- Joseph Breissand
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Joseph Breissand Naissance 2 avril 1770
SisteronDécès 2 décembre 1813 (à 43 ans) (à 43 ans)
DantzigOrigine France Allégeance Royaume de France
Royaume des Français
République française
Empire françaisArme Infanterie Grade 1809 : Général de brigade Années de service 1786 - 1813 Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennesDistinctions Légion d'honneur
(Commandeur)
Baron de l'Empiremodifier Joseph Breissand (2 avril 1770 - Sisteron †2 décembre 1813 - à la suite de ses blessures reçues à Dantzig), était un militaire français des XVIIIe et XIXe siècles.
Sommaire
Biographie
Joseph Breissand naquit le 2 avril 1770 à Sisteron (Basses-Alpes).
Volontaire le 19 mars 1786 dans le régiment d'Aquitaine (35e), il obtint un congé de faveur le 9 octobre 1787, et rentra dans ses foyers.
Capitaine du 1er bataillon de volontaires de son département le 1er septembre 1791, et chef de bataillon le 12 septembre 1792, il fit les campagnes de l'armée des Alpes de 1792 au 30 floréal an III (19 mai 1795). Un coup de feu qu'il avait reçu à la cuisse, le 8 du même mois (27 avril), à l'attaque du petit Mont-Cenis, le força à quitter son corps.
Placé le 9 thermidor an IV (27 juillet 1796) à la suite de la 19e demi-brigade de ligne, il servit à l'armée d'Italie et y fit les campagnes de l'an IV à l'an VII, et se distingua dans toutes les occasions par son courage, son sang-froid et son habileté. Il commanda plusieurs places en Italie, depuis le 22 septembre 1797 jusqu'à la capitulation de Rome, en 1798.
En cette dernière année, il commandait Perugia lorsqu'une insurrection, causée par une division d'opinions entre les habitants, éclata dans celle place. Déjà le sang avait coulé, et il allait ruisseler de toutes parts, lorsque le chef de bataillon Breissand se rend sur la place publique, fend la foule, et adresse aux citoyens une harangue éloquente et persuasive en langue italienne. En vain quelques furieux menacent sa vie, dirigent des armes à feu et des épées nues contre lui ; Breissand, conservant son sang-froid, parvient, malgré le péril imminent qui menace sa tête, à calmer la multitude, et à rétablir l'ordre et la tranquillité. Les habitants placèrent son buste dans l'hôtel de Ville comme témoignage de leur reconnaissance[1].
Au combat de Sutri (États romains), le 22 thermidor an VII (9 août 1799), il culbuta la cavalerie autrichienne et reçut dans cet engagement un coup de sabre à la main gauche.
Rentré en France, il y prit le germinal an VIII le commandement du bataillon supplémentaire de la 19e demi-brigade de ligne, fit avec ce corps la campagne de l'an VIII à l'armée des Grisons, devint, sur la proposition du général en chef Brune, chef de la 3e demi-brigade provisoire, dite d'Orient, le thermidor de cette année (17 juillet 1800), et servit à l'armée d'observation du Midi de l'an IX à l'an XI.
Colonel du 35e régiment de ligne le 23 frimaire an XII (15 décembre 1803), officier de la Légion d'honneur le 25 prairial (14 juin 1804), employé à l'armée gallo-batave de l'an XII à l'an XIII (1804-1805). Il servit, de 1806 à 1810, aux armées d'Italie et d'Allemagne, où il se distingua en plusieurs occasions.
Il fit la campagne d'Autriche de l'an XIV, celle de la Grande Armée en Prusse et en Pologne (1806 et 1807), et passa à l'armée d'Italie en 1809.
Attaqué dans la place de Pordenone, le 15 avril 1809, par 4 000 Autrichiens, le 35e opposa, pendant six heures, la résistance la plus héroïque aux efforts de l'ennemi ; son colonel, atteint de deux coups de sabre, dont l'un à l'avant-bras droit et l'autre à l'épaule, entouré d'hommes tués, et soutenu par quelques sapeurs blessés, se défendit encore, contre un peloton de Hongrois, avec un fusil qu'il n'avait pu recharger, lorsqu'il fut fait prisonnier.
L'archiduc Jean, frappé d'admiration pour la bravoure qu'avait déployée le colonel Breissand, lui offrit les secours dont il pouvait avoir besoin :
« Je n'ai rien à demander à Votre Altesse impériale, répondit cet officier, si ce n'est qu'elle veuille bien avoir pour mes malheureux compagnons d'armes les égards dus à leur courage, et me faire rendre mon épée et ma décoration, que j'ai perdues dans le combat. » « Un brave tel que vous ne doit pas rester désarmé ; prenez cette arme, dont vous savez faire un si noble usage, lui dit l'archiduc, en lui ceignant sa propre épée ; et je vais donner des ordres pour que la décoration, dont vous êtes si digne, vous soit remise, si on peut la retrouver sur le champ de bataille. »
L'Empereur le nomma baron de l'Empire le 15 août suivant, et lui octroya une dotation de 4 000 francs. Il l'envoya en Espagne en 1811, et le roi Joseph lui confia le gouvernement de la province d'Ávila où il sut maintenir la discipline la plus sévère parmi ses troupes. Par sa conduite loyale et désintéressée, il se concilia l'estime et l'affection des habitants, dont il emporta les regrets lorsqu'il quitta cette contrée.
Nommé général de brigade le 6 août, il reçut le 14 décembre l'ordre de se rendre au 1er corps d'observation de l’Elbe, et le 15 mai 1812 à la 2e division de réserve de la Grande Armée. Il fit la campagne de Russie (1812), après laquelle il rejoignit les troupes chargées de la défense de Dantzig, sous les ordres du général Heudelet. Il y rendit d'importants services en diverses occasions, où il se couvrit de gloire, se fit remarquer dans différentes sorties de la garnison, et fut honorablement cité dans les rapports adressés au gouvernement par le général Rapp, qui commandait en chef dans cette place. il reçut la croix de commandant de la Légion d'honneur le 26 juin 1813.
Atteint, le 1er décembre 1813 d'une balle à la tête, qu'il avait reçue dans une sortie qu'il avait dirigée, il mourut le lendemain des suites de sa blessure.
Vie familiale
État de service
- Volontaire au régiment d'Aquitaine (19 mars 1786) ;
- Obtint un congé de faveur (9 octobre 1787) ;
- Capitaine du 1er bataillon de volontaires des Basses-Alpes (1er septembre 1791) ;
- Lieutenant-colonel (1er mai 17921) ;
- Chef de bataillon (12 septembre 1792) ;
- Commandant de Perugia (1798) ;
- Commandant du bataillon supplémentaire de la 19e demi-brigade de ligne (germinal an VIII) ;
- Chef de la 3e demi-brigade provisoire, dite d'Orient (thermidor an VIII : 17 juillet 1800) ;
- Colonel du 35e régiment de ligne (23 frimaire an XII : 15 décembre 1803),
- Gouverneur militaire de la province d'Ávila (1811) ;
- Général de brigade (6 août 1811) ;
- Commandant d'une brigade de l'armée de Portugal (6 août 1811 - 14 décembre 1811) ;
- Commandant d'une brigade de la 4e division du 1er corps d'observation de l’Elbe (14 décembre 1811 - 15 décembre 1812) ;
- Commandant de la 1re brigade de la 2e division de réserve de la Grande Armée (15 mai 1812 - 4 juillet 1812) ;
- Commandant de la 1re brigade de la 30e division d'infanterie du 11e corps de la Grande Armée (4 juillet 1812 - 2 décembre 1813).
Campagnes
- Armée des Alpes (1792 - 30 floréal an III (19 mai 1795)) ;
- Armée d'Italie :
- campagnes d'Italie (an IV-an VII), combat de Sutri (États romains), le 22 thermidor an VII (9 août 1799) ;
- Armée des Grisons (an VIII) ;
- Corps d'observation du Midi (an IX-an XI) ;
- Armée gallo-batave (an XII-an XIII : 1804-1805)
- Armées d'Italie et d'Allemagne (1806-1810) ;
- Campagne d'Autriche (1805) de l'an XIV ;
- Campagne de Prusse (1806) ;
- Campagne de Pologne (1807) ;
- Armée d'Italie (1809) ;
- Campagne d'Espagne (1811) ;
- Campagne de Russie (1812) ;
- Siège de Dantzig.
Campagnes de captivité
Prisonnier de guerre par les Autrichiens, à Pordenone (Italie), le 15 avril 1809, il fut rapidement libéré rapidement à la fin de la campagne de 1809 et la paix signée avec l’Autriche.
Faits d'armes
- Attaqué dans la place de Pordenone, le 15 avril 1809, par 4 000 Autrichiens, le 35e opposa, pendant six heures, la résistance la plus héroïque aux efforts de l'ennemi ; son colonel, atteint de deux coups de sabre, dont l'un à l'avant-bras droit et l'autre à l'épaule, entouré d'hommes tués, et soutenu par quelques sapeurs blessés, se défendit encore, contre un peloton de Hongrois, avec un fusil qu'il n'avait pu recharger, lorsqu'il fut fait prisonnier.
Blessures
- Un coup de feu qu'il avait reçu à la cuisse à l'attaque du Petit Mont-Cenis (8 floréal an III : 27 avril 1795), le força de quitter son corps ;
- Reçoit un coup de sabre à la main gauche, en culbutant la cavalerie autrichienne, au combat de Sutri (États romains) (22 thermidor an VII : 9 août 1799) ;
- Reçoit deux coups de sabre, l’un au bras droit et l’autre à l’épaule, à Pordenone (15 avril 1809) ;
- Atteint d'un coup de feu mortel à la tête au siège de Dantzig (1er décembre 1813).
Décorations
Titres
Hommage, Honneurs, Mentions,...
- En reconnaissance de ses services, la ville de Pérouse chargea un sculpteur habile de faire deux bustes du commandant Breissand ; elle en conserva un pour elle, et fit remettre l'autre à cet officier.
- Les casernes de Jausiers(Alpes de Haute Provence)où tenaient garnison jusqu'à sa dissolution plusieurs compagnies du 11° Bataillon de Chasseurs Alpins,portaient le nom de "Quartier BREISSAND".
Autres fonctions
Pensions, rentes, etc...
Armoiries
Figure Blasonnement Armes du baron Breissand et de l'Empire Parti : au 1, d'azur, à une licorne assise d'argent; au 2, coupé du quartier des Barons militaires de l'Empire et d'argent, à deux branches en cercle, l'une à dextre d'olivier, l'autre à senestre de chêne, le tout de sinople.[2],[3],[4]
Bibliographie
- Alphonse de Beauchamp, Pierre François Félix Joseph Giraud, Joseph Fr. Michaud et Henri Louis de Coiffier de Moret, Biographie moderne : ou Dictionnaire biographique, de tous les hommes morts et vivans qui ont marqué à la fin du 18e siècle et au commencement de celui-ci, par leurs écrits, leur rang, leurs emplois, leurs talens, leurs malheurs, leurs vertus, leurs crimes, et où tous les faits qui les concernent sont rapportés de la manière la plus impartiale et la plus authentique, P.-J. Besson, 1807, 2e éd. [lire en ligne] ;
- Dictionnaire historique et biographique des généraux français, depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, Par Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Publié par L'auteur, 1821 ;
- Biographie nouvelle des contemporains: ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes qui, depuis la Révolution française, ont acquis de la célébrité par leurs actions, leurs écrits, leurs erreurs ou leurs crimes, soit en France, soit dans les pays étrangers; précédée d'un tableau par..., Par Antoine-Vincent Arnault, Antoine Jay, Etienne de Jouy, Norvins, Publié par Librairie historique, 1821 ;
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 5 [détail des éditions] (notice BNF no FRBNF372738769) ;
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ficher de BREISSAND (Joseph) sur lesapn.forumactif.fr, Les Amis du Patrimoine Napoléonien ;
- Service Historique de l'Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 8 Yd 1 331.
- Côte S.H.A.T., état de services, distinctions sur web.genealogie.free.fr : Les militaires ;
Notes et références
- Pérouse (Italie) chargea un sculpteur habile de faire deux bustes du commandant Breissand ; elle en conserva un pour elle, et fit remettre l'autre à cet officier. En reconnaissance de cet important service, la ville de
- Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
- Source : lesapn.forumactif.fr, Les Amis du Patrimoine Napoléonien
- Aix en Provence, 3 vol. : 1974-1976, (ISBN 2853970027) (ISBN 9782853970020) (ISBN 2-85397-002-7) (ASIN B0000E7KFZ). Nobiliaire de Provence : Armorial général de la Provence, du Comtat Venaissin, de la Principauté d'Orange..., de René Borricand, Editions Borricand,
Catégories :- Général du Premier Empire
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