Diana (princesse)

Diana (princesse)

Diana Spencer

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La princesse Diana en visite à Bristol, en 1987.

Diana Spencer, princesse de Galles (1er juillet 1961 à Sandringham, en Angleterre31 août 1997 (36 ans) à Paris), fut l'épouse de Charles, prince de Galles du 29 juillet 1981 jusqu'à son divorce en 1996. Elle était Son Altesse royale la princesse de Galles et comtesse de Chester, duchesse de Cornouailles, duchesse de Rothesay, comtesse de Carrick, baronne de Renfrew, Dame des Îles, princesse d'Écosse, mais avait comme titre officiel Son Altesse royale, la princesse de Galles. Elle est connue en tant que Lady Diana ou Lady Di ; la presse l'appelait également (la) princesse Diana, bien que ce titre soit incorrect car réservé aux princesses de sang.

Elle était connue pour ses actions de bienfaisance. Sa détresse émotionnelle fascinait le monde pendant les années 1980 et les années 1990, inspirant les biographies, les articles de journaux, et les films de télévision.

De ses fiançailles avec le prince de Galles en 1981 jusqu'à sa mort en 1997 lors d'un accident de voiture controversé à Paris, Diana fut l'une des femmes les plus célèbres du monde, la célébrité féminine prééminente de sa génération, une figure emblématique de la mode. Idéal de la beauté féminine, admirée et imitée pour son rôle dans la lutte contre le sida et sa campagne internationale contre les mines anti-personnel. Pour ses admirateurs, Diana était un modèle, alors que ceux qui l'avaient critiquée trouvaient sa vie édifiante. Lady Diana fut également une femme très populaire, aimée du peuple, bien plus que la Reine Elisabeth II. (voir en-dessous pour l'auteur d'une partie de ces documents)

Sommaire

Vie personnelle

Sa jeunesse

Arrière-petite-nièce de Georges Spencer, l'honorable Diana Frances Spencer est la fille cadette d'Edward Spencer (1924 - 1992), vicomte Althorp et de sa première femme l'honorable Frances Burke Roche (1936 - 2004). En partie d'origine américaine par son arrière grand-mère, (l'héritière américaine Frances Work), elle était aussi une descendante de Charles II d'Angleterre (en descendance illégitime) et par lui, descendante d'Henri IV, roi de France. Pendant le divorce acrimonieux de ses parents pour une question de l'adultère de la vicomtesse avec l'héritier d'une fortune de papier peint, Peter Shand Kydd, la mère de Diana poursuivit son mari en justice pour la garde de Diana et de son frère.
À la mort de son grand-père paternel, Albert Spencer, le 7e comte Spencer, en 1975, le père de Diana devint le 8e comte Spencer, elle acquit le titre de courtoisie de Lady Diana Spencer.

Un an plus tard, après avoir été nommé l'autre parti dans le divorce de Reine, comtesse de Dartmouth et le comte de Dartmouth, le comte Spencer se maria avec la comtesse, fille de la romancière Barbara Cartland.

Diana fit des études médiocres à Riddlesworth Hall à Norfolk et à West Heath School dans le Kent. À 16 ans, elle étudia un bref moment à l'Institut Alpin Videmanette, une institution pour jeunes filles de bonne famille à Rougemont, en Suisse. Elle avait des talents de pianiste, était excellente en sport et songeait à être danseuse.

Mariage et famille

De gauche à droite, le Prince Charles et la Princesse de Galles, la première dame des États-Unis Nancy Reagan et le président américain Ronald Reagan, en novembre 1985.

La famille de Diana a été proche de la famille royale britannique pendant des décennies. Sa grand-mère maternelle, la douairière Lady Fermoy, était une amie de longue date de la reine-mère et le prince de Galles a eu une brève liaison avec Sarah Spencer, la sœur aînée de Diana, pendant les années 1970.

Les amours du prince ont toujours été le sujet de prédilection de la presse qui lui a prêté de nombreuses liaisons. Vers ses trente ans, il fut quasiment sommé de se marier. Pour satisfaire sa famille et ses conseillers, surtout son grand-oncle, Lord Mountbatten, une éventuelle fiancée devait être d'extraction aristocratique, célibataire et, de préférence, vierge et protestante. Diana répondait à toutes ces exigences.

Une précédente liaison du Prince, (plus tard, sa deuxième femme), Camilla Parker Bowles, l'aida à choisir, comme future épouse, Diana Spencer, âgée de dix-neuf ans et assistante au jardin d'enfants 'Young England' à Knightsbridge. Buckingham Palace annonça les fiançailles le 24 février 1981. Lord Mountbatten avait rejeté Camilla Parker Bowles en raison de son âge (elle est l'aînée du prince de 16 mois), de son expérience de la vie et de son absence de sang suffisamment aristocratique.

Les noces eurent lieu à la cathédrale Saint-Paul à Londres le mercredi 29 juillet devant 3 500 invités (dont Mrs. Parker Bowles et son mari, filleul de la reine-mère) et un milliard de téléspectateurs dans le monde. Diana était la première Anglaise mariée avec un héritier présomptif au trône britannique depuis 1659, date à laquelle Anne Hyde se maria avec le Duc de York, le futur Jacques II d'Angleterre. Dès son mariage, Diana devint Son Altesse royale la princesse de Galles et, du même coup, la femme de rang le plus élevé au Royaume-Uni, après la reine et la reine-mère. Elle devint aussitôt populaire et aimée des Britanniques.

Charles et Diana ont eu deux enfants, le prince William, né le 21 juin 1982, et le prince Henry (appelé Harry), né le 15 septembre 1984.

Après la naissance de William, Diana eut une dépression, devint boulimique et tenta de se suicider plusieurs fois. Dans une interview, publiée après sa mort, elle déclara que, pendant qu'elle attendait William, elle s'était jetée dans un escalier et avait été découverte par sa belle-mère. On a dit que Diana ne voulait pas attenter à sa vie et que ses tentatives de suicide étaient simulées : son comportement était un appel au secours. Dans cette même interview, elle dit que Charles l'avait accusée de crier au loup quand elle menaçait de se suicider. Si ses tentatives de suicide avaient effectivement eu lieu, elle aurait risqué une fausse couche.

La ruine de son mariage au milieu des années 1980 fut un événement que la presse internationale a commencé par étouffer, mais qu’elle a dramatisé par la suite. Le prince et la princesse de Galles, s’adressaient à la presse par le truchement de leurs amis en s'accusant l'un, l'autre d'adultère. Charles renoua avec Camilla Parker Bowles, tandis que Diana eut des liaisons avec plusieurs hommes, dont James Gilby, impliqué dans l’affaire Squidgygate. Elle confirma plus tard (dans une interview avec le journaliste britannique Martin Bashir) qu'elle avait eu une liaison avec son moniteur d'équitation, James Hewitt. Elle aurait eu une autre liaison avec un des gardes du corps affecté à sa sécurité, bien qu’elle ait nié catégoriquement tous rapports sexuels avec lui, ainsi qu'avec Oliver Hoare, un marchand d'art marié.

Le prince et la princesse de Galles se séparèrent le 9 décembre 1992 et le divorce fut prononcé le 28 août 1996. Elle perdit le prédicat de Son Altesse royale et devint Diana, princesse de Galles, une distinction honorifique. Elle reçut une indemnité de plus de 10 millions de livres et une pension. Cependant, de ce moment jusqu'à aujourd'hui, Buckingham Palace a maintenu que, puisque Diana était la mère du deuxième et du troisième héritier du trône britannique, elle restait membre de la famille royale britannique.

En 2004, la chaîne de télévision américaine NBC a diffusé des vidéos où Diana commentait son mariage avec le prince de Galles et donnait sa version de ses tentatives de suicide. Les vidéos appartenaient à la princesse, mais à sa mort, son majordome en prit possession. Après un nombre incalculable d’actions judiciaires, elles furent remises à son entraîneur de voix qui en avait été l’auteur. Ces vidéos ne sont pas encore diffusées au Royaume-Uni.

Œuvres caritatives

La princesse Diana et John Travolta, le 9 novembre 1985 à la Maison Blanche.

Vers la fin des années 1980, la princesse de Galles se fit connaître pour son soutien à des causes humanitaires telles que l'aide aux victimes du sida ou la lutte contre l'emploi des mines antipersonnelles. Elle aidait surtout les enfants pauvres d'Afrique et fut au côté de nombreuses personnalités comme Nelson Mandela, le Dalaï-Lama ou Mère Thérésa.

Sida

En avril 1987, la princesse de Galles a été la toute première célébrité qui fut photographiée en touchant une personne atteinte du virus VIH. Sa contribution au changement de l'opinion publique envers les séropositifs a été résumée par ces mots de Bill Clinton, en décembre 2001 dans Diana, Princess of Wales Lecture on AIDS :

En 1987, lorsqu'une large partie de la population croyait qu'il était possible de contracter le sida par de simples contacts, Lady Di s'est assise sur le lit d'un malade du sida et lui a serré la main. Elle a montré au monde que les séropositifs ne méritaient pas l'isolement mais la compassion. Ces prises de position ont contribué à faire évoluer l'opinion mondiale, à donner espoir aux séropositifs et à sauver des vies.

(voir en-dessous pour l'auteur d'une partie de ces documents)

Mines antipersonnelles

Son investissement dans l’humanitaire peut-être le plus médiatisé concerne son voyage en Angola, quand, en janvier 1997 en tant que volontaire VIP de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, elle visita des survivants de mines antipersonnel, prit connaissance des projets de déminage organisés par le HALO Trust britannique et soutint les programmes d'éducation et de sensibilisation sur les dangers des mines dans l’environnement immédiat des maisons et des villages.

Le monde entier a vu les photos de Diana sur un terrain miné, avec un casque de protection sur la tête et portant un gilet pare-balles (les experts en déminage avaient déjà neutralisés le parcours que devait emprunter Diana avec son équipement de protection). En août de la même année, elle alla en Bosnie avec le Réseau des survivants des mines terrestres (en anglais 'Landmine Survivors Network'). Elle portait toute son attention aux blessures que les mines antipersonnel occasionnaient bien après la fin d’un conflit et, bien souvent, sur des enfants.

Son influence sur la signature du Traité pour l’interdiction des mines antipersonnel, Traité d'Ottawa le 3 décembre 1997 (donc, peu de temps après son décès) par 122 pays fut prépondérante[réf. nécessaire]. En présentant à la Chambre des communes britannique en 1998, le projet de loi concernant les mines terrestres, le ministre des affaires étrangères Robin Cook salua en ces termes la contribution de Diana :

Tous les membres de cette assemblée seront reconnaissants à la princesse de Galles de nous avoir révélé le coût humain des mines antipersonnel. La meilleure façon de prendre en compte son action ainsi que celle des ONGs qui ont lutté contre les mines, c'est de voter le projet de loi et d'ouvrir ainsi la voie à l'interdiction mondiale des mines.

(voir en-dessous pour l'auteur d'une partie de ces documents)

Décès

Elle décéda d'un accident de voiture à Paris, dans la nuit du 30 au 31 août 1997.

Circonstances

Le 31 août 1997, Diana décéda dans un accident de voiture qui eut lieu à Paris, dans le tunnel proche du pont de l'Alma, où elle circulait en compagnie de son amant Dodi Al-Fayed, de leur chauffeur Henri Paul et du garde du corps d'Al-Fayed, Trevor Rees-Jones.

Samedi 30 août, en fin de soirée, Diana et Dody partirent du Ritz, place Vendôme, et suivirent la rive droite de la Seine. Peu après minuit, leur Mercedes-Benz S 280 immatriculée 688LTV75 entra dans le tunnel de l'Alma, poursuivie par des photographes et un motard de presse.

À l'entrée du tunnel, la voiture heurta le mur droit, puis fit une embardée sur la route à deux voies avant de s'encastrer dans le treizième pilier du pont où elle s'arrêta net.

Dodi Al-Fayed et Henri Paul étaient déjà morts ; Trevor Rees-Jones était gravement blessé, mais survécut. On libéra Diana, encore vivante, de l'épave, et après des premiers soins sur place, on la transporta en ambulance à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, où elle arriva peu après 2 h du matin. Elle succomba à ses lésions internes, les médecins la déclarant morte deux heures plus tard. Un artiste parisien, Michel Souvais, descendant de La Goulue, voisin de l'hôpital, fut le premier a déposer des roses blanches, devant la Pitié-Salpétrière, lorsque fut annoncée la mort de Diana lors d'une conférence de presse, tenue conjointement par un médecin de l'hôpital, Jean-Pierre Chevènement, le Ministre de l'Intérieur, et Sir Michael Jay, l'ambassadeur du Royaume-Uni en France.

Plus tard dans la matinée, Jean-Pierre Chevènement, le Premier ministre Lionel Jospin, Bernadette Chirac et le secrétaire d'État à la santé visitèrent la salle d'hôpital où se trouvait le corps de Diana pour lui rendre hommage. Après ces visites, l'archevêque anglican de France Martin Draper recommanda l'âme de Lady Diana à Dieu.

Vers 14 h, le prince Charles et les deux sœurs de Diana (Lady Sarah Mc Corquodale, et Lady Jane Fellowes) arrivèrent à Paris pour l'identification et repartirent 90 minutes après.

Les experts en médecine d'urgence américains, habitués au scoop and run, ont reproché aux secours français leur stay and play (les soins sur place ont duré environ une heure), prétextant que seule une opération chirurgicale d'extrême urgence aurait pu la sauver. Personne ne saura jamais si elle aurait vraiment survécu, tant le transport d'une personne en état de choc hémorragique est dangereux.

Déroulement des événements

Les premiers reportages affirmèrent que la voiture de Diana était entrée en collision avec la pile à plus de 190 km/h, et que l'aiguille du compteur resta coincée sur ce chiffre. On annonça ensuite que la vitesse de la voiture était en fait entre 95 et 110 km/h, et que le compteur n'avait pas d'aiguille puisqu'il était numérique (d'après les dernières investigations, la vitesse de collision était comprise entre 117 et 152 km/h). La voiture roulait donc bien au-delà de la limite légale de 50 km/h et bien plus vite qu'il n'était prudent dans le tunnel de l'Alma. En 1999, une enquête française conclut que la Mercedes avait heurté une autre automobile (une Fiat Uno blanche) dans le tunnel. Le conducteur ne s'identifia pas, et l'automobile ne fut jamais retrouvée[1].

D'après les enquêteurs, la collision était le fait du conducteur, qui était en état d'ébriété et roulait trop vite, tentant d'échapper aux paparazzi.

Le 6 janvier 2004, une enquête judiciaire menée par Michael Burgess, le médecin légiste de la maison royale, fut ouverte à Londres. L'Opération Paget, a déjà coûté 4 millions d'euros début 2006, en fait la plus coûteuse de l’histoire britannique.

En mai 2006, Sir John Stevens, le responsable de l'enquête a déclaré qu'il y avait de nouveaux témoins, de nouveaux résultats d'analyse scientifique, et que chacune des théories de conspiration faisait l'objet d'une enquête.

Le 13 juillet 2006, le magazine italien Chi a publié des photographies (volées dans le dossier d'instruction) montrant Diana dans ses derniers instants[2]. La photo noir et blanc montre Diana recevant de l'oxygène dans l'épave de la voiture. La photo est extraite de Lady Diana: The Criminal Investigation, un livre de Jean-Michel Caradec'h[3]. Malgré les critiques, l'éditeur du magazine a défendu sa décision de les publier.

Accident ou assassinat ?

Un débat fait rage entre les tenants d’un assassinat et ceux qui croient à la thèse de l’accident.

Les conclusions de l’enquête française – Henri Paul était ivre – reposent essentiellement sur l’analyse de prélèvements sanguins qui a établi un degré d’alcool trois fois supérieur à la limite légale (selon un rapport de l’ambassadeur Jay de septembre 1997).

Cette analyse initiale fut contredite par un pathologiste britannique à la solde de la famille Fayed. En réponse, les autorités françaises pratiquèrent une analyse du fond de l’œil aux résultats médicalement fiables. Ce troisième test confirma le degré d’alcool dans le sang et montra également que Henri Paul prenait des antidépresseurs.

Les prélèvements montrèrent aussi que son taux de monoxyde de carbone était suffisamment élevé pour lui interdire de conduire (ou même de se tenir debout). Certains affirment que ceci démontre de manière indiscutable que les prélèvements ont été manipulés.

Les familles de Dodi Al-Fayed et de Henri Paul n’ont pas accepté les résultats de l’enquête française. Devant les tribunaux écossais, Mohamed Al-Fayed réclama une enquête et fit appel quand on la lui refusa. Fayed, pour sa part, reste persuadé que la princesse et son fils furent assassinés dans un complot élaboré par le SIS et commandité par le prince Philip, duc d’Édimbourg, qui, selon lui, est raciste et n’acceptait absolument pas l’idée que ses petits-enfants puissent avoir des frères ou des sœurs musulmans ou à demi-arabes. (Al Fayed a affirmé à plusieurs reprises que le Prince Philip contrôlait le SIS)[réf. nécessaire] La voiture avait été volée précédemment avec ses roues et surtout son système électrique retiré. Il aurait été possible de brouiller son électronique pour désactiver l'assistance de la direction, rendant cette lourde limousine impossible à diriger.

Que Diana ait eu l’intention de se convertir à l’islam et qu’elle fut enceinte d’un enfant de Dodi Al-Fayed furent des raisons mises en avant dans la thèse de l’assassinat. En janvier 2004, l’ancien magistrat de la Queen’s Household, le docteur John Burton a dit au cours d’une interview au Times qu’au cours de l’autopsie de la princesse à la morgue de Fulham, il avait personnellement examiné son utérus et qu'elle n’était pas enceinte, du moins d'un mois.[réf. nécessaire]

Chris Lafaille, auteur de Diana, L'enquête jamais publiée, paru le 27 août 2007, a déclaré : « Cette enquête est le résultat du long travail d'investigation menée par l'équipe de Paris Match autour de son patron emblématique Roger Thérond ».

L'auteur tient a rappeler que la durée de l'enquête a bien pris dix années et que certains éléments n'ont pu être dévoilés au public pour cause de « déontologie et de respect de la vie privée ».

Cette enquête révélerait que Lady Diana était enceinte au moment de l'accident survenu sous le pont de l'Alma, une « quasi certitude » étayée par un document de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), daté du 31 août 1997 destiné au ministre de l'Intérieur de l'époque Jean-Pierre Chevènement, le ministre de la Santé Bernard Kouchner, son collègue des Affaires étrangères Hubert Védrine et la patronne de la brigade criminelle Martine Monteil étant en copie.

« Jamais ce document n'a été réfuté comme étant un faux », souligne Chris Lafaille, notant qu'une « grossesse de 9 à 10 semaines pose cependant le problème de la paternité, puisque qu'à l'époque supposée de la conception, Diana ne connaissait pas encore Dodi ».

L'enfant conçu pouvait ainsi être celui de son précédent amant, le chirurgien pakistanais Hasnat Khan, avec qui elle venait de rompre.

Plus tard en 2004, la chaîne de télévision nord-américaine CBS a montré des images de l’accident où l’on voyait un siège arrière intact ainsi que la partie centrale de la Mercedes avec Diana sans blessures externes, allongée sur le sol de la partie arrière du véhicule, son dos sur le siège du passager de droite – la porte arrière droite de la voiture étant complètement ouverte. Ces images firent sensation au Royaume-Uni et incitèrent Mohamed Al-Fayed à entamer un autre procès.

Parmi les théories évoquant un complot, l'une des plus intéressantes est celle qui prétend que Diana et son amant ont effectivement été assassinés, mais que ce n'était pas la princesse de Galles qui était visée, mais bien Dodi Al-Fayed. Selon les partisans de cette thèse, Dodi et Diana n'avaient pas vraiment de raison de venir à Paris à la fin août 1997 ; s'ils l'ont fait, c'est parce que Dodi devait se rendre à une réunion d'affaires, qui était en vérité un piège destiné à l'attirer dans la capitale. Elle fut annulée au dernier moment, et c'est à cause de cette annulation que Dodi était d'assez mauvaise humeur ce soir-là. Cette théorie peut sembler fantaisiste ; néanmoins certains faits sont troublants. Homme d'affaires très puissant, Mohamed Al-Fayed a parfois trempé dans des affaires pas très claires, et s'est fait un certain nombre d'ennemis au cours de sa carrière, aussi bien en Grande-Bretagne qu'au Moyen-Orient (par exemple, malgré ses demandes répétées, il n'a jamais pu obtenir sa naturalisation britannique). En s'attaquant à son fils, on lui adressait un avertissement clair. Mais Dodi, qui suivait les traces de son père, n'était pas le simple play-boy, le personnage quasi transparent qu'on a souvent décrit (il est curieux de noter que certaines enquêtes sur la mort de Diana ne consacrent quasiment pas un mot à la famille Al-Fayed) ; il pouvait constituer lui-même une cible. On a souvent dit que Diana gênait beaucoup de monde, en particulier par ses prises de position contre les mines antipersonnel. Mais les Al-Fayed père et fils pouvaient aussi être considérés comme des gêneurs par certains individus ou certains groupes.

Les partisans de la théorie du complot soulignent qu'organiser de faux accidents de voiture est une méthode qu'affectionnent les Services secrets britanniques pour se débarrasser des gens encombrants. La romancière américaine Patricia Cornwell, dont l'expérience professionnelle dans le domaine de l'investigation est bien connue, a enquêté sur l'affaire, et a conclu à un assassinat. Enfin, des mois avant sa tragique disparition, Diana elle-même a déclaré à plusieurs témoins qu'elle se sentait menacée. Néanmoins, si complot il y a eu, énormément de personnes, à la fois en Grande-Bretagne et en France, devaient être impliquées dans l'affaire, ce qui paraît peu vraisemblable.

Rumeurs et complot mis à part, Diana, Dodi et Paul n’avaient pas de ceintures attachées à la différence de Rees-Jones, l’unique survivant. De plus, le tunnel du pont de l’Alma est connu comme étant un point noir, où les voitures peuvent rouler vite sans visibilité suffisante devant elles. Des piliers en béton sur le terre-plein central sont propices aux collisions.

Les funérailles et la réaction publique

Le cortège funèbre de princesse de Galles à St. James Park, Londres.

Dans le monde entier, trois milliards de personnes assistèrent à la cérémonie à la télévision. Les funérailles à l’abbaye de Westminster, le 6 septembre ont rassemblé environ 3 millions de personnes à Londres. Plus d’un million de bouquets ont été déposés à son domicile londonien à Kensington Palace. On demanda au public de ne plus apporter de fleurs au domaine familial d’Althorp car le nombre de gens et de fleurs sur les routes surchargées mettait en danger la sécurité publique.

La réaction de la famille royale à la mort de Diana causa un tollé sans précédent[réf. nécessaire]. Le respect pointilleux du protocole de la Maison de Windsor a été interprété par le public comme une absence de sensibilité. Le refus de Buckingham Palace de mettre en berne l’Union Jack provoqua des manchettes acerbes dans les journaux : « Où est notre reine ? Où est notre drapeau ? » demandait le Sun. La reine, qui était revenue de Balmoral à Londres, accepta une allocution à la télévision. À la demande expresse de Downing Street, ce qui devait être un enregistrement devint du direct et le texte fut revu par Alastair Campbell pour être « plus chaleureux »[réf. nécessaire].

Le public présent aux funérailles jeta des fleurs au passage de la procession tout au long de son parcours. À l’extérieur de l’abbaye de Westminster, la foule acclamait les nombreuses célébrités qui se trouvaient à l’intérieur : le chanteur Sir Elton John (qui a interprété une version de sa chanson Candle in the Wind, réécrite à cette occasion), Tom Cruise et Nicole Kidman, le metteur en scène Steven Spielberg, l’homme d’affaires britannique Richard Branson, la reine Noor de Jordanie, Hillary Rodham Clinton et Bernadette Chirac. La cérémonie religieuse a été retransmise en direct à la télévision. Des haut-parleurs avaient été placés à l’extérieur pour que la foule puisse entendre le déroulement de l’office. Les invités applaudirent les paroles du frère de Diana, Lord Spencer, qui attaqua vertement la presse et critiqua indirectement la famille royale pour son comportement vis-à-vis de sa sœur.

Diana, princesse de Galles est inhumée à Althorp dans le Northamptonshire sur une île au milieu d’un lac nommé « l’ovale rond » (the Round Oval). Les visiteurs peuvent voir une exposition qui lui est consacrée et faire le tour du lac.

Durant la quinzaine de jours qui a suivi son enterrement, le taux de suicides en Angleterre et dans le Pays de Galles augmenta de 17 % par rapport à la moyenne de cette période au cours des quatre années précédentes. Les scientifiques pensent que cela est dû à l’effet d’identification. L’augmentation la plus importante de suicides concerne une population très semblable à Diana : le taux de suicides des femmes âgées de 25 à 44 ans augmenta de près de 45 %.[réf. nécessaire]

Au cours des années qui ont suivi sa mort, l’intérêt porté à la vie de Diana resta élevé. De très nombreux fabricants de pièces de collection continuèrent à produire des objets autour de Diana. Certains ont même suggéré de la canoniser, ce qui provoqua un certain nombre de controverses.

La Flamme de la Liberté sur le pont de l'Alma est devenu un lieu d'hommages consacré à Lady Di

Le public a élu la Flamme de la Liberté, à Paris, pour rendre un hommage provisoire à Diana. Ce monument, commémorant le don de la statue de la Liberté de la France aux États-Unis, se trouve au-dessus du tunnel, près de la place de l'Alma. Réplique de la flamme qui couronne le flambeau tenu par l'effigie de la Liberté dans la baie de New York, il est devenu pour tout le monde, une dizaine d'années plus tard, un monument commémoratif de la princesse. La place de l'Alma a failli s'appeler place Maria Callas, projet en cours avant l'accident du tunnel de l'Alma et abandonné après. La place n'a pas pris non plus le nom de la princesse Diana, en raison de l'opposition de la cour d'Angleterre[4]. Le monument est toujours visité et des messages sont encore laissés à sa mémoire. Le mur en béton, au coin du tunnel, est toujours utilisé comme un mémorial de fortune où les gens écrivent également quelques mots pour Diana.

Le 6 juillet 2004, fut inaugurée une fontaine à la mémoire de la princesse Diana à Hyde Park à Londres.

Diana est arrivée troisième des personnalités britanniques au cours d’un vote sous l’égide de la BBC en 2002.

En 2003, l’éditeur Marvel Comics a annoncé la publication de cinq tomes ayant pour titre Di Another Day (en référence au film de James Bond, Die Another Day) où Diana, princesse de Galles, est représentée sous les traits d’un mutant aux super-pouvoirs. Après un grand nombre de protestations, l’idée fut rapidement abandonnée. La société Heliograph Incorporated, elle, a produit un jeu de rôle futuriste sur Diana.

Après la mort de Diana, l’acteur Kevin Costner a prétendu qu’il avait négocié la participation de la princesse divorcée à la suite du film The Bodyguard qui réunissait Costner et Whitney Houston. Buckingham Palace a catégoriquement démenti.[réf. nécessaire]

En 2006, Stephen Frears a consacré son film, The Queen aux réactions de la reine Élisabeth II et du Premier ministre, Tony Blair après la mort tragique de Lady Diana.

Le 6 juin 2007, peu de temps avant la 10e anniversaire de la mort de Diana, la chaîne télévisée britannique Channel 4 a diffusé un documentaire qui était supposé montrer des clichés inédits de Lady Di immédiatement après l'accident sous le pont de l'Alma. Un porte-parole des princes William et Harry s'est refusé à commenter ce documentaire, se contenter de déclarer : « Le souvenir de Diana devrait rester intact. Ce genre de choses est tout à fait déplaisant pour sa famille et ses amis. »[5] En effet, encore une fois, aucune image de Lady Di après l'accident n'a été montrée[6].

Le 1er juillet 2007, jour au Lady Diana aurait eu 46 ans, un concert organisé par les princes William et Harry a réuni plus de 63 000 personnes au stade Wembley de Londres. Plusieurs célébrités y chantèrent notamment Elton John, Rod Stewart, les National England Ballet, le groupe Duran Duran (son préféré, ainsi qu'elle l'avait déclaré dès les années 80) et la chanteuse canadienne Nelly Furtado.

En janvier 2008, la police anglaise a conclu à un accident (lié à une vitesse trop importante et à l'ébriété du chauffeur) et a classé l'affaire.

Généalogie

Avant son mariage, les généalogistes ont fait des recherches approfondies sur la famille de Diana. Parmi ses ascendants ou collatéraux, on relève :

  • L'acteur Humphrey Bogart, cousin au septième degré
  • Le poète Edmund Spenser, l'auteur de The Faerie Queen
  • L'acteur Oliver Platt. Diana et lui sont directement liés à Frances Work, une arrière grand-mère de Diana, héritière américaine de la fin du XIXe siècle qui a été, un temps, l'épouse de l'Honorable James Boothby Burke Roche qui deviendra le troisième baron de Fermoy (Irlande).
  • La princesse de Galles, Lady Diana Spencer, était l'une des descendantes du fils que Louise de Keroual avait eu du roi Charles II (Charles Lennox, le duc de Richmond).
  • Lady Georgiana Cavendish, duchesse de Devonshire.

Titres

Le titre honorifique de Diana a varié selon son statut :

  • Honorable Diana Frances Spencer (1961 à 1975) ;
  • Lady Diana Frances Spencer (1975 jusqu'à 1981, lorsque son père hérita du titre de comte Spencer) ;
  • Son Altesse royale la princesse de Galles (de son mariage avec le prince Charles, le 29 juillet 1981, jusqu'à son divorce, le 28 août 1996) ;
  • Diana, princesse de Galles (à partir de son divorce).

Le grand public francophone l'appelait familièrement Lady Di.

Bibliographie

  • « Lady Diana Spencer » dans le roman Ladies in the dark de l'écrivain français Christophe Fiat (Éditions Al Dante, Paris, 2001), p. 29 à 62. (ISBN 2-911073-63-0)
  • Diana : dernières confidences de Simone Simmons (avec la collaboration de Ingrid Seward). Titre original : The Last Word traduit de l'anglais par Pascal Loubet – éditions Michel Lafon, 2005. – 300 p. , 24 cm. – (ISBN 2749903254).
  • Diana du Pont de l'Alma, les pèlerins de la Flamme de Guy Lesœurs - Préface du Pr Marie Rose Moro, Paris. Éd. Téraèdre, coll. Anthropologie au coin de la rue, 2005 - (ISBN 2912868246).

Notes

  1. Le roman Le 31 du mois d'août de Laurence Cossé utilise cet élément de l'enquête comme point de départ à l'histoire imaginée de la conductrice de cette Fiat.
  2. (en)Diana death picture sparks outrage (en English), CNN (14 juillet 2006). Consulté le 14 juillet 2006, maintenant inaccessible.
  3. (en)Pictures of Diana's final moments (en English), Times of India (15 juillet 2006). Consulté le 15 juillet 2006, maintenant inaccessible.
  4. (fr) Jean-Marc Philibert, « Maria Callas, l'autre victime du pont de l'Alma », dans Le Figaro, 14 octobre 2007 [texte intégral] .
  5. Polémique sur les images de l'accident de Diana (en French), Reuters (28 mai 2007).Maintenant inaccessible.
  6. (en)The plot of the assassination of Princess Diana (en English), Dossier Diana (15 juillet 2007).

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