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Grugé-l'Hôpital
Mairie de Grugé-l'Hôpital.Administration Pays France Région Pays de la Loire Département Maine-et-Loire Arrondissement Segré Canton de Pouancé Code commune 49156 Code postal 49520 Maire
Mandat en coursChristian Delahaye Démographie Population 282 hab. (2006[1]) Densité 18 hab./km² Gentilé Grugéen, Grugéenne Géographie Coordonnées Altitudes mini. 41 m — maxi. 108 m Superficie 15,71 km2 Grugé-l'Hôpital est une commune française, située dans le département de Maine-et-Loire et la région Pays de la Loire.
Située dans le Haut-Anjou, près de l'Araize, la commune de Grugé-l'Hôpital résulte de la réunion de trois anciennes paroisses : Grugé, L'Hôpital de Bouillé et Saint-Gilles. Siège d'une châtellenie à l'époque médiévale, la commune va voir le passage d'une figure militaire française célèbre, en la personne du futur Maréchal Leclerc qui y séjournera et y fera produire ses faux papiers sous le nom de « Philippe Leclerc ».
Sommaire
Géographie
Localisation
La commune est située dans le Haut-Anjou, à environ 10 km de Pouancé, le chef-lieu de canton, et environ 15 km de Segré, la sous-préfecture.
Topographie, géologie, relief
Armaillé fait partie de l'unité paysagère du Segréen, et plus particulièrement de la sous-unité paysagère du Pouancéen, qui se caractérise par un paysage vallonné, aux ondulations orientées d'est en ouest où le maillage bocager tend à se densifier au fur et à mesure que l'on descend dans les vallons[2]. Au niveau géologique, la commune se trouve sur un terrain schisteux, de formation silurienne provenant du massif Armoricain.
La commune se situe entre deux lignes de crête. Au nord, l'altitude est comprise entre 94 et 97 mètres, et descend de manière abrupte jusqu'à l'Araize, qui coule à 49 mètres. Le relief remonte alors progressivement vers le sud, le bourg de Grugé-l'Hôpital s'étant établit à 74 mètres environ, pour culminer à 106 mètres dans la forêt d'Ombrée[3].
Climat
Article connexe : Climat de Maine-et-Loire.La région du Haut-Anjou est caractéristique de la « douceur angevine »[4]. Le climat du Maine-et-Loire étant un climat de transition entre le climat océanique de la côte atlantique et le climat continental de la Touraine[5], les hivers y sont doux et les étés agréables. À l'arrivée des perturbations venant de l'océan, le Haut-Anjou et Grugé-l'Hôpital sont en première ligne. Le nombre de jours de précipitation y oscille entre 140 et 150 par an[4].
Hydrographie
L'Araize traverse la commune d'ouest en est. Elle est rejointe par le ruisseau des Griettes qui coule du nord au sud, et par plusieurs autres ruisseaux coulant du sud au nord. Le ruisseau du Ruthor prend sa source sur la commune, et coule en direction de l'est vers Bourg-l'Évêque. Au nord, le ruisseau de la Daguerie forme une frontière avec la commune mayennaise de La Boissière[3].
Toponymie
Le bourg de Grugé est nommé en 1149 comme « Ecclesia Grugii ». L'Hôpital symbolise l'ancienne paroisse de L'Hôpital de Bouillé, réunie à Grugé en 1808.
Histoire
Moyen Âge
L'église est donnée pendant le XIIe siècle par Philippe de Saucogné à l'évêque d'Angers Ulger, qui la lègue au chapitre de Saint-Maurice. Bien que le fief dépende de la baronnerie de Pouancé, Jean II d'Alençon, seigneur de Pouancé, le donne à Jean Baraton, le seigneur de Champiré que le conserve jusqu'à la Révolution[6]. Un ancien château devait se trouver sur la commune, dans l'actuel Bois de Saint-Gilles. Il est fait mention des ruines d'un château encore visible au XVIIIe et XIXe siècles, centre d'une importante châtellenie. Une cave creusée dans la roche, connue sous le nom de « Grotte à Margot » ou « Cave à Margot », est encore visible dans le bois[6].
Ancien régime et Révolution
En 1790, la paroisse est intégrée au canton de Bouillé-Ménard. Le curé de Grugé prête le serment constitutionnel mais fini par se rétracter. Le curé de l'Hôpital refuse le serment et se rend en Angleterre. Pendant la chouannerie, la commune connaît des pillages, de vivres notamment[R 1]. En l'an III, le canton de Bouillé-Ménard est démantelé et la commune intègre le canton de Pouancé[6].
Époque contemporaine
La Mairie et l'école sont construis en 1860, la commune devant imposer pendant treize ans les habitants pour pouvoir financer les travaux[6]. Philippe Leclerc de Hauteclocque, futur Maréchal Leclerc, arrive en juin 1940 dans la commune rejoindre sa sœur, Mme Bodard de la Jacopière, propriétaire de Champiré. Il fait ses faux papiers à la mairie de la commune avant de partir rejoindre sa femme[F 1]. Il revient en visite dans la commune en septembre 1946 afin de dire sa reconnaissance.
Administration
Grugé-l'Hôpital est située dans le canton de Pouancé, arrondissement de Segré, dans le département du Maine-et-Loire. Le commune comptant moins de 500 habitants, son Conseil municipal est constitué de 11 élus.
Liste des maires
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1792 An VIII Letourneux An VIII An XIII Bouvier An XIII 1830 Armand-Constant Aveline de Narcé 1830 1845 François Poupart 1845 1848 Jallot 1848 1858 Édouard de Narcé 1858 1865 Julien Guéret 1865 1865 Lucien Guérin 1865 1874 Robin 1874 1878 Prosper Gabillard 1878 1881 François Poupard 1881 1884 Armand de Narcé 1884 1900 Raoul Tripier de Lozé 1900 1945 Frédéric de Bodard 1945 1953 Edouard Delanoë (Père) 1953 1965 Joseph Bodinier 1965 1989 Édouard Delanoë (Fils) 1989 1995 Roland Vallais 1995 2008 Clément Rouillère 2008 Christian Delahaye Toutes les données ne sont pas encore connues. Intercommunalité
La commune adhère, comme les autres communes du canton de Pouancé, à un Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVM) créé en 1966. Celui-ci devient la Communauté de communes de la région de Pouancé-Combrée en 1995[7].
Démographie
Évolution démographique
Dans son Dictionnaire Historique, Géographique et Biographique de Maine-et-Loire, Célestin Port livre le compte de la population d'Armaillé sous l'Ancien Régime. La population est exprimée en « feux », c'est-à-dire en foyer de famille. Pour estimer le nombre d'habitants, il faut appliquer un coefficient multiplicateur de 5. En 1720, la paroisse de Grugé seule comptait 82 feux pour 368 habitants. En 1790, elle comptait 400 habitants[6].
Grugé n'est réunie à L'Hôpital qu'en 1808, les dates postérieures ne tiennent compte que de la population de Grugé. En 2008, Grugé-l'Hôpital comptait 292 habitants (soit une augmentation de 2 % par rapport à 1999). La commune occupait le 22 605e rang au niveau national, alors qu'elle était au 21 753e en 1999, et le 329e au niveau départemental sur 363 communes. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Grugé-l'Hôpital depuis 1793.
Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par loi du 27 février 2002, dite loi de démocratie de proximité[8], afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises.
Pour les communes dont la population est inférieure à 10 000 habitants, les enquêtes sont exhaustives et ont lieu chaque année par roulement au cours d'une période de cinq ans[9]. Pour Grugé-l'Hôpital, le premier recensement a été fait en 2004[10], les suivants étant en 2009, 2014, etc. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1e janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006, qui, pour Grugé-l'Hôpital, est une évaluation intermédiaire[11].
Le maximum de la population a été atteint en 1866 avec 669 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,2 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,8 % contre 48,4 % au niveau national et 48,6 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 50,8 % d’hommes (0 à 14 ans = 24,5 %, 15 à 29 ans = 18,5 %, 30 à 44 ans = 17,2 %, 45 à 59 ans = 25,2 %, plus de 60 ans = 14,6 %) ;
- 49,2 % de femmes (0 à 14 ans = 22,6 %, 15 à 29 ans = 20,5 %, 30 à 44 ans = 19,9 %, 45 à 59 ans = 19,2 %, plus de 60 ans = 17,8 %).
Économie
Selon l'Insee, la commune comptait en 2009, hors exploitations agricoles, seize entreprises dont deux dans l'industrie, trois dans la construction, dix dans le commerce, le transport, la réparation automobile et les services divers et une dans l'administration publique, l'enseignement, la santé et l'action sociale. Ces seize entreprises, avec les exploitations agricoles, emploient 34 salariés. Le taux de chômage dans la commune s'établissait à 7.6 % des actifs en 2007[13].
On comptait 21 exploitations agricoles en 2007[13]. Le nombre d'exploitations a diminué entre 1988 et 2000, passant de 32 à 21, de même que la superficie cultivée, passant de 1 091 hectares (moyenne 34 hectares par exploitation) à 1 083 hectares (52 hectares par exploitation). Treize exploitations élevaient des bovins, le nombre de tête restant stable de 1 310 à 1 320 entre 1988 et 2000, et huit des volailles[13].
Équipements et services
Enseignement
Une école publique élémentaire et une école privée mixte (Saint Joseph) dépendant de l'académie de Nantes accueille les enfants de maternelle et primaire. Les collèges se trouvent à Pouancé et les lycées se situent à Segré.
Santé
Il n'y a pas de médecin ni d'infirmier installé à Grugé-l'Hôpital. Les plus proches sont basés à Combrée. Les hôpitaux sont à Pouancé ou Segré. La clinique la plus proche se situe à Segré, de même que le service maternité.
Autres équipements, commerces et tourisme
La commune dispose pour unique équipement sportif d'un terrain de football, d'une bibliothèque pour équipement culturel et d'une salle de fête d'une capacité de 120 personnes[17]. Pour le tourisme, la commune est affiliée au Syndicat d'Initiative du Haut-Anjou Pouancéen, syndicat intercommunal[18].
Lieux et monuments
La statue du Maréchal Leclerc, œuvre d'Henri Murail et inaugurée en 1980, est située devant l'église afin de rend hommage au capitaine Philippe de Hautecloque qui, suite à une blessure de guerre, s'est réfugié, pour sa convalescence, chez sa sœur Yvonne, mariée à Pierre de Bodard, propriétaire du château de Champiré. Voulant rejoindre Londres suite à l'appel du Général de Gaulle, le Capitaine de Hautecloque se fait faire de « vrais faux papiers d'identité » par le maire et le secrétaire de mairie au nom de Philippe Leclerc, ayant pour profession marchand de vins. Il peut ainsi sans encombre et en bicyclette, se rendre de la zone occupée en zone libre puis via l'Espagne rejoindre De Gaulle à Londres[F 1].
L'église Saint-Pierre de Grugé date probablement du XIIIe siècle, il a été retrouvé des ré-emplois de gré roussard. A l'intérieur de celle-ci se trouve deux vitraux du XVIe siècle. Le premier, originellement dans l'église Saint-Jean de L'Hôpital et déplacé en 1937, représente un chevalier à genoux épaulé de la Vierge, priant Saint Jean-Baptiste. Le second vitrail, exposé sur le chevet de l'église, représente la crucifixion avec Marie Madeleine au pied de la croix. De chaque côté de la croix, deux personnages en prière : Olivier de Baraton, seigneur de Champiré, aux côtés de Saint Michel, et son épouse Françoise de Sugère, aux côtés de Saint Jean-Baptiste[F 2].
L'ancienne église Saint-Jean de l'Hôpital, elle-même ancienne chapelle de templiers, a été détruite en 1963 par la municipalité, faute d'entretiens. Seul une ouverture à double meneaux qui éclairait le chœur de l'édifice à pu subsister sur le mur du chevet. Les anciens fonds baptismaux de la fin du XIIIe siècle, décorés de croix de Malte gravées, ont été sauvegardés et conservés[F 2].
La chapelle Saint-Gilles constituait l'église de la paroisse de Saint-Gilles, intégrée dans l'ancienne commune de L'Hôpital-de-Bouillé-et-Saint-Gilles. Repeinte en 1875 et restaurée en 1994, elle a cependant perdue deux tiers de sa longueur initiale avant la Seconde Guerre mondiale pour ne garder que le chœur. Le premier dimanche de septembre s'y effectue un pèlerinage pour honorer Saint-Gilles[F 2].
Le château de Champiré est à l'origine une maison forte seigneuriale dont le fief dépend de Pouancé. Le château est complétement rénové au XVIIIe siècle avec un corps de logis flanqué d'une aile[F 2].
Personnalités liées à la commune
- Philippe de Hauteclocque y passa pour s'y réfugier et y faire produire ses faux papiers.
Voir aussi
Notes et références
- Alain Racineux, A travers l'Histoire, au pays de Pouancé, 1983.
- p. 112
- Jean-Luc Flohic (dir.), Aude Guiheneuc et Rémy Toulouse, Le Patrimoine des communes de Maine-et-Loire, 2001.
- p. 1030
- p.1028-1029
- Autres références.
- populations légales 2006 sur le site de l’INSEE
- Atlas des paysages du Maine-et-Loire, 2003, Édition le Polygraphe, p.164
- Grugé-l'Hôpital sur geoportail.fr. Consulté le 13 mars 2011
- Douceur angevine
- Comité départemental météorologique
- Célestin Port, éd. 1996 Dictionnaire historique, géographie et biographique du Maine-et-Loire,
- Communauté de Communes de la région de Pouancé-Combrée sur cc-pouance-combree.fr. Consulté le 3 mars 2011
- Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V "des opérations de recensement".
- INSEE : Les grandes étapes : 2002 – 2009
- Calendrier des recensements des communes du département de Maine-et-Loire sur www.insee.fr, Insee. Consulté le 4 juin 2011
- Par convention dans Wikipédia, et afin de permettre une comparaison correcte entre des recensements espacés d’une période de 5 ans, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 d’afficher dans le tableau des recensements : la population 2006, première population légale connue post-1999, les populations légales suivantes correspondant aux années réelles de recensement et enfin la dernière population légale publiée par l’INSEE. Dans le graphique sont par contre représentés l’ensemble des populations légales connues
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 4 juin 2011
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 4 juin 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 4 juin 2011
- Évolution et structure de la population à Grugé-l'Hôpital en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 4 juin 2011
- Résultats du recensement de la population de Maine-et-Loire en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 4 juin 2011
- Grugé-l'Hôpital sur Communauté de Commune de la région Pouancé-Combré. Consulté le 5 mars 2011
- Hébergement sur tourismepouanceen.wifeo.com. Consulté le 3 mars 2011
Liens externes
- Grugé-l'Hôpital sur le site de l'Institut géographique national
- Grugé-l'Hôpital sur le site de l'Insee
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