Le Car

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Renault 5

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Renault 5
Renault 5
Constructeur Renault
Production totale 5 580 000 exemplaires
Classe Petite polyvalente
Transmission Traction
Poids et performances
Poids (à vide) 730 à 970 kg
Dimensions
Longueur 3 506 mm
Largeur 1 525 mm
Hauteur 1 400 mm
Chronologie des modèles (1972 - 1996)
Renault 4
Renault Clio I

La Renault 5 est une automobile française, produite en deux générations distinctes entre 1972 et 1996.

Sommaire

Première génération : 1972 - 1984

En janvier 1972, la marque investit le marché de la mini, ce qu'elle n'avait jamais fait auparavant. La Renault 5 est la première voiture être équipée de boucliers en polyester armé à la place des habituels pare-chocs chromés. Elle innove aussi en proposant un hayon arrière qui s'ouvre jusqu'au pare-chocs pour la première fois sur une petite voiture, ce que tous les autres constructeurs copieront. Le coffre a une contenance de 270 dm³ et s'agrandit jusqu'à 900 dm³ quand la banquette arrière est rabattue. Le style est le point fort de la Renault 5, les deux grandes portes sont sans poignées apparentes, allégeant la ligne. La 5 hérite de la plate-forme, des suspensions à barres de torsion, et des moteurs à arbre à cames latéral (782 à 1 400 cm³) de la Renault 4, ce qui permet un prix contenu. Le levier au tableau de bord est à commande directe, car il passe au-dessus du moteur jusqu'à la boîte de vitesses montée longitudinalement à l'extrême avant. Plus tard, un levier de vitesses au plancher sera proposé.

La publicité est assurée par une bande dessinée qui personnifie la voiture[1]. La Renault 5 va connaitre un grand succès, en 1980, sa part du marché français des voitures neuves sera de 16% ! Pour comparaison, les Renault Clio ou Peugeot 205, aux succès conséquents, n'ont jamais dépassé 10%. En 1972, la concurrente de la Renault 5 est la Fiat 127.

Le grand nombre de version est une première :

En avril 1974, apparaît la 5 LS, équipée d'un 1 289 cm3 de 64 ch, de roues de style, d'un essuie-glace arrière, et d'un échappement arrière (il est latéral sur les deux autres versions L et TL). Par rapport à la 5 TL, son équipement est amélioré : elle bénéficie des freins assistés, de phares à iode, d'un levier de vitesses au plancher, d'un tableau de bord et d'un volant moussé, d'un compte-tours, d'un totalisateur partiel, d'un allume-cigarettes, et de la moquette au sol. La 5 LS deviendra 5 TS dans la gamme 1975, en ajoutant des sièges dit intégraux (ils intègrent des appuie-têtes de type ajourés), une console centrale, et des feux de recul. Pour 1977, elle possèdera des vitres arrière entr'ouvrables.

En février 1976, la 5 GTL[2] adopte le moteur 1 289 cm³ retravaillé pour consommer très peu d'essence (4,7 l/100 selon le constructeur). La 5 GTL se singularise par les bandeaux latéraux de protection en polyester prolongeant les pare-chocs, les roues de style, et les feux de recul. Pour 1978, elle possèdera des vitres arrière entr'ouvrables.

En mars 1976, est lancée la 5 Alpine. Elle dispose d'un moteur 1 397 cm³ qui développe 93 ch, et d'une boîte de vitesses à 5 rapports. La 5 Alpine est reconnaissable à sa décoration spécifique « A5 » sur les flancs, le hayon, et le nez du capot, à son spoiler avant qui intègre des projecteurs antibrouillard, à ses jantes en tôle de type Gordini (jusqu'en 1977), et à son rétroviseur en forme d'obus côté conducteur. L'intérieur est lui aussi spécifique, avec un tableau de bord à cadrans ronds et un volant à quatre branches. Son prix de lancement est alors de 30 000 francs. Fin 1976, une version Coupe de la 5 Alpine est destinée à la coupe Renault 5 Elf[3]. La 5 Alpine s'appelle Gordini en Grande-Bretagne, où Sunbeam a déposé le nom Alpine.

En janvier 1978, la 5 Automatic 1300 s'équipe d'une boîte de vitesses automatique, d'un toit en vinyle noir (sauf si option toit ouvrant en toile), de jantes de style, ainsi que de boucliers et de bandeaux latéraux de protection noirs.

Sur la base de la 5 TL, une 5 Société à deux places a existé, elle comportait des panneaux latéraux tôlés à l'arrière, rapidement remplacés en série par des vitres.

En août 1979, l'événement est la nouvelle Renault 5 à cinq portes. Celles-ci sont identiques à celles de la Fasa-Renault Siété (7) espagnole, une 5 à quatre portes avec une malle arrière et des pare-chocs chromés. Sur la cinq portes, la planche de bord, le volant, et les sièges sont aussi nouveaux. La moteur de la 5 GTL passe à 1 108 cm³.

La 5 à cinq portes va être une auto-école très populaire. La 5 Auto-école se démarque de la 5 TL par ses bandeaux latéraux de protection et ses feux de recul supplémentaires[4].

En septembre 1981, la 5 Alpine s'adjoint un turbocompresseur et devient la 5 Alpine Turbo (110 ch).

En octobre 1981, une version luxueuse de la 5 TS à trois portes est proposée, elle s'appelle 5 TX[5]. Elle est dotée d'une direction assistée, de lève-vitres électriques, d'un volant et d'un pommeau de levier de vitesse gainé de cuir, d'une banquette rabattable par moitié, d'un coffre entièrement moquetté, et d'un pré-équipement radio. La boîte de vitesses automatique est en option. A l'extérieur, les vitres teintées bronze, les jantes en alliage léger, la bande de décoration latérale, et l'antenne noire la différencient.

Pour 1983, les boucliers anthracites sont généralisés.

La 5 terminera sa carrière fin 1984 sous le nom de 5 Lauréate comme version d'accès au côté de la nouvelle Supercinq. Cette remplaçante n'osera pas s'écarter du style si réussi de la première version.

Renault 5 Turbo

Renault 5 Turbo 2 équipé d'un pare choc type TDC

Née sous le nom de code 822 en 1977, la Renault 5 Turbo, présentée au Salon de Paris en octobre 1978, est commercialisée en juin 1980. Extérieurement, elle se distingue de la Renault 5 basique par ses ailes larges et son capot pourvu d'une prise d'air. Mais mécaniquement l'auto n'a rien à voir. En effet, elle passe de traction à propulsion central arrière. De plus, le petit 1 400 cm3 est suralimenté par un turbo T3 Garrett développant une puissance de 162 ch. Cette voiture se forgera un redoutable palmarès en rallye, remportant notamment le Rallye Monte-Carlo 1981 ou encore le Tour de Corse 1982 et 1985. Elle remportera aussi trois fois le Championnat de France des rallyes en 1981, 1982, et 1984.

Version nord-américaine

« Le Car », déclinaison pour le marché des États-Unis

Au Québec

La 5 fait son apparition en Amérique du Nord en 1976. Son marché le plus intéressant est celui du Québec où on l'appelle tout simplement La Cinq. L'agence publicitaire Cossette obtient le contrat de publicité et la dépeint comme la voiture pour les jeunes et le plaisir de conduire. Le slogan est « Le Chnac, ça s'attrape »[6]. Les publicités suivantes vantent son économie d'essence et son volume intérieur avec le slogan « Le Chameau ». On y utilise le chanteur Robert Charlebois. La Renault 5 obtient ainsi 50% du marché de la petite voiture dans la province.

On retrouve brièvement la version « L » avec un moteur de 850 cm³ et son drôle de levier de vitesse en « L » dans le tableau de bord. Son moteur trop anémique l'empêche de bien se vendre. La « TL », avec le moteur de 1 289 cm³, est une version sans insonorisation du compartiment moteur et sans couvre-bagage de coffre. La « GTL » est une « TL » plus luxueuse avec les deux éléments mentionnés inclus et des freins assistés. Ces deux dernières se vendent bien. L'année-modèle 1980 voit une quatre portes avec hayon mais elle sera retirée en 1982. La transmission automatique ne sera jamais disponible. La seule boîte disponible ne fut qu'une manuelle 4 vitesses.

Lorsque Renault acheta American Motors (AMC), on fit confiance aux responsables du marketing américain qui décidèrent de retirer le compte de Renault à Cossette. La 5 perdit ensuite le marché de la petite automobile au Québec[6]. La Supercinq ne fut pas importée, les modifications aux normes de sécurité nord-américaine ne se justifiant pas par le potentiel de ventes, et l'emphase fut mis sur les modèles Alliance et Encore, des versions nord-américaines des Renault 9 et 11. L'ancienne 5 fut tout de même encore importée au Québec jusqu'à la fin 1986, et quelques exemplaires y circulaient encore 20 ans plus tard.

Aux États-Unis

Aux États-Unis et dans le reste du Canada, elle est vendue de 1976 à 1984 sous l'appellation Le Car ce qui aurait été plutôt bizarre comme nom au Québec. Elle y est en compétition avec la Honda Civic et la Volkswagen Rabbit et ne put jamais tirer son épingle du jeu. La version vendue est celle de 1 397 cm3.

Pour anecdote, une Le Car bleue apparaît dans le premier épisode de la première saison de la série télévisée américaine L'Agence tous risques, où elle sera transformée en char d'assaut par les héros de la série et sera finalement détruite.

Une entreprise américaine, l'US Electricar Corp. proposa un temps une version électrifiée de la Le Car, baptisée Lectric Leopard [1]. Environ 400 exemplaires furent ainsi modifiés et équipés d'un moteur électrique et de batteries au plomb.

Version iranienne

La 5 de première génération a aussi été produite et vendue en Iran par SAIPA et Pars Khodro, sous le nom de Sepand de 1980 à 2002. Elle y a été remplacée par une version modernisée, baptisée P.K, elle-même remplacée en 2006 par la New P.K[7], qui reprend une base restylée de la carrosserie de la Renault 5, avec des trains roulants et motorisations issus de la Kia Pride.

Miniatures

Une réplique 1/18 de la TLe est sortie en 2006 chez Solido : ouverture des deux portes avant, du capot-moteur, intérieur avec déplacement des deux sièges avant. Elle est ensuite rejointe par une version également au 1/18 de l'Alpine, ainsi que d'une version Coupé 1977.

Deuxième génération : 1984 - 1996

Une Renault 5 de deuxième génération dite Supercinq

La deuxième génération (dorénavant appelée Supercinq) apparut en septembre 1984. La carrosserie était totalement nouvelle, mais avec le même profil. Le plus grand changement structurel était le placement transversal du moteur, repris directement des 9 et 11, et une meilleure protection du réservoir d'essence. En revanche, la suspension faisait appel à la conception moins sophistiquée des amortisseurs Mac Pherson à l'avant et l'arrière s'inspirant de la Volkswagen Golf. C'est l'une des rares voitures de la production récente possédant 3 empattements (en 3, 5 portes et Express), l'espace supplémentaire profitant essentiellement aux places arrières de la 5 portes. Des moteurs Diesel 1,6l et 1,9l (le second étant uniquement disponible sur l'utilitaire Express) étaient disponibles. Il existait également une variante sportive, dans la mouvance des GTI de l'époque, nommée GT Turbo. Elle était motorisée par un 1,4l turbo-compressé de 115 puis 120 ch. Deux variantes cabriolet furent même produites, une première par le carrossier belge EBS, puis une seconde par le carrossier français Gruau à partir de 1989, nommée « Belle Île ».

En juin 1990, la Supercinq fut remplacée par la Renault Clio. À ce moment là, elle est toujours la voiture la plus vendue en France devant sa grande rivale de l'époque, la Peugeot 205. La Supercinq ne sera ensuite représentée que par des versions bas de gamme pour ne pas faire d'ombre à la Clio. Renault lança de nombreuses séries limitées de la Supercinq :

  • la « Coup de cœur » en février 1990 ;
  • la « Saga » en 1991 ;
  • la « Carte jeune » en 1991 ;
  • la « Spring » en mars 1989.
  • la "Blue Jean"

À partir de 1991, les ventes ont logiquement considérablement diminué, mais elle est restée encore de nombreuses années disponible au catalogue. En 1996 la série « Bye-Bye » fait son apparition. Comme son nom l'indique elle est une sorte de baroud d'honneur de la petite auto souriante. Elle est limitée à 2 000 exemplaires, en 3 ou 5 portes. Son slogan est plutôt commémoratif : « Ce n'est pas tous les jours que l'on peut acquérir une voiture de collection neuve » et la R5 quitte la scène début 1997.

  • Longueur : 3,59 m en 3 portes, 3,65 m en 5 portes
  • Largeur : 1,52 m
  • Hauteur : 1,40 m
  • Poids : 785 kg (1.4l essence)

De 1972 à la fin de production la voiture pèse de 730 à 970 kg.

La Supercinq connut une version fourgonnette dérivée nommée Express. Elle prenait ainsi la succession de l'ancienne Renault 4 fourgonnette. Les principales concurrentes de l'Express étaient la Citroën C15, dérivée de la Visa, et la Peugeot 205 F.

Voir aussi

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Liens externes

Notes et références

  1. Archive de publicité pour la R5
  2. R5 GTL
  3. Source : Renault magazine n°83, octobre 1976.
  4. Présentation de la 5 Auto-école
  5. Renault 5 TX
  6. a  et b (fr)Luc Dupont, « Une interview de Claude Cossette », Université Laval. Consulté le 2007-08-21
  7. Pars Khodro New P.K


American Motors Corporation
Véhicules de 1954 à 1987
Rambler: Ambassador par Rambler | American | Classic | Marlin | Rambler Six | Rambler Rebel
Militaires: AMC Mighty Mite | AM General Division
AMC: Ambassador | AMX | Concord | Eagle | Gremlin | Hornet | Javelin | Marlin | Matador | Metropolitan | Pacer | Rebel | Spirit
Renault: Renault 5 | Renault 18 | Alliance | Encore | Fuego | Medallion | Premier
Autos concepts de Rambler et AMC: XR-400 | Rambler Tarpon | AMC Cavalier | AMC AMX-GT | Amitron | Electron
Marques reliées: American Motors Corporation | AM General | Australian Motor Industries | Chrysler | Hudson | IKA-Renault | Jeep | Kelvinator | Nash Motors | Nash-Kelvinator Corporation|Nash-Kelvinator | Rambler | Renault USA | Renault | Vehiculos Automotores Mexicanos
Personnalités Roy Abernethy | Edmund E. Anderson | A.E. Barit | François Castaing | Roy D. Chapin Jr. | Richard E. Cross | Robert B. Evans | George W. Mason | Gerald C. Meyers | George W. Romney | Helene Rother | Richard A. Teague
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  • Car coupling — Car Car, n. [OF. car, char, F. cahr, fr. L. carrus, Wagon: a Celtic word; cf. W. car, Armor. karr, Ir. & Gael. carr. cf. {Chariot}.] 1. A small vehicle moved on wheels; usually, one having but two wheels and drawn by one horse; a cart. [1913… …   The Collaborative International Dictionary of English

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