- Alan (Haute-Garonne)
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Alan
Église d'Alan
DétailAdministration Pays France Région Midi-Pyrénées Département Haute-Garonne Arrondissement Arrondissement de Saint-Gaudens Canton Canton d'Aurignac Code commune 31005 Code postal 31420 Maire
Mandat en coursJean-Luc Guilhot
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Canton d'Aurignac Démographie Population 304 hab. (2006) Densité 27 hab./km² Gentilé Alanais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 271 m — maxi. 520 m Superficie 11,29 km2 Alan est une commune française située dans le département de la Haute-Garonne et la région Midi-Pyrénées.
Ses habitants sont appelés les Alanais.
Sommaire
Géographie
Ancienne bastide située dans le sud de la Haute-Garonne, dans les Petites-Pyrénées en Comminges
Histoire
La fondation du village date vraisemblablement de la période gallo-romaine. On a en effet retrouvé à Montoulieu, près d'Alan, une villa gallo-romaine.
Au XIe siècle Alan est une sauveté, c’est-à-dire, une cité créée par les ecclésiastiques dans un but économique. Il s'agissait de regrouper et de fixer tous les paysans errants, ainsi que les vagabonds, d'y établir une communauté agricole en mettant en valeur les terres et d'y permettre la sauvegarde des libertés.
Au XIIIe siècle la sauveté est remaniée en bastide. Elle est pourvue de coutumes par l'évêque de Comminges Bertrand de Miramont. Cette transformation permet la construction d'un village fortifié destiné à favoriser le peuplement. Les évêques, quant à eux, résident à Alan l'hiver dans le palais. Ce sont eux qui vont gérer la vie de la bastide jusqu'à la Révolution.
Dans la seconde moitié du XVe siècle l'un d'entre eux, ayant un goût prononcé pour les belles choses, y apporta quelques modifications. Il fit bâtir la tour d'angle et son grand escalier, ainsi que la porte en ogive du tympan de la vache. D'autres évêques y ajouteront encore leur touche personnelle. Les évêques ne se sont pas uniquement souciés de l'esthétisme du village, ils se sont aussi préoccupés du sort et de la santé de ses habitants, le plus souvent bien isolés.
Aussi au XVIIIe siècle l'évêque Gabriel Olivier de Lubière de Bouchet décide de fonder avec ses propres ressources un hôpital près de la chapelle Notre Dame de Lorette, lieu de fréquents pèlerinages et offrandes.
On peut se demander pourquoi ce sont les évêques qui régissent Alan ?
Il existe une hypothèse qui, faute de documents, ne peut être attestée. Il est dit que le seigneur d'Alan serait mort à la bataille de Muret en 1213, alors qu'il combattait aux côtés de Pierre II d'Aragon. Dès lors, la seigneurie laissée vacante, aurait été confiée aux évêques de Comminges.
Il est aussi possible qu'il n'y ait pas eu de seigneur, les sauvetés étant des lieux investis par les religieux dans le but de prospérer et d'apporter la foi chrétienne. Certes les paysans versent l'impôt aux prélats, mais ils sont libres d'aller vivre où ils veulent, il n'y a pas de féodalité.
Des toponymes pré-celtiques et de vestiges gallo-romain attestent l'ancienneté de l'occupation humaine. Un hôtel votif dédié à la Déesse topique Laha porte ainsi la dédicace en latin du pérégrin Severinus. Un premier village se serait développer autour du lieu dit Saint-Pé. Au début du XIIe siècle la terre d'Alan appartient a l'évêque du Comminges et à Fortanier, seigneur de Benque. Elle est donnée par une charte Hospitaliers de Saint Jean-de-Jérusalem pour fonder une sauveté peut-être dans la partie méridionale en friche. Aucun vestige ne subsiste, et seul l'autorité de Gualtérius de Alano et ensuite mentionnée. La seigneurie laïque devient influente au XIIe siècle avec ses déscendants. En 1270, une bastide est fondée en paréage par l'évêque du Comminges Bertrand de Miremont, et le roi Phillippe III le Hardi. Le pouvoir des maisons comtales s'affaiblit après la croisade des Albigeois, et une cour royale appelée "Jugerie de Rivière" est créée. La communauté en dépend, dotée d'une charte des coutumes en 1272. Le territoire passe ensuite sous la domination temporelle des évêques. Bertrand de Got, futur pape Clément V, est le premier à y résider en partie. Les troubles engendrés par la Guerre de Cent ans, les Guerres féodales ne prennent fin qu'en 1490, avec l'annexion du comté de Comminges à la couronne. Une période de prospérité et d'extension commence, sous la direction des ecclésiastiques. Alan affirme son rôle de petite capitale spirituelle tandis qu'Aurignac représente le pouvoir politique. La Révolution met un terme à ce fonctionnement. À partir de 1881, la commune est marquée par l'exode rural. L'activité économique repose essentiellement sur l'agriculture et l'artisanat. L'exploitation des glissements de gaz de Latoue et d'Aulon apporte un nouvel espoir après la Seconde Guerre mondiale, mais la population continue de décroître. Depuis les années 1990, la proximité de la métropole toulousaine et l'intérêt suscité par le patrimoine architectural d'Alan attirent de nouveaux habitants et offrent de nouvelles perspectives.
Le palais des évêques du Comminges :
- La vache d'Alan
À la fin du XVe siècle l'évêque Jean de Foix de Grailly transforma sa demeure en un fastueux palais décoré de fresques, disparues pour la plupart ; la tour octogonale abritant un escalier à vis est un chef d'œuvre de l'art gothique flamboyant, avec son tympan orné d'une vache monumentale sculptée. Amateur d'art, il fit aussi réaliser en 1492, par Pierre de Lanouhe, un précieux missel enluminé. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les évêques résidant apportèrent au palais des transformations embellissement au goût du jour mais à la Révolution l'édifice fut divisé et vendu comme bien national. En 1912 la célèbre vache, menacée d'exportation fut défendue et sauvée par les habitants d'Alan. Le tympan fut classé monument historique.
Un palais endormi, oublié de tous, la vaste bâtisse tomba peu à peu en ruine jusqu'en :
- • 1969 où un ténor d'opéra, Richard Gailland, avec l'aide d'amis passionnés, entreprit courageusement le sauvetage architectural du palais.
- • Depuis 1998, deux artistes photographes, Yuri Lewinski et Mayotte Magnus, en poursuivent la restauration avec passion et originalité pour ne faire un lieu vivant et culturel.
Notre-Dame de Lorette[1] En 1735, Gabriel-Olivier de Lubière du Bouchet fonde l'hospice autour de la chapelle Notre-Dame-de-Lorette, bâtie au XIIe siècle en l'emplacement d'un ancien lieu de culte. Selon la tradition, des bœufs se seraient agenouillé à cette endroit, devant une vierge noire couchée dans un sillon. Une niche est alors créée pour abriter la statue. Un pèlerinage se développe après une promesse d'indulgences, qui prend de l'ampleur. Le sanctuaire devint très fréquenté, et plusieurs famille s'y marient ou s'y font enterrer. La sépulture de l'évêque, décédé le 9 septembre 1740 au château d'Alan y est déposée. Suivant ses instructions, sont cœur est transféré à Saint-Bertrand-de-Comminges. Au début du XVIIIe siècle, la chapelle est peu à peu délaissée au profit de celle de Notre-Dame de Saint-Bernard, construite en 1688. Elle n'est plus qu'une annexe de l'hôpital. Le 5 juillet 1791, tous les bâtiments, dépendances et terre sont vendus.
Héraldique
Les armes d'Alan se blasonnent ainsi : D'argent aux trois cyprès de sinople, chacun surmonté d'une étoile d'azur.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 en cours Jean-Luc Guilhot socialiste Toutes les données ne sont pas encore connues. Commune faisant partie de la Huitième circonscription de la Haute-Garonne
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Alan depuis cette date. D’après le recensement Insee de 2007, Alan compte 305 habitants (soit une augmentation de 1% par rapport à 1999).
Pyramide des âges
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 48 % d’hommes (0-14 ans = 17,7 %, 15 à 29 ans = 8,8 %, 30 à 44 ans = 22,4 %, 45 à 59 ans =21,8 %, plus de 60 ans =29,2 %)
- 52 % de femmes (0-19 ans = 18,2 %, 15 à 29 ans = 11,9 %, 30 à 44 ans = 18,9 %, 45 à 59 ans =22 %, plus de 60 ans =28,9 %)
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (29,1 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (18,9 %). A l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
Lieux et monuments
- La commune d'Alan possède le Palais des évêques du Comminges nommé la Vache d'Alan
- De plus, ce village possède d'autres lieux historiques comme le couvent et la chapelle de Lorette
- La source et la Chapelle de Notre Dame de St Bernard, construite à la suite des apparitions mariales à Madeleine Serre en 1682[7].
Personnalités liées à la commune
- Louis Victorin Cassagne
- Jean-Baptiste Daure, ancien maire de la ville et président de l'Association des maires de France et d'Algérie de 1908 à 1925
Notes et références
- Notre-Dame de Lorette
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 1er août 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 1er août 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 1er août 2010
- Evolution et structure de la population à Alan en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 1er août 2010
- Résultats du recensement de la population de la Haute-Garonne en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 1er août 2010
- http://www.pixelistes.com/forum/rallye-photo-pixelistes-1-du-19-avril-au-21-juin-2010-t86246-105.html
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Alan sur le site de l'Insee
- L'exemple d'Alan et du patrimoine protégé
Catégories :- Commune de la Haute-Garonne
- Bastide médiévale
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