- Croix-Rouge francaise
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Croix-Rouge française
Logo de Croix-Rouge française.Contexte général Champs d'action Prévenir et alléger les souffrances des hommes.
Protéger la vie et la santé, faire respecter la personne humaine
Favoriser la compréhension mutuelle, l'amitié, la coopération et une paix durable entre les peuples.Zone d'influence France, Albanie, Ukraine, Afrique, Amérique du Sud, Asie. Fiche d’identité Forme juridique Association loi de 1901.
Entreprise à but non lucratif.Fondation Mai 1864 Siège central Paris Personnage(s) clef Henri Dunant Président(e) Jean-François Mattei Affiliation
internationaleMouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-RougeVolontaires 50 000 Site internet http://www.croix-rouge.fr/ La Croix-Rouge française (CRF) est une des sociétés nationales du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
C'est une association loi de 1901 reconnue d'utilité publique. Elle emploie en 2007 plus de 17 000 salariés dans près de 800 établissements sanitaires et médico-sociaux : cliniques, instituts de formation en soins infirmiers, centres de formation professionnelle continue, école de masso-kinésithérapie. Elle compte également près de 60 000 bénévoles[1]. Elle a versé en 2006 près de 68 millions d'euros au titre de ses missions sociales en France et à l'étranger.
C'est un des organismes agréés pour la formation aux premiers secours. Elle a également une activité de secourisme : postes de secours, participation aux secours publics dans certains départements (notamment en région parisienne) et renfort des secours publics en cas de plan d'urgence.
Elle a également une activité sociale, et est parfois sollicitée par le gouvernement pour gérer des situations sanitaires et sociales comme ce fut le cas pour le camp de Sangatte.
Sommaire
Histoire et organisation
Présente dans 186 pays et regroupant 97 millions d’hommes et de femmes, la Croix-Rouge est aujourd’hui la plus importante organisation humanitaire du monde. Elle voit le jour à Genève en 1863. Henry Dunant, homme d’affaires et humaniste suisse, est considéré comme son fondateur. En effet, durant un voyage d'affaires en juin 1859, il se trouve à proximité de la ville italienne de Solférino et découvre les dégâts humains de la bataille de Solférino. À partir de cette expérience, il écrit un livre qu'il publie en 1862. Une année plus tard, il participe à Genève à la fondation du Comité international de secours aux militaires blessés, désigné dès 1876 sous le nom de Comité international de la Croix-Rouge. La première convention de Genève est signée en 1864 et se réfère largement à ses propositions. Il obtient le premier prix Nobel de la paix en 1901 et est ainsi considéré comme le fondateur du mouvement de la Croix-Rouge internationale. Cette association a été fondée selon sept principes fondamentaux : humanité, impartialité, neutralité, indépendance, volontariat, unité et universalité.
Dirigeants
Elle a été dirigée par :
- Société de Secours aux Blessés Militaires (S.S.B.M.)
- 1864 - 1869 : Maréchal-Duc de Montesquiou-Fézensac
- 1869 - 1870 : Général-Comte de Goyon
- 1870 - 1873 : Comte de Flavigny
- 1873 - 1886 : Duc de Nemours
- 1887 - 1893 : Maréchal-duc de Mac-Mahon
- 1893 - 1897 : Duc d'Aumale
- 1897 - 1903 : Général Davoud, duc d'Auverstaedt
- 1903 - 1916 : Marquis de Vogüe
- 1916 - 1918 : Louis Renault
- 1918 - 1932 : Général Pau
- 1932 - 1940 : Marquis de Lillers
- Comité des Dames S.S.B.M.
- 1867 - 1869 : Madame la maréchale Niel
- 1869 - 1883 : Comtesse de Flavigny
- 1883 - 1889 : Princesse Czartoriska (fille du duc de Nemours)
- 1889 - 1898 : Madame la maréchale de Mac-Mahon
- 1898 - 1907 : Duchesse de Reggio
- 1907 - 1923 : Comtesse d'Haussonville
- 1923 - 1926 : Marquise de Montebello
- 1926 - 1939 : Madame la maréchale Lyautey
- 1939 - 1940 : Mlle d'Haussonville
- Association des Dames de France (A.D.F.)
- 1879 : Pr Duchaussoy
- 1880 - 1906 : Comtesse Foucher de Careil
- 1907 - 1913 : Madame l'amirale Jaurès
- 1913 - 1925 : Madame Ernest Carnot
- 1925 - 1940 : Comtesse de Galard
- 1940 : Madame Maurice de Wendel
- Union des Femmes de France
- 1881 - 1906 : Madame Koechlin Schwartz
- 1906 - 1921 : Madame Suzanne Pérouse
- 1921 - 1927 : Madame Henri Galli
- 1927 - 1938 : Madame Barbier Hugo
- 1938 - 1940 : Madame Saint René Tallandier
- Croix-Rouge française
- 1940 - 1941 : Pr Louis Pasteur Vallery-Radot
- 1941 - 1942 : Pr Bazy
- 1942 - 1944 : Marquis Gabriel de Mun
- 1944 - 1945 : Comte Jacques de Bourbon Busset
- 1945 : Pr Louis Justin Besançon (vice-président Louis Milliot)
- 1946 - 1947 : Médecin Général Inspecteur Sice
- 1947 - 1955 : Georges Brouardel
- 1955 - 1967 : Ambassadeur André François Poncet
- 1967 - 1969 : Médecin Général Inspecteur Debenedetti
- 1969 - 1978 : Maître Marcellin Carraud
- 1979 - 1983 : Ambassadeur Jean-Marie Soutou
- 1984 - 1989 : Ambassadeur Louis Dauge
- 1989 - 1992 : Georgina Dufoix
- 1992 - 1994 : André Delaude
- 1992 - 1994 : Pierre Consigny
- 1997 - 2003 : Pr Marc Gentilini
- 2004 - : Pr Jean-François Mattéi
Événements importants
Le "Mouvement Croix-Rouge" arrive en France le 25 mai 1864, avec la création, sous la présidence du Maréchal-Duc Montesquiou-Fézensac et sous l'impulsion d'Henri Dunant lui-même, de la Société française de Secours aux Blessés Militaires (SSBM). Cette société est reconnue par le Comité Internationale de Secours aux Blessés, créé l'année précédente par Henri Dunant et dépositaire de l'emblème (première Convention de Genève du 22 août 1864). Comme son nom l'indique, son but est d'abord de prendre en charge les militaires mis hors de combat lors de conflits sur le territoire français. Elle réunit sa première assemblée générale le 11 mars 1865 et est reconnue d'utilité publique le 23 juin 1866. Elle recevra malheureusement très vite son « baptême du feu », puisque la guerre franco-prussienne éclate en 1870 et est suivie en 1871 d'une période insurrectionnelle à Paris d'abord puis dans différentes villes françaises ("la Commune").
Une première scission a lieu en 1879, quand est créée l'Association des Dames de France, dirigée par le Professeur Duchaussoy. Son but est la formation d'infirmières. En 1881, une nouvelle bipartition fait naître, sous l'impulsion d'Emma Koechlin-Schwartz, l'Union des Femmes de France (UFF), qui a la particularité d'être exclusivement dirigée par des femmes. Ces deux associations interviennent principalement auprès des civils, et ce même en temps de paix. Elles sont également reconnues par le Comité International comme faisant partie du « Mouvement Croix-Rouge », et peuvent donc utiliser l'emblème.
À partir de 1907, à l'initiative de Suzanne Pérouze, alors Présidente de l'UFF, est créé un organe commun de direction aux trois associations. Il prend pour nom Comité Central de la Croix-Rouge française (CCCRF). Il est composé de quatre délégués de la SSBM, deux de l'ADF et deux de l'UFF. Le directeur de la SSBM en prend de droit la présidence.
Les crues de la Seine et de la Loire de 1910 seront l'occasion des premières opérations d'envergure en temps de paix et au profit des populations civils, des centres d'hébergements sont mis en place, de l'aide alimentaire et des vêtements distribués.
Mais bientôt éclate la Première Guerre mondiale, et la SSBM reprend le chemin des champs de batailles. Sur le front, elle met en place des « ambulances chirurgicales ». À l'arrière, les deux ADF et UFF ne sont pas en reste : organisation d'hôpitaux militaires (environ 1400 à la fin du conflit), formation et encadrement de 68 000 infirmières, mise en place de péniches-ambulances pour la partie soins médicaux, mais aussi création de sanatoriums, de cantines de gares, d'ouvroirs, aides aux soldats (colis), ouverture d'une agence des prisonniers de guerre (1,5 million de fiches recensées), et aussi souscription pour aider les départements de l'Aisne et de l'Oise libérés en 1917.
Fin 1918, la paix revient, et l'entre-deux-guerres commence. La France doit panser ses plaies, le CCCRF décide donc de faire porter ses actions sur l'aide à la reconstruction, mais aussi sur les fléaux de l'époque : la tuberculose, les maladies vénériennes, la mortalité infantile. Les infirmières devront également lutter contre l'épidémie de grippe espagnole. En 1938, un organe consultatif, le Conseil National de la Croix-Rouge Française, est chargé d'étudier les questions relatives au rapport entre la Croix-Rouge et l'État.
C'est alors qu'éclate la Seconde Guerre mondiale. Durant la période de combat, la Croix-Rouge réitère ses actions de 1914-1918. Puis viennent d'un seul coup la défaite, l'Occupation et l'instauration de l'État Français. La loi du 7 août 1940 fusionne les 3 sociétés (SSBM, ADF et UFF) sous le nom actuel de Croix-Rouge française (JORF du 8 avril 1940, page 4656). Le conflit armé ayant cessé, les activités de guerre laissent place aux actions d'aide aux populations civiles, souffrant des problèmes d'approvisionnement dus à l'occupation du territoire par une armée toujours belligérante et donc ayant besoin d'énormément de ressources pour soutenir son effort de guerre. La CRF se voit confier les actions au profit des enfants (layettes et alimentation premier-âge). Elle est aussi chargée de l'aide aux civils dans les camps jusqu'en 1942, date à laquelle elle se voit retirer cette activité au profit de l'État. En 1942, les Équipes d'Urgence, ancêtres des Équipes Secouristes sont créées pour faire face aux destructions dues aux bombardements et plus tard pour les débarquements et les libérations de villes de France (100 postes de secours permanents assurés pendant la libération de Paris). Elles sont composées de brancardiers, de secouristes et d'infirmières. On comptera jusqu'à 145 000 équipiers, dont 35 000 pour la région parisienne. En parallèle, les conductrices-ambulancières (corps créé en 1939) assurent le transports des malades et autres blessés puis à la fin de la guerre elles assureront le rapatriement de quelques 60 000 déportés. Quand arrive 1945 et la Paix, la Croix-Rouge française a perdu 414 personnes dont 294 infirmières, elle compte aussi 117 blessés et des dizaines de déportés. L'ordonnance n°45-833 du 27 avril de cette année confirme la nouvelle organisation de la CRF ainsi que sa reconnaissance d'utilité publique (JORF du 28 avril, page 2411). Son drapeau est décoré de l'Ordre de la Légion d'honneur et de la croix de guerre avec palme (citation à l'ordre de l'armée) pour ses actions en tant qu'Auxiliaire du Service de Santé aux Armées.
Depuis, la CRF a été de tous les grands évènements où une action sociale, humanitaire ou secouriste devait être menée.
Organisation
La Croix-Rouge française fait partie des 185 Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge reconnues par la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). Elle se doit donc de respecter les principes fondamentaux de la Croix-Rouge[2].
Le Conseil d'administration (CA) est composé de 31 membres à voix délibérative, dont 28 sont élus par l'Assemblée générale et 3 sont nommés par le Conseil d'État, l'Ordre des Médecins et l'Académie de Médecine. D'autre part, sont désignés par différents ministères et syndicats des membres avec voix consultative. Le mandat du CA est de quatre ans les membres ne pouvant être élus que trois fois. Il élit le Président de la Croix-Rouge Française qui dirige ensuite l'Association selon les décisions prises par le CA. Le président est statutairement bénévole. Le Président s'appuie sur les Services centraux, composés de professionnels, et qui contrôlent les Établissements (hôpitaux, maisons de retraites…) et gèrent les bénévoles. Ils comptent huit directions : Ressources humaines, Opérations de Solidarités, Opérations Internationales, Etablissements, Formation, Vie associative, Communication/développement des ressources, Finances, Budget et Contrôle des gestions.
Pour promouvoir son action auprès du public et lui permettre de faire appel au don en confiance, l’association adhère au Comité de la Charte.
Le secteur professionnel
Les Services Centraux gèrent plus 500 établissements à caractères sanitaires et/ou sociaux, ainsi qu'un Centre National de Formation (secourisme et volontaires missions internationales). Les délégations emploient également un grand nombre de personnes, dans un grand nombre d'activités (secrétariat, infirmières à domicile, secourisme, etc.) Tous secteurs confondus, la CRF emploie plus de 16 000 salariés.
Dans chaque département existe un centre de formation professionnelle continue (CDFP). Ce dernier à pour but notamment de former les salariés d'entreprise au secourisme (PSC1 et SST en grande majorité avec des recyclages tous les 12 mois le premier recyclage puis tous les 24 mois). L'enseignement du Sauvetage Secourisme du Travail est réalisé sous agrément de l'INRS, cette dernière autorisant la CRF a former et recycler ses propres formateurs.
Les CDFP peuvent aussi couvrir plusieurs départements quand ces derniers ont peu de personnes ou de salarié d'entreprises à former.
À ce propos, peu à peu, et c'est le cas en région parisienne, les CDFP se regroupent en région pour créer un "Centre de formation régional". Sur l'Île-de-France, ce dernier dépend de l'IRFSS (Institut Régional de Formation Sanitaire et Sociale) regroupant les cdfp, les instituts de formation en soins infirmiers et la filière santé en général mais aussi l'École aéronautique des Stewards et Hôtesses de l'Air.
L'objectif est de mutualiser les moyens humains et matériels par région et pouvoir proposer un catalogue de formation homogène et une excellence de formation.
Il existe aussi dans certains départements (les Hauts-de-Seine par ex.) un « service jeunesse ». Ce dernier à pour but de former les élèves au premiers secours au sein des écoles et lycées. En effet cette catégorie de population ne relève pas de la formation professionnelle continue ni du secteur grand public (hors CAP, BEP et Bac Pro, qui eux relèveront de la formation SST). À terme, ce service n'aura plus lieu d'être puisqu'une loi vient d'entrer en application concernant la formation obligatoire de tout enfant scolarisé aux gestes de premiers secours (Journal officiel du 16/07/2006 circulaire n°2006-085 du 24/05/2006) et (articles D312-40, 41 et 42 du code de l'éducation). Cette formation s'effectuera en deux temps. Une première acquisition aux gestes d'urgence suivie au collège de l'obtention du PSC1 (anciennement AFPS) mise en place par l'école. Les formateurs « devraient » être les professeurs de ladite école.
Les CDFP s'occupent des formations en entreprises, en journées et en semaines alors que les comité locaux ne peuvent pas intervenir dans les sociétés auprès des salariés et dispensent donc les formations en week-end et/ou en soirées.
Bien évidemment les tarifs de formation sont différents entre le secteur de la formation professionnelle (s'adressant aux entreprises) et le secteur grand public (s'adressant aux particuliers). En effet d'un côté la formation est assurée par des formateurs bénévoles et de l'autre par des formateurs professionnels.
La régionalisation
Depuis début 2008, la régionalisation progresse dans le secteur professionnel. Pour le secteur de l'Île-de-France, les différents Centres Départementaux de Formation professionnelle se voient regroupés en deux pôles (Est, 95, 77, 94, 91, 93 et Ouest 78, 77, 75).
Les anciens CDFP de l'ile de France deviennent des CRFP (Centres Régionaux de Formation Professionnelle) et sont sous tutelle de l'Irfss (l'Institut Régional de Formation Sanitaire et Social)
La structure hiérarchique est la suivante pour l'Île-de-France. 1 président de région, 1 secrétaire régional, 1 directeur régional et 2 directeurs de pôles.
D'autres régions commencent à se mettre en place. Le but final est de rationaliser en mettant des moyens humains et matériels pour une performance accrue tout en maîtrisant les coûts.
Le secteur associatif
Mais la Croix-Rouge française, c'est avant tout des bénévoles. Ils sont plus de 60 000, dont 15 000 secouristes[3]. Ils sont présents sur tout le territoire français.
Coordination régionale
Comme son nom l'indique, elle a un rôle de coordination de l'ensemble des délégations des différents départements d'une région administrative. Elle intervient surtout lors d'opérations de grandes envergures concernant plusieurs départements de sa compétence. Elle est dirigée par un Coordinateur régional et son équipe d'adjoints.
Délégation départementale
Elle gère l'ensemble des moyens et personnels départementaux. Elle est dirigée par un Président départemental, qui reçoit une délégation de pouvoir du Président national pour représenter la CRF dans son département. Le président est élu par les membres du conseil de délégation départementale composé d'élus et de représentants des délégations locales et de personnes qualifiées.
La délégation départementale est divisée en deux directions : la Direction Départementale des Actions de Solidarité et la Direction Départementale de l'Urgence et du Secourisme (DDUS), dirigées, chacune, par un directeur nommé par le Président Départemental. Elle a compétence sur toutes les activités CRF dans son département.
Elle a un rôle de lien entre les délégations locales et les Services Centraux, gère le parc de véhicules du département, coordonne, anime et contrôle les délégation locales, est l'interlocuteur des autorités préfectorales. Elle commande également lors d'évènements de niveau départemental où la présence d'un grand nombre d'équipiers est nécessaire. Elle anime quelquefois une Équipe Départementale d'Intervention Rapide (équipe logistique).
Délégations locales
Elles sont environ un millier à travers la France, et représentent la base de l'organigramme, tous les bénévoles font partie de l'une d'elle. Dirigées par un Président (élu), animées par le Directeur Local de l'Urgence et du Secourisme (DLUS) et de la Formation d'une part et par le Directeur Local des Actions Sociales d'autre part, ce sont elles qui "assurent", au travers de leurs bénévoles, les missions quotidiennes de la CRF. Elles sont autonomes financièrement, disposent de leurs propres locaux et matériels. À savoir que depuis les élections CRF de 2008, un plan de regroupement des délégations est mis en place. Il a pour but de réduire les coûts de gestion en réduisant le nombre de délégations locales par la création d'antennes locales.
Les actions de la CRF
Dans toutes ses actions, la CRF se doit de respecter 7 Principes Fondamentaux du Mouvement International Croix-Rouge[4]. Elle intervient partout où elle pense pouvoir apporter quelque chose, sans discrimination, sans jugement politique et en toute indépendance.
Urgence et secourisme
Formation aux premiers secours
La CRF forme chaque année 1 000 000 personnes aux premiers secours, soit par une Initiation aux premiers secours (IPS) ou Initiation à l'Alerte et aux Premiers Secours (IAPS) dans le cadre des journées d'appel et de préparation à la défense ( 750 000 jeunes formés par an ), soit par la formation aux premiers secours (PSC1, anciennement AFPS). Toutes les délégations locales proposent ce type de formation.
Pour ceux qui désirent se spécialiser ou devenir secouriste bénévole, la CRF assure la formation interne de ses équipiers, notamment par le PSE2 (Premiers secours en équipe niveau 2, anciennement CFAPSE). C'est le même diplôme que possèdent les sapeurs-pompiers pour le secours à victimes.
Dispositifs prévisionnels de secours
La Croix-Rouge française assure la tenue de dispositifs prévisionnels de secours (DPS). Lui incombe la sécurité sanitaire des évènements. En fonction de l'évènement, du nombre de personnes présentes, des risques connus, la CRF ajustera son dispositif pour assurer au mieux sa mission. Pour cela, elle s'aide d'une Grille d'Evaluation des Risques (anciennement CARSO : Carnet d'analyse des risques et du suivi opérationnel).
Avec cette grille on obtient un coefficient appelé RIS qui dépend du nombre de personnes attendues, de la géographie du terrain et de la durée du poste de secours. Ainsi on sait quel type de dispositif est le mieux adapté à la manifestation. Cependant l'expérience est toujours une valeur sûre et sur certain postes où textuellement un PAPS suffirait il est préférable de placer une équipe de secouristes.
- Le dispositif minimal, le point d'alerte et de premiers secours (PAPS)
Composé de deux équipiers secouristes (PSE 2) ou d'un équipier secouriste (PSE 2) et d'un secouriste(PSE 1) et éventuellement d'un logisticien (PSC1). Leur matériel correspond au Lot C.(Un lot de premiers secours et un lot d'oxygénothérapie + DSA)
- Le dispositif de petite envergure
Une à deux équipes de secours (correspondant à quatre équipiers-secouristes (PSE 2) dont l'un est au moins titulaire du Chef d'intervention (CI)(futur Chef d'équipe)).
- Le dispositif de moyenne envergure
Trois équipes, une équipe de secours.
- Le dispositif de grande envergure
Au delà du dispositif de moyenne envergure.
Dans tous les cas de figure, une délégation qui n'arriverait pas à assurer un DPS, fait appel aux autres délégations.
Dans le cas, des dispositif de moyenne et grande envergure, le DPS est souvent un DPS départemental, voire national pour les plus grands (par exemple les JMJ à Longchamps), c'est-à-dire faisant appel aux bénévoles et aux moyens logistiques de tout le département ou du territoire français. C'est notamment le cas pour des raves-parties, des concerts géants, coupe du monde sportives, etc.
Le Réseaux de Secours
Dans plusieurs départements d'Île-de-France (Paris, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis, Val-d'Oise, Seine-et-Marne, la Croix-Rouge française participe aux secours d'urgence en tant qu'équipe de 1re intervention en se mettant au service du SAMU ou de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP). Après l'appel d'un premier témoin, la Croix-Rouge française intervient ainsi à domicile et/ou sur la voie publique au même titre que la BSPP (sapeurs-pompiers). Ces interventions se font avec un véhicule de type VSAV / VPSP. L'équipage est composé d'un conducteur titulaire du permis ambulance, d'un chef d'intervention (CI) et de deux équipiers-secouriste. Les réseaux de secours ont lieu les soirs de semaine, week-ends (en 3 x 8 h) et jours fériés pour les départements de la Petite Couronne mais les week-ends et jours fériés seuls en ce qui concerne le Val-d'Oise.
Dans les Bouches-du-Rhones également, chaque weekend depuis février 2009, des ambulances de la délégation locale de Marseille prennent des gardes dans les casernes des marins-pompiers et interviennent sur la voie publique et à domicile sur tout type d'interventions.
Urgence
À l'instar des autres associations de secourisme, la Croix-Rouge participe avec les pouvoirs publics à l'organisation des secours en cas de catastrophes naturelles ou technologiques. Présente sur tout le territoire national, elle travaille en collaboration avec les professionnels des services d'urgence (Sécurité civile, sapeurs-pompiers, Samu) et participe aux dispositifs mis en place par les Pouvoirs Publics.
Grâce à ses 15 000 secouristes qui disposent de plus de 540 véhicules spécialisés (ASM : Antenne Spécialisée Mobile , VPSP : Véhicules de Premier Secours à Personne) et d'un réseau de télécommunications et d'alerte autonome garantissant leur mobilisation sur les lieux, elle agit en cas de catastrophes, qu'elles soient naturelles (inondations), accidentelles (déraillement, crash aérien, accident routier ou autoroutier), mais également dans l'accompagnement du public.
Peuvent lui être confié la mise en place :
- d'un poste médical avancé ;
- de la logistique d'une cellule d'urgence médico-psychologique ;
- d'une noria d'évacuation ;
- d'un centre d'hébergement d'urgence ;
- d'une « zone vie » pour les intervenants ;
- de toute autre activité utile et restant dans ses principes.
- d'un plan neige (ravitaillement des chauffeurs routiers par exemple)
Solidarité
Samu social
La Croix-Rouge Française gère 56 SAMU-SOCIAL en France, qui mettent à disposition environ 1500 places d'hébergement. L'activité y est diverse : gestion des places, accueil, maraudes, standard "115", etc. Elle participe également au renforcement de SAMU-sociaux qui ne sont pas gérés par elle, tout au long de l'année ou uniquement en période de grands-froids. Fin 2006 et début 2007, la Croix-Rouge Française a ouvert et géré plusieurs CHU (Centre d'Hébergement d'Urgence) en banlieue parisienne.
Aide alimentaire
La Croix-Rouge française, par l'action de ses délégations locales, gère environ 240 antennes alimentaires. Elle participe en cela à la distribution de nourriture aux plus démunis. Dans les "Épiceries Sociales" (environ 35), en partenariat avec les services sociaux et en accord avec les bénéficiaires, elle vend à petit prix (de 10% à 50% de la valeur réel suivant l'état de besoin du bénéficiaire) des denrées alimentaires. Comme dans les Vestiboutiques, cette action permet de rompre avec la logique d'assistanat pure et de faciliter une "re-socialisation" des plus démunis.
Aide vestimentaire
Dans ce secteur d'activité, la Croix-Rouge française a choisi de développer deux concepts : le vestiaire et la Vesti-boutique.
Les vestiaires sont une activité symbolique de la CRF, les bénéficiaires s'y voient remettre, à titre de dépannage, gratuitement ou contre une participation symbolique, des vêtements en bon état, triés par les bénévoles, mais qu'ils ne choisissent pas réellement.
Dans les Vesti'boutiques, évolution du vestiaire, le bénéficiaire choisit, essaie et paye ses vêtements, comme dans n'importe quel magasin, à ceci prêt que le prix est très modique. L'objectif est de restaurer la dignité des bénéficiaires, tout en assurant l'urgence, puisque les personnes en grande précarité peuvent demander la gratuité.
Action en milieu carcéral
La Croix-Rouge française a signé avec l'Administration pénitentiaire une convention-partenariat en 1999. Son action en milieu carcéral est diverse : "Croix-Rouge Écoute Détenus", formation aux premiers secours, accueil des familles en attente au parloir, participation à plusieurs commissions des établissements pénitentiaires, mise en place d'activités culturelles et sportives à destination des détenus, etc. Elle a pour objectifs le maintien des liens familiaux, l'amélioration des conditions de vie en détention, la préparation de la sortie de prison puis l'insertion des anciens détenus.
La Croix-Rouge française accueille également environ un millier de personnes condamnées à des Travaux d'Intérêts Généraux.
Action dans les quartiers en difficultés
Avec le programme modérateurs urbains[6], la Croix-Rouge Française est présente dans les quartiers en difficulté. Elle permet de rétablir le contact avec les populations en difficulté et permettre a long-terme un accompagnement.
Croix-Rouge Écoute
Croix-Rouge Écoute est un service d'aide et de soutien psychologique gratuit et anonyme créé en 1988. Son but est d'écouter, réconforter, conseiller toute personne en détresse. Il a une vocation généraliste. Ce service est animé par des personnes qualifiées.
Illettrisme
151 délégations locales ont développé cette activité. Elle peut prendre différents visages : accompagnement scolaire, ateliers d'alphabétisation, cours de "français langue étrangère", mais aussi écrivain public, aides pour les documents administratifs, etc.
Droit International Humanitaire
La Croix-Rouge Française cherche à faire la promotion du Droit International Humanitaire à travers la mise en place de deux jeux : le Limito et le Raid Cross. Le Limito est un jeu de société type jeu de l'oie avec des questions, et dont le but n'est pas d'arriver premier, mais de faire le parcours (représentant une situation de guerre) en respectant le Droit International Humanitaire. Il s'adresse à des enfants de 8 à 14 ans. Le Raid Cross est un jeu de rôle de grande envergure, plutôt destiné au plein air, dans lequel les joueurs imitent des situations de guerres et doivent agir dans le respect du Droit Humanitaire ou dénoncer sa non application. Il s'adresse à des enfants de 12 à 18 ans.
Polémiques
Le point qui pose régulièrement problème est relatif aux principes même de la Croix-Rouge, et notamment les principe d'indépendance et de neutralité. C'est un problème essentiellement lié aux représentants, c'est ainsi que de nombreux observateurs s'étonnent de voir dans les instances dirigeantes des personnalités politiques (Georgina Dufoix, Jean-François Mattéi) ou des dirigeants de média nationaux (Étienne Mougeotte)[7].
À la fin de l'année 2005, on a également reproché à la Croix-Rouge d'avoir fermé trois centre situés en Seine-Saint-Denis (Blanc-Mesnil, Drancy et Épinay-sur-Seine), pour des raison budgétaires ; l'association a dénoncé l'absence de subvention de la part des collectivités territoriales, mais celles-ci ont démenti avoir reçu des demandes de subvention[8]. Elle dût les rouvrir au début de l'année 2006 sous la pression du ministère de la Santé[9].
Notes
- ↑ ✚ Croix-Rouge française, association humanitaire
- ↑ ✚ Croix-Rouge Française: les 7 principes du Mouvement Croix Rouge / Croissant-Rouge
- ↑ ✚ Les postes de secours à la Croix-Rouge française
- ↑ ✚ Croix-Rouge Française: les 7 principes du Mouvement Croix Rouge
- ↑ Référence sur le site de la Croix-Rouge française.
- ↑ CRF - Modérateurs Urbains - Accueil
- ↑ La Croix-Rouge Française - Assemblée Générale 2004
- ↑ Libération du vendredi 12 janvier 2006
- ↑ Libération du vendredi 13 janvier 2006
Financements des réseaux de secours
L'ensemble des délégations ne sont pas toutes logées à la même enseigne. La délégation nationale fait l'objet de financements de l'état. Ceux-ci sont utilisés quasiment exclusivement pour les domaines sociaux et humanitaires, à l'étranger comme en France. Les délégations Régionales, départementales et surtout locales, doivent faire preuve d'inventivité pour trouver les financements nécessaires à leurs actions de proximité. Ce sont les délégations locales qui représentent la force vive de ces secouristes bénévoles disponibles en permanence pour aider toute personne en difficulté.
Voir aussi
Articles connexes
- Croix-Rouge (timbre de France) : depuis 1952, la Croix-Rouge française est la seule bénéficiaire des surtaxes des timbres de bienfaisance français, dont l'émission annuelle « Croix-Rouge ».
Liens externes
- (fr) Site officiel de la Croix-Rouge française
- (fr) Annuaire des sites web de la Croix-Rouge française
- Comité International de la Croix Rouge
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