Le Pecq

Le Pecq
Page d'aide sur l'homonymie Ne doit pas être confondu avec Pecq.

48° 53′ 39″ N 2° 06′ 56″ E / 48.8942, 2.1156

Le Pecq
L'hôtel de ville
L'hôtel de ville
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Yvelines
Arrondissement Saint-Germain-en-Laye
Canton Le Pecq (Chef-lieu)
Code commune 78481
Code postal 78230
Maire
Mandat en cours
Alain Gournac
2008-2014
Intercommunalité sans
Site web http://www.ville-lepecq.fr
Démographie
Population 16 406 hab. (2008)
Densité 5 777 hab./km²
Gentilé Alpicois
Géographie
Coordonnées 48° 53′ 39″ Nord
       2° 06′ 56″ Est
/ 48.8942, 2.1156
Altitudes mini. 67 m — maxi. 176 m
Superficie 2,84 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Le Pecq est une commune française, située dans le département des Yvelines et la région Île-de-France.

Les habitants sont appelés les Alpicois.

Sommaire

Géographie

Position du Pecq dans les Yvelines
Locator Dot.png

La commune du Pecq se situe dans une boucle de la Seine, à 19 km à l'ouest de Paris, au pied du château de Saint-Germain-en-Laye.

Son territoire se répartit sur les deux rives du fleuve et englobe une petite île, l'île Corbière. Il est fortement urbanisé à l'exception de l'île Corbière, protégée partiellement comme zone de nidification d'oiseaux migrateurs. Jusqu'après la seconde Guerre mondiale, un établissement de bains fonctionnait sur cette île. Deux autres établissements liés à l'eau furent célèbres au Pecq : un spa exploitant les nombreuses sources de la colline de St-Germain et une piscine en eau naturelle de 100 m de long avec plages de sable !

La commune du Pecq est limitrophe des communes du Mesnil-le-Roi (quartier de Carrières-sous-Bois) au nord, de Montesson au nord-est, du Vésinet à l'est, de Croissy-sur-Seine au sud-est, du Port-Marly au sud, de Marly-le-Roi au sud-sud-est, de Mareil-Marly au sud-ouest et de Saint-Germain-en-Laye à l'ouest.

Le Pecq vu de la Terrasse du château de Saint-Germain-en-Laye (à l'horizon, les tours de La Défense)

Les communications sont assurées principalement par la route départementale 186 qui permet, sur la rive gauche, de rejoindre la route nationale 13 et la route nationale 186 au Port-Marly et qui, en direction de l'est, du Vésinet et de Chatou, franchit la Seine au pont du Pecq. Ce pont construit en 1963, est constitué d'arches en acier surbaissées reposant sur deux piles centrales en béton. Du côté ouest les culées sont ornées de statues représentant l'Oise et la Seine. Ces statues ont été réalisées par René Letourneur qui a aussi sculpté des œuvres pour le lycée Jeanne d'Albret de Saint-Germain-en-Laye.
Les autres voies de communication importantes de la commune sont la route départementale 190 qui commence au pont du Pecq et permet d'accéder à Saint-Germain-en-Laye vers l'ouest ainsi que la route départementale 159 vers Le Mesnil-le-Roi au nord et la route départementale 7 vers Marly-le-Roi au sud.

Au plan ferroviaire, la commune est desservie par le RER A à la gare du Vésinet - Le Pecq, les habitants de la partie du Pecq, proche de Marly-le-Roi, peuvent se rendre aussi à la gare de cette commune.

Héraldique

Blason Blasonnement
D’argent à l’orme de sinople issant de cinq flammes ondoyantes de gueules mouvant de la pointe, au chef d’azur chargé d’une barque d’or contournée à la voile d’argent
Commentaires : La devise du Pecq est Alpicum in Pago, abrégé de Alpicum in Pago Piascenciasis et qui signifierait Petites Alpes (ou Aupec) en pays pincerais.

Histoire

C'est au Moyen Âge qu'apparaît l'existence du hameau d'Aupec. Le Pecq, terre de vignobles réputés, est mentionné pour la première fois dans une Charte de Childebert III, roi de France, en 704.

En 1595, les autorités de Henri IV ordonnèrent aux habitants du Pecq de céder au roi 18 à 20 arpents de terre, nécessaires pour la construction des jardins du Château Neuf de Saint-Germain. En compensation, il exempta les Alpicois de la taille et de diverses taxes, privilège qu'ils conservèrent jusqu'à la Révolution. Sous l'Ancien Régime, le village connut quelques jours de fête comme ceux où Louis XIII, puis Louis XIV, choisirent de venir du Louvre à Saint-Germain par la Seine en empruntant la nef royale.

En 1837, la première ligne de chemin de fer pour voyageur fut inaugurée entre Paris et Le Pecq : il s'agit de la Ligne Paris - Saint-Germain-en-Laye. À l'époque, le terminus de la ligne se situe au port du Pecq, sur la rive droite de la Seine. Les locomotives sont en effet incapables d'affronter la rampe nécessaire à l'ascension du coteau de Saint-Germain, qui domine le fleuve de plusieurs dizaines de mètres.

Louis XIV naquit au château de St Germain en Laye. C'est aussi ici que se réfugia le roi Charles II d'Angleterre lorsqu'il fut exilé de son pays. Le Pecq, le village à l'amont de St Germain en Laye était donc le passage pour les nobles, mais aussi leur suite, et connu grâce à ceci un essor commercial. Les alpicois faisaient ainsi beaucoup la fête, c'est d'ailleurs pour cela que Le Pecq organisa une festivité en l'honneur des 1300 ans de la ville en 2005. Ce fut vraiment une fête formidable, qui marqua Le Pecq historiquement.

Démographie

Évolution démographique

En 2008, Le Pecq comptait 16 406 habitants (soit une stagnation de 0 % par rapport à 1999). La commune occupait le 555e rang au niveau national, alors qu'elle était au 546e en 1999, et le 26e au niveau départemental sur 262 communes.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués au Pecq depuis 1793.

Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par loi du 27 février 2002, dite loi de démocratie de proximité[1], afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises.


Le maximum de la population a été atteint en 1975 avec 17 584 habitants.

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 1 512 1 142 1 271 1 123 941 922 1 052 1 349 1 024
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 1 147 1 601 1 878 1 908 1 570 1 826 1 880 1 747 1 755
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 1 791 2 021 2 326 2 798 3 601 4 603 5 009 5 038 6 785
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
Population 10 688 13 734 17 584 17 196 17 006 16 342 15 690 15 935 16 406
Notes, sources, ... Sources : base Cassini de l'EHESS pour les nombres retenus jusqu'en 1962[2], base Insee à partir de 1968 (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[3],[4]

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (22,6 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (53,9 %) est supérieur de plus de deux points au taux national (51,6 %).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

  • 46,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 20 %, 15 à 29 ans = 18,5 %, 30 à 44 ans = 21,1 %, 45 à 59 ans = 20 %, plus de 60 ans = 20,4 %) ;
  • 53,9 % de femmes (0 à 14 ans = 17,1 %, 15 à 29 ans = 16,9 %, 30 à 44 ans = 20,7 %, 45 à 59 ans = 20,9 %, plus de 60 ans = 24,4 %).
Pyramide des âges à Le Pecq en 2007 en pourcentage[5]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,3 
90  ans ou +
1,5 
7,8 
75 à 89 ans
8,7 
12,3 
60 à 74 ans
14,2 
20,0 
45 à 59 ans
20,9 
21,1 
30 à 44 ans
20,7 
18,5 
15 à 29 ans
16,9 
20,0 
0 à 14 ans
17,1 
Pyramide des âges du département des Yvelines en 2007 en pourcentage[6]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,3 
90  ans ou +
0,9 
4,3 
75 à 89 ans
6,6 
11,2 
60 à 74 ans
11,6 
20,3 
45 à 59 ans
20,7 
22,1 
30 à 44 ans
21,5 
19,9 
15 à 29 ans
18,9 
21,9 
0 à 14 ans
19,8 

Économie

  • Centre régional de la société Lyonnaise des eaux. Centre de production d'eau potable produisant environ 90 millions de mètres cubes d'eau par an, centre de gestion de la clientèle gérant environ un demi-million de consommateurs dans l'ouest de Paris et centre de recherche.
  • Yacht Club du Pecq.

Culture

Patrimoine architectural

Église Saint Wandrille.
  • Église Saint-Wandrille : l'église actuelle, à fronton triangulaire, a été construite par l'architecte Sébastien Jan à partir de 1739 sur l'emplacement d'une ancienne église. Cette église est celle de la paroisse du Pecq.
Église Saint-Thibaut.
  • Église Saint-Thibaut[7]: édifice en béton et bois, construit en 1964 par les architectes Perrouin, Lunel et Jung, surmonté par une flèche en voile de bois de 30 mètres de haut. Cette église construite sur le territoire de la commune du Pecq, fut édifiée à l'initiative des habitants[8] du domaine des Grandes Terres à Marly-le-Roi, qui ne diposaient alors (vers 1960) d'aucune église proche. C'est un des cinq lieux de culte du groupement paroissial de Marly-le-Roi/Le Pecq/L'Étang-la-ville/Le Port-Marly[9].

Depuis les années cinquante, les toitures de certaines églises modernes sont en forme de paraboloïde hyperbolique de sorte que leurs lignes semblent converger vers un point à l'infini. C'est le cas de l'église Saint-Thibaut[10]. Dans la plaquette, éditée par l'« association des Amis de Saint-Thibaut » en mai 1965, est décrit : « L'arêtier-poursuit l'exposé du parti-est une hyperbole et nous avons déterminé cette courbe de sorte que l'assemblée ne puisse en voir l'extrémité. Nous pensons que cette particularité contribuera à suggérer l'élan vers l'infini. Telles étaient les idées des architectes », ainsi qu'une légende concernant le tracé schématique de la toiture : « Tracé schématique de la forme de l'église, montrant comment on a pu construire les paraboloïdes hyperboliques à partir d'éléments rectilignes. Les quatre voiles de bois se rejoignent à leur pointe, déterminant une convergence vers l'infini... »[11].

  • Viaduc ferroviaire : ouvrage datant de la fin du XIXe siècle. Comportant une vingtaine d'arches en pierre et prolongé par un pont de fer au-dessus de la Seine et par deux tunnels, il est tracé en courbe et en dénivellation pour permettre à la ligne dont le terminus était initialement au Pecq d'atteindre la gare de Saint-Germain-en-Laye.
  • Le château de Monte-Cristo, résidence d'Alexandre Dumas, situé sur la commune de Port-Marly est géré par le syndicat intercommunal de Monte-Cristo incluant, avec Port-Marly, les communes du Pecq et de Marly-le-Roi.

Patrimoine pictural

  • Une paire de panneaux représentant d'une part un Saint évêque (probablement saint Augustin), d'autre part Saint Antoine Abbé, a été donnée à la paroisse Saint-Wandrille du Pecq par Guillaume Parissot en 1866. En 1980 cette paire a été déposée au musée du Louvre par la mairie du Pecq. De nos jours ces deux panneaux sont considérés comme de Giovanni Bellini et furent présentés à l'exposition Mantegna au Musée du Louvre (fin 2008-début 2009).
  • À la fin du XIX° siècle un tableau : Le Rembrandt du Pecq, eut une certaine célèbrité. Il s'agissait d'une huile sur bois[12] de 111 par 174 cm, provenant de Madame Legrand, fille du dessinateur Aignan-Thomas Desfriches et représentant Abraham et les trois anges. Cette œuvre, conservée de nos jours à Rotterdam au Musée Boijmans Van Beuningen, est en fait d'un élève de Rembrandt : Arent de Gelder ( 1645-1727).

Représentations picturales

Villes jumelées

Espaces verts

La ville abrite le Parc Corbière[14]. Celui-ci a été aménagé pour laisser une zone inondable remplir cette fonction lors des crues de la Seine. En temps ordinaire, c'est un espace vert agrémenté d'une petite ménagerie, lors des crues le parc est fermé au public et les animaux sont parqués ailleurs. En retrait, une digue permanente maintient les eaux qui pourraient submerger la route proche et les habitations voisines. Après la crue, la ménagerie retrouve ses habitants et le parc est nettoyé des apports de la Seine.

Elle participe au Concours des villes et villages fleuris et possède trois fleurs en 2007[15].

Personnalités liées à la commune

  • Félicien David (1810-1876), compositeur, est inhumé dans le cimetière du Pecq.
  • Hodgson Pratt, militant pacifiste britannique, est mort au Pecq le 26 février 1907.
  • Jacques Tati, réalisateur et acteur français est né au Pecq le 9 octobre 1907.

Galerie

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Notes et références

  1. Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V "des opérations de recensement".
  2. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 3 mai 2011
  3. Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 3 mai 2011
  4. Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 3 mai 2011
  5. Évolution et structure de la population à Le Pecq en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 3 mai 2011
  6. Résultats du recensement de la population des Yvelines en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 3 mai 2011
  7. Eglise Saint Thibaut
  8. Aidés par l'un des leurs Michel Camdessus.
  9. Saint-Thibaut au Pecq, Sainte-Amélie dans le domaine de Grandchamp au Pecq, Saint-Vigor à Marly-le-Roi, Sainte-Anne à L'Étang-la-Ville, et Saint-Louis à Port-Marly.
  10. Eglise saint-Thibaut.
  11. Plaquette intitulée « L'église Saint-Thibaut Marly-le-Roi - Le-Pecq », éditée par « Les amis de Saint Thibaut - 17 bis rue de Saint Cyr - 78160 Marly-le-Roi », chapitre "Que tout s'élève vers l'infini".
  12. Ou d'une toile, selon d'autres sources.
  13. Kunsthaus Zurich
  14. Parc Corbière
  15. Palmarès du Concours des villes et villages fleuris dans les Yvelines

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Le Pecq-sur-Seine, mille ans d'histoire, André Kohn, Ascala, 1995, 155 p., (ISBN 2950959504).
  • Petites et grandes heures du Pecq et du Vésinet, Pierre Michet de la Baume, Diguet-Denys, 1966.
  • Le Pecq - Images d'autrefois, Tina Couybes, ASCALA, 2000.

Liens externes

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Le Pecq de Wikipédia en français (auteurs)

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