- Leguevin
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Léguevin
Léguevin Administration Pays France Région Midi-Pyrénées Département Haute-Garonne Arrondissement Toulouse Canton Léguevin (chef-lieu) Code Insee abr. 31291 Code postal 31490 Maire
Mandat en coursStéphane Mirc
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Save au Touch Démographie Population 6 172 hab. (1999) Densité 252 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 164 m — maxi. 237 m Superficie 24,45 km² Léguevin (occitan : Legavin prononcé /le'ɣɔ bi'/ Legavin) est une commune française, située dans le département de la Haute-Garonne et la région Midi-Pyrénées.
Les habitants de Léguevin sont les Léguevinoises et les Léguevinois.
Sommaire
Blason
Blason : D'azur à deux tours d'argent posées sur une terrasse du même surmontées de deux flanchis d'or formant le nombre romain vingt.
Géographie
Commune de l'aire urbaine de Toulouse située dans le Savès sur l'ancien tracé de la route nationale 124 qui relie Toulouse à Auch à onze kilomètres de l’Isle-Jourdain. Depuis 07 juillet 2009, la RN 124 ne dessert plus le bourg, la RN 124 dispose d'un nouveau tracé; une 2x2 voies. Auparavant, Léguevin était un des principaux points noirs routiers de l'agglomération toulousaine avant la réalisation de la déviation achevée en juillet 2009.
Une partie de la forêt domaniale de Bouconne se trouve sur le territoire de la commune de Léguevin. Léguevin partage une gare SNCF (Gare de Brax-Léguevin) avec la commune voisine de Brax. Cette desserte ferroviaire place Léguevin à 20 minutes du cœur de Toulouse en train. Depuis 2005, la SNCF a mis en place un service cadencé avec une rame toutes les 1/2 heures aux heures de pointe.
Histoire
La découverte d'outils préhistoriques atteste que Léguevin fut occupé de bonne heure. Ces outils (galets aménagés en quartzite), sont difficiles à dater. Cependant, l'un d'eux, retrouvé sur les berges du Courbet serait daté de l'Acheuléen, période du Paléolithique inférieur. Une pierre de foyer serait datée du Néolithique, mais cette datation est controversée car certains pensent qu'étant donné qu'elle fut trouvée près de boulets de basalte utilisés pendant la guerre de Cent Ans, elle a très bien pu être amenée par les anglais.
La Sauveté de Léguevin est cité dès le XIIe siècle dans un document de 1108 dans lequel des nobles font donation de terres aux Hospitaliers dans le « territoire de Léguevin entre deux ruisseaux ». Ces deux ruisseaux sont le Courbet et le Paradis. La région est alors en effet en cours de défrichement par les frères hospitaliers de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Rien n'atteste de la présence d'un village à cette époque.
Le village de Léguevin a sans doute été créé au XIIIe siècle. À l'origine, il s'agissait d'une halte sur la Via Tolosane destinée aux pèlerins qui se rendaient à Saint-Jacques-de-Compostelle par la voie d'Arles.
Le nom de Léguevin, vient de l’occitan Legavin, qui signifie 20 lieues, cet arrêt étant en effet situé à une vingtaine de lieues de la ville d’Auch. Léguevin a renoué avec cette tradition. Un accueil est à la disposition des pèlerins de Saint-Jacques. Il est situé près de la Halle en plein cœur de la vieille cité.
Les premières constructions furent un hôpital et une église, construites à l'emplacement de la halle actuelle. Une commanderie fut construite à l'emplacement du château de Castelnouvel.
Une rivalité s'établira entre les Hospitaliers et Jourdain V de l'Isle (qui donna son nom à L'Isle-Jourdain). Le 23 novembre 1309 un accord de paréage mit fin à la brouille et fit de Léguevin une bastide.
Léguevin subit l'occupation des anglais à partir de 1344 lors de la guerre de Cent Ans et le passage destructeur du Prince Noir en 1355. On décida alors de procéder à la fortification du village qui fut achevée le 30 octobre 1363. Léguevin fut rattachée successivement au Comté de l'Isle-Jourdain, au Comté d'Armagnac puis aux Rois de Navarre. Henri III de Navarre, futur Henri IV de France, fut seigneur de Léguevin de 1572 à 1579 et traversera Léguevin en 1579 et 1580. Le 10 août 1579 la seigneurie de Léguevin passera à Guy Du Faur de Pibrac.
Léguevin ne sera pas épargné par les guerres de religion au XVIe siècle. En mai 1562 les troupes de Blaise de Montluc traversèrent Léguevin ; le curé Balthazar Vintimiglia fut suspecté de protestantisme et arrêté ; et le village fut mis à sac par une troupe de protestants le 11 août 1593.
Louis XIV passera à Léguevin en 1659, et Napoléon en juillet 1808.
Léguevin fut incorporé au département de la Haute-Garonne en 1790.
Une municipalité révolutionnaire fut créée à l'instigation du curé en août 1789. L'Hôtel de Ville fut pris et pillé par des manifestants à deux reprises, le 25 juillet 1790 et le 15 juin 1792. Un contingent de prisonniers espagnols séjourna dans le village en 1795, accentuant les difficultés provoquées par la famine de 1794. Les 8 et 9 août 1799 des royalistes abattirent l’arbre de la Liberté et renversèrent l’autel de la Patrie.
Du 26 au 29 mars 1814 les troupes de Wellington occupèrent Léguevin. Ce furent près de 7 000 fantassins et 800 cavaliers, placés sous le commandement du lieutenant général, sir Rowland Hill, qui séjournèrent sur la commune.[1]
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 2001 2014 Stéphane Mirc DVD 1983 2001 Gilles Blanco PS Toutes les données ne sont pas encore connues. Commune faisant partie de la sixième circonscription de la Haute-Garonne
Démographie
En l'espace de cinq décennies, Léguevin est passée d'une population de 1 000 habitants environ en 1950 à près de 7 000 en 2005. Cette multiplication par 7 a eu de profondes répercussions sur l'ambiance de la commune. Initialement centrée sur l'activité agricole, Léguevin est maintenant une ville dynamique de la grande agglomération toulousaine. L'urbanisation rapide se poursuit à partir de 2006 avec la mise en place de nouvelles ZAC qui permettent un développement économique.
Économie
Industrie
La population de Léguevin a connu un développement très rapide lié à l’activité aéronautique de l’agglomération toulousaine et plus précisément de Colomiers. Sa population, qui n’atteignait pas 1 000 habitants en 1950, compte maintenant 7 450 personnes.
Agriculture
Les terres de la commune de Léguevin, essentiellement argileuses, occupent la troisième terrasse de la Garonne. La présence de galets de grande taille en est le témoignage le plus évident. Les sols sont par conséquent lourds et difficiles à travailler.
La culture de la vigne qui occupait une partie importante de la commune jusque dans les années trente à aujourd'hui totalement disparue. Elle a été remplacée par la polyculture élevage dans les années 1950 puis par la spécialisation à partir du milieu des années 1970.
Aujourd'hui trois fermes développent encore une activité d'élevage, les autres se sont tournées vers les cultures. Les céréales (blé, maïs et orge), le tournesol et le colza se partagent la sole. L'explosion démographique des vingt dernières années et le développement anarchique des zones pavillonnaires provoquent une concurrence pour l'appropriation du foncier. Les rendements observés sont faibles et sujets à de fortes variations interannuelles liées aux différences notables de précipitation observées entre les différents printemps.
Vie locale
Culture
- Une bibliothèque et un espace multimédia sont réunis au sein de la médiathèque municipale.
- La commune est dotée d'une école de musique dynamique et d'une nouvelle MJC (Maison des jeunes et de la culture) inaugurée en 2007
- Une salle culturelle est en construction. Elle ouvrira ses portes d'ici fin 2008
- Le marché du dimanche matin, installé sur la place de la Bastide, apporte une touche chaleureuse et dynamique à Léguevin. Les équipements sportifs et culturels ont été construits à la hauteur du développement récent
- Associations :
Sport
Enseignement
Monuments et lieux touristiques
- L'église (clocher mur XVe-XVIe siècles)
- Le château de Castelnouvel (1540)
- L'ancien relais de Poste
- La halle (1834)
Architecture et urbanisme
Urbanisme
Le développement moderne de Léguevin s'est réalisé, comme dans de très nombreuses communes péri-urbaines, sans planification urbanistique cohérente. L'agglomération est devenue au fil des années une banlieue dortoir de Colomiers et de Toulouse. La vie sociale, de part l'absence d'un centre ville vivant, est réduite au strict minimum. Cette commune est responsable d'un problématique bouchon de plusieurs kilomètres en fin de journée car elle draine mal le trafic en provenance de Toulouse. Cependant, la rocade menant à Léguevin, venant d'être terminée, devrait à terme régler ce problème de circulation
Architecture traditionnelle
Les fermes traditionnelles étaient construites en briques crues et en galets, matériaux que les paysans prélevaient dans leurs champs et dans les cours d'eau du Courbet et du Paradis. Les murs de ces maisons rurales pouvaient atteindre jusqu'à 50 centimètres d'épaisseurs. Ils offraient une isolation, particulièrement appréciée aux mois de juillet et d'août ou les températures n'hésitent pas à flirter avec les 40 °C. L'intérieur de ces maisons gardait une précieuse fraicheur.
Les fenêtres étaient en majorité disposées sur la façade est des maisons. Le mur à l'ouest, d'où viennent les précipitations étaient généralement sans ouvertures. La taille des fenêtres tournées vers le sud étaient volontairement limitée pour réduire les températures estivales.
La forêt de Bouconne fournissait les poutres de chêne nécessaires à la construction des charpentes. Les toitures étaient constituées uniquement de briques romaines.
En règle générale, les maisons de Léguevin étaient donc construites avec des matériaux locaux, ce qui limitait les transports sur les longues distances et leur implantation visaient essentiellement à réduire la température des mois les plus chauds de l'année en privilégiant les façades vers l'est.
Architecture moderne
Les maisons individuelles récentes enfreignent la plupart des règles de bon sens qui guidaient la construction des habitations construites au cours des siècles précédents. Dotées de grandes baies vitrées exposées plein sud, la température intérieure atteint des niveaux insoutenables en période estivale. Dotées de climatiseurs, elles dépensent plus d'énergie pour être rafraîchies en été que pour être chauffées en hiver.
Personnalités liées à la commune
- La mère de David Skrela ( Rugbyman ) a travaillé a l'école maternelle Jean de la Fontaine
Notes et références
- ↑ Michel Aragon, Les structures sociales et économiques à Léguevin de 1780 à 1914 (thèse de doctorat de 3e cycle), Toulouse, 1986
- ↑ http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- ↑ INSEE : Population depuis le recensement de 1962
Voir aussi
Liens externes
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