- Joyeuse (commune)
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Joyeuse (Ardèche)
Pour les articles homonymes, voir Joyeuse.Joyeuse
Au premier plan, la place de la Gare. Au second plan, la route départementale D104 reliant Aubenas à Alès. À l'arrière plan, le château et l'église.Administration Pays France Région Rhône-Alpes Département Ardèche Arrondissement Largentière Canton Joyeuse
(chef-lieu)Code Insee abr. 07110 Code postal 07260 Maire
Mandat en coursBernard Saison
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays Beaume Drobie Démographie Population 1 595 hab. (2006) Densité 122 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 120 m — maxi. 323 m Superficie 13,04 km² Joyeuse (occitan Juèsa) est une commune française, située dans le département de l'Ardèche et la région Rhône-Alpes.
Les habitants de Joyeuse sont appelés les Joyeusains et Joyeusaines.
Sommaire
Géographie
Située dans la vallée de la Beaume, à 23 km au sud d'Aubenas, Joyeuse est un chef-lieu de canton de l'Ardèche.
Le climat de Joyeuse est de type méditerranéen avec des été chauds, des automnes pluvieux surtout en octobre, des hivers doux et des printemps agréables avec parfois des mois d'avril pluvieux (voir climat de l'Ardèche méridionale).
Communes limitrophes de Joyeuse (Ardèche) Ribes Vernon Rosières, Labeaume Lablachère Saint-Alban-Auriolles Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1895 Mr. Pugnère mars 1983 mars 2008 Jacques Lacour mars 2008 Bernard Saison[1] Toutes les données ne sont pas encore connues. Histoire
Histoire de Joyeuse : Joyeuse.eu - Culture et Patrimoine.
Préhistoire
Les monuments mégalithiques, dolmens et menhirs, apparaissent à la fin du néolithique avant l'âge du bronze de 2500 à 1500 ans avant notre ère. L'Ardèche est un des département les plus riches en dolmens, en 1882, J.Ollier de Marichard[2] mentionne 160 dolmens sur le canton de Joyeuse (comprends aussi Lablachère, Saint-Alban-Auriolles, Grospierres et Beaulieu). La commune de Joyeuse seule en dénombrant huit. Ils sont sur les Gras calcaires dans la propriété Gleyze. Plusieurs blocs, généralement trois, dressés et couverts d'une table horizontale constituent un dolmen.
Le fond de population est Ligure. Vers le IIIe siècle av. J.-C. des Celtes en provenance du centre du continent européen parviennent dans la région, comme les Volques Arécomiques se répartissant autour de Nîmes. Les Helviens, dont l'appartenance à la culture celtique n'est pas prouvée, occupent le territoire de l'Ardèche méridionale. La religion celtique est dirigée par les druides. Ils vivent de culture, d'élevage, de chasse avec une modeste industrie artisanale surtout dirigée vers la poterie.
Aucun document antique ne vient étayer le mince historique concernant les Helviens : les hypothèses veulent qu'ils accueillent pacifiquement les Romains un siècle avant l'ère chrétienne. On ne sait s'ils prirent part aux guerres des Allobroges et des Arvernes contre les Romains (bataille du confluent).
Antiquité
- Vestiges du mausolée de Marcus Ialius Bassus Fabius Valerianus, consul de Rome sous l'Empire, au hameau de Laveyrune à Lablachère.
Moyen Âge
On attribua par erreur aux Vandales et à leur chef Chrocus la destruction d'Alba Helvorium au Ve siècle. L'évêque Avolus est mis à mort, son successeur l'évêque Auxionus s'établit au bourg fortifié de Viviers qui donnera au diocèse son nom de Vivarais.
Les Burgondes, les Wisigoths, puis les Francs envahissent le territoire de l'Helvie. Ce fut une sombre époque de tueries, pillages, famines, peste où seuls les évêques de Viviers représentent une force, une administration.
Fondation de Joyeuse
Selon la légende, sa fondation remonterait à l'an 802. L'empereur Charlemagne, revenant d'Espagne, aurait établi son campement tout près de la Beaume. Au cours d'une partie de chasse, il aurait perdu son épée, la Joyeuse. Il promit alors une forte récompense à qui la retrouverait. Après maintes recherches, un de ses soldats la lui rapporta et Charlemagne tint sa promesse en lui déclarant : « Ici sera bâti un domaine, dont tu seras le seigneur et maître, et ta descendance portera le nom de ma glorieuse épée Joyeuse. »[réf. nécessaire]
Du XIe au XIIIe siècle : règne la famille de Luc, puis la Maison d'Anduze, et enfin la famille Châteauneuf-Randon qui prend le nom et les armes de Joyeuse.
Du XIVe au XVe siècle, c'est le temps des seigneurs de Joyeuse. Le seigneur Bernard de Joyeuse devient baron, puis le baron Louis II de Joyeuse devient Vicomte. En fait, avant le XVIe siècle, on sait peu de choses sur les seigneurs de Joyeuse, aucun ne se signale par des exploits. Lorsque Randon II de Joyeuse est nommé gouverneur du Dauphiné en 1429, les seigneurs de Joyeuse n'habiteront plus la ville de Joyeuse. Rangés très tôt sous la bannière royale, Joyeuse n'était pas dans la seigneurie de l'évêque de Viviers, mais dépendait du bailliage royal de Villeneuve-de-Berg. Titulaires de hautes charges royales ou ecclésiastiques, ils s'éloignèrent de leur seigneurie.
Temps modernes XVIe-XVIIe siècles
La chapelle du Pouget est reconstruite au début du XVIe siècle et devient jusqu'en 1789 le siège de la Confrérie des Pénitents blancs. Devant elle se trouvait le plus ancien cimetière de Joyeuse dont il restait encore une vieille croix de pierre à la fin du XXe siècle.
Révolution française
La troupe contre-révolutionnaire du comte de Saillans, qui venait de prendre Banne, est battue par la petite armée du général d’Albignac à Joyeuse, le 11 juillet 1792, ce qui mit fin au soulèvement royaliste du Gévaudan[3].
Héraldique
Palé d'or et d'azur de six pièces, au chef de gueules chargé de trois hydres à sept têtes aussi d'or.
Personnalités liées à la commune
- Marcus Ialius Bassus Fabius Valerianus, consul de Rome sous l'Empire. Vestiges d'un mausolée à Marcus Ialius Bassus Fabius Valerianus au hameau de Laveyrune à Lablachère.
- Charlemagne, fondateur de Joyeuse, selon la légende.
- Le duc Anne de Joyeuse, né en 1560 à Joyeuse et mort à la bataille de Coutras le 20 octobre 1587. Il fut un des mignons du roi Henri III.
- Le cardinal François de Joyeuse, né le 24 juin 1562 à Carcassonne, décédé le 23 août 1615 en Avignon, était un ecclésiastique et homme politique. Frère cadet d'Anne de Joyeuse, fils de Guillaume de Joyeuse et de Marie de Batarnay.
- La duchesse Henriette Catherine de Joyeuse (1583-1656), née au Palais du Louvre le 13 janvier 1585. Elle était fille d'Henri de Joyeuse, comte du Bouchage, et de Catherine de la Valette.
- Anne Marie Louise d'Orléans, Duchesse de Montpensier dite "la Grande Mademoiselle", petite-fille de Henriette Catherine de Joyeuse, (1627-1693).
- Le philosophe François Boissel, né à Joyeuse en 1728. Il fut écrivain révolutionnaire, avocat au parlement de Paris, juge de paix et vice-président du Club des Jacobins dont il fut archiviste.
- Pierre Chabert, né à Joyeuse le 30 septembre 1770. Son père François était boulanger, sa mère Marie Veau ménagère. Il fut laquais, puis boulanger lui-même avant la Révolution. Il s'engagea le 12 septembre 1792 dans un bataillon de volontaires, de passage dans sa ville natale, le 2e bataillon de la Haute-Garonne et fit campagne dans l'armée des Pyrénées-Orientales. Il gravit tous les échelons et finit colonel, puis général et enfin baron sous la Restauration. Chevalier de la Légion d'honneur
- La famille Tardy de Montravel, dont l'hôtel est classé monument historique:
Monuments et lieux touristiques
- La cité médiévale. La CPPJ propose des visites théâtralisées. Drôle, ludique, instructif, enrichissant, le parcours «classique » est ponctué par l’apparition de personnages historiques ayant marqué les grandes étapes de l’Histoire de la ville de Joyeuse.
- Le Château de Joyeuse est classé Monument historique. Après avoir été détruit, le château fut rebâti au XVIe siècle dans un style Renaissance sur l’emplacement du vieux château féodal dont la tour d’angle à l’est constituait le donjon. Aujourd’hui, Il est occupé par la mairie.
- Le Collège des Oratoriens est classé Monument historique. En 1617, le pape Paul V accorde à la duchesse de Joyeuse la construction d’un collège dirigé par des Oratoriens où l’enseignement fut assuré jusqu’à la Révolution française. Jusqu’en 1960, le couvent des Oratoriens abrita le presbytère. Depuis le Musée de la châtaigneraie occupe le bâtiment.
- L'église Saint-Pierre est classée Monument historique. Dédiée à Saint-Pierre, elle date du XIe siècle et se situe près du château. Elle fut donnée en 1111 par l’évêque de Viviers aux moines de Cluny avec l’église Notre Dame de Rosières dont elle dépendait. De 1111 à 1617, Saint-Pierre de Joyeuse fut annexée au prieuré de Rosières qui lui-même relevait de celui de Ruoms. Elle fut reconstruite au XVIIe siècle.
- L’hôtel de Montravel est classé Monument historique. Il fut construit entre le XIIe siècle et le XIVe siècle, et seule la façade date de 1775. La commune en devint propriétaire en 1955 et l’hôtel abrite désormais des logements communaux. Pour la petite histoire, il existerait un souterrain qui depuis aurait été muré alors qu’il communiquait avec les oubliettes du château.
- Le Monument aux Morts de Joyeuse d'inspiration pacifiste du sculpteur Gaston Dintrat[4].
Les Musées
- Le Musée de la châtaigneraie permet la découverte de la culture de l'arbre le plus important économiquement du département. Il présente une collection d'outils anciens, d'objets usuels et de mobilier. En complément, il propose le sentier du châtaignier.
- L'Espace historique et légendaire, espace muséographique, créé, géré et animé par la CPPJ, consacré à la mise en valeur de son patrimoine historique. L’histoire de Joyeuse est dense, pétrie d’évènements et de l’ascension vertigineuse de quelques-uns des hommes qu’elle a portés. Composé de quatre salles thématiques, l’espace permet de découvrir dans un premier temps l’histoire du Pays Joyeusain de la Préhistoire à la Révolution Française.
- La Maison de la caricature et du dessin d'humour est un temple de l'humour, créé, géré et animé par la CPPJ ; ce musée d'un genre nouveau est, de fait, un espace d'exposition unique en France qui retrace l'histoire de la caricature des origines à nos jours. La caricature et le dessin d’humour est un art. De grands noms de la profession s’exposent à Joyeuse, cité au nom prédestiné pour accueillir ce type de structure muséographique.
Économie
Évènements
- Dernier week-end d'octobre : Salon Gourmand et Artisanal de Joyeuse, organisé dans le cadre des castagnades d'automne. Les artisans, artistes, producteurs du terroir... présentent leurs productions dans les anciennes boutiques de la cité médiévale. C’est l’occasion de créer une synergie entre les acteurs économiques et culturels de l’Ardèche Méridionale dans une ambiance festive inter-génération, où la châtaigne est mise à l’honneur.
Jumelages
- Jupille-sur-Meuse (Belgique)
- Vilassar de Dalt (Espagne)
- Pescaglia (Italie)
Comité du jumelage de Joyeuse.
Liens externes
Notes et références
- ↑ Préfecture de l'Ardèche fichier au format PDF daté du 1er juillet 2008
- ↑ Ollier de Marichard. Jules: Monuments Mégalithiques de l'Ardèche - Privas- 1882 -imprimerie typographique du Roure
- ↑ Albert Ceccarelli, La Révolution à l’Isle sur la Sorgue et en Vaucluse, Éditions Scriba, 1989, 2-86736-018-8, p 33
- ↑ Le monument aux morts
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