La 5

La 5

La Cinq

Page d'aide sur l'homonymie Ne doit pas être confondu avec TV5 ou France 5.
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Création 20 février 1986
Disparition 12 avril 1992
Slogan « "Cinq you La Cinq !" (1987)

"Cinéma ou télévision, La Cinq, tous les soirs un film" (1988)
"La Cinq, la télé qui ne s'éteint jamais" (1988)
"L'information sans concession, c'est sur La Cinq !" (1990)
"La 5, c'est 5 sur 5" (1991)
"Faites la chaîne pour votre chaîne" (1992) »

Langue Français
Pays d'origine France France
Statut Généraliste nationale privée
Siège social 21 rue Jean Goujon

75008 Paris (1986-1987)
241 Boulevard Pereire
75017 Paris (1987-1992)

Site Web Minitel : 3615 LA5 (1987-1992)

www.vivelacinq.fr

Diffusion
Analogique UHF Sécam Chaîne n° 5 (1986-1992)
Numérique Non
Satellite Télécom 1B (1986-1988)
Télécom 1C (1988-1992)
Câble Lyonnaise Câble : Chaîne n° 5
CGV : Chaîne n° 5
ADSL Non

La Cinq a été la première chaîne de télévision française généraliste commerciale privée gratuite.

Sommaire

Histoire de la chaîne

1985, à un peu plus d'un an des élections législatives françaises, la gauche redoute un échec et souhaite alors créer un espace nouveau, hors du domaine institutionnel de la télévision publique, susceptible de toucher un large public (contrairement à la chaîne privée à péage Canal+ cryptée) et de constituer un relais d'opinion à ses idées si elle venait à retourner dans l'opposition.

Le président de la République, François Mitterrand, lance alors, dès janvier, l'idée d'"un espace de liberté supplémentaire" et demande au gouvernement de Laurent Fabius d'étudier le projet. L'avocat Jean-Denis Bredin, chargé par le premier ministre de rédiger un rapport sur l'ouverture de "l'espace télévisuel à la télévision privée", le lui remet le 14 janvier. Il préconise la création de deux chaînes nationales privées en clair financées par la publicité et dont les fréquences seront concédées par l'État conformément à l'article 79 de la loi du 29 juillet 1982. Le ministre de la communication, Georges Fillioud, propose alors la création de deux réseaux nationaux privés au capital desquels se retrouveraient groupes de presse, sociétés de production et publicitaires.

En novembre 1985, le gouvernement accorde pour 18 ans à la société France Cinq une concession pour un nouveau réseau hertzien à diffusion nationale. La Haute Autorité de la communication audiovisuelle désapprouve le cahier des charges défini, mais n'a aucun pouvoir pour le modifier.

La Cinq de Jérôme Seydoux (1986-1987)

La Cinq commence à émettre le jeudi 20 février 1986 à 20h30 dans le cadre de l’émission de présentation de la chaîne Voilà la Cinq enregistrée dans les studios milanais du groupe Mediaset. Jusqu’à minuit, Christian Morin, Roger Zabel, Amanda Lear, Elisabeth Tordjman et Alain Gillot-Pétré vont recevoir les grandes vedettes de la variété française (Johnny Hallyday, Serge Gainsbourg, Mireille Mathieu, Charles Aznavour) invitées par Silvio Berlusconi à parrainer un show dont les effets n’ont rien à envier aux divertissements de TF1 ou d’Antenne 2.

À ses détracteurs qui l’accusent de vouloir fabriquer une télé « Coca-Cola », Silvio Berlusconi, qui bâtit les programmes de la Cinq à partir de ses catalogues, promet une télé plutôt « beaujolais » avec « champagne le samedi ». Les premières semaines de programmes sont alors constituées de jeux (Pentathlon, C’est beau la vie, Cherchez la femme) et de shows inspirés des formats à succès des chaînes italiennes de Silvio Berlusconi, comme Canale 5. Nouveauté dans le paysage audiovisuel français, les programmes sont rediffusés toutes les trois heures et sont entrecoupés de plusieurs pages de publicités (jusqu’à trois) au sein d’un même programme.

Dès avril 1986, les séries télévisées américaines, avec quelques dessins animés japonais en matinée et fin d’après-midi, occupent toute la grille de la journée et la seconde partie de soirée. L’essentiel de ces séries ne sont pas inconnues des téléspectateurs, car déjà diffusées sur d’autres chaînes françaises dans les années 1960 et 1970 : Arnold et Willy, Happy Days, Mission impossible, La Quatrième Dimension, Star Trek, Shérif, fais-moi peur ! ou Wonder Woman. Juste avant le film de 20h30, la case stratégique de 19h30 est occupée chaque jour de la semaine par À fond la caisse dans laquelle est diffusée une série inédite visant un public jeune et masculin : Supercopter le lundi, K2000 le mardi, Riptide le mercredi, CHiPs le jeudi et Tonnerre mécanique le vendredi. Tous les soirs, un film de qualité variable est diffusé à 20h30. Parmi les premiers films diffusés la première semaine: La Fièvre du samedi soir et Enfer mécanique.

Les premiers animateurs sont soit des transfuges de TF1 (Christian Morin) ou d'Antenne 2 (Alain Gillot-Pétré, Roger Zabel), soit des transfuges des chaînes italiennes de Berlusconi (Amanda Lear).

Suite aux élections législatives de mars 1986, la droite revient au pouvoir. Jacques Chirac est Premier ministre : c'est la cohabitation. Il demande à son nouveau ministre de la Communication, François Léotard, de mettre en œuvre la politique audiovisuelle du gouvernement : privatisation de TF1 (FR3 était initialement prévue) et annulation des concessions des deux nouvelles chaînes privées trop rapidement attribuées (sur pression de l'Elysée) sans réel appel d'offre. Immédiatement, la Cinq n'a plus le droit de diffuser des films de cinéma, et ce jusqu'en décembre de la même année. Le 3 février 1987, la concession de la Cinq est donc résiliée par la Commission nationale de la communication et des libertés (CNCL) qui a remplacé la Haute Autorité de la communication audiovisuelle depuis le 30 septembre 1986.

Suite à l'appel à candidature par la CNCL pour la réattribution de la chaîne, le premier candidat sur les rangs est le groupe Socpresse (Le Figaro, France Soir) de Robert Hersant qui, avec l'appui du gouvernement, cherche à s'implanter dans la télévision. Il s'allie aux anciens propriétaires de la chaîne, Silvio Berlusconi et Jérôme Seydoux, pour constituer dès le 10 février la Société d'exploitation de La Cinq.

Les seuls concurrents sérieux lors de cet appel d'offre sont Jimmy Goldsmith (Générale occidentale) et quelques associés, et la CLT. Cette dernière renonce finalement à sa candidature sur ce réseau après avoir obtenu l'assurance du gouvernement de récupérer la sixième chaîne. Hachette, qui concourt pour le rachat de TF1 en cours de privatisation, ne présente aucun projet.

Le 23 février 1987, la CNCL attribue donc pour dix ans la concession sur le cinquième réseau hertzien national à la société d'exploitation de La Cinq.

La Cinq de Robert Hersant (1987-1990)

Robert Hersant entre au capital de la Cinq en tant qu'opérateur principal de la chaîne. Il nomme Philippe Ramond directeur général. Les deux hommes misent sur l’information et engagent au printemps 1987 Patrice Duhamel comme directeur de l’information, le chargeant de constituer une rédaction. Cette toute nouvelle rédaction s’installe au 241, boulevard Péreire à Paris dans un ancien garage Renault devenu le siège de la chaîne. Autour de quelques figures déjà connues des téléspectateurs, comme Jean-Claude Bourret ou Marie-France Cubadda venus de TF1, une équipe de jeunes journalistes va s’efforcer de créer chaque jour, à partir du 14 septembre 1987, cinq éditions au ton résolument direct et novateur.

Dans sa volonté de s’affirmer comme une grande chaîne généraliste, la nouvelle Cinq débauche aussi les trois animateurs à succès de TF1 en cours de privatisation (Patrick Sébastien, Patrick Sabatier et Stéphane Collaro). Elle s’assure également les services de Philippe Bouvard (animateur d’une émission très populaire sur RTL, les Grosses Têtes, collaborateur de longue date du groupe Hersant) et de Michel Robbe (animateur sur TF1 de "La Roue de la fortune"). À la rentrée 1987, la France se couvre d’affiches où les nouveaux animateurs, en photo, invitant le public à venir sur la chaîne, sous le slogan de « Cinq you La Cinq ! ».

Cependant, en cette période, la chaîne ne peut être reçue que sur une partie restreinte du territoire, surtout dans les villes, alors que les animateurs proposent des programmes pudiquement appelés « France profonde ». Par ailleurs, les nouvelles chaînes diffusent sur une variante plus moderne du SECAM compatible avec le télétexte, apparaissant en noir et blanc sur des postes un peu anciens, et nécessitent une antenne large bande pour être captées.

Si les émissions d'information de La Cinq rencontrent un certain succès autour des journaux de Jean-Claude Bourret à 13h, qui donne la parole aux téléspectateurs via un sondage par minitel en fin de journal, ou remet le débat à l'honneur dans son Duel sur la Cinq d'avant journal, ou le 20h de Guillaume Durand couronné meilleur journal par un 7 d'or en 1989, ou l'émission de grand reportage de Patrick de Carolis Reporters, les autres émissions de la chaîne ne marchent pas bien et les animateurs vedettes finissent par regagner TF1 au bout d'un an. La Cinq va vivre alors deux années axées sur l'information (Révolution roumaine de 1989), le sport (Paris-Dakar) et les films issus du catalogue Berlusconi (« Cinéma ou télévision, La Cinq, tous les soirs un film ! »), avec succès.

La pauvreté de certaines séries françaises diffusées à l'époque sur la Cinq, comme Voisin Voisine, a inspiré à Tonino Benacquista son roman Saga. Une autre série, également créée afin de satisfaire aux exigences légales de quota de création française était Tendresse et passion, placée dans le milieu hospitalier et mettant en vedette Pascale Roberts. Les épisodes des deux séries remplissaient les nuits après Le Club du Télé-Achat diffusé lui-même après le Journal de la Nuit. Cependant, l'un des principaux slogans de la chaîne, La Cinq, tous les soirs un film, est refusé par le CSA car les films diffusés les mercredi, vendredi et samedi sont, en raison de la législation, des téléfilms.

La Cinq version Hachette (1990-1992)

Sous le poids des dettes, Robert Hersant cède sa part dans la Cinq au groupe Hachette, alors dirigé par Jean-Luc Lagardère, candidat malheureux au rachat de TF1 en 1987 et qui rêve d'acquérir une chaîne de télévision nationale. Le 23 octobre 1990, le Conseil supérieur de l'audiovisuel accorde la chaîne à Hachette qui promet de « sauver la Cinq ».

Hachette va tout changer en commençant par l'identité de la chaîne. Jean-Paul Goude créé un nouveau logo. Initialement il imagine un "5" se tricotant et se détricotant ou encore un générique de fermeture d'antenne mettant en scène un souffle éteignant une bougie mais c'est en voyant une animation composée de chiffres se superposant qu'il imagine le nouveau logo de la chaîne et son animation (voir photo ci-dessous). Jean-Luc Lagardère donne carte blanche à son directeur des programmes, Pascal Josèphe, qu'il vient de débaucher à grands frais d'Antenne 2, pour lancer de nouvelles émissions concoctées par Hachette et qui doivent faire de la Cinq une grande chaîne familiale généraliste capable de concurrencer TF1. 22 nouveaux programmes sont donc mis à l'antenne dès avril 1991 qui s'arrêtent tous au bout de quelques semaines ou quelques mois sans parvenir à augmenter significativement les parts de marché à l'exception des sports de moteur (la Formule 1 (arrachée à TF1), motomondial, le Paris-Dakar), les soirées Disney cinéma du mardi soir, la série Mystères à Twin Peaks, et l'information, qui ont du succès.

Au lieu d'essayer de réduire les dépenses et de combler le déficit existant, Hachette multiplie les dépenses dispendieuses (nouvel habillage, réfection de tous les locaux, création de trop nombreux nouveaux programmes). La Cinq s'est complètement transformée et la place consacrée à l'information est amoindrie. Non seulement ses nouveaux programmes n'attirent pas de nouveaux téléspectateurs, mais ces bouleversements déboussolent quelque peu certains fidèles. L'audience reste stable et la chaîne reste la troisième chaîne nationale en termes d'audience, mais si l'on considère que de nouveaux émetteurs diffusent alors le programme de la Cinq, on peut considérer que l'audience s'est tassée à cette époque. Elle se situe en l'occurrence aux alentours de 11 à 14 %.

Un an après sa reprise par Hachette, le déficit annuel de la chaîne s'élève à 1,1 milliard de francs, les pertes cumulées depuis la création de la chaîne s'élevant à 3,5 milliards de francs. Le 17 décembre 1991, son PDG, Yves Sabouret, doit alors se contraindre à licencier 576 salariés, soit les trois quarts du personnel de la chaîne. Le soir de l'annonce, l'ancien générique historique du journal (la Terre, le satellite et la musique "Ainsi parlait Zarathoustra" et l'ancien logo) sera diffusé à la fin du journal. Quelques jours plus tard, interviewé par Jean-Claude Bourret lors du journal de 20 heures, le PDG s'entendra répondre par le présentateur que l'action entreprise "ressemble à une écurie de course de Formule 1 qui vendrait les pneus pour acheter l'essence". À l'écran, le logo "5" est affiché en noir pendant 24 heures tandis qu'une banderole indiquant que "La 5 ne sera pas le Matra-Racing" est brandie dans les locaux de la rédaction. Les drapeaux de la chaîne, qui arboraient le nouveau logo sur l'immeuble du boulevard Péreire sont arrachés par le personnel. Le 31 décembre 1991, La Cinq dépose le bilan. Elle est placée en redressement judiciaire le 3 janvier 1992.

Disparition de la chaîne (1992)

Le 3 janvier 1992, l'association de défense de La Cinq est créée par Jean-Claude Bourret.

Le 16, Silvio Berlusconi propose un plan de sauvetage de La Cinq, mais le retire deux mois plus tard à cause des pressions du gouvernement, de l'influence de certains hommes politiques, et de l'hostilité des autres chaînes concurrentes montées en coalition, qui proposent de créer ensemble une chaîne d'information qui prendrait la place de La Cinq. Ce projet n'est pas accepté, mais la coalition l'emporte tout de même.

Le tribunal de commerce de Paris prononce la liquidation judiciaire le 3 avril 1992, et La Cinq meurt le 12 avril 1992 à minuit. Dès le mois de septembre, Arte prendra sa place sur le cinquième réseau, rendant un retour de La Cinq impossible sous son ancienne forme.

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Le retour de la chaîne ?

Plusieurs tentatives pour faire revenir La Cinq ont vu le jour à partir de 1997. Aucune n'a été satisfaisante.

1997 : Télé 55

Article détaillé : Télé 55.

Jusqu'en 1997, l'association de défense de La Cinq (actuellement TV Liberté) laissait un petit espoir de revoir renaître la chaîne soit sur le câble, soit à partir d'une diffusion depuis la Principauté d'Andorre, mais ce ne fut pas le cas. Ensuite, le président Jean-Claude Bourret a semblé abandonner en attendant de prendre la décision finale. Mais l'association existe encore.

2001 : Lacinq.net

En février 2001, Jean-Michel Léglise, avec le soutien de Jean-Claude Bourret et de l'association TV-Liberté, lance, avec une équipe de bénévoles, la WebTV nommée Lacinq.net.
Se côtoyaient sur l'antenne, les archives de la chaîne hertzienne et les nouvelles émissions produites par les bénévoles de l’association. En 2003, l'aventure s'arrête après une tentative de relancer les activités de la WebTV sous le nom de TELE55.TV

Organisation

Dirigeants

Présidents-directeurs généraux :

Vice-Président-directeur général :

Directeurs généraux :

  • Angelo Codignoni : 2/02/1987 - 23/10/1990

Directeur général délégué :

  • Philippe Ramond : 2/02/1987 - 23/10/1990

Directeurs des programmes :

  • Carlo Freccero : 20/02/1986 - 23/10/1990
  • Pascal Josèphe : 23/10/1990 - 12/04/1992

Directeur de l’information :

Directeurs des sports :

  • Pierre Cangioni : 04/1987 - 23/10/1990
  • Patrice Dominguez : 23/10/1990 - 12/04/1992

Directrice des divertissements :

  • Marie-France Brière : 04/1987 - 23/10/1990

Rédaction

Constituée d'environ 120 journalistes, la rédaction de la Cinq était jeune et polyvalente avec notamment :

Capital

De novembre 1985 au 2 février 1987, le capital de la Cinq est détenu à 100 % par la société France Cinq, elle-même détenue à 40 % par Chargeurs Réunis, à 40 % par le groupe italien Fininvest de Silvio Berlusconi et à 20 % par Christophe Riboud.

Le capital s'élevait à environ 15 000 000 FRF

Le 2 février 1987, Robert Hersant entre au capital de la Cinq en tant qu'opérateur principal de la chaîne, son groupe Socpresse prenant 25 % du capital, le groupe Fininvest 25 %, le reste étant partagé entre Chargeurs Réunis et des actionnaires minoritaires (Jean-Marc Vernes, Les Echos, Télémétropole, Groupama).

Sous le poids des dettes, Robert Hersant cède sa part dans la Cinq au groupe Hachette de Jean-Luc Lagardère, qui récupère ses 25 % le 23 octobre 1990.

Programmes

Émissions

  • Émissions diffusées sur La Cinq

1986-1987 :

  • C'est beau la vie : jeu présenté chaque jour par Alain Gillot-Pétré repris ultérieurement sous le nom d'Une famille en or sur TF1.
  • Pentathlon : jeu présenté par Roger Zabel et Elisabeth Tordjman, une speakerine transfuge d'Antenne 2.
  • Cherchez la femme : émission animée par Amanda Lear et Christian Morin.
  • 5 sur 5 : émission musicale animée par Antoine Verglas.
  • Jonathan : magazine d'aventure et de découverte présenté par Olivier de Kersauson en seconde partie de soirée.
  • Mode etc.
  • Le grand show du sport : magazine sportif.
  • Big bang : magazine scientifique présenté par Alexandre Baloud.
  • Adventure : émission proposant des reportages sur le voyage, l'aventure et les sports extrêmes, présentée par Christopher Reeve.

1987:

  • Collaricocoshow : émission animée chaque mercredi soir de 1987 par Stéphane Collaro et reprenant le même concept que Cocoboy, sa pécédente émission sur TF1. N'ayant pu emmener les marionettes du Bêbete show, propriété de TF1, sur la Cinq, il avait du toutes les recréer en leur donnant forme humaine, sans toutefois connaître le même succès.
  • Farandole : émission de divertissement animée chaque samedi soir de 1987 par Patrick Sébastien, reprenant le même concept que Carnaval, sa pécédente émission sur TF1.
  • Bon Anniversaire, Dix sur dix, Il était une fois : émissions animées tous les vendredis soirs de 1987 par Patrick Sabatier, reprenant les mêmes concepts que Avis de recherche, sa pécédente émission sur TF1.
  • Travelling : émission sur le cinéma animée par Patrick Sabatier et diffusée le dimanche en 1987 dans le cadre de "Dimanche 5".
  • Face à France : émission de Thierry Ardisson et Catherine Barma, animée par Guillaume Durand, qui confrontait une personnalité à un panel de spectateurs représentatifs sélectionnés par IPSOS et permettait ainsi, au fil des questions, de faire plus ample connaissance avec l'invité. Cette émission était diffusée à 13h30 dans le cadre des émissions dominicales "Dimanche 5".
  • Mondo Dingo : émission de Stéphane Collaro présentant des séquences humoristiques et érotiques étrangères diffusée le dimanche en 1987 dans le cadre de "Dimanche 5" et reprise l'année suivante sur TF1.
  • Childéric : émission musicale du mercredi après-midi créée par Marie-France Brière et animée par Childéric Muller, transfuge de la défunte TV6.
  • La Porte Magique : jeu d'argent animé chaque soir à 19h00 par Michel Robbe, transfuge de TF1 où il animait la Roue de la fortune. Ce jeu fut ensuite un peu modifié pour devenir Ali Baba.
  • En route pour l'aventure : jeu d'aventure pour enfants décliné de La Porte Magique et proposé chaque mercredi à 17h40 et présenté par Michel Robbe.
  • Vive la télé : émission de Gérard Jourd'hui diffusée chaque jour de 1987 de 13h30 à 17h00 et proposant de revoir d'anciennes grandes séries de l'ORTF (Les Saintes Chéries, Arsène Lupin, Les nouvelles aventures de Vidocq, Chéri-Bibi) et quelques séries américaines des années 1960 (Max la menace). Cette émission qui puisait aux archives de l'INA permettait à la Cinq de respecter son quota de diffusion d'œuvres françaises tout en servant de "mémoire de la télévision". Elle permit de rediffuser Les Shadoks qui avaient disparu des écrans depuis de nombreuses années.
  • Youpi ! L'école est finie : émission pour la jeunesse proposée chaque jour de 7h00 à 9h00 et de 17h00 à 18h00 avec de nombreux dessins animés (Les Schtroumpfs, Jeanne et Serge, Denis la malice, Olive et Tom, But pour Rudy, Princesse Sarah, Embrasse-moi Lucile, Emi Magique, Goldorak, Cathy la petite fermière...). Elle était animée depuis un vaisseau spatial par un lapin en dessin animé.
  • 5 rue du Théâtre en 1987 puis Boulevard Bouvard en 1988 : émissions de sketchs animées chaque soir à 19h30 par Philippe Bouvard. Ce dernier imaginera ensuite Le Bar des ministères.
  • Bains de minuit : Talk-show branchée créé et présenté par Thierry Ardisson depuis Les Bains Douches à Paris, le vendredi en seconde partie de soirée.
  • Les accords du Diable : Émission diffusée le lundi soir entre 1987 et 1988 et présentée par Sangria (Catherine Falgayrac), proposait des films 'Frissons/Horreur' en Prime Time..
  • Désir : Émission de charme reprenant les programmes du Playboy Channel.

1990

  • Histoires vraies : émission inspirée des Dossiers de l'écran, diffusée dès 1990 chaque mercredi à 20h45, elle était constituée d'un film ou documentaire suivi vers 22h30 d'un débat en plateau avec des invités autour de Gilles Schneider et Béatrice Schönberg.
  • Le Club du Télé-achat : émission de télé-achat diffusée chaque jour à 9h00, présentée par Francis Cadot et produite par Home Shopping Service, producteur de Téléshopping et M6 boutique

1991-1992 :

  • Ciné 5 : émission sur le septième art présentée par Michel Cardoze, transfuge de TF1, et diffusée le mardi soir en seconde partie de soirée.
  • Conséquences : émission animée chaque jeudi soir par Stéphane Paoli.
  • Les absents ont toujours tort : émission politique animée chaque lundi soir à 20h50 par Guillaume Durand.
  • La ligne de chance : jeu animé chaque soir à 19h00 par Amanda Mc Lane et Patrick Simpson-Jones.
  • Histoires vraies : émission de débat animée par Paul Lefèvre et Marie-Laure Augry le mercredi en seconde partie de soirée.
  • Urgences : magazine de société présenté par Jean-Claude Bourret.
  • Grain de folie : émission de divertissement présentée par Marie-Ange Nardi et André Lamy
  • Que le meilleur gagne : jeu quotidien présenté chaque midi par Nagui et repris ensuite sur France 2.
  • Intégral : Magazine du sport automobile présenté par Philippe Bruet et diffusé le dimanche après-midi.
  • Mille et une pattes : Magazine dominical animalier présenté par le docteur Pierre Rousselet-Blanc.
  • C'est tout comm : Magazine présenté par Françoise Gaujour
  • Le Club du Télé-achat : émission de télé-achat diffusée après le journal de la nuit, présentée par Francis Cadot et produite et Catherine Falgayrac (alias Sangrai dans Les Accords du Diable, voir plus haut) par Home Shopping Service, producteur de Téléshopping et M6 boutique
  • Je compte sur toi : jeu animé par Olivier Lejeune. Le principe étant de voir un candidat compter des billets de 500 francs, déstabilisé par plein d'événements survenant sur le plateau.

Voici l'exemple d'une des grilles de programmes de cette période : mercredi 17 avril 1991

  • 6h : Le journal permanent
  • 7h15 : Demain se décide aujourd'hui
  • 7h20 : Youpi!
  • 8h30 : L'homme du <<Picardie>> (feuilleton)
  • 8h45 : Parlez-moi d'amour
  • 9h15 : Services des affaires classées
  • 9h40 : Les grands fleuves : Le saint Laurent
  • 10h30 : Cas de divorce
  • 10h55 : Ca vous regarde : femmes violées, femmes blessées
  • 11h55 : Que le meilleur gagne!
  • 12h45 : Le journal de 12h45, votre rendez-vous d'actualité, présenté par Marie-Laure Augry
  • 13h30 : Arabesque
  • 14h25 : L'Inspecteur Derrick
  • 15h30 : SOKO brigade des stups
  • 16h25 : En direct des courses à Auteuil
  • 16h45 : Youpi! L'école est finie
  • 17h45 : Star trek
  • 18h40 : Allo! Nelly bobo
  • 19h05 : La ligne de chance (jeu)
  • 19h40 : Bonsoir, ma série
  • 20h : Le journal de 20h00, votre rendez-vous d'actualité, présenté par Gilles Schneider et Béatrice Schönberg
  • 20h40 : Le journal des courses
  • 20h50 : Les oiseaux se cachent pour mourir
  • 22h30 : Conséquences
  • 23h30 : A la cantonade
  • 23h50 : Le journal de la nuit
  • 23H55 : Demain se décide aujourd'hui
  • 0H05 : Programme de la nuit

Information

  • Le journal permanent : Journaux télévisés d'un quart d'heure diffusés à la suite de 5h00 à 7h30, entrecoupés par la météo et la publicité. Ce concept d'information en continu fut une innovation à la télévision française bien avant les chaînes d'information en continu, qui sera reprise en Italie.
  • Le journal-magazine de Jean-Claude Bourret : Journal présenté du lundi au vendredi par Jean-Claude Bourret à 12h30 (incluant "Duel sur la Cinq", voir plus bas).
  • Le journal de 13h00 : Journal télévisé présenté du lundi au vendredi par Jean-Claude Bourret de septembre 1987 à juillet 1991 puis par Marie-Laure Augry à partir de septembre 1991. Les journaux de 13h00 du week-end étaient présentés par Guillaume Durand de septembre 1987 à 1988 puis par Gilles Schneider jusqu'en juillet 1991 et enfin par Jean-Claude Bourret à partir de septembre 1991.
  • Le journal en images: Journal télévisé tout en images de 10 minutes diffusé les soirs vers 18h55 de septembre 1987 à août 1991.
  • Le journal de 20h00 : Journal télévisé présenté du lundi au vendredi par Marie-France Cubadda et le week-end par Guillaume Durand en 1987, puis inversement de 1988 à juillet 1991. Il fut couronné meilleur journal télévisé par un 7 d'or en 1989. À partir de septembre 1991, le journal est présenté en couple du lundi au vendredi par Gilles Schneider et Béatrice Schönberg et le week-end par Jean-Claude Bourret.
  • Le minuit pile : Édition tout en image de 10 minutes diffusée tous les soirs à minuit. Puis, à partir d'avril 91, cette édition était diffusé à des horaires aléatoires
  • Duel sur La Cinq : Émission de Jean-Claude Bourret diffusée du lundi au vendredi à 12h40 et dans laquelle deux avis opposés venaient débattre sur des questions politiques ou de société. Débat parfois stérile ou joute croustillante, cette émission réunit sur un même plateau des antagonismes aussi profonds que ceux d'Arlette Laguiller et Jean-Claude Martinez. Son grand mérite était de laisser s'exprimer chacun des contradicteurs sans aucune intervention intempestive du présentateur dont le rôle se résumait à veiller à l'égalité du temps de parole des deux intervenants, matérialisée par un sablier.
  • Reporters : magazine de grand reportage créé et présenté par Patrick de Carolis tous les samedis de 12h30 à 13h00, puis, en 1990, en semaine de 19h00 à 19h40. Reporters était intégré au "Magazine des Magazines", le samedi en fin de matinée.
  • Nomades : magazine de l'aventure créé par Patrick de Carolis tous les samedis à 23h30.

La dernière émission

La dernière émission, Vive La Cinq, a commencé le dimanche 12 avril 1992 à 20h45, après le dernier journal de 20h00 présenté par Jean-Claude Bourret. Elle a eu lieu dans la rédaction de la chaîne, boulevard Péreire à Paris, avec tout le personnel. Présentée par Gilles Schneider (alors présentateur du journal de 20 heures), Marie-Laure Augry (alors présentatrice du journal de 13 heures), Jean-Claude Bourret (alors présentateur des journaux du week-end), et Patrice Duhamel, directeur de l'information, elle proposait de revivre les six années d'existence de la chaîne. Elle s'est terminée par une longue série d'adieux, une animation d'une «éclipse totale» (au son du mythique générique mais en version "lugubre" des premiers JT) et finalement un émouvant écran noir avec le texte «La Cinq vous prie de l'excuser pour cette interruption définitive de l'image et du son», puis, seulement, «C'est fini». L'audience aura culminé lors de cette dernière soirée jusqu'à 6 à 7 millions de téléspectateurs.

Séries

La Cinq a bâti son succès sur la diffusion (ou rediffusion) de nombreuses séries à succès étrangères (surtout américaines, issues du catalogue de Silvio Berlusconi) et françaises (issues de l'INA ou co-produites).





¹ : Série diffusée en première exclusivité française sur La Cinq.

Diffusion

La Cinq était diffusée en SECAM sur le nouveau cinquième réseau hertzien analogique terrestre français qui, à sa création, ne touchait que les grandes agglomérations et nécessitait une antenne large bande pour être capté. En 1986, la chaîne ne comptait que 54 émetteurs, touchant 45% de la population, puis 168 en 1989 couvrant 60,6% de la population. En tant que chaîne privée, la Cinq devait financer les nouveaux émetteurs installés par TDF, avec l'aide toutefois de certaines collectivités locales désirant répondre aux attentes de leurs administrés. Cette dernière particularité expliqua le fort mécontentement de certains élus locaux qui considéraient comme du vol la préemption par l'État de ce réseau qu'ils avaient financés pour y installer ARTE sans qu'on leur ai demandé leur avis.

En plus de sa diffusion terrestre, la Cinq devait également être diffusée sur le satellite de diffusion directe TDF 1, comme le prévoyait l'accord d'attribution des canaux du 11 mars 1986 qui fut finalement annulé en mai par le gouvernement Chirac. La chaîne fut donc relayée sur l'ensemble du territoire national par le satellite Télécom 1B, qui alimentait les émetteurs terrestres de TDF, et dont la diffusion de la Cinq allait booster les équipements en parabole en France. Suite à l'arrêt de Télécom 1B en 1988, la Cinq passe sur son remplaçant, Télécom 1C.

La Cinq a également été diffusée sur le câble, en Belgique, de juillet 1990 à septembre 1991. Elle fut contrainte de disparaitre suite à la question des droits d'auteur non réglés et, surtout, aux fréquentes attaques de RTL-TVi qui reprochait à La Cinq ne pas respecter les accords de priorités de diffusion, favorables aux chaines belges. A plusieurs reprises, le Tribunal a obligé les cablodistributeurs à remplacer le film de La Cinq par un écran noir.

Audience

L'audience de la Cinq était de 4,2% en 1986, 7,3% en 1987, 10,3% en 1988, 13% en 1989, 11,7% en 1990 et de 10,3% en 1991. Avec l'arrivée d'Hachette l'audience reste stable et la chaîne reste la troisième chaîne nationale en terme d'audience, mais si l'on considère que de nouveaux émetteurs diffusent alors le programme de la Cinq, on peut considérer que l'audience s'est tassée à cette époque. Elle se situe en l'occurrence aux alentours de 11 à 14%.

Voir aussi

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