- Karl Schmitt
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Carl Schmitt
Carl Schmitt (11 juillet 1888 - 7 avril 1985) était un juriste et philosophe allemand, intellectuel catholique et théoricien du droit.
Ses principales œuvres sont : Théologie politique (1922), La notion du politique (1933), Le Nomos de la Terre (1950), Théorie du partisan (1963), Théorie de la Constitution et Le Léviathan dans la doctrine de l’État de Thomas Hobbes (1938).
Auteur d'une réflexion sur la nature de l'État et des constitutions, il considère, dans la filiation de la pensée de Jean Bodin, que la souveraineté étatique est absolue ou n'est pas. L'autonomie étatique, selon Schmitt, repose sur la possibilité de l'État de s'autoconserver, en dehors même de la norme juridique, par une action qui prouvera cette souveraineté.
Les controverses liées à la pensée de Schmitt sont étroitement liées à cette vision absolutiste de la puissance étatique.
Sommaire
Repères biographiques
Carl Schmitt, né dans une famille catholique à Plettenberg, en Westphalie, ville située dans le Sauerland, à environ 70 km à l'est de Bonn, est le fils d'un employé des chemins de fer.
Il étudie la théorie de l'État et le droit aux universités de Berlin, Munich et Strasbourg et obtient ses diplômes universitaires à Strasbourg en 1915. Professeur aux universités de Bonn et de Berlin, Carl Schmitt participe de près à la vie politique des dernières années de la République de Weimar en occupant un poste de conseiller juridique auprès de la Chancellerie. Il joue notamment un rôle de premier plan dans les discussions constitutionnelles qui nourrissent la crise de la République de Weimar. Il est lié dès les premiers mois au régime nazi dont il approuve certains aspects, mais avec lequel il prend ses distances par la suite, pour des raisons diverses, notamment parce qu'il fut accusé d'être opportuniste. Son antisémitisme relève de l'antijudaïsme religieux historique chrétien mais n'a rien de racial. Il soutient le jeune Leo Strauss pour l'obtention d'une bourse Rockefeller afin qu'il aille travailler sur Thomas Hobbes en France et en Angleterre ; ses échanges intellectuels après la Seconde Guerre mondiale avec le philosophe Jacob Taubes montrent l'ambiguïté de ses écrits où il traite de manière négative l'apport des juifs à la culture occidentale.
Il adhère au NSDAP en 1933, dont il a été le conseiller juridique. Accusé d’avoir conservé des amitiés juives, il est inquiété après 1936 par la SS mais conserve jusqu’à la fin de la guerre son titre de conseiller d'État (nommé par Hermann Göring) et de professeur à l'université de Berlin. Il avait d'ailleurs organisé en 1936 un congrès contre l'esprit juif dans la science du droit qui révèle la radicalité de son antisémitisme - ou l'ampleur de son opportunisme, la culture de Schmitt, foncièrement catholique, ayant moins d'affinités avec un racisme biologisé qu'avec un antijudaïsme chrétien.
Après 1936, devenu suspect aux yeux des dirigeants nazis, il se consacre essentiellement à son œuvre de philosophie politique.
Lors de l'instruction du procès de Nuremberg, il est entendu comme « inculpé potentiel », mais n'est finalement pas inculpé. Il est emprisonné pendant 18 mois en 1945-1946 avant de recouvrer la liberté. Il n'est pas réintégré dans l'université allemande, mais ne cesse pas de publier.
L'itinéraire d'un intellectuel par temps de crise
Carl Schmitt appartient à une génération qui a connu le militarisme allemand et l'humiliation du Traité de Versailles qui dépouille littéralement l'Allemagne après sa défaite lors de la Première Guerre mondiale. Sa génération passe de l'Empire allemand à la République de Weimar. Carl Schmitt pose la question centrale du type de constitution politique qu'il faut à la nation allemande, qui, avant 1914, est loin de se vivre unitairement (malgré le pangermanisme qui, a contrario, met en lumière l'éclatement politique des Allemands, dans les différents Länder, à l'intérieur, ou comme des minorités à l'extérieur de l'Allemagne (en Pologne ou en Autriche-Hongrie).
Dans Le Nihilisme allemand, Leo Strauss éclaire comment de grands esprits ont pu se sentir attirés par la rhétorique de la « décision », de la « situation urgente », de la « réaction vitale », de l'engagement, etc. Ce qui est commun à beaucoup d'intellectuels allemands et à certains mouvements artistiques d'avant-garde de l'époque comme l'expressionnisme, c'est le dégoût pour la vie bourgeoise et décadente et la tendance à attribuer la responsabilité de l'échec de 1918 à une certaine forme de libéralisme et de goût pour le confort matériel. Cette constante (que l'on trouve aussi dans la littérature française, qui s'en prend au « bourgeois ») est sans doute la marque de jeunes esprits plongés dans les temps troublés d'une société peu au clair avec ses propres horizons idéologiques.
Dans le creuset du militarisme allemand allié à l'idéologie nationaliste, pangermanique et antisémite, le Traité de Versailles va polariser les engagements politiques, soit vers l'extrême gauche révolutionnaire et le communisme, soit vers la droite populiste et son extrême fasciste. Entre les deux, écartelée par ces forces centrifuges, la coalition social-démocrate à laquelle participe le Zentrum catholique, auquel Schmitt appartient, apparaît bien faible.
Origines
Carl Schmitt naît le 11 juillet 1888 à Plettenberg, dans le Sauerland en Westphalie, dans une famille nombreuse et modeste. Son père est employé des chemins de fer. La famille est catholique (trois de ses oncles sont prêtres) dans un milieu protestant (la Westphalie a été rattachée à la Prusse en 1815).
Par ses origines religieuses et provinciales, Schmitt est membre d'une minorité. Le père est membre du Zentrum, une organisation catholique qui s'opposa à Bismarck lors du Kulturkampf. Schmitt est donc doublement minoritaire : prussien et catholique. Dès sa jeunesse, Schmitt voit le catholicisme subir une triple pression : confessionnelle (de la part du protestantisme) ; antireligieuse (de la part des idéologies libérales et socialistes) et antiromaine (de la part du pangermanisme). Le catholicisme de Schmitt cherchera sa voie dans un certain nationalisme, dans lequel sera recherché un temps le rapprochement entre catholicisme romain germanique et Italie fasciste. Carl Schmitt, intellectuel catholique pratiquant, sera un penseur de la contre-révolution, antilibéral et anticommuniste.
Années de formation
Après une scolarité primaire dans une école catholique et le collège, Schmitt entre à l'Université de Berlin en 1906, fait assez rare pour un enfant issu d'un milieu modeste. Son père voulait qu'il embrasse la voie sacerdotale et c'est à sa mère qu'il doit de poursuivre des études universitaires. Il s'inscrit en droit, sans véritable intérêt, puisque son goût va vers la philologie. Dès la première année, il se prend de passion pour la philosophie du droit. Après une année à Berlin, Schmitt part pour Munich et Strasbourg où il rédige sa première thèse sur la question de la faute. Schmitt est diplômé summa cum laude en Droit en 1910. En 1914, il soutient une thèse d'habilitation, Der Wert des Staates und die Bedeutung des Einzelnen (l'importance de l'État et la signification de l'individu).
Parallèlement, Schmitt fréquente à Munich comme à Strasbourg les milieux artistiques d'avant-garde. Il est passionné par Gottfried Benn et l'expressionnisme. Il restera toute sa vie un collectionneur d'art. Il fréquente aussi les cercles où se rencontrent les écrivains Konrad Weiss, Robert Musil et Theodor Daübler, à qui il consacrera un livre en 1916.
Expérience de la guerre
En 1915, après avoir obtenu un sursis à son incorporation en qualité d'étudiant, Schmitt s'engage comme volontaire dans l'infanterie. Blessé aux vertèbres lors de l'instruction, il est déclaré inapte au combat et est transféré à l'État-Major militaire de Münich, du fait de sa formation universitaire. En 1916, il est nommé sous-officier à l'administration de l'état de siège. Cette même année, il épouse Paula Dorotic, d'origine serbe, dont il divorcera plus tard pour se remarier, en 1929, avec Duschka Todorovitch, elle aussi d'origine serbe. Avec Duschka, Schmitt aura une fille unique, Anima. En 1918, il est officier d'intendance et reçoit la Croix de Guerre de deuxième classe, une distinction moyenne pour un officier de l'arrière. Il dirige ensuite le bureau VI du Ministère bavarois de la Guerre, bureau chargé particulièrement de la surveillance de la presse de gauche et de la censure.
La République de Weimar et la crise politique
La critique de Schmitt après la Seconde Guerre mondiale se divise en trois tendances :
- la critique allemande qui rejette Schmitt en bloc, du fait de son allégeance au national-socialisme. Schmitt, après Nuremberg et quelques mois de prison, restera interdit d'enseignement, contrairement à Martin Heidegger ;
- la critique anglo-saxonne qui distingue le Schmitt juriste de la république de Weimar du juriste national-socialiste ;
- un troisième groupe qui voit dans le Schmitt du Troisième Reich une trahison du juriste de Weimar.
Carl Schmitt est le juriste de la République de Weimar. De 1920 à 1932, son travail consiste en une réflexion sur le régime présidentiel et les modalités constitutionnelles autour desquelles Weimar vit son développement. Schmitt travaille spécialement sur l'article 48 de la Constitution de Weimar. Il est nommé professeur de Droit, à partir de 1921, dans diverses villes, dont Bonn et Berlin. Schmitt apparaît alors comme le champion de la démocratie plébiscitaire et le penseur de la « dictature politique légitime ». Sous cette locution, Schmitt pense à la situation politique d'exception (dans laquelle se trouve enlisée la République de Weimar) qui pour se survivre à elle-même a besoin d'un homme fort à la tête d'un État fort.
L'antilibéralisme de Schmitt apparaît : c'est un juriste, penseur de l'homme providentiel soutenu par un État homogène, qui sait prendre des « décisions » approuvées directement par le peuple uni dans une nation. Schmitt n'apprécie pas la bourgeoisie, la « classe discutante », et on ne pourrait pas dire qu'en tant que penseur catholique il vit d'un bon œil l'aristotélisme des régimes libéraux, fussent-ils d'inspiration thomiste : les opinions et les actions politiques inspirées par le juste milieu ne lui inspirent que mépris. Il fait du rapport « ami-ennemi » la clef de voûte de la théorie politique, ce qui ne va pas sans poser de problème lorsqu'il s'agit de déterminer l'ennemi parmi ses propres concitoyens (et pas seulement à l'extérieur de la nation). Cela conduit au développement d'une philosophie de la décision d'urgence, de la guerre et du combat, d'où les notions de mal et d'Antéchrist ne sont pas absentes.
En situation d'urgence économique et sociale, c'est l'état exceptionnel de la dictature présidentielle qui gouverne par décrets-lois, qui doit s'élever au-dessus de toute autre alternative fondamentale. Cette situation, Schmitt la voit se réaliser de 1930 à 1932.
Période nazie
Schmitt, qui devient professeur à l'Université de Berlin en 1933 rejoint le parti nazi le 1er mai de la même année. Il est rapidement recruté comme « Preußischer Staatsrat » par Hermann Göring et devient président de l'Union des juristes nationaux-socialistes (« Vereinigung nationalsozialistischer Juristen ») en novembre. Il considère ses théories comme le fondement idéologique de la dictature nazie et une justification de l'État national-socialiste, considérant la philosophie du droit, et notamment le concept d’auctoritas via le Führerprinzip.
Six mois plus tard, en juin 1934, Schmitt devient rédacteur en chef du Deutsche Juristen-Zeitung. En juillet, il justifie les assassinats politiques de la Nuit des Longs Couteaux en parlant de « forme suprême de justice administrative » (« höchste Form administrativer Justiz »). Schmitt se présente comme un « antisémite radical » et dirige la convention des professeurs de droit à Berlin en octobre 1936 au cours de laquelle il demande que la loi allemande soit purgée de toute trace d'« esprit juif » (« jüdischem Geist ») et propose que toutes les publications dans lesquelles interviennent des scientifiques juifs soient marquées d'un signe distinctif.
Néanmoins, en décembre 1936, la publication SS Das Schwarze Korps accuse Schmitt d'être un opportuniste – penseur hégélien et catholique – et déclare son antisémitisme peu sincère en citant certains de ses propos antérieurs dans lesquels il critique les théories raciales nazies. Cela met un terme à la position de Schmitt comme juriste officiel du régime, mais grâce à l'intervention de Hermann Göring il conserve son poste à l'Université de Berlin.
Après la Seconde Guerre mondiale
En 1945, Schmitt est capturé par l'armée américaine. Après avoir passé plus d'un an dans un camp d'internement, il retourne dans sa ville de Plettenberg dès sa libération en 1946, et un peu plus tard s'installe dans la maison de sa gouvernante Anni Stand à Plettenberg-Pasel. Bien qu'isolé du monde universitaire et politique, il continue de mener des travaux sur le droit international à partir des années 1950 et reçoit un flot continu de visiteurs, des collègues comme de jeunes intellectuels. Parmi ceux-ci, Ernst Jünger, Jacob Taubes et Alexandre Kojève.
En 1962, Schmitt donne des conférences dans l'Espagne franquiste dont deux font l'objet de publication l'année suivante dans Théorie du Partisan (Telos Press, 2007). Il y qualifie la Guerre civile espagnole de « guerre nationale de libération » contre le « communisme international ». Schmitt considère la figure du partisan comme un phénomène significatif de la seconde moitié du XXe siècle, indiquant l'émergence d'une nouvelle théorie de la guerre.
Schmitt meurt le 7 avril 1985 et est enterré à Plettenberg.
Pensée de Schmitt
Les catégories politiques opposées à une telle conception (et une telle réalité) du gouvernement démocratique s'appellent parlementarisme et régime des partis, deux aspects de la vie démocratique que critique sévèrement Schmitt; d'une part parce que le parlementarisme est le fruit du libéralisme bourgeois, incapable de prendre des décisions nobles en temps de crise (du fait de la passivité de « la bourgeoisie discutante », trop préoccupée à défendre des intérêts individuels). D'autre part, parce que le régime des partis lui apparaît comme le lieu où règne la ploutocratie. La démocratie ne saurait être libérale ou liée d'une façon quelconque aux intérêts individuels. Elle devrait être, tout au contraire, antilibérale, reposer sur des prises de décision par plébiscite d'un peuple souverain, entraîné par l'enthousiasme et la force de la nation sûre d'elle-même.
Curieusement, l'antilibéralisme de Schmitt ne puise pas à la source rousseauiste, mais chez Thomas Hobbes. Schmitt en tire l'idée de la « guerre de tous contre tous » (Bellum omnium contra omnes). Pourtant, alors que Hobbes est un penseur de l'entrée de l'homme dans la société politique, sous l'égide du Léviathan (du pouvoir absolu de l'État), (justement pour fuir la guerre de tous contre tous de l'état de nature), Schmitt ne semble pas tenir compte que c'est par crainte de la mort violente que l'individu se soumet au pouvoir souverain. Or, Schmitt, en occultant une facette libérale de la philosophie de Hobbes, va magnifier la mort au point d'en faire le point de départ du civisme : il faut être capable de donner sa vie pour la Nation.
La thèse ami/ennemi
Il s’agit pour Schmitt d’identifier la nature, le contenu et les fins du politique. Pour Schmitt, le politique est le lieu de la distinction ami/ennemi. Cette distinction permet de donner au politique son objet spécifique, son objectif. Le politique est « ce qui est censé être atteint, combattu, contesté et réfuté ». Une collectivité s’identifie comme telle par opposition à ce qui est contraire. Une société se définit en opposition aux autres. Tout ce qui devient antagonique devient politique. La guerre est donc l’acte politique par excellence, car pour exister soi-même il faut repérer son ennemi et le combattre. De ce fait, la politique ne se confond pas avec l’État. L’État est une forme historiquement transitoire. Aujourd’hui l’État est la forme la plus complète du politique parce qu’il a seul le pouvoir d’identifier et de nommer l’ennemi intérieur et extérieur. L’État seulement peut fixer les moyens de la combattre. L’État qui mène une politique pacifiste cesse donc d’être une entité politique. Voie de la mondialisation : fin de la distinction ami/ennemi, évolution vers une dépolitisation de la planète et vers une société universelle (cosmopolis).
La théologie politique
L'essai Politische Theologie. Vier Kapitel zur Lehre von der Souveränität paraît en 1922 alors que Carl Schmitt enseigne la théologie à l'Université de Bonn. L'ouvrage entreprend notamment de développer la thèse chère à Schmitt selon laquelle « est souverain celui qui décrète l'état d'exception » (qui décide de la situation exceptionnelle).
Comparant le domaine de la politique à celui de la religion, l'auteur entreprend une sécularisation des concepts théologiques pour les appliquer à la théorie de l'État. Suivant cette idée, le Dieu religieux devient juge, tandis que le miracle devient l'exception à la jurisprudence. « Tous les concepts prégnants de la théorie moderne de l'État sont des concepts théologiques sécularisés » (chapitre 3).
Œuvres
Les dates indiquent les années de parution des éditions en français. Entre crochets, la date de parution en allemand.
- Romantisme politique, trad. Pierre Linn, Paris, Librairie Valois-Nouvelle Librairie nationale, 1928, « Bibliothèque Française de Philosophe » (Jacques Maritain), 165 p. Note du traducteur.
- Légalité légitimité, trad. William Gueydan de Roussel, Paris, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1936, 102 p.
- « Aux confins de la politique ou l’âge de la neutralité », trad. William Gueydan de Roussel, in L’année politique française et étrangère, XI, 4, décembre 1936, pp. 274-289.
- « Neutralité en droit des gens et totalité "völkisch" », ( ?), in Revue de droit international, XXII, juillet-août 1938, pp. 316 s.
- « Une étude de droit constitutionnel comparé. L’évolution récente du problème des délégations législatives », Paul Roubier et H. Mankiewicz, in Recueil d’études en l’honneur d’Edouard Lambert, Lyon, 1938, pp. 200-210.
- La mer contre la terre, 1941, texte d'une conférence de C. S., in « Cahiers franco-allemands », t. 8, n.os 11-12, p. 343-349
- Considérations politiques, trad. William Gueydan de Roussel, Paris, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1942, 96 p. Introduction et préface du traducteur.
- Souveraineté de l'État et liberté des mers. Opposition de la terre et de la mer dans le droit international des temps moderne, 1943, in K. Epting, Quelques aspects du droit allemand, six conférences, Paris, Sorlot.
- « La situation présente de la jurisprudence », (texte d’une conférence prononcée en français par Carl Schmitt), in Boletim da Faculdade de Dereito, Coimbra, XX, 1944, pp. 601-621.
- La notion du politique - Théorie du partisan, Calman-Lévy, Paris (trad. de Marie-Louise Steinhauser de Der Begriff des Politischen [éd. de 1932] ; Theorie des Partisanens. Zwischenbemerkung zum Begriff des Politischen 1963).
- « Trois types de pensée juridique », Julien Freund, in Le droit d’aujourd’hui, J.F. éd., Paris, Presses Universitaires de France, 1972, pp. 35-39.
- « L’ère des neutralisations et des dépolitisations », Marie-Louise Steinhauser, in Exil, 3, été 1974, pp. 83-95.
- « Le contraste entre communauté et société en tant qu’exemple d’une distinction dualiste. Réflexions à propos de la structure et du sort de ce type d’entithèse », Piet Tommissen, in Res Publica, XVII, 1, 1975, pp. 105-119.
- Du politique. Légalité et légitimité et autres essais, 1980, Puiseaux, éd. Pardès (avec une préface d'A. de Benoist, le livre contient, outre la trad. de Legalität und Legitimität, d'intéressantes traductions d'articles de C. S. sur le droit international et la géo-politique entre 1930 et 1960)
- Terre et Mer. Un point de vue sur l'histoire du monde, 1985, Le Labyrinthe, Paris (introduction et postface de J. Freund, trad. de J. L. Pesteil)
- « Entretien sur le pouvoir », Françoise Manent, in Commentaire, 32, hiver 1985, pp. 1113-1120.
- Parlementarisme et démocratie, 1988, Seuil, Paris (trad. de Jean-Louis Schlegel de : Die geistesgeschichlitche Lage des heutigen Parlamentarismus (1923) ; Der Gegesensatz von Parlamentarismus und modernen Massendemokratie [1926] ; Der Begriff der modernen Demokratie in seinem Verhältnis zum Staatsbegriff (1924) ; Staatsethik und pluralistischer Staat [1930] ; Die Wendung zum totalen Staat (1931) ; Zu Friedrich Meineckes Idee der Staatsräson (1926).
- Théologie politique, 1988, Gallimard, Paris (trad. de Jean-Louis Schlegel de : Politische Theologie (1922) et Politische Theologie, II (1970).
- Le droit comme unité d'ordre (Ordnunng) et de localisation (Ortung), 1990, in « Droits », n. 11, Paris, PUF, p. 77 ss.
- La notion positive de Constitution, 1990, « Droits », no 12, PUF, Paris (p. 149 ss.).
- La situation de la science du droit, 1991, in « Droits », PUF, Paris (trad. d'Olivier Beaud : Die Lage der europäischen Rechtswissenschaft [1943-44]).
- La notion du politique - Théorie du partisan, 1992, Flammarion, Paris (Cf. 1972, dont c'est un nouvelle édition avec préface de Julien Freund).
- Hamlet ou Hécube, 1992, l'Arche, Paris (trad. de Jean-Louis Besson et Jean Jourdheuil : Hamlet oder Hekube (1956).
- Théorie de la constitution, 1993, PUF, Paris (trad. et préf. d'Olivier Beaud : Verfassungslehre (1928).
- Les trois types de pensée juridique, 1995, PUF, Paris.
- Du politique. Légalité et légitimité et autres essais, 1996, Pardès, Puiseaux (cf. Paris 1980).
- État, mouvement, peuple - L'organisation triadique de l'unité politique, 1997, Kimé, Paris (intr. et trad. de Agnès Pilleul).
- La dictature, Seuil, Paris, 2000 (trad. par Mira Köller et Dominique Séglard).
- Le Nomos de la Terre, PUF, Paris, 2001 (trad. par Lilyane Deroche-Gurcel, révisée, présentée et annotée par Peter Haggenmacher)
- Le Leviathan dans la doctrine de l'État de Thomas Hobbes. Sens et échec d'un symbole politique, Seuil, Paris, 2002 (trad. de Der Leviathan in der Staatslehre des Thomas Hobbes. Sinn und Fehlschlag eines politischen Symbols, Hanseatische Verlagsanstalt, Hamburg, 1938).
- La valeur de l’état et la signification de l’individu (éditeur scientifique : Sandrine Baume), Droz, Genève, 2003
- Ex Captivitate Salus. Expériences des années 1945-1947, Vrin, Paris, 2003 (Textes présentés, traduits et annotés par André Doremus).
- La guerre civile mondiale, essais 1953-1973, éditions è®e, novembre 2007 (Textes présentés, traduits et annotés par Céline Jouin).
Voir aussi
Bibliographie
- David Cumin, Carl Schmitt. Biographie intellectuelle et politique, Éditions du Cerf, 2005, 244 pages.
- Jean-François Kervégan, Crise et pensée de la crise en droit. Weimar, sa république et ses juristes, ENS éditions, 2002, 231 pages.
- Jean-François Kervégan, Hegel, Carl Schmitt. La politique entre spéculation et positivité, PUF, 1992, 345 pages; rééd. PUF (Quadrige), 2005, 350 p.
- Olivier Beaud, Les derniers jours de Weimar. Carl Schmitt face à l'avènement du nazisme, Éditions Descartes & Cie, 1997.
- Meier, Heinrich. Carl Schmitt, Leo Strauss et la notion de politique : un dialogue entre absents, Paris, Julliard, Coll. « Commentaire », 1990.
- Sandrine Beaume, Carl Schmitt, penseur de l'État, Paris, Presses de la FNSP, 2008, 316 p.
- Théodore Paléologue, Sous l'œil du Grand Inquisiteur. Carl Schmitt et l'héritage de la théologie politique, Éditions du Cerf, 2004. 314 pages.
- Muller, Pierre. Carl Schmitt et les intellectuels français, la réception de Schmitt en France, Éditions de la FAEHC, Mulhouse, 2003.
- Balakrishnan Gopal, L'Ennemi - Un portrait intellectuel de Carl Schmitt, trad. Diane Meur, Paris, Editions Amsterdam, 2006.
- Emile Perreau-Saussine, Raymond Aron et Carl Schmitt lecteurs de Clausewitz, Commentaire, 103, 2003, p. 617-622. [pdf] [1]
- Emile Perreau-Saussine, Carl Schmitt contre la guerre juste, Commentaire, 96, 2001-2002, p. 974-976. [pdf] Lire en ligne
- Empresas políticas, nº 4, 2004 (num. dedié a Carl Schmitt).
- Alain de Benoist, Carl Schmitt actuel, Éditions Krisis, Paris, 2007.
- Jean-Claude Monod, Penser l'ennemi, affronter l'exception, réflexions critiques su l'actualité de Carl Schmitt, Paris, éd. La Découverte, coll. armillaire, 2007, 192 pages.
- Erik Peterson, Le monothéisme : un problème politique et autres traités, Bayard, 2007 (éd. 1935 en allemand)
- « Carl Schmitt », Les Études philosophiques, janvier 2004.
- Le Débat, 131 (sept.-oct. 2004) : « Y a-t-il un bon usage de Carl Schmitt ? »
- Jorge Giraldo et Jerónimo Molina, Carl Schmitt: política, derechoy grandes espacios, Medellín-Murcia, Universidad EAFIT - SEPREMU, 2008.
- Tristan Storme, Carl Schmitt et le marcionisme. L'impossibilité théologico-politique d'un œcuménisme judéo-chrétien ?, Éditions du Cerf, coll. Humanités, 2008, 272 p.
- Nicolaus Sombart, Les mâles vertus des Allemands. Autour du syndrome Carl Schmitt, Éditions du Cerf, coll. Passages, 1999, 392 p. (trad. de l'allemand par Jean-Luc Evard, éd. originale allemande de 1991) (ISBN 2-204-05963-3)
Articles connexes
- Thomas d'Aquin
- Nicolas Machiavel
- Thomas Hobbes
- John Locke
- Hegel
- République de Weimar
- Ernst Jünger
- Martin Heidegger
- Leo Strauss
- Erik Peterson
- Julien Freund
- Théologie politique
- Droit de la guerre
Liens externes
- « Actualité de Carl Schmitt » par David Cumin
- Impérialisme et droit international - Le point de vue de Carl Schmitt par David Cumin]
- « Carl Schmitt et les sagouins » par Alain de Benoist
- « La volonté de tradition », cinq réflexions sur l'anti-traditionalisme allemand de l'entre-deux-guerres, par Till R. Kuhnle
Notes et références
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