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Iridium
Pour les articles homonymes, voir Iridium (homonymie).L'iridium est un élément chimique du tableau périodique, de symbole Ir et de numéro atomique 77.
C'est un métal de transition de la famille des métaux du groupe du platine, très dur, lourd, cassant et d'aspect blanc argenté.
Il est utilisé dans les alliages à haute résistance et pouvant supporter de hautes températures. On le trouve dans la nature en alliage avec le platine ou l'osmium. Parmi les éléments connus, l'iridium est le plus résistant à la corrosion. Sa présence à la limite des couches géologiques Crétacé-Tertiaire est associée à deux théories sur la disparition des dinosaures. Il est utilisé dans des dispositifs devant supporter de hautes températures, dans les contacts électriques et comme agent durcissant du platine.Sommaire
Caractéristiques
L'iridium est blanc, ressemble au platine, mais avec une légère touche jaunâtre. Du fait de son extrême dureté et son inélasticité, il est difficile à usiner, mettre en forme ou travailler.
L'iridium est le métal connu le plus résistant à la corrosion. Il ne peut être attaqué par aucun acide ni même par l'eau régale, mais peut l'être par des sels en fusion, tels que le chlorure de sodium (NaCl) et le cyanure de sodium (NaCN).
L’iridium a une densité très élevée, à peine supérieure à celle de l’osmium, les deux éléments les plus denses connus. Toutefois, les calculs de densité fondés sur leur structure cristalline pourront produire des résultats plus fiables et précis que ceux actuels, qui sont de 22 610 kg/m³ pour l'osmium contre 22 650 kg/m³ pour l'iridium[1]. Leur classement définitif n'est donc pas possible pour l'instant.
Applications
L'iridium est principalement utilisé comme agent durcissant dans les alliages de platine. Voici d'autres utilisations :
- Dans les creusets et les équipements supportant des hautes températures,
- Dans les contacts électriques, dont notamment les bougies des moteurs à explosion,
- En alliage avec l'osmium, dans les pointes de stylo plume et dans les paliers de boussole.
- Pour traiter la surface des lunettes de ski (ce qui provoque l'effet de miroir)
- Il est aussi appliqué sur les visières de casques de moto.
Histoire
L'iridium a été découvert en 1803 par Smithson Tennant à Londres, Angleterre, en même temps que l'osmium dans les résidus de la dissolution du platine dans de l'eau régale. Son nom vient du latin iris signifiant « arc-en-ciel », à cause de ses sels qui sont très colorés.
Un alliage de 10 % d'iridium et de 90 % de platine a été utilisé comme matériau pour les étalons du mètre et du kilogramme, conservés par le Bureau international des poids et mesures à Sèvres, près de Paris, France.
La limite K-T, marquant la frontière temporelle entre les ères du secondaire (période du Crétacé) Crétacé et du Tertiaire (période du Paléogène) Tertiaire, a été identifiée par une fine strate d'argile riche en iridium. Selon beaucoup de scientifiques, tels que Luis et Walter Alvarez, cet iridium a une origine extraterrestre, apporté par un astéroïde ou une comète qui aurait frappé la Terre près de ce qui est maintenant la péninsule du Yucatan, au Mexique. Selon d’autres, tel que Dewey M. McLean du Virginia Polytechnic Institute, cet iridium a une origine volcanique. En effet le noyau terrestre en est riche, et le Piton de la Fournaise de la Réunion par exemple en relâche encore aujourd'hui.
Occurrence
L'iridium se trouve dans la nature en même temps que le platine et d'autres métaux de la même famille. Il est récupéré commercialement comme un sous-produit des mines de nickel.
Isotopes
Il existe deux isotopes naturels et beaucoup de radioisotopes. Le plus stable parmi ces derniers est le 192Ir avec une demi-vie de 73,83 jours et d'une énergie moyenne de 380 KeV. L'192Ir est utilisé en curiethérapie.
Il se désintègre en 192Pt tandis que la plupart des autres se désintègrent en osmium.
Risques
L'iridium sous sa forme métallique n’est généralement pas toxique du fait de sa non-réactivité chimique, mais ses composés doivent être considérés comme hautement toxiques.
Voir aussi
- Métaux du groupe du platine
- Téléphone Iridium ⇒ Système Iridium
Liens externes
Notes et références
- ↑ Arblaster, J. W., « Densities of osmium and iridium: recalculations based upon a review of the latest crystallographic data », dans Platinum Metals Review, vol. 33, no 1, 1989, p. 14–16 [texte intégral]
s1 s2 g f1 f2 f3 f4 f5 f6 f7 f8 f9 f10 f11 f12 f13 f14 d1 d2 d3 d4 d5 d6 d7 d8 d9 d10 p1 p2 p3 p4 p5 p6 1 H He 2 Li Be B C N O F Ne 3 Na Mg Al Si P S Cl Ar 4 K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr 5 Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe 6 Cs Ba La Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn 7 Fr Ra Ac Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Uut Uuq Uup Uuh Uus Uuo 8 Uue Ubn * Ute Uqn Uqu Uqb Uqt Uqq Uqp Uqh Uqs Uqo Uqe Upn Upu Upb Upt Upq Upp Uph Ups Upo Upe Uhn Uhu Uhb Uht Uhq Uhp Uhh Uhs Uho ↓ g1 g2 g3 g4 g5 g6 g7 g8 g9 g10 g11 g12 g13 g14 g15 g16 g17 g18 * Ubu Ubb Ubt Ubq Ubp Ubh Ubs Ubo Ube Utn Utu Utb Utt Utq Utp Uth Uts Uto Métalloïdes Non-métaux Halogènes Gaz rares Métaux alcalins Métaux alcalino-terreux Métaux de transition Métaux pauvres Lanthanides Actinides Superactinides Éléments non classés - Portail de la chimie
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