieuse action et les éloges qu'il reçut du maréchal Soult lui valurent le grade de général de brigade (15 octobre 1809). Il en remplit les fonctions à l'armée d'Espagne en 1809, 1810 et 1811. Il fut blessé à Villafranca (Galice) et fut mentionné honorablement dans le rapport du général-comte d'Orsenne, général en chef de l'armée du nord d'Espagne.
M. Corsin fit aussi, avec la Grande Armée, la campagne de Russie (1812), et s'y conduisit, en plusieurs occasions, avec sa bravoure accoutumée. Pendant la retraite de Moscow, il fut fait prisonnier de guerre à Orcha (Lituanie) le 20 novembre et conduit à Saratov près de la Volga.
Restauration et Cent-Jours
Il est rentré en France le 6 août 1814, et a été créé chevalier de Saint-Louis le 24 du même mois. Il a été employé dans la 8e division militaire.
Il commandait à Antibes lorsque Napoléon Bonaparte revint de l'île d'Elbe en 1815. Le 1er mars, quinze hommes de l'expédition de ce dernier se présentèrent, au nom de Buonaparte, pour qu'il les laissât entrer dans cette place. Le général Corsin les reçut en les faisant désarmer. Il fit ensuite arrêter et emprisonner un officier envoyé par l'ex-empereur pour sommer la ville de se rendre, et s'assura aussi de la personne d'un autre officier qui était venu l'inviter à venir au Golfe-Juan près de Bonaparte. Après le 20 mars et lorsque celui-ci avait ressaisi le sceptre impérial, Corsin prit encore du service, ayant été investi, en juin 1815, du commandement d'une division d'infanterie dans le 2e corps de l'armée du Nord, il eut 2 chevaux tués sous lui à la bataille de Fleurus (16 juin).
En 1816, le gouvernement lui confia le commandement du département de Vaucluse (8e division militaire) et il avait celui des Bouches-du-Rhône, lorsque Louis XVIII le créa grand officier de la Légion d'honneur (mai 1821). Le 17 août 1822, le roi lui conféra le titre de vicomte avec dispense du droit de sceaux.
Le 12 février 1823, il reçut le commandement d'une brigade dans le 2e corps de l'armée d'Espagne sous les ordres du duc d'Angoulème. Créé le 23 juillet suivant lieutenant-général, il a commandé une division au même corps pendant le reste de la campagne, après avoir été cité avec éloge à l'ordre de l'armée pour la prise de Lorca (Murcie) et le combat de Campillo. Le 4 décembre 1824, il obtint la décoration de chevalier de l'Ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne (4e classe).
De retour en France, il fut nommé inspecteur général pour le 8e arrondissement d'inspection d'infanterie, le 17 mai 1826 et pour le 5e arrondissement, le 7 mai 1828.
En août 1830, le lieutenant-général du royaume (Louis-Philippe d'Orléans) lui donna le commandement de la 8e division militaire d'où il a été peu de temps après révoqué pour être mis en disponibilité. Il se retira alors dans sa ville natale.
Fin de vie
Ce général d'Empire a donné à sa commune de naissance les équipements utiles de l'époque : une école communale, l'adduction d'eau, la création de fontaines publiques, une place verdoyante (arbres du cours), un champ du repos, un hospice…
La Fontaine des Quatre Bourneu, présente sur le cours Corsin, nommé en son honneur, provient des biens d'André-Philippe Corsin[1].
Titres
- Baron Corsin et de l'Empire (décret du 19 mars 1808, lettres patentes du 12 novembre 1809 (Fontainebleau)).
- Vicomte (17 août 1822, avec dispense du droit de sceaux).
Décorations
- Légion d'honneur :
- Chevalier de Saint-Louis (ordonnance royale du 24 août 1814) ;
- Chevalier de l'Ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne (4e classe, 4 décembre 1824).
Armoiries
Figure Blasonnement Armes du baron Corsin et de l'Empire (décret du 19 mars 1808, lettres patentes du 12 novembre 1809 (Fontainebleau)). Coupé le premier parti d'or à l'étoile d'azur, entouré d'un cor de chasse (grêlier) du même et de gueules au signe des barons tirés de l'armée ; le deuxième d'azur au trophée de six drapeaux d'argent, surmonté d'un casque en fasce du même.[2],[3],[4]
Armes parlantes (Corsin ⇔ cor de chasse.).
Annexes
Bibliographie
- Louis Gabriel Michaud, Biographie des hommes vivants : ou, Histoire par ordre alphabétique de la vie publique de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs actions ou leurs écrits, vol. 2, L.G. Michaud, 1817 [lire en ligne] ;
- Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, L'auteur, 1822 [lire en ligne] ;
- Casimir-François-Henri Barjavel, Dictionnaire historique, biographique et bibliographique du département de Vaucluse : ou, Recherches pour servir à l'histoire scientifique, littéraire et artistique, ainsi qu'à l'histoire religieuse, civile et militaire des villes et arrondissements d'Avignon, de Carpentras, d'Apt et d'Orange, vol. 1, Impr. de L. Devillario, 1841 [lire en ligne] ;
Notes et références
- Le site officiel de la Mairie de Piolenc - Monuments à voir
- PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
- Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, 1861, 1171 p. [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)], et ses Compléments sur www.euraldic.com
- Aix en Provence, 3 vol. : 1974-1976, (ISBN 2853970027) (ISBN 9782853970020) (ISBN 2-85397-002-7) (ASIN B0000E7KFZ). Nobiliaire de Provence : Armorial général de la Provence, du Comtat Venaissin, de la Principauté d'Orange..., de René Borricand, Editions Borricand,
Voir aussi
Articles connexes
- 2e régiment d'infanterie légère ;
- 4e régiment d'infanterie légère ;
- 12e régiment d'infanterie légère ;
- Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire ;
- État-major général de la Grande Armée durant la campagne de Russie ;
- Armée française pendant les Cent-Jours ;
- Liste des membres de la noblesse d'Empire ;
- Armorial des barons de l'Empire ;
Liens externes
- Service historique de l'armée de terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 7 Yd 1 007.
- Côte S.H.A.T., état de services, distinctions sur web.genealogie.free.fr : Les militaires ;
- Base LEONORE (Légion d'honneur) : Dossier LH/595/49
Catégories :- Naissance en 1773
- Général du Premier Empire promu en 1809
- Baron de l'Empire
- Vicomte français du XIXe siècle
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Décès en 1854
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