- Elizabeth Bowes-Lyon
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Elizabeth Bowes-Lyon La reine mère photographiée par Allan Warren au château de DouvresPays Royaume-Uni Titre Reine du Royaume-Uni
Impératrice des IndesPrédécesseur Mary de Teck Successeur Philip Mountbatten Biographie Nom de naissance Elizabeth Angela Marguerite Bowes-Lyon Naissance 4 août 1900
Londres (Royaume-Uni)Décès 30 mars 2002 (à 101 ans)
Château de Windsor (Royaume-Uni)Père Claude Bowes-Lyon,
comte de Strathmore et KinghorneMère Cecilia Cavendish-Bentinck Conjoint George VI du Royaume-Uni Enfants Élisabeth II
Princesse Margaret
modifier Elizabeth Angela Marguerite Bowes-Lyon (née le 4 août 1900 à Londres, décédée le 30 mars 2002 au château de Windsor) est une dame de la noblesse britannique devenue par son mariage avec le prince Albert (alors duc d'York et devenu George VI) reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord et impératrice des Indes.
Sommaire
Biographie
Famille
Elizabeth est la neuvième des dix enfants et quatrième fille de Claude Bowes-Lyon, alors lord Glamis, puis 14e comte de Strathmore et Kinghorne à partir de 1904, et de son épouse, lady Cecilia Nina Cavendish-Bentinck. Cette dernière est une descendante des rois Robert Ier d'Écosse et Henri VII d'Angleterre.
Elizabeth Bowes-Lyon est également une descendante directe, par son arrière-grand-mère paternelle Henrietta Mildred Hodgson (v. 1805–1891), de Mary Warner, arrière-petite-fille de Nicolas Martiau (1591 - 1657) - un huguenot rétois ayant fui la France - la grand-tante paternelle du premier président américain George Washington[1].Sa naissance reste entourée d'un certain mystère, puisque son père ne déclara la naissance que six semaines plus tard, prétendant à l'époque qu'elle était née dans la demeure familiale de St Paul's Walden Bury (Hertfordshire). Le bruit courut que sa mère officielle, à 39 ans, ne voulait plus d’enfants et qu’elle était la fille d’une servante galloise du château de Glamis, en Écosse[réf. nécessaire]. C'est là qu'Elizabeth passa son enfance et sa jeunesse. De nombreuses sources ultérieures s'étant accordées sur sa naissance à Londres, cette version ne semble plus contestée[réf. nécessaire].
Mariage et descendance
En 1920, Elizabeth Bowes-Lyon rencontre le prince Albert, duc d'York, qui exprime son envie de l'épouser. Elle rejette sa proposition à deux reprises et hésite pendant près de deux ans, parce qu'elle était peu disposée à faire les sacrifices nécessaires pour devenir un membre de la famille royale. Cependant, après une longue cour, Elizabeth accepte de l'épouser.
Ils se marient le 26 avril 1923 à l'abbaye de Westminster. La BBC, nouvellement formée, souhaite alors enregistrer et diffuser l'événement à la radio, mais le prêtre met son veto à cette idée. Elizabeth est titrée duchesse d’York, après leur mariage. Le mariage d’Albert avec une jeune-fille qui n'était pas issue d'une famille princière, royale ou même anciennement régnante fut considéré comme un geste de modernité.
Le duc et la duchesse d'York eurent deux enfants :
- Elizabeth Alexandra Mary (née le 21 avril 1926) qui succède à son père en 1952 sous le nom d'Élisabeth II.
- Margaret Rose (21 août 1930 - 9 février 2002).
Reine du Royaume-Uni
Succession
Après la mort du roi George V le 20 janvier 1936, puis l'abdication de son fils aîné et successeur Édouard VIII le 10 décembre 1936, le duc d'York devint roi du Royaume-Uni et empereur des Indes sous le nom de George VI. Avec son épouse, ils furent sacrés le 12 mai 1937 en l'abbaye de Westminster.
Seconde Guerre mondiale
En juin 1940, elle refuse énergiquement de partir se réfugier au Canada avec ses deux filles pendant que le roi resterait à Londres, comme cela avait été suggéré. Elle préfère inspecter inlassablement les dégâts faits par les bombardements allemands, subir même le bombardement du palais de Buckingham le 13 septembre 1940, s'entraîner au tir avec le roi dans le parc du palais et montrer à l'occasion à ses visiteurs le revolver dont lui avait fait cadeau le Premier ministre Winston Churchill. Par sa vaillance et sa détermination à soutenir la résistance britannique face au Blitz, elle représente pour Hitler au début des années 1940 « la femme la plus dangereuse d'Europe ». Elle encouragera la transformation temporaire de la demeure familiale de St Paul's Walden Bury en hôpital de campagne, et l'enrôlement en mars 1945 de sa fille aînée dans le Service de transport auxiliaire, projet qui était combattu par le roi.
Le 15 août 1947, après l'indépendance de l'Inde et du Pakistan, les titres d'empereur et impératrice des Indes furent supprimés.
Reine mère
Le 6 février 1952, le roi George VI s'éteint, sa fille aînée devenant la reine Élisabeth II du Royaume-Uni. Élisabeth, veuve du roi George VI, choisit alors, au lendemain des funérailles s'étant déroulées le 15 février 1952, d'adopter la titulature de « Sa Majesté la Reine Élisabeth, la Reine Mère » (Her Majesty Queen Elizabeth, The Queen Mother), qu'elle portera pendant 50 ans jusqu'à sa mort. Les « reines veuves » antérieures portaient habituellement le titre de « La Reine Douairière » (The Queen Dowager), mais la reine Mary, veuve du roi George V, était alors encore vivante, et portait ce titre. Cela obligea la Couronne à trouver un autre titre pour la nouvelle reine douairière, afin d'éviter toute confusion et avec Mary, et avec sa fille, la nouvelle « reine régnante » Élisabeth II.
Le grand public, familier de sa silhouette menue et de ses éternels chapeaux et voilettes, l'a rapidement surnommée « Queen Mum », raccourci affectueux utilisé tant dans les titres de la presse people que, parfois, dans les médias « de référence » [2].
« Queen Mum » s'est éteinte tranquillement pendant son sommeil à l'âge de 101 ans, le 30 mars 2002 au château de Windsor, un peu moins de deux mois après la disparition de sa fille cadette, la princesse Margaret, sans avoir pu assister aux cérémonies du jubilé de sa fille Élisabeth II, en juin 2002.
Titres
Titulature complète
Elizabeth porta durant sa vie plusieurs sortes de titre en tant que fille de comte, épouse du prince Albert et enfin souveraine de plusieurs pays du Commonwealth. Couramment appelée la reine, on s'adressait à elle en l'appelant majesté ou encore madame. À la fin de sa vie, sa titulature complète était Sa Majesté la reine Elizabeth, la reine mère
Elle porta successivement les titres de:
- L'honorable Elizabeth Bowes-Lyon (1900–1904)
- Lady Elizabeth Bowes-Lyon (1904–1923)
- Son Altesse Royale la duchesse d'York (1923–1936)
- Sa Majesté la reine (1936–1952)
- Sa Majesté la reine Elizabeth, la reine mère (1952–2002)
Distinctions
Distinctions du Commonwealth
- Membre de seconde classe de l’ordre de la famille royale du roi George V (1923)
- Dame grand-croix du très vénérable ordre de Saint-Jean (1926)
- Dame grand-croix de l’ordre de l’Empire britannique (1927)
- Compagnon de l’ordre de la Couronne d’Inde (1931)
- Dame royale de l’ordre de la Jarretière (1936)
- Grand maître et dame grand-croix principale de l’ordre royal de Victoria (1937)
- Membre de première classe de l’ordre de la famille royale du roi George VI (1937)
- Dame de l’ordre du Chardon (1937)
- Membre de l’ordre de la famille royale de la reine Élisabeth II (1952)
- Gouverneur des Cinque Ports (1978)
- Membre de l’ordre de Nouvelle-Zélande (1990)
- Compagnon honoraire de l’ordre du Canada (2000)
Distinctions étrangères
- Grand-croix de l’ordre royal de Saint-Sava (Yougoslavie, 1923)
- Membre de première classe de l’ordre du Soleil suprême (Afghanistan, 1928)
- Grand-cordon de l’ordre de la Précieuse Couronne (Japon, 1937)
- Grand-croix de l’ordre national de la Légion d’honneur (France, 1937)
- Grand-cordon de l’ordre de la Couronne de Roumanie (Roumanie, 1948)
- Chevalier grand-croix de l’ordre du Lion néerlandais (Pays-Bas, 1950)
- Membre de l’ordre des Saintes-Olga-et-Sophie (Grèce, 1950)
- Grand-croix de l’ordre du Soleil (Pérou, 1960)
- Grand-cordon de l’ordre de l’Indépendance (Tunisie, 1961)
Notes et références
- Généalogie de Nicolas Martiau
- Queen Mum » apparaît dans l'URL de la page d'accueil du chapitre – plus classiquement titré, à l'écran : « Queen Mother – 1900-2002 » –, que CNN lui a consacré, après sa mort, sur son site Web. Un témoignage – tardif – de la vogue médiatique du surnom «
Annexes
Bibliographie
- (fr) Philippe Delorme, La Reine Mère : Légendes et vérités, préfacé par Stéphane Bern, Éditions Balland (coll. « Biographies »), 2002
- (fr) Christopher Dobson et Emmanuel Lange, Chronique de la reine Mère, sous la direction de Catherine Legrand, Éditions Chronique (coll. « Chronique »), 1995
Voir aussi
Précédée par Elizabeth Bowes-Lyon Suivie par Mary de Teck
Reine consort du Royaume-Uni1936-1952 Philip Mountbatten Catégories :- Centenaire
- Princesse anglaise ou britannique
- Reine consort britannique
- Naissance à Londres
- Naissance en 1900
- Décès en 2002
- Chevalier de la Jarretière
- Dame grand-croix de l'ordre royal de Victoria
- Dame grand-croix de l'ordre de l'Empire britannique
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Histoire des femmes dans la guerre
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