Débats autour des OGM

Débats autour des OGM

Débat autour des organismes génétiquement modifiés

Les organismes génétiquement modifiés (OGM) provoquent de nombreux débats qui sont sortis des mondes agricole, économique et scientifique pour toucher les sphères politique, philosophique et juridique.

Les débats sur les OGM concernent trois thèmes principaux :

  • Sur le bien fondé des modifications génétiques par l'Homme
  • Sur les processus utilisés pour créer et expérimenter des OGM
  • Sur leurs domaines d'application (utilité et risques)

Sommaire

Évolution générale du débat

Les OGM sont source de grandes divergences d’opinion, qui conduisent à une absence de consensus au sein des opinions publiques nationales ; les avantages prouvés ou potentiels apportés par les OGM s’opposent à des risques sanitaires potentiels et à des craintes sur une éventuelle atteinte à la biodiversité.

Histoire du débat

Le débat sur les OGM, d'abord confiné au monde scientifique ou agricole s'est progressivement politisé sur deux principales bases d'arguments :

  • Une base éthique en raison, selon les opposants, d'incertitudes sur l'impact des OGM sur l'homme et l'environnement, puis de la brevetabilité du vivant.
  • Une base économique en raison, selon les opposants, de la domination du marché des OGM par un petit nombre de multinationales détenant les brevets des OGM et tentant par ce biais de prendre le contrôle de l'agriculture mondiale.

En France, le débat sur les OGM a été médiatisée par les actions des faucheurs volontaires d'OGM et du leader de la Confédération paysanne José Bové.

Les acteurs du débat

Article détaillé : Mouvement anti-OGM.

Les acteurs du débat sur les OGM sont nombreux :

  • En amont, il existe un débat entre scientifique sur les risques et les avantages des OGM.
  • Le débat s'est un moment focalisé au début des années 1990 entre les groupes industriels producteurs de semences (dont la société américaine Monsanto est devenu le symbole) les associations anti-OGM.
  • La sensibilisation du grand public a donné au débat un caractère politique, y compris au niveau national.

Le groupe de pression anti-OGM est très actif en Europe, et particulièrement en France, au Royaume-Uni[1] en Allemagne, en Autriche, au Luxembourg, en Hongrie et en Suisse. Il n’a pas pris corps majoritairement dans l’opinion publique américaine, mais se manifeste également au Canada[2].

Les mouvements anti-OGM communiquent au public les risques présentés, selon eux, par la culture d’OGM en plein-champs. Ils estiment que les autorités n’auraient pas suffisamment contrôlé les différents effets néfastes possibles des OGM.

Réflexions sur le débat

Un débat scientifique ?

Selon une étude de Sylvie Bonny (INRA) parue dans l'Electronic Journal of Biotechnology, l'opposition est plus forte aux OGM en Europe et tout particulièrement en France. Cela s'expliquerait par un débat focalisé sur les risques et non sur les avantages. Les medias de masse ont adopté selon elle une posture critique ou même négative, qui expliquerait en partie l'opposition de la société civile. Elle souligne par ailleurs la publicité que les médias ont fait aux mouvements dénonçant les OGM et estime que c'est en 1997-1998 que les médias ont adopté cette posture anti-OGM. À partir de ce moment là, pour Sylvie Bonny, le débat des OGM n'est plus couvert par des journalistes scientifiques. Cela expliquerait la méconnaissance des avantages des OGM[3].

Plusieurs chercheurs se sont prononcés pour que la question des OGM reste scientifique. Jean de Kervasdoué, agronome et économiste, considère dans Les prêcheurs de l'apocalypse que les médias français sont anti-OGM et empêchent la tenue d'un véritable débat scientifique. Il écrit ainsi que « Quand les présentateurs du journal télévisé parlent d'OGM, j'ai l'impression que Mars attaque. »[4] Claude Allègre, géochimiste et ancien ministre, souligne également, dans Ma vérité sur la planète, le manque de traitement scientifique de la question et les préjugés qui règnent[5]. Il écrit que « La répulsion de certains contre les OGM touche au fanatisme » et considère que la lutte anti-OGM est devenue une « religion » avec ses « dogmes »[6]. Dans une émission de France 2, selon Marcel Kuntz, « un torrent de contrevérités et de manipulations fut déversé sur les téléspectateurs »[7]. En restant sur le mode scientifique mais en incluant des questions de développement agricole et de biodiversité, d'autres chercheurs incluant Pierre-Henri Gouyon et Yvon Le Maho (tous deux membres de l'Academia Europaea), ont demandé une approche interdisciplinaire et intégrative de la question en montrant que de ce point de vue, les dangers de la culture d'OGM n'étaient pas négligeables[8]

Ailleurs dans le monde d'autres scientifiques ont regretté que le débat des OGM ne soit pas un débat scientifique mais un débat politique, faisant appel aux émotions et non aux arguments rationnels. Ainsi, le professeur Marc Van Montagu, chercheur en biologie moléculaire à l'Institute of Plant Biotechnology for Developing Countries (IPBO) et pionnier de la transgénèse a-t-il déclaré que le débat était « centré sur des arguments émotionnels plutôt que sur l'examen des preuves scientifiques ». Il ajoute que les OGM ont souffert de l'image de « nourriture Frankenstein » qui leur a été accolée et considère qu'il n'y a pas d'arguments rationnels contre l'utilisation des OGM dans la production alimentaire[9].

Un débat politique ?

Les décisions règlementaires des décideurs politiques varient fortement en fonction des pays et des périodes (multiples autorisations en Amérique du Nord ou au Brésil, autorisation de culture en France, puis interdiction en 2008, etc.). Dépassant le cadre scientifique, bon nombre des partisans de la lutte anti-OGM, dont José Bové, soulignent le caractère éminemment politique du choix d'autoriser ou non les cultures OGM[10]. De même, des observateurs politiques pensent que les décisions règlementaires sont parfois prises en fonction de l’opinion de la population[n 1]. A l'opposé, certains parlementaires ont insisté sur le fait que les partisans des OGM étaient "actionnés" (selon les mots du sénateur Legrand[11]) par les semenciers.

Débat éthique

Les modifications génétiques du vivant posent des questions éthiques, par exemple puisqu'il est possible d'apporter des modifications génétiques à l’Homme.

L'application des techniques génétiques aux organismes végétaux et animaux peut être perçue comme moralement acceptable par certains, pour lesquels elles sont similaires aux méthodes d’hybridation désormais classiques, mais pour d'autres personnes, ces méthodes appliquées à tous les organismes vivants poseraient des problèmes d'éthique.[réf. nécessaire]

Les partisans comme les adversaires des OGM[réf. nécessaire] empruntent chacun des concepts philosophiques et religieux pour défendre leur point de vue, des opposants aux OGM critiquent leur application à la modification génétique des animaux et a fortiori de l'homme. Ils s'inquiètent d'une dérive de ce type de pratique vers le mythe de l’« homme parfait » et d'eugénisme. Tandis que des partisans des OGM estiment qu'une conception de la nature fondée sur la notion de « pureté génétique » est suspecte.

Critiques des OGM

Le recours aux techniques de transgénèse est parfois considéré comme illégitime d'un point de vue philosophique lorsque la transgénèse heurte les conceptions que l'on peut avoir à l'égard de la nature ou religieux lorsque la transgénèse est perçue comme un blasphème[réf. nécessaire].

Pour prendre un exemple, la plupart des créationnistes - qui adoptent une lecture littérale du livre de la Genèse - sont fortement opposés aux OGM[réf. nécessaire], c'est pour eux un sacrilège grave de tenter de modifier un génome.

Défense des OGM

Le professeur de biologie végétale Alain-Michel Boudet (UPS/CNRS et membre de l’Académie des Sciences, qui ne condamne pas les OGM, juge que « la génétique, et singulièrement les OGM, nous amène à nous poser la question du rapport à la nature. Je remarque par ailleurs que les plantes hybrides, qui existent depuis longtemps, ne sont pas remises en question alors qu’elles sont obtenues par des mélanges de gènes beaucoup plus incertains quant à leurs agencements et à leurs conséquences. Est-ce la précision et la multiplicité dans la palette d’applications qui participent au rejet des OGM ? [..] mettre un gène de chien dans un maïs provoque a priori un rejet fort et une question sur l’ordre de la nature. Mais si cette transgénèse permettait de soigner des maladies graves et fréquentes, on sent bien que la limite de ce rejet serait largement repoussée. Cette idée qu’on ne touche pas à la nature, n’est pas une règle écrite par l’homme, et elle n’est pas fréquemment exprimée dans l’histoire. L’homme n’a jamais cessé d’avancer dans la maîtrise de la nature. On oppose, par exemple, les OGM au développement durable. Mais on peut aussi se poser la question d’OGM qui, comme beaucoup de techniques, seraient au service du développement durable, au service de la préservation de l’environnement. Si la progression de la connaissance et la maîtrise de la nature me semblent inexorables, le problème est de savoir si l’homme peut les utiliser pour son bien-être. »[12].

Débat sur les avantages prêtés aux OGM

Parmi les arguments en faveur des OGM, ressortent notamment les points suivants :

  • La stabilité ou l'accroissement des rendements agricoles par une lutte contre les insectes et un désherbage plus efficaces[13],,
  • la lutte contre la faim due notamment à la hausse de ces rendements,
  • l'impact positif de l'industrie des OGM sur l'économie, la croissance et l'emploi.

Débat sur les rendements agricoles

La garantie d'un rendement élevé est un argument majeur des semenciers producteurs d'OGM. L'évaluation de ces rendements est un débat scientifique par la remise en cause des analyses scientifiques suivant les conlusions de celles-ci.

Etudes montrant un rendement accru pour des semences OGM

Les OGM permettraient d'accroître les rendements agricoles (lire plus haut). Selon plusieurs études scientifiques, l’utilisation d’OGM permet d’accroitre la productivité des surfaces cultivées de certaines céréales comme le soja ou le maïs[14],[15],[16].

Etudes montrant un rendement comparable entre semences OGM et non-OGM

Certaines études [17] sur les OGM actuellement utilisés montrent des rendements moyens équivalents entre les plantes OGM et les plantes classiques[18].

Une étude sur le rendement de trois semences génétiquement modifiées (un maïs et un soja tolérants aux herbicides et un maïs résistant aux insectes), de l'Union of Concerned Scientists, une association de scientifiques promouvant l'agriculture durable , parue en avril 2009, montre que ces OGM n'ont pas contribué, de manière significative, à l'augmentation du rendement agricole aux états unis d'Amérique : Parmi ces trois semences, seul un maïs BT permet des augmentations de rendement, mais ces augmentations (+ 7 à 12 %) ne sont significatives que dans des situations de fortes invasions. Ces situations étant marginales, l'augmentation moyenne est de 0,2 à 0,3 % par an, à comparer à l'augmentation moyenne annuelle d'environ un pour cent pour l'ensemble des cultures de maïs. Cette dernière augmentation globale est attribuable à l'amélioration des pratiques culturales[19]..

Etude montrant un rendement inférieur des semences OGM

Un chercheur de l'université d'État du Kansas explique ainsi que ses travaux ont débouché sur la conclusion que la productivité de la variété de soja transgénique qu'il a étudiée est inférieure de 9% à celle du soja non transgénique. Cependant ce chercheur déplore l'acharnement médiatique autour de cette recherche. Il précise dans un supplément d'information daté du 28 avril 2008 que cette recherche ne touche que 2 variété de soja dont l'une, et non pas l'unique, différence génétique était le transgène. Cette recherche conclu en une carence en manganèse dans le sol de la culture à très haut rendement étudié. Une fois cette carence pallié, on ne dénotait aucune différence significative dans la productivité des deux variétés étudiées[20].

Début 2009, la promotion des OGM commercialisables se fait essentiellement sur les possibilités réduction du temps et du cout [de production] en comparaison avec l'usage d'autres produits chimiques anciennement utilisés (insecticide ou désherbant), plutôt qu'à un gain de rendement des semences utilisées.

Débat sur la lutte contre la faim

Les OGM sont parfois présentés comme la solution pour lutter contre la faim dans le monde[21].

Plus modérées, certains chercheurs font ainsi valoir que les PGM pourraient apporter une solution à la malnutrition d'une partie de la population mondiale, soit par l'augmentation de la productivité agricole ou encore l'accroissement de la valeur énergétique des aliments[22].. Le site d'information sur les OGM du gouvernement canadien, estiment que les OGM ne peuvent pas résoudre à eux seul tous les problèmes de famine, mais que l'utilisation d'OGM résistant mieux aux insectes, par exemple, pourrait permettre d'envisager un accroissement de la production agricole en limitant les pertes causées par les ravageurs.[22]

Un chercheur du département britannique pour l'Environnement, la Nourriture et les Affaires Rurales, Robert Watson, déclare qu'à la question de savoir si les OGM peuvent résoudre la faim dans le monde, « la réponse simple est non »[23]. Il spécifie, entre autres, « Nous devons stimuler l'économie des pays d'Afrique [...] et y travailler pour rencontrer les standards de sécurité alimentaire ».

A l'inverse, un courant de pensée critique envers les OGM considère que les politiques commerciales associées (licences d'utilisation des semences) induiraient des risques économiques qui dépasseraient les avantages économiques attendus. Les OGM seraient notamment créateurs de déséquilibres entre agricultures des pays riches et des pays pauvres, et créeraient une situation de dépendance entre semenciers et agriculteurs.[réf. nécessaire]

Les avantages des OGM

Les partisans des OGM avancent notamment les arguments suivants :

La résistance des plantes aux climats difficiles

La recherche sur les OGM se porte actuellement sur le développement d'OGM pouvant être cultivés dans des conditions climatiques difficiles (sécheresse en particulier) qui permettraient de réduire les risques de sous-nutrition ou de famine. L'un des programmes les plus connus à ce sujet est le développement du Green Super rice par la Chine[24].

Les rendements agricoles
(Lire plus haut)

La résistance aux animaux ravageurs
(...)

Durée de vie des plantes

Selon Philippe Joudrier, président du groupe d'experts chargé de l'évaluation des OGM à l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), la durée de vie moyenne d'une variété de plante cultivée par l’homme est de 3 à 7 ans, parce que, notamment, ses ravageurs évoluent constamment. Pour développer de nouvelle variété, la création d’OGM par transgénèse est selon lui « la méthode la plus sûre, la plus fiable, parce qu'on sait exactement ce qu'on change dans la variété »[25].

Les limites à l'efficacité des OGM

Certaines études contestent l'importance du surcroît de rendementapporté par les OGM.

Une autre limite à l'efficacité des OGM est la capacité d'adaptation des ravageurs (lire plus bas).

Les risques

Les critiques des OGM développent également une argumentation économique pour contester les avantages des OGM dans la lutte contre la faim.

Risque d'une asymétrie entre pays

Un axe de critiques craint que les OGM ne provoquent des déséquilibre entre les agricultures des pays riches et celles des pays en voie de développement liés à une asymétrie possible du développement des OGM, tant au niveau de la recherche que de la production et de la commercialisation, selon les zones géographiques[réf. nécessaire].

Certains défenseurs des OGM répondent que, au contraire, les plantes génétiquement modifiées sont actuellement (date ?) cultivées par plus de 8,5 millions de paysans dans le monde, dont 90 % dans des pays en développement[réf. nécessaire]. Ces pays, notamment le Brésil, l'Inde, la Thaïlande et la Chine, mettent en place des programmes de recherche visant à développer une industrie génétique indépendante. Ils estiment en 2008 que c'est en fait l'Europe, jusqu'ici important producteur agricole et pharmaceutique, qui semble de plus en plus à l'écart et qui risque ainsi de se trouver dominée sur ces terrains tant par les laboratoires et entreprises américaines que par la montée des pays émergents[réf. nécessaire]

Risque de dépendance face aux semenciers

Une autre axe de critiques craint que le développement des OGM ne créent un lien des dépendance des agriculteurs vis-à-vis d'une petite nombre de grands semenciers internationaux. L'argumentation s'appuie sur le fait les récoltes issues d'OGM protégés par un brevet sur la propriété intellectuelle ne sont pas réutilisables pour réensemencer l'année suivante, contrairement à ce qui se pratique depuis que l'agriculture existe. Les grandes firmes de l'agrochimie, de la transformation et de la distribution agricole (BASF, Bayer CropScience, Dow Chemical, DuPont, Monsanto, Pioneer Hi-Bred, Syngenta), jouent un rôle de plus en plus important dans le contrôle et l’orientation de l'évolution du secteur agro-alimentaire et de la pharmacie dans les pays où les OGM sont cultivés sur des surfaces importantes (États-Unis, Argentine, Brésil, Canada, Inde, Chine, Afrique du Sud). Une agriculture nationale pourrait dépendre de quelques semenciers.

Selon une étude publiée en 1984, les agriculteurs des pays industrialisés sont déjà dans une situation de dépendance depuis les années 1970, du fait de l'utilisation de semences hybride F1 pour la majeure partie des productions[26].

Ces réflexions amènent les chercheurs des pays en voie de développement, lors de certains sommets internationaux, comme dans le cadre de l’AGAO (forum de coopération économique et commercial entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne), à estimer que les OGM ne profiteront pas à ceux qui en auraient le plus besoin (défaut de solvabilité des pays en développement). Les risques socio-économiques liés aux OGM seraient notamment dus, selon certains, à la disparition de l'agriculture familiale, plus respectueuse des réseaux économiques locaux.[réf. nécessaire]

Débat concernant les avantages pour l'économie

L’International Service for the Acquisition of Agri-biotech Applications (ISAAA), organisation spécialisée dans le développement des OGM dans les pays en voie de développement, estime en 2006 à 5,6 milliards de dollars la richesse créée en 2005 par les OGM pour les agriculteurs (soit un gain de 4%)[27].

Selon une étude menée par Eduardo Trigo pour le Conseil argentin pour l'information et le développement des biotechnologies, entre 1997 et 2002, les OGM ont créé 200 000 emplois en Argentine[28].

D'après le rapport 2006 de l'ISAAA, le développement des OGM a permis une baisse des prix des produits alimentaires. Selon le même rapport, les petits propriétaires des pays en développement seraient les principaux bénéficiaires de l'introduction des OGM[27].

Débats sur les risques supposés des OGM

L'existence de risques liés aux OGM ne fait pas l'unanimité auprès de tous les acteurs du débat.

Débat méthodologique sur la qualité des études scientifiques

Certains de 26 scientifiques américains jugeaient en février 2009 qu'« aucune recherche véritablement indépendante ne peut être légalement conduite sur beaucoup de questions critiques » compte tenu de l'attitude des producteurs de semences génétiquement modifiées. Ces sociétés seraient très réticentes devant les recherches effectuées sur leurs produits : se prévalant de leurs brevets, elles soumettent leur autorisation à effectuer des études à des conditions que les scientifiques indépendants ne peuvent pas toujours accepter, ou la refusent d'emblée[29].

La validité des résultats des études cliniques sur les effets des OGM sur les animaux est également contestée. Selon certains, sous la pression des écologistes[réf. nécessaire], la durée des tests effectués sur des animaux de laboratoire a été portée à un minimum de trois mois[réf. nécessaire] alors que, en matière de santé publique, il est impossible de statuer de manière formelle sur l'innocuité d'un produit sans une étude épidémiologique de plusieurs années.[réf. nécessaire]

Débat sur les risques environnementaux

Diffusion des gènes et substitutions d'espèces

Selon les opposants aux OGM, des risques existent de diffusion des gènes modifiés par croisement entre OGM et plantes cultivées ou sauvages, ou par la domination progressive des plantes améliorées ceci pouvant provoquer un risque d'atteinte à la biodiversité si le gène inséré confère à l'organisme un avantage sélectif par rapport à son équivalent non modifié. Cette dissémination des gènes insérés dans les populations naturelles peut éventuellement provoquer un avantage évolutif quasi-instantané à une espèce par rapport à une autre espèce.

Certains éléments vont dans le sens d'une relativisation de ces craintes.

Premièrement, les effets dépendent fortement des effets du gène inséré. Pour un gène conférant un avantage aux plants sauvages, par exemple en les protégeant contre un parasite, ceci pourraient conduire à la disparition d'espèces occupant les mêmes niches écologiques. Par contre, un gène conférant une résistance au glyphosate n'aurait aucun intérêt hors champs et conduirait à un désavantage par rapport aux plantes sauvages, les plants modifiés devant produire une protéine supplémentaire inutile[réf. nécessaire].

Deuxièmement, deux cas semblent démontrer que des transgènes disséminés dans la nature par « pollution génétique » ne le sont pas forcément de manière irréversible (au moins pour le colza et le maïs) :

  1. Le premier cas porte sur des variétés locales de maïs de la province mexicaine d'Oaxaca. Une étude publiée en 2001 dans la revue Nature avait montré la dissémination du gène modifié dans les variétés locales de maïs (affaire Quist et Chapela)[30]. Une nouvelle étude réalisée en 2003 et 2004 et mentionnée dans une nouvelle lettre à Nature en 2005[31] n'a pas retrouvé de trace de ces gènes modifiés. Aucune explication ne semble faire l'unanimité[32].
  1. Le cas d'une expérience de contamination croisée avec une crucifère parente du colza (la ravenelle, dont on sait qu'elle se croise assez facilement avec le colza). L'INRA a mené en 2000 une étude sur la création spontanée d'hybride. Une partie des essais a été détruit par des militants anti-OGM mais le reste des données a permis de conclure que, sur « 190.000 plantes issues des ravenelles récoltées, une seule était un hybride présentant la résistance à l’herbicide ». Les chercheurs ajoutent que « la probabilité qu’une semence soit un hybride se situe entre une chance sur 10.000.000 et une chance sur 33.000 »[33].

Un autre type de crainte provient de la durée de vie de certaines graines OGM. Selon un article de la revue scientifique de référence Nature en avril 2008, en Suède, sur une parcelle expérimentale de culture de colza OGM datant de 1998, des graines ont continué à germer et produire des plants transgéniques au moins jusqu'en 2008, c'est-à-dire durant 10 ans, bien que les chercheurs aient chaque année désherbé, déchaumé et arraché chaque plant survivant de colza[34].

Impact sur la faune et la flore sauvage

certains opposant pointeraient des risques d'impacts sur la faune et flore sauvage, en particulier sur les abeilles, papillons et autres pollinisateurs et/ou herbivores susceptibles de consommer des plantes transgéniques.[réf. nécessaire]

Résistances adaptatives

Des utilisateurs potentiels d'OGM craignent l'apparition de résistances adaptatives chez les insectes. En 2007, le "National cotton council" et la "Cotton Fondation" aux États-Unis[35] étudient avec attention l'adaptation d'insectes (punaises, papillons, coléoptères) au Bt, après avoir détecté en 2000[36] quelques rares individus d'espèces ravageuses porteurs de gènes de résistance. Puis des phénomènes plus importants, et chez d'autres espèces, ont été identifiés, dont par exemple chez le ravageur Helicovera zea qui attaque le coton ou la tordeuse du tabac Heliothis virescens ou Pectinophora gossypiella dont certains individus se sont spontanément adaptés (en champs et au laboratoire) à une ou plusieurs formes de protéines Bt émis par le coton ou tabac génétiquement modifié pour leur résister[37]. Ce risque était prévu par les fabricants d'OGM qui pensent pouvoir le diminuer si les agriculteurs respectent bien le maintien des zones-refuges sans OGM recommandées autour des cultures transgéniques[38]. Une autre piste étudiée est d'associer des inhibiteurs de protéase au Bt pour en renforcer sa toxicité à l'encontre d'espèces d'invertébrés qui commencent à y résister[39]. Les lignées hautement résistantes (une des souches est devenue 100 fois plus résistante, en laboratoire après une sélection sur seulement 11 générations) ne semblent pour le moment pas stables dans le temps (l'acquisition de la résistance s'accompagnant d'une moindre réussite dans la reproduction des générations).

Un problème similaire d'apparition de résistance adaptative existerait également avec les gènes de sélection. Ces derniers sont des gènes insérés en même temps que le gène d'intérêt, mais dont le rôle est de permettre la sélection des cellules modifiées. Les gènes de résistance à un antibiotique peuvent être utilisés dans ce but. Ils correspondent à des gènes conférant la résistance à un antibiotique donné et qui ne sont plus utilisé dans les secteurs de la santé humaine ou animale (les bactéries colonisant l'homme et les animaux sont à 90% résistants à ces antibiotiques, d'où l'arrêt de leur utilisation en santé publique). Des risques, bien que de probabilité extrêmement faible, sont liés à la diffusion de ces gènes de résistance à d'autres espèces, et l'apparition de nouvelles résistances aux antibiotiques chez les bactéries pathogènes pour l'homme et l'animal[40]. Dans tous les cas, ces questions se posent pour toutes les OGM antérieures à 2005 puisqu'à partir du 1er janvier 2005, ces gènes marqueurs sont interdits.

Selon le magasine en ligne futura-science, selon un groupe de scientifiques[Qui ?] du Centre for Ecology and Hydrology, en 2004 en Géorgie, sur des champs de soja OGM "roundup ready", le gêne de résistance au roundup aurait été transmis à l'amarante (considérée comme mauvaise herbe),[41] rendant inefficace ce désherbant.

OGM et produits chimiques

Les promoteurs des OGM disent que le développement de semences OGM réduit le recours aux produits chimiques dans l'agriculture, pesticides et engrais. de ce point de vue, le développement de plantes répondant mieux aux conditions climatiques pourrait réduire les pertes et les produits chimiques utilisés. Selon l'ISAAA, 962 millions de kilos de CO2 n'ont pas été émis grâce aux OGM en 2005 et 356 millions de litres d'essence ont été économisés grâce à une meilleure organisation des récoltes et des traitements. Les répercussions sur l'environnement, mesurées par l'indicateur de l'Environmental Impact Quotient, ont été réduites de 15,3 % entre 1996 et 2005. L'utilisation de produits chimiques a été réduite de 7 %, ce qui correspond à 224,3 millions de kilos de produits qui n'ont pas été déversés en 2005 grâce aux OGM[27]. La moindre utilisation d'engrais ou d'insecticides réduit la nocivité des aliments pour la santé humaine.

À l'inverse, les opposants aux OGM disent que l'acquisition par une plante d'une résistance à un herbicide donné permet de l'épandre largement sur les cultures sans risque pour la plante cultivée et peut conduire à une utilisation plus importante d'herbicide avec les risques sanitaires liés à un usage accru d'herbicide. C'est le cas du couple formé du soja OGM Roundup ready couplé à l'herbicide Roundup de Monsanto, dont la toxicité relative a été mise en évidence[réf. nécessaire]. L'épandage induit un risque d'ingestion de cette substance[réf. nécessaire].

Débat sur les risques de santé publique

Dans le cadre du débat sur les OGM et la santé publique, il faut distinguer les risques liés au gène lui-même des risques liés à la protéine qu'il fait produire à l'organisme.

  • Il n'y aurait pas d'effet nocif connu des acides nucléiques (support matériel des gènes)[réf. nécessaire].
  • En revanche, d'une part, les protéines produites pourraient présenter des risques de toxicité ou d'allergéicité, d'autre part, en introduisant un gène dans l'ADN, on l'introduit forcément à un endroit de l'ADN ce qui peut empêcher d'autres gènes de fonctionner correctement par exemple si le gène introduit s'intercale au milieu d'un gène préexistant.

La question de la toxicité

Pour l’ONU, les OGM « qui sont actuellement sur les marchés internationaux ont passé avec succès des évaluations du risque et il est improbable qu’il[s] présente[nt] un quelconque risque pour la santé humaine »[42]. En outre, le Conseil international pour la science, qui fédère les organisations scientifiques faisant autorité dans tous les domaines, a considéré dans une étude publiée en 2003, que la consommation des OGM contemporains est sans danger[n 2].

Selon Clive James, directeur de l'ISAAA, il n'y a pas de nocivité constatée des OGM végétaux commercialisés. Il déclarait en janvier 2006 : « Trois cent millions de personnes en mangent aux États-Unis et au Canada depuis 10 ans, et il n’y a jamais eu l’ombre d’un problème »[43]. En outre, il rappelle que cette absence de nocivité pour la santé des OGM doit s'évaluer en comparaison aux risques avérés d'autres éléments présents dans les produits alimentaires : colorants, conservateurs ou pesticides.

La question des allergies

Les OGM ont été également été accusés de favoriser les allergies[réf. nécessaire].

Certains programmes d'OGM ont en effet été arrêtés pour des raisons d'allergie.

  • Dans l'exemple de la transplantation d'un gène de la noix du Brésil (améliorant la teneur en acides aminés soufrés dont la méthionine) dans le génome d'un soja destiné au fourrage, il s'est révélé que la protéine codée par le gène inséré était responsable de l'allergie à la noix du Brésil chez l'Homme. Même si la consommation de fourrage n’est pas une habitude de l’alimentation humaine, cette plante génétiquement modifiée s'est arrêtée au stade du laboratoire et ne sera donc jamais commercialisée (le principe de précaution prévalant)[44].
  • Un cas similaire s'est produit avec un pois génétiquement modifiée surexprimant un inhibiteur d'alpha-amylase. Lors des tests, l'obtenteur s'est rendu compte que cette protéine provoquait des lésions de type immunitaire chez le rat. Le programme a donc été arrêté[45].

Les défenseurs des OGM soulignent que le nouvelles variétés obtenues par OGM ne provoquent pas plus d'allergies que celles obtenues par d'autres techniques que la transgénèse :

  • L'AFSSA concluait dans un rapport en 2006 que « il ressort qu’en l’état actuel des connaissances, les plantes génétiquement modifiées ne présentent pas plus de risque que les plantes obtenues par des méthodes conventionnelles en ce qui concerne le potentiel allergénique. »[46]
  • En 2006, une étude de Kleter et alii a démontré qu'un croisement conventionnel entre des variétés pouvaient conduire à l'apparition de protéines allergéniques. (Cf. rapport de l'AFSSA sur les allergies, 2006).

Les défenseurs des OGM soulignent également que certaines études plaident pour une certaines inocuité des OGM en termes d'allergies.

  • Expérimentalement, une étude récente a prouvé l'absence d'allergénicité spécifique aux lignées de maïs et soja transgéniques testées[47]. Les chercheurs portugais signataires de l'article préconisent cependant la mise en place en routine de tests d'allergénicité et de sensibilisation des aliments après leur mise sur le marché.

Réglementations et méthodes de tests

Aux États-Unis et au Canada[réf. nécessaire] Les autorisations de mise sur le marché des OGM par la FDA, l'EPA et l'USDA reposaient essentiellement sur l'établissement de l'équivalence en substance appelé principe d'équivalence en substance qui met en œuvre les méthodes permettant le dosage des différents constituants biochimiques présents dans les organismes GM comparativement aux témoins. Si des différences significatives apparaissent, alors des tests complémentaires sont alors réalisés. Cette philosophie se base entre autres sur le fait que le risque est considéré comme faible a priori, puisque les OGM ne sont que des cellules dans l'ADN desquelles un gène (une protéine) a été inséré, et que le mélange des caractéristiques génétiques de deux produits pour en obtenir un troisième existe depuis plus d'un millénaire (greffes de branches sur des plantes, par exemple)[réf. nécessaire].

La réglementation européenne prône une philosophie différente et demande ces tests pour toute mise sur le marché (tests de toxicité aiguë, sub-chronique et d'alimentarité)[réf. nécessaire].

Débat sur l'interférence avec l'agriculture biologique

Article connexe : Label Agriculture Biologique.

Du fait des possibilités de dissémination non maîtrisée des gènes et des mélanges de semences dans les circuits d’approvisionnement-distribution, la culture de plantes OGM peut conduire à détecter la présence de transgènes dans des denrées où leur présence n'a pas été voulue par les producteurs. Dans l'Union européenne, des seuils de présence fortuite d'OGM sont prévus[réf. nécessaire].

Jusqu'à récemment (date ?), les critères d’attribution des labels « produit issu de l’agriculture biologique » définis par la Commission européenne et la marque AB en France fixaient un seuil de 0 % de contenu OGM, ce qui rendait incompatible la labélisation de produits biologiques cultivés à proximité de cultures OGM, en raison de croisements accidentels[n 3]. De tels déclassements ont déjà eu lieu au Canada, aux Etats-Unis et en Europe (cf. le cas de Kochko). Depuis le 31 décembre 2008, est entré en vigueur la législation adoptée en juin 2007 par les ministres européen de l'agriculture qui autorise la présence « fortuite ou techniquement inévitable » d'OGM à hauteur de 0,9% dans les produits bio. Au-delà de ce seuil, ces aliments devront être étiquetés comme contenant des OGM. En deçà, aucune indication au consommateur n'est prévue[48].. Néanmoins, des problèmes techniques d'étiquetages imposent que soit reportée au 1° juillet 2009 l'application de cette loi.

Débat sur les avantages scientifiques

Selon le professeur de biologie végétale Alain-Michel Boudet (Université Paris-Sud 11/CNRS), « sur les aspects scientifiques et technologiques, et à propos des OGM, le problème réside dans le fait qu’il s’agit souvent d’une confrontation entre des gens qui ont des certitudes et des gens qui, comme souvent les scientifiques, parlent au nom d’une absence de certitudes. »[12]

Selon le philosophe français François Ewald, proche du Medef, et le philosophe français Dominique Lecourt, les pays qui freinent ou bloquent la recherche sur les OGM prennent un retard technologique vis-à-vis des autres pays. Le non-développement des OGM entraîne le risque que les chercheurs, par exemple français et européens, émigrent vers d'autres pays[49] (voir fuite des cerveaux).

L'économiste libérale Cécile Philippe de l'Institut économique Molinari juge dans son livre La terre est foutue que « les faucheurs d’OGM menacent le progrès de la science au nom d’une vision conservatrice de l’agriculture »[50]. Selon elle, la lutte anti-OGM et la destruction de parcelles de plantation scientifique nuit à la recherche dans le secteur des biotechnologies, et constitue un handicap pour le développement de firmes de semences. Ce serait particulièrement le cas en France[n 4]. Cette situation entraîne le risque que les chercheurs français et européens émigrent vers d'autres pays[49].

Enjeux juridiques, brevetabilité du vivant

Le développement des OGM a entraîné une modification progressive du droit.

Notes

  1. Par exemple, en France : « Nicolas Sarkozy s'était plutôt déclaré favorable aux OGM pendant la campagne présidentielle. Posture courageuse alors que tous les sondages montrent invariablement que près des deux tiers des Français y sont hostiles. » [..] « Mais le "Grenelle de l'environnement" fut un tel événement, relayé dans le monde entier, une telle fierté, partagée par la majorité des Français pour montrer qu'ils prenaient les premiers conscience de la nécessité de protéger la planète et ses occupants, un tel exemple à suivre, présenté comme une révolution culturelle, un pacte fondateur devant l'universel, qu'avaliser les OGM devenait politiquement impossible, intenable, inopportun. Ce n'était pas le sens de l'histoire. », in « Les OGM contre le sens de l'histoire », Le Figaro, 11 janvier 2007
  2. Conclusion du : « Currently available genetically modified foods are safe to eat. Food safety assessments by national regulatory agencies in several countries have deemed currently available GM foods to be as safe to eat as their conventional parts and suitable for human consumption. This view is shared by several intergovernmental agencies, including the FAO/WHO Codex Alimentarius Commission on food safety, which has 162 member countries, the European Commission (EC), and the Organization for Economic Cooperation and Development (OECD). » ; (en) New Genetics, Food and Agriculture: Scientific Discoveries – Societal Dilemmas, International Council for Science, mai 2003, p. 8 :
  3. INRA Résultats du projet européen SIGMEA sur la coexistence entre cultures OGM et non-OGM Les différents résultats obtenus par SIGMEA montrent que les probabilités sont graduées suivant le contexte cultural et suivant les caractéristiques de l’OGM envisagé. Pour le maïs, dans certaines situations, il peut suffire d’organiser la récolte séparément (à condition d’un accord entre agriculteurs) pour satisfaire des seuils inférieurs au seuil réglementaire de 0,9%. Sinon, des mesures comme des décalages de semis ou des distances d’isolement sont efficaces mais elles ne sont pas toujours faciles à appliquer. En cas de très grande densité de maïs ou pour des espèces comme le colza, la séparation géographique entre cultures OGM et cultures conventionnelles est la solution raisonnable. Enfin, pour les filières telles que l’agriculture biologique qui revendiquent une absence totale d’OGM dans leurs productions, la coexistence à l’échelle locale est en revanche techniquement impossible dans la plupart des cas.
  4. « OGM : la France à la peine face aux Américains », Le Figaro Économie, 15 octobre 2007 : « Difficile pour les semenciers français et européens de rivaliser quand, en plus, leurs essais sont détruits par les opposants aux OGM. Ce fut notamment le cas, en 2004, à Marsat (Puy-de-Dôme), de maïs expérimentaux conçus par l'Inra et Biogemma pour donner le même rendement en consommant moins d'azote. "C'est d'autant plus stupide que, s'agissant de plants castrés, il ne pouvait y avoir dissémination de pollen transgénique. En outre, ces recherches vont dans le sens du développement durable : les engrais azotés sont fabriqués avec du pétrole qui devient de plus en plus rare et cher ! », s'indigne Bertrand Hirel, chercheur à l'Inra de Versailles »

Références

  1. mention du « anti-GM lobby » (lobby anti-OGM) : (en) GM debate cut down by threats and abuse, Times higher education, 24 octobre 2003 ; Suspicion isn't proof, Telegraph, 7 mars 2004
  2. Résumé des sondages sur les OGM au Québec et au Canada 1994-2004, site de Greenpeace
  3. (en)Why are most Europeans opposed to GMOs? Factors explaining rejection in France and Europe, Sylvie Bonny, Electronic Journal of Biotechnology
  4. Jean de Kervasdoué, Les prêcheurs de l'apocalypse, p. 11
  5. Claude Allègre, Ma vérité sur la planète, p. 39.
  6. Claude Allègre, ibid , p. 40.
  7. « Armes médiatiques de destruction massive », Marcel Kuntz, site de l'Association française pour l'information scientifique, octobre 2007
  8. http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1023965
  9. (en)Hungary overreacting on GMO issue, claims expert
  10. « Notre combat anti-OGM est politique, il ressort de la désobéissance civile, pas de la délinquance. », in « José Bové: "Je peux très bien être sacrifié sur l’autel du Grenelle" », Libération, 10 novembre 2007
  11. http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1030786
  12. a  et b Entretien agrobiosciences, 28 octobre 2003
  13. Monsanto, « Seeds & Traits ». Consulté le 18 juin 2009. « « In addition, by inserting one or more genes in the seed — a biotechnology trait — we're able to provide farmers with a novel way to combat insects and control weeds, so yield is preserved throughout the growing season » »
  14. ARNOLD, J.C., D.R. SHAW et C.R. MEDLIN, « Roundup Ready™ Programs Versus Conventional Programs: Efficacy, Variety Performance, and Economics », dans [of the Southern Weed Science Society], vol. 51, 1998, p. 272-273 
  15. CARPENTER, J., A. FELSOT, T. GOODE, M. HAMMIG, D. ONSTAD et S. SANKULA, « Comparative Impacts of Biotechnology-derived and Traditional Soybean, Corn, and Cotton Crops », dans Council for Agricultural Science and Technolog, 2002 
  16. FERNANDEZ-CORNEJO, J. et W.D. MCBRIDE, « Genetically Engineering Crops for Pest Management in US Agriculture: Farm-Level Effects », dans Resource Economic Division, Economic Research Service, US Department of Agriculture, Agricultural Economic Report, 2000 [texte intégral] 
  17. OGM : la hausse des rendements contestée - Le Monde - 16 avril 2009
  18. « Les gains de rendement des OGM surestimés », Libération, 20 avril 2009.
  19. [pdf] (en)Rapport de UCS sur le rendement des cultures génétiquement modifiées
  20. (en) Gordon B., 2007, « Manganese nutrition of glyphosate-resistant and conventional, soybeans », Better Crops, Vol. 91, No. 4: 12-13
  21. Voir par exemple James K. Glassman, 21 novembre 2002, « Norman Borlaug: Solving World Hunger Through Genetics », Capitalism Magazin, consulté le 24 avril 2008.
  22. a  et b « Production agricole accrue », ogm.gouv.qc.ca
  23. (en) Geoffrey Lean, « Exposed: the great GM crops myth »], The Independent, 20 avril 2008, article consulté le 22 avril 2008
  24. (en) Zhang, Qifa, « Strategies for developing Green Super Rice », dans Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 104, no 42, 16 Octobre 16 2007, p. 16402-16409 [texte intégral lien DOI] 
  25. Interview dans « Rien n'est mieux contrôlé qu'un OGM », Ouest-France, jeudi 3 janvier 2008
  26. P. Pesson, J. Louveaux, Pollinisation et productions végétales, Quae, 1984, 86 p. (ISBN 2853404811), « Biologie florale ».
    en 1973 85% de la surface cultivée de céréales sont composés de semences hybrides obtenues à l'aide de la stérilité mâle cytoplasmique
     
  27. a , b  et c [pdf] (en) Rapport 2006 de l'ISAAA, rétrospective sur 10 ans, pages viii, xv, 36, 40
  28. Etude de Trigo et alii: Genetically Modified Crops in Argentina agriculture: an opened story, Libros del Zorzal, Buenos Aires, Argentine
  29. Elisabeth Leciak, « OGM : les grandes compagnies empêchent la recherche scientifique », février 2009, Univers-nature. Consulté le 26 février 2009
  30. (en) I.H. Chapela, « « Transgenic DNA introgressed into traditional maize landraces in Oaxaca, Mexico » », dans Nature, vol. 414, 2001, p. 541-3 [texte intégral (page consultée le 18 juin 2009)] 
  31. Marris E., Four years on, no transgenes found in Mexican maize, Nature 436, 760, 2005.
  32. Les premiers auteurs maintiennent leurs résultats. De plus, l'article de 2005 donnant des résultats négatifs n'est cité qu'une seule fois
  33. Hybridation entre le colza et la ravenelle en conditions proches de la pratique agricole, INRA, Communiqué de presse - 25 août 2000
  34. Revue Nature 2.4.2008
  35. Auburn University, Beltwide Cotton Conferences 9 au 12 janvier 2007, USA
  36. Anthony D. Burda et al., Estimated Frequency of Nonrecessive Bt Resistance Genes in Bollworm, Helicoverpa zea (Boddie) (Lepidoptera: Noctuidae) in Eastern North Carolina
  37. Marcus, Maria Adalita ; Thèse (North Carolina State University, 2005-06-06, en
  38. R.E. Jackson et al., Entomologia Experimentalis et Applicata Vol. 126 Issue 2, Page 89 February 2008 Regional assessment of Helicoverpa zea populations on cotton and non-cotton crop hosts
  39. Zhu, Y.C., Abel, C.A., Chen, M.S. 2007. Interaction of Cry1Ac toxin (Bacillus thuringiensis) and proteinase inhibitors on the growth, development, and midgut proteinase activities of the bollworm, Helicoverpa zea. Pesticide Biochem. Physiol. 87:39-46. (USDA, USA, 17 mai 2006)
  40. rapport fao page 68
  41. : la menace des « super mauvaises herbes » s’amplifie sur Futura-sciences.com
  42. Toujours selon l'Organisation des Nations unies : « De plus, on n’a jamais pu montrer que leur consommation par le grand public dans les pays où ils ont été homologués ait eu un quelconque effet sur la santé humaine. », p. 3, [pdf] (fr) 20 questions sur les aliments transgéniques sur le site de l’ONU. Consulté le 8 octobre 2007
  43. OGM : 10 ans et toutes leurs dents, Association française pour l'information scientifique, 2006
  44. [1]
  45. rapport Afssa page 9
  46. rapport Afssa page 10
  47. R. Batista et alii, « Lack of detectable allergenicity of transgenic maize and soya samples », dans Journal of Allergy and Clinical Immunology 116:2, août 2005 [(en) lire en ligne]
  48. La Libre Belgique 31 12 2008
  49. a  et b « Les OGM et les nouveaux vandales », François Ewald et Dominique Lecourt in Le Monde, 4 septembre 2001
  50. Cécile Philippe, La terre est foutue, p. 16.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Attac, Les OGM en guerre contre la société, Mille et une nuit, 2005
  • Bové, José, Luneau G, Pour la désobéissance civique, La découverte, 2004
  • Kuntz, Marcel, Les OGM, l'environnement et la santé, Ellipses, 128 p, (ISBN 2729827854)
  • Lepault, Sophie, Il faut désobéir à Bové, Éditions de La Martinière, 2005, 233 p, (ISBN 2846751617)
  • Jean-Claude Perez, PLANèTE transgénique, éditions l'espace bleu Paris - 1997, (ISBN 9782867660276)
  • Robin, Marie-Monique, Le Monde selon Monsanto. De la dioxine aux OGM, une multinationale qui vous veut du bien, éditions ARTE (Europe) et Stanké (Québec), 2008, 377 p, (ISBN 9-782-84734-466-0) (Europe) et (ISBN 978-2-7604-1064-0) (Québec)

Liens externes

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