- Colonisation du Tibet
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Selon Lobsang Sangay et Robert Sloane (professeur à la Faculté de droit de l'Université de Boston et responsable de l'association Centre pour la justice au Tibet), le Tibet est à présent colonisé puisqu'il était de facto indépendant entre 1912 et 1951 donc que l’intervention militaire menée par la Chine en 1950 était une invasion qui déboucha sur une occupation [1].
Par ailleurs:
- en 1993, une conférence internationale de juristes conclut que le Tibet est dirigé par « une administration coloniale oppressive »
- dans un document provenant d'ONG ayant un statut consultatif les Tibétains sont décrits comme un peuple sous domination coloniale. Il est annexé au rapport du secrétaire général de l'ONU intitulé Situation au Tibet ayant fait suite à la Résolution de 1991.
Un rapport de l’UNPO de 1997 conclut que le Tibet est de facto une colonie de la RPC.
En 1980 Hu Yaobang, alors secrétaire du parti, aurait mené tournée d'inspection au Tibet, où il aurait parlé de « colonialisme à l’état pur ».
Selon Martine Bulard, le Tibet n'a jamais été répertorié par les Nations unies comme « pays à décoloniser », que ce soit avant ou après 1971, date de l'entrée de la Chine populaire au sein de cette organisation internationale, et aucun pays n'a reconnu à ce jour le gouvernement tibétain en exil[2].
La question du statut du Tibet
Dans son plan de paix en cinq points exposé devant le congrès américain en 1987, le 14e dalaï-lama affirma que « du point de vue du droit international, le Tibet reste aujourd’hui un état indépendant soumis à une occupation illégale ». Selon le juriste Barry Sautman, il n'est jamais revenu explicitement sur cette position. La partie d'un ancien site Internet du gouvernement tibétain en exil concernant le statut du Tibet déclare que du point de vue juridique, le Tibet n'a pas perdu son statut d'État. C'est un État indépendant occupé illégalement[3].
Selon The Historical Status of China's Tibet, un ouvrage des historiens chinois[citation nécessaire] Jiawei Wang et Nyima Gyaincain publié dans version anglaise en 1997, il n'y avait pas, avant mars 1959, d'État du Tibet constitué avec ses symboles – « constitution tibétaine », « hymne national » et « carte du pays ». Ceux-ci ne firent leur apparition qu'à l'étranger et après la fuite de la « clique du dalaï-lama »[4].
Cet ouvrage est une réponse critique à The Status of Tibet: History, Rights and Prospects in International Law, un ouvrage de Michael van Walt van Praag publié en 1987[5]. En 1995, cet auteur déclare que le Tibet « n’a jamais été colonisé, tout au moins avant 1950, et il l’a été à une époque où la plupart des colonies étaient en train de trouver ou recouvrer leur indépendance »[6].
Point de vue du gouvernement tibétain en exil
Le terme de colonisation économique est employé par le gouvernement tibétain en exil pour qualifier la politique chinoise Han depuis 1950 au Tibet[7]
En 1995, alors qu'il était président du Parlement tibétain en exil, le professeur Samdhong Rinpoché initia le mouvement Satyagraha - La force de la vérité. Il énuméra 11 propositions qu'il présente comme des vérités dont celle-ci : « Il est vrai que l’invasion militaire de la Chine communiste en 1949 et la colonisation forcée du Tibet qui en a découlé violent le droit international. »[8].
Position de l'ONU
Un pays ne figurant pas sur la liste des pays à décoloniser de l'ONU
Ainsi que le signale Martine Bulard, journaliste au Monde diplomatique, en charge de l’Asie, le Tibet n'a jamais été répertorié par les Nations unies comme « pays à décoloniser », que ce soit avant ou après 1971, date de l'entrée de la Chine populaire au sein de cette organisation internationale, et aucun pays n'a reconnu à ce jour le gouvernement tibétain en exil[11].
Dans un article de l'Atlas 2010 du Monde diplomatique, le même auteur précise que « les Nations unies ont reconnu la République populaire de Chine dans ses frontières actuelles » [12].
Selon la liste des territoires non autonomes publiée en 2008 par l'ONU, « Il reste aujourd'hui 16 territoires non autonomes. Ce sont : Anguilla, les Bermudes, Gibraltar, Guam, les Îles Caïmanes, les Îles Falkland (Malvinas), les Îles Turques et Caïques, les Îles Vierges américaines, les Îles Vierges britanniques, Montserrat, la Nouvelle-Calédonie, Pitcairn, Sainte-Hélène, le Sahara occidental, les Samoa américaines et les Tokélaou » (le Tibet n'est pas mentionné) et « Les puissances administrantes sont les États-Unis d'Amérique, la France, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord » (la Chine n'est pas citée)[13].
Des militants de l'Organisation des nations et des peuples non représentés[citation nécessaire] affirment que cette liste est incomplète du fait que ses critères ont été définis en 1960 par la Résolution 1541 (XV) qui se focalise sur les colonies occidentales[14],[15],[16],[17],[18].
En 1996, B.C. Nirmal, professeur de droit de l'Université hindoue de Bénarès, affirmait que le Tibet remplissait toutes les conditions d’un territoire non autonome selon les résolutions afférentes des organes politiques des Nations unies[19].
Les résolutions de l'Assemblée générale de l'ONU sur la question du Tibet
La Résolution 1723 (1961) de l'Assemblée générale de l'ONU, constatant la violation des droits de l'homme et des règles internationales, reconnaît et affirme le droit du peuple tibétain à l'autodétermination, condamne le viol de ce droit et appelle à sa restauration[20]. En 1961, l'Irlande considéra que les termes de la Résolution 1514 de l’Assemblée générale des Nations unies de 1960 sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples coloniaux était applicables au Tibet car les Tibétains ont constitué un peuple exposé à la subjugation étrangère, la domination et l'exploitation[21].
En 1965, lors des discussions Résolution 2079 de l'Assemblée générale des Nations unies, dans ses remarques, Upadit Pachariyangkun, ministre des Affaires étrangères de la Thaïlande rappela que la question du Tibet a été portée devant l'Assemblée générale en 1959, et qu’une résolution fut alors adoptée appelant au respect des droits fondamentaux, de la culture et de la religion distincte du peuple tibétain. Deux ans plus tard, leurs droits fondamentaux étaient toujours bafoués et des tentatives visant à détruire leur culture et leur religion s’étaient implacablement poursuivies, amenant l'Assemblée générale à adopter une nouvelle résolution en 1961, appelant à la cessation des pratiques visant à priver le peuple tibétain de ses droits humains fondamentaux et de ses libertés, incluant le droit à l’autodétermination. L’espoir était exprimé que les états membres feraient tous les efforts appropriés pour réaliser les buts de la résolution. Cependant, des rapports ont été reçus continûment indiquant les années suivantes que la terreur continuait de régner et que le peuple tibétain était opprimé par les autorités chinoises. Des lieux de culte révérés ont été défigurés sans raison ou transformés en arsenaux en mesure de répression et d'oppression. La famine et la faim ont touché la région. Des réfugiés ont été forcés de fuir vers les pays voisins pour échapper à une persécution inhumaine. Le ministre thaïlandais ajoute que ceci démontre clairement une détérioration lamentable de la situation au Tibet qui a été décrite comme « la pire forme de colonialisme » par une organisation non gouvernementale internationale de défense des droits de l'homme, la Commission internationale de juristes[22].
Le professeur Howard B. Tolley Jr., dans un livre publié en 1994, The International Commission of Jurists, Global Advocates for Human Rights, explique comment la formation de la CIJ en 1952 a été financée en secret par la CIA en tant qu'instrument de la guerre froide, à l'insu de la majorité de ses responsables et membres[23],[24]. L'historien A. Tom Grunfeld pour sa part affirme que la CIJ fut une des organisations des droits de l'homme financées par la CIA et pressées par celle-ci d'écrire des rapports de propagande attaquant la Chine[25].
Des ces trois résolutions, aucune ne fut votée par la Chine communiste, cette dernière n'étant pas encore représentée aux Nations unies, elles furent votées par Taïwan. Selon Martine Bulard, seule la résolution de 1961 fait mention du droit à l'autodétermination [26]. Pour autant, la résolution de 1965 réaffirme la résolution de 1961.
En 1991, dans un document provenant d'ONG ayant un statut consultatif et annexé au rapport du secrétaire général de l'ONU intitulé Situation au Tibet (rapport ayant fait suite à la Résolution 1991/10, les Tibétains sont décrits comme peuple sous domination coloniale[27],[28],[29].
Selon Karen Parker, avocate de San Francisco et fondatrice de l’Association of Humanitarian Lawyers, la situation au Tibet représente une annexion. Les premiers documents de l'Organisation des Nations unies sur cette question indiquent le droit à l'autodétermination du peuple tibétain, ainsi de façon tout à fait évidente, la communauté internationale a dû reconnaître l’appropriation militaire par la Chine postérieure à la charte comme illégale[30].
En 1997, dans une étude approfondie "Tibet: Human Rights and the Rule of Law" (1997), la Commission internationale de juristes, note que le peuple tibétain n’a jamais été consulté sur le statut du Tibet. Selon le droit international, il bénéficie d’un droit à l’autodétermination qu’il n’a pas encore exercé. Selon la Commission internationale de juristes, un référendum sur le futur statut de la région contribuera à résoudre le conflit politique au Tibet[31].
Dans les résolutions de l'ONU datant de 1961 et 1965, le droit du peuple tibétain à l'autodétermination est reconnu, et dans un document provenant d'ONG ayant un statut consultatif et annexé au rapport du secrétaire général de l'ONU intitulé Situation au Tibet (rapport ayant fait suite à la Résolution de 1991), les Tibétains sont décrits comme un peuple sous domination coloniale. A ce jour, selon la Commission internationale de juristes, le droit du peuple tibétain à l'autodétermination n'a pu s'exprimer [32].
Les changements du PCC et de Mao Zedong concernant l'autodetermination
Selon Baogang He, initialement, le PCC était favorable à l'autodétermination, y compris pour les Mongols, les Musulmans, les Tibétains et le Coréens, et les autres habitants de la Chine, comme l'indique la déclaration de la Constitution de la République soviétique chinoise de novembre 1931. Le PCC révisa sa politique d'autodétermination pendant la guerre sino-japonaise, quand le principe d'autodétermination fut utilisé par le Japon pour soutenir des mouvements d'indépendance en Chine. Le PCC ne soutint plus que l'autonomie, le fédéralisme de style soviétique fut aussi rejeté, il aurait pu permettre aux ethnies de Chine de fonder des Etats séparés, et entraîner la cessation de régions autonomes nationales[33].
Mao Zedong s'est plus ou moins tenu à la vision de la Constitution de la République soviétique chinoise jusqu'après la Seconde Guerre mondiale. En 1936, il a dit à Edgar Snow que la Corée, Taïwan, et les minorités musulmanes pourrait avoir leur indépendance. Parce que la Mongolie Intérieure comprenait tant de Chinois, elle ne pourrait être qu'un « état autonome ». Bientôt, il a quelque peu modifié sa position : les secteurs ne possédant pas une grande population chinoise, comme le Tibet, formerait « des républiques autonomes rattachées à la fédération de Chine »[34]
Limites de l'exécution du droit à l'autodétermination
Lire l'exposé détaillé.
Déclaration du Ministère français des affaires étrangères sur les résolutions
En réponse à la question écrite du 18 mars 2004 du sénateur Gilbert Chabroux, déclarant notamment que « les violentes atteintes aux droits de l'homme, l'entreprise de colonisation alliée à une volonté d'annihiler la culture tibétaine sont une réalité quotidienne », le Ministère français des affaires étrangères a fait, le 13 mai 2004, la déclaration suivante concernant la souveraineté de la Chine sur le Tibet, les résolutions de l'Assemblée générale de 1960 et 1961 et le droit du peuple tibétain à l'autodétermination, :
- « S'agissant du droit à l'autodétermination des Tibétains, il convient de replacer dans son contexte historique la résolution 1723 (XVI) du 20 décembre 1961 de l'Assemblée générale des Nations unies. À cette époque, la Chine populaire ne siégeait pas à l'ONU. L'assemblée générale des Nations unies, en accueillant en 1971 la Chine en son sein, n'a pas contesté la souveraineté de Pékin sur le Tibet. Cette souveraineté a d'ailleurs été admise par la totalité des Etats ayant engagé depuis 1949 des relations diplomatiques avec la Chine. En tout état de cause, les résolutions de l'Assemblée générale ne sont pas juridiquement contraignantes et n'ont qu'une portée recommandatoire. Le droit des peuples à l'autodétermination, tel qu'il est exprimé en droit international, notamment par la résolution 1514 (XV) du 14 décembre 1960, s'adresse essentiellement aux pays et aux peuples coloniaux. Ces derniers font l'objet des travaux de la quatrième commission des Nations unies. Le Tibet ne figure pas au programme de cette commission. Le gouvernement entend poursuivre ses efforts en faveur d'un règlement de la question tibétaine qui soit conforme aux intérêts du peuple tibétain et respectueux de la souveraineté chinoise » [35].
Conférence de juristes de 1993 à Londres
En janvier 1993, une conférence réunit à Londres 30 juristes de nombreux pays, experts en droit international, pour étudier les questions relatives à l'exercice du droit l'autodétermination du peuple tibétain. L'ambassadeur de la République populaire de Chine à Londres rejeta toute participation d'experts chinois à la conférence, qualifiant cette dernière d'« ingérence dans les affaires intérieures de la RPC », et demanda son annulation[36]. A l’issue de leur travaux, les participants conclurent, dans un document écrit, que[37],[38] « Depuis l'action militaire de 1949-1950, le Tibet s'est trouvé sous la domination étrangère de la République populaire de Chine et a été administré avec les caractéristiques d'une administration coloniale oppressive ».
La résolution du Parlement européen de 1995 sur la situation au Tibet et la disparition du jeune Panchen Lama
Le 13 juillet 1995, une résolution sur la situation au Tibet et la disparition du jeune Panchen Lama du Parlement européen affirmait que l’invasion du Tibet par la Chine en 1950 était illégale, et qu’il s’agissait d’un territoire occupé suivant les principes du droit international et les résolutions des Nations Unies. La résolution condamnait notamment l'installation massive de population d'ethnie chinoise au Tibet[39].
Le rapport de l'UNPO de 1997
Un rapport publié en 1997 par Organisation des nations et des peuples non représentés (UNPO) intitulé « Le Tibet de la Chine : La plus grande colonie restant au monde » (China’s Tibet : The World’s Largest Remaining Colony) a été écrit suite à une mission d'information de l’UNPO au Tibet, au Népal et en Inde en avril et mai 1997[40]. Le Pr Cees Flinterman, professeur de Droit international à l'Université de Maastricht en Hollande, a dirigé la mission. Les autres membres de la mission étaient Josephine Verspaeget, une parlementaire hollandaise et David Norris sénateur de la République d'Irlande. Le rapport conclut que le Tibet est une colonie de la RPC de facto. Il affirme que la domination chinoise actuelle au Tibet s’est produite comme la plupart des pouvoirs coloniaux ont établi leur contrôle : par l'action militaire et un traité (l’Accord en 17 points) qui a toutes les caractéristiques d'un « traité inégal ». Selon ce rapport, l'administration actuelle du Tibet a toutes les caractéristiques d'un régime colonial. La participation des Tibétains au gouvernement a presque uniquement une fonction de « tampon ». Toutes les prises de décisions et l’autorité exécutive sont exercées par les Chinois, notamment par l’intermédiaire du Parti communiste et de l'armée. Les Tibétains les plus importants au sein du gouvernement chinois sont d'anciens aristocrates qui ont été co-optés, comme dans les colonies des pays européens[41],[42].
Lors de la 49e session de la sous-commission des Nations unies pour la prévention de la discrimination et la protection des minorités qui s’est tenue à Genève du 4 au 29 août 1997, le rapport a été cité par Michael van Walt van Praag. Le Pr Cees Flinterman a suggéré à la sous-commission de considérer sérieusement l’étude de forme contemporaine de colonisation dans ses prochaines sessions, citant l’exemple du Tibet et affirmant que sa situation actuelle est celle d'une colonie de facto de la RPC selon l'évaluation et les conclusions de la mission[42].
Intervention militaire chinoise au Tibet
Article détaillé : Intervention militaire chinoise au Tibet (1950-1951).Le gouvernement tibétain en exil, le Congrès américain[43], les analystes militaires dont Jane[44],[45], les sources de médias et d'ONG comme la Commission internationale de juristes[46] et le Center for World Indigenous Studies[47],[48],[49],[50],[51],[52],[53],[54], qualifient d'« invasion » l'entrée de l'APL au Tibet en 1950[55],[56].
Si l'accord en 17 points fut signé par les représentants du 14e dalaï-lama et ceux de la République populaire de Chine le 23 mai 1951 à Pékin, il fut dénoncé 8 ans plus tard, en 1959, par le dalaï-lama et son gouvernement, qui affirment qu'il fut signé par les Tibétains sous la contrainte[57]. Cet accord fut le premier document dans l'histoire tibétaine qui décréta la souveraineté chinoise sur le Tibet, même s’il reconnaissait le droit au gouvernement du dalaï-lama de continuer à administrer le Tibet[58].
Selon l'association Campagne internationale pour le Tibet, un organisme œuvrant pour l'indépendance du Tibet[59], la République populaire de Chine, suivant en cela la tradition impériale, considérerait les minorités comme des barbares[60]. Selon le site Tibet.info, elle se sentirait investie d'une mission civilisatrice à leur égard[61] et mettra en œuvre une politique qui comportera bien des traits du colonialisme classique[62].
Selon Lobsang Sangay, un exilé tibétain et juriste, qui participait à une conférence intitulée Tibet: The World’s Largest Remaining Colony? Problems and Prospects for a Political Settlement, l'entrée de l'armée chinoise au Tibet en 1950 représente une invasion et colonisation d'un peuple souverain car le Tibet n'était pas une partie de la Chine[1].
Les annexions forcées sont des violations du droit international. L'article 2(4) de la Charte des Nations unies interdit expressément l'annexion par la force. En conséquence, selon Eva Herzer, avocat de Berkeley et président du Tibet Justice Center, une organisation liée au Gouvernement tibétain en exil[63], l'invasion et l'occupation actuelle du Tibet ne donnent pas de droit à la Chine, au contraire, cela la rend coupable d'une colonisation d'invasion militaire illégale du Tibet en violation avec le droit international[64].
Selon l'historien Jean-Pierre Rioux, l’occupation chinoise du Tibet demeure d’apparence coloniale[65].
Points de vue sur la politique de la Chine au Tibet
Selon le site du linguiste Jacques Leclerc, au Tibet, la politique de la République populaire de Chine se traduit par un afflux de colons chinois[66]. Elle a aussi pour conséquence l'envoi d'enfants tibétains dans la région de Pékin, en vue de les initier à la culture han[67]. L'argument fréquemment utilisé par les Chinois selon lequel les cadres politiques et administratifs de la Région autonome du Tibet sont très majoritairement tibétains ne correspond pas à la hiérarchie réelle en Chine. En effet, le monopole du pouvoir y est détenu dans les faits par le parti communiste, largement dominé par des Chinois d'origine han, ce qui est particulièrement vrai pour le poste stratégique de secrétaire régional du parti pour le Tibet, qui a toujours été dévolu à un membre de cette ethnie[68].
Dans ses écrits, Claude Levenson mentionne que le 28 mars 1959, le Conseil d’État chinois promulgua une ordonnance signée par Zhou Enlai dissolvant le gouvernement tibétain réalisant le but fixé par les communistes chinois dès leur arrivé au pouvoir : l’annexion du Tibet, et le début de la colonisation du Tibet[69].
En 1957, Radio Free Europe affirmait que l’intérêt de la Chine au Tibet était d’en faire une colonie sous contrôle militaire, remarquant que, de 1952 à 1954, des routes stratégiques furent construites, et qu’un grand nombre de Chinois s’installèrent dans l’Amdo[70].
Pour la Commission internationale de juristes, dans le but de coloniser les Tibétains contre leur volonté, la Chine a encouragé et facilité l’installation de Chinois au Tibet, où ils ont contrôlé la politique, la sécurité et l’économie[71].
Coexistence dans le cadre de l'accord en 17 points
Durant les quelques années où le dalaï lama a dirigé le Tibet, dans une collaboration difficile avec les Chinois, il a institué des réformes majeures. Il a ainsi établi un système judiciaire indépendant et aboli le système de dette héréditaire, qui, comme il explique, était « le fléau des paysans et de la communauté rurale », les piégeant dans une servitude envers l'aristocratie [72].
Au début, le dalaï-lama était personnellement en faveur des réformes qui furent proposés par Mao Zedong pour moderniser le Tibet et était d'avis d'essayer d'atteindre un compromis opérationnel avec les Chinois. Il s’agissait notamment d’une campagne de « transformation socialiste de l'agriculture »[73].
Cependant, la manière avec laquelle la réforme fut appliquée, et en particulier son imposition par la force, entraînèrent une révolte de la population tibétaine. Vers 1955-56, la situation à l'intérieur du Tibet commença à se détériorer rapidement. Au sein du gouvernement chinois, les partisans de la ligne dure poussaient pour commencer à appliquer « la transformation socialiste » au Tibet. Dans le Kham, les Tibétains commencèrent à se rebeller[73],[74]. En effet, fin 1955, Li Jingquan, le Secrétaire du Parti au Sichuan, commença les réformes dans le Kham (les secteurs tibétains du Sichuan). Le résultat de cette campagne fut désastreux pour le Tibet puisqu’il mena à une révolte majeure dans le Kham. Des réfugiés tibétains affluèrent au Tibet central et cette révolte déborda finalement sur le Tibet politique et fut un facteur majeur précipitant le soulèvement à Lhassa de 1959[73].
Mao fit une dernière tentative pour sauver sa politique gradualiste en 1957 quand il réduisit le nombre de cadres Han et de troupes au Tibet et écrivit au dalaï-lama pour lui promettre que la Chine n'appliquerait pas les réformes socialistes sur les terres au Tibet dans les 6 années à venir. De plus, à la fin de cette période, Mao déclara qu'il remettrait encore à plus tard les réformes si les conditions n'étaient pas mûres[73].
Cependant l'agitation au Tibet s’amplifia et, en mars 1959, un soulèvement important eut lieu à Lhassa. Le dalaï-lama dut quitter le Tibet pour l'exil en Inde. Il y dénonça l'accord en 17 points et chercha un soutien international pour résoudre le conflit au Tibet[73].
Les réformes démocratiques
Quelques mois après le soulèvement, dans la région autonome du Tibet, il fut décidé d’appliquer les réformes démocratiques en deux étapes, selon une résolution adoptée en seconde session plénière du Comité préparatoire de la région autonome du Tibet le 17 juillet 1959 à Lhassa, une résolution officialisée par Radio Pékin, révélant en outre que des « éléments rebelles rémanents » étaient toujours actif au Tibet et qu'ils seraient « éliminés »[75].
Colin Mackerras note que cette résolution officiellement adoptée par le Comité Préparatoire le 17 juillet avait été votée à l'Assemblée nationale populaire à Pékin le 28 avril 1959[76].
Mesures politiques de Hu Yaobang
En 1980 Hu Yaobang aurait mené tournée d'inspection au Tibet dont il aurait évoqué la colonisation.
Mesures politiques de Chen Kuiyuan
C'est dans les écrits de Chen Kuiyuan que l'on peut trouver les justifications les plus explicites à l'utilisation de l'économie comme un moyen de contrôle[77].
L'afflux de population Han au Tibet
Selon le Bureau du Tibet, depuis les années 1980, la mise en œuvre de la libéralisation économique et une plus grande mobilité à l'intérieur de la Chine ont entraîné un afflux de Hans au Tibet. Leur nombre réel reste cependant contesté. Le gouvernement tibétain en exil donne le chiffre de 7,5 millions de non-Tibétains dans le Tibet historique, pour 6 millions de Tibétains. Selon lui, c'est la conséquence d'une politique active de submersion démographique du peuple tibétain qui réduit les chances d'indépendance politique du Tibet, en violation de la Convention de Genève de 1946 qui interdit aux puissances occupantes l'installation de colons dans les territoires qu'elles contrôlent[78].
Le gouvernement tibétain en exil conteste les statistiques démographiques du gouvernement chinois au motif qu'elles ne tiennent compte ni des membres de l'Armée populaire de libération en garnison au Tibet, ni de l'importante population flottante de migrants non enregistrés[79],[80].
Selon Andrew Martin Fischer, professeur de l'Institute of Social Studies, la migration des non-Tibétains au Tibet se serait concentrée dans les villes où les Tibétains sont devenus une minorité et où les migrants non-Tibétains dominent l'emploi, aggravant l'exclusion économique des Tibétains dans le contexte du développement urbain rapide[81]. Le même démographe assure cependant que l'affirmation de la part des exilés que les Tibétains deviennent minoritaires dans leur pays ou qu'ils sont déjà devenus minoritaires dans certaines régions, « doit être prise avec des pincettes » [82]. Il affirme que les Tibétains sont restés en plus grand nombre dans les campagnes, où le transfert de population rurale n’a jamais été efficace, expliquant l’échec de la colonisation agraire des années 1950 et 1960 dans les régions tibétaines, à l’exception de certaines comme Dartsedo[83].
La ligne ferroviaire Qing-Zang
Le groupe Bombardier a été critiqué par les médias occidentaux et par ses propres actionnaires pour son engagement dans le projet de la construction de la Ligne ferroviaire Qing-Zang.
Selon Pierre Haski, un journaliste français, cette ligne pourrait avoir pour conséquence un renforcement de la présence des Hans au Tibet. Certains craignent que cette ligne ne favorise une immigration en provenance du reste de la Chine (notamment de Chinois de l'ethnie Han) et qu'elle amène les Tibétains à devenir minoritaires dans leur région. On craint également que le gouvernement chinois n'utilise la ligne pour renforcer sa présence militaire au Tibet, et qu'il augmente l'exploitation des ressources naturelles avec tous les risques que cela représente pour l'environnement fragile du Tibet[84].
Selon Pierre-Yves Néron, chercheur en éthique de l'université de Montréal, la ligne ferroviaire est perçue par plusieurs observateurs comme un outil de la colonisation du Tibet par la Chine, une démarche contraire au droit à l’autodétermination[85].
Elle devrait, d'après le gouvernement chinois, favoriser l'intégration économique, le développement économique et touristique de la région autonome du Tibet[86].
Pour le gouvernement régional, le chemin de fer va réduire de plus de la moitié le coût d'acheminement des marchandises dans la région. Deux trains de marchandises quotidiens doivent apporter à Lhassa pour 7,5 millions de tonnes de fret chaque année. Le président de la région autonome, Champa Phuntsok, a déclaré que de nouveaux tronçons étaient à l'étude entre Lhassa et les autres villes de la région, y compris aux frontières[87].
Pour Gregory Clark, ancien Responsable géographique pour la Chine au ministère australien des affaires étrangères et du commerce et vice-président de l'université internationale Akita, si l'établissement de cette ligne ferroviaire de 1 142 km de long à 5 000 m d'altitude est un péché, faut-il pour autant laisser les Tibétains à jamais confinés dans un isolement rétrograde[88] ?
L’utilisation de l’économie libérale
Selon Bernard Kouchner, l’apparente libéralisation et ouverture du Tibet aux investisseurs étrangers masque la colonisation[89].
Selon Stéphane Guillaume, la propagande chinoise, utilisant l’idéologie politique -aujourd’hui l’économie capitaliste-, l’acculturation, et la façade de l’amélioration du cadre de vie, donne l’apparence du libérateur bienfaiteur à une entreprise de colonisation[90].
Selon le philosophe et écrivain slovène Slavoj Žižek, la Chine met à présent plus l’accent sur une colonisation ethnique et économique au Tibet, visant sa transformation socio-économique capitaliste[91].
Point de vue de Patrick French
Dans son ouvrage Tibet, Tibet, une histoire personnelle d'un pays perdu, Patrick French note que Chen Kuiyuan, le secrétaire du parti communiste au Tibet, dirigea le Tibet à la manière coloniale, c'est-à-dire à distance, depuis Chengdu, tout comme son prédécesseur Hu Jintao qui passa à Pékin les 2 dernières années de son mandat. Il remarque également qu'aucun grand dirigeant chinois en exercice ne s'est rendu au Tibet, alors que sa superficie constitue près de 25 % du territoire chinois[92].
Point de vue de Mathieu Vernerey
Selon Mathieu Vernerey, la colonisation du Tibet a débuté dans les années 1950 par peuplement avec l'arrivée de garnisons militaires, puis, elle s'est accélérée dans les années 1980 avec un objectif d'exploitation. Avec 5 à 8 millions de Chinois présents au Tibet, pour 5 à 6 millions de Tibétains, ces derniers deviennent minoritaires. Le Programme de développement de l'Ouest devrait démultiplier ce phénomène[93].
Point de vue de Jean-Luc Domenach
Pour le sinologue Jean-Luc Domenach évoquant les Troubles au Tibet de mars 2008 le problème est « de nature colonial, il existe une armée chinoise, ils font ce qu"ils veulent et peuvent s'appuyer sur les chinois radicaux mais aussi sur des Tibétains collaborateurs »[94]. Jean-Luc Domenach estime que la question tibétaine sera « résolue par la colonisation, puisque les Chinois, d'une façon ou d'une autre, vont inonder le Tibet »[95].
Point de vue de Jean Malaurie
L'ethnologue Jean Malaurie fait le constat, en 1996, d'une colonisation systématique du Tibet, avec 7 millions de colons chinois pour 6 millions de Tibétains, l'imposition du mandarin pour langue officielle, la destruction des monastères et des archives, le risque d'une disparition physique et culturelle du peuple tibétain, l'utilisation du Tibet pour les armes et les déchets nucléaires, et la déforestation[96].
Exploitation minière
La ligne ferroviaire Qing-Zang ouverte en 2006, a fait craindre qu'une augmentation de l’exploitation minière du Tibet ne mette en danger l'environnement fragile du plateau tibétain[97]. En effet, la Chine a annoncé que des gisements avaient été découverts le long de la ligne. Les autorités géologiques chinoises ont recensé plus de 600 sites miniers de cuivre, de plomb, de zinc et de minerai de fer. Selon le China Geological Survey (en), des dépôts de plusieurs millions de tonnes de cuivre et d’autres minerais auraient été découverts sur le chantier[98]. Pour apaiser les craintes environnementales[97], les autorités chinoises ont annoncé l’interdiction de l’exploitation de mines d’or et de ressources naturelles le 13 juin 2007[99]. Cependant, récemment, dans la région de Gonggar, un projet de dérivation de la rivière Gyama vers une mine d’extraction aurait entraîné une manifestation en juin 2009 selon le gouvernement tibétain en exil[100], et août, les habitants auraient adressé une pétition aux autorités pour mettre fin à l’extraction minière dont la pollution a entraîné la mort de plus de 1000 animaux domestiques[101].
Selon Tenzin Tsering, du site Phayul.com, la ligne de chemin de fer Qinghai-Tibet aurait accéléré nombre de projets d'exploitation minière, dont, dans le comté de Jomda, l'importante mine de cuivre de Yulong exploitée sous l'égide des sociétés Western Mining Company (en) et Zijin Mining (en)[102].
Exploitation forestière
Plus de 40 % de la forêt a été abattue pour l'exploitation du bois, qui est ensuite exporté et ne profite donc pas à la population locale[103] En 1949, les forêts recouvraient 222 000 km2, soit près de la moitié de la superficie de la France. En 1989, la moitié de la surface de la forêt était rasée[104].
Des zones forestières autrefois verdoyantes comme le Kongpo au sud-est du Tibet, ont été transformées en un paysage lunaire. En 1998, selon une étude du World Watch Institute, un institut privé américain, la déforestation atteignait 85 % [105].
Points de vue d'hommes politiques
Pour Alain Peyrefitte, la politique chinoise au Tibet recouvre deux aspects, l'un plus colonial et répressif, et l'autre plus respectueux de la culture tibétaine[106].
Pour Noël Mamère, candidat à l'élection présidentielle française de 2002 : « La question tibétaine répond parfaitement à tous les critères du colonialisme : occupation violente, traités inégaux, statut différencié pour les métropolitains et les autochtones, pillage des ressources, langue et culture de la métropole imposées au territoire colonisé. (...) Il faut que la Chine cesse le fait colonial au Tibet, et admette une autodétermination du peuple tibétain, qui seule permettra l'émergence d'une société démocratique sur le Toit du Monde. » [107].
Pour Olivier Besancenot, candidat à l'élection présidentielle française de 2002 : « L’annexion du Tibet, une politique de peuplement qui frise l’apartheid, une destruction de la culture et de la langue tibétaine, ce sont tous les attributs d’une politique coloniale (...) il faut inscrire le Tibet sur la liste de l'ONU des pays à décoloniser »[107].
« Des accusations ne reflétant pas les réalités tibétaines actuelles » (Colin Goldner)
Pour le psychologue et écrivain autrichien Colin Goldner[108], on ne saurait se fier, par principe, aux affirmations des partisans des exilés tibétains. Quand elles ne sont pas entièrement fabriquées, ces affirmations sont en général exagérées ou renvoient à des événements qui ne sont plus d’actualité. Les accusations d’avortements forcés et de stérilisations massives de femmes tibétaines, de la submersion du territoire par les colons chinois, de la destruction systématique du patrimoine culturel tibétain, ne cadrent pas avec la réalité observable[109].
Bibliographie
- Nicolas Lang, Le colonialisme chinois au Tibet, In : Est & Ouest (suppl.), 274, 1962 (55 p.)
- China's Tibet, The World's largest remaining Colony, 1997, UNPO
- Tibétains, 1959-1999, quarante ans de colonisation, Ouvrage collectif dirigé par Katia Buffetrille et Charles Ramble avec Robbie Barnett, Georges Dreyfus, Samten G. Karmay, Per Kværne et Jigmé Namgyèl; Ed Autrement, coll. Monde (ISBN 286260822X).
- Joseph Yacoub, Les minorités dans le monde: faits et analyses, Desclée de Brouwer, 1998 (ISBN 2220041719 et 9782220041711)
Liens internes
Liens externes
- Colonisation du Tibet : halte au révisionnisme chinois, par Claude Levenson
- La colonisation chinoise au Tibet, vidéo, Télévision de Radio-Canada
- (en) Height of Darkness: Chinese Colonialism on the World’s Roof (fichier word) Tibetan Response to Beijing’s White Paper of 8 November 2001 (fr) Le cœur des ténèbres: le colonialisme chinois sur le toit du monde, La réponse tibétaine au Livre blanc des Chinois (La modernisation du Tibet) », 2e partie, « Modernisation », un argument pour justifier la colonisation du Tibet par la Chine, 8 novembre 2001, édité et diffusé par le Département d’information et des relations internationales, Administration centrale tibétaine, Gangchen Kyishong, Dharamsala, Inde, décembre 2001
- Un train pour le Tibet, un chemin de fer pour la Chine Jack Lu
Notes et références
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- Planète Asie du Monde Diplomatique. Martine Bulard, Chine-Tibet, des identités communes, sur le blogue
- (en) Barry Sautman, “All that Glitters is Not Gold”: Tibet as a Pseudo-State, Maryland Series in Contemporary Asian Studies, No 3-2009, p. 3 : « The dalai Lama stated in his "Five Point Peace Plan" (http://www.dalailama.com/page.121.htm) presented before US Congress members in 1987, that "under international law Tibet today is still an independent state under illegal occupation." He has not expressly repudiated that position. The section of the TGIE website on the status of Tibet states "From a legal standpoint, Tibet has not lost its statehood. It is an independent state under illegal occupation." TGIE, "The Status of Tibet," http://www.tibet.com/Status/statuslaw.html. »
- (en) Jiawei Wang, Nima Jianzhan, The Historical Status of China's Tibet, 2e édition, 五洲传播出版社, 1997, 333 p., (ISBN 7801133048 et 9787801133045), p. 298 : « The "state of Tibet" did not exist before March 1959, along with its symbols - "Tibetan constitution," "national anthem" and "national map." They appeared in foreign countries after the Dalai clique escaped abroad. », vf [1]
- One hundred thousand moons, Volume W. D. Shakabpa, Derek F. Maher,
- 1995 : Le statut du Tibet, extrait de la prise de position de M. Michael Van Walt Van Praag à l'audition sur le Tibet organisé à la Commission des Affaires étrangères du Parlement allemand - Bonn, le 19 juin 1995.
- Les effets de la colonisation, sur le site tibet-info.net : « Le gouvernement tibétain en exil, dirigé par le Dalaï Lama, dénonce farouchement ce qu’il qualifie de colonisation économique du Tibet par les dirigeants hans. "Les Tibétains sont devenus des étrangers dans leur propre pays", dit-il. »
- Satyagraha - La force de la vérité, sur le site tibet-info.net, 10 mars 1995. Samdhong Losang Tenzing Rimpoché,
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- (en) The World in 1945, no. 4135 « The designations employed and the presentation of material on this map do not imply the expression of any opinion whatsoever on the part of the Secretariat of the United Nations concerning the legal status of any country, territory, city or any area or of its authorities, or concerning the delimitation of its frontiers boundaries. »
- Planète Asie : « Rappelons que les Nations unies n’ont jamais inclus le Tibet dans les pays à décoloniser (avant comme après 1971 – date du remplacement de Taïwan par la Chine populaire) et qu’aucun pays n’a reconnu le "gouvernement" tibétain en exil et donc la possibilité d’une indépendance ». Martine Bulard, Chine-Tibet, des identités communes, article publié le 30 avril 2008 sur le blogue
- p.142 et p. 143. Martine Bulard, La Chine parle d’autonomie mais réprime ses minorités, dans Atlas 2010 du Monde diplomatique, Armand Colin, Paris, 2009,
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- (en) Howard B. Tolley Jr., The International Commission of Jurists: Global Advocates for Humam Rights, Philadelphia, University of Pennsylvania Press, 1994, in Human Rights Quarterly, August 1994 : « Part 1 [of the book] describes how the ICJ began in response to Stalinist totalitarianism. The United States Central Intelligence Agency (CIA) covertly arranged an inaugural conference in Berlin to counter the Soviet controlled International Association of Democratic Lawyers (IADL). »
- (en) A. Tom Grunfeld, Tibet and the United States, in Barry Sautman and June Teufel Dreyer (sous la direction de), Contemporary Tibet: politics, development, and society in a disputed region, M. E. Sharpe, 2006, 360 p., pp. 319-349, p. 329 : « The United States also took advantage of the Dalai Lama's having left Tibet by having the CIA revive its Cold War propaganda machine, creating supposedly popular organizations such as the American Emergency Committee for Tibetan Refugees, prodding its clandestinely funded Cold War human rights organizations such as the International Commission of Jurists to prepare propagandistic reports attacking China ».
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- (en) Conference of International Lawyers on issues relating to self-determination and independence for Tibet, London, January 6-10, 1993, p. 1 : « he [the Ambassador of the People's Republic of China (PRC) in London] insisted that the conference was an interference in the domestic affairs of the PRC and should be cancelled ».
- Conference of International Lawyers on issues relating to self-determination and independence for Tibet, op. cit., pp. 5-8].
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- Résolution sur la situation au Tibet et la disparition d'un garçon de six ans reconnu comme étant le Panchen Lama. Le Parlement Européen, Strasbourg, le 13 juillet 1995, Voir les points C et D de la résolution :
- C) réaffirmant l'illégalité de l'invasion et de l'occupation du Tibet par la République populaire de Chine et considérant qu'avant l'invasion chinoise de 1950, le Tibet était reconnu de facto par de nombreux États et que, selon les principes définis par le droit international et les résolutions des Nations unies, il constitue un territoire occupé ;
- D) condamnant la tentative de destruction de l'identité tibétaine par les autorités chinoises, notamment par une politique d'installation massive de populations d'ethnie chinoise au Tibet, de stérilisation et d'avortements forcés des femmes, de persécutions politiques, religieuses et culturelles et de sinisation de l'administration tibétaine.
- China's Tibet, The World's largest remaining Colony, tibet.com, The Office of Tibet.
- Tibet: Environment and Development Issues, site du Gouvernement tibétain en exil
- Tibet Raised at UN Human Rights Meeting, Bureau du Tibet.
- en:Concurrent resolution du congrès américain en date du 21 mai 1991, « exprimer que selon le sens du Congrès, le Tibet, y compris ces secteurs incorporés dans les provinces chinoises du Sichuan, Yunnan, Gansu et Qinghai qui ont été historiquement une partie du Tibet est un pays occupé selon les principes établis du droit international »... « Alors qu'en 1949-50, la Chine a lancé une invasion armée du Tibet en infraction avec le droit international...” La
- 'Intelligence Review' de Jane, 001122: 'La Chine a envahi le pays en 1959 et a depuis été accusée de tactiques sanglantes visant à réduire la population indigène et s'assurer qu'elle serait dépassée en nombre par les Chinois'
- (en) Reborn supremacy: China's control of Tibetan reincarnation, Jane's, 21 janvier 2008 : 'Depuis l'invasion du Tibet alors indépendant en 1950, Pékin a assuré un contrôle militaire et politique étroit dans les secteurs stratégiquement importants.'
- International Commission of Jurists, 5 juin 1959, "En 1950, la Chine a assuré l'Inde que la Chine n'avait pas eu d'intention d'incorporer le Tibet à la Chine par la force ou d'une autre manière et voulait négocier avec le Tibet concernant la relation future du Tibet avec la Chine. Mais quelques semaines plus tard l'invasion du Tibet est intervenue..."
- (en) Snellgrove, David L. and Hugh Richardson. A Cultural History of Tibet, Orchard Press, (c)2003, pg 267.
- Missions to Tibet, University of Texas, Dallas, 29 mai 2006: "Quand la Chine communiste a envahi le Tibet en août 1950..."]
- (en) Margolis, Eric. War At The Top Of The World. Routledge, (c)2002 (ISBN 978-0-415-93468-8).
- Tibet Global Security: "Le 1er octobre 1949, la République populaire de Chine a été formellement proclamée à Beijing et l'année suivante a lancé une invasion armée du Tibet..."
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- (en) Resolution on the situation in Tibet and the disappearance of the six-year old Panchen Lama. European Parliament, July 13th, 1995. Voir les points A et B de la résolution :
- B) considering that, throughout it history, Tibet succeeded in maintaining a national, cultural and religious identity distinct from China until this began to be eroded following the Chinese invasion;
- C) reaffirming the illegal nature of the invasion and occupation of Tibet by the People’s Republic of China; whereas, before the invasion by China in 1950, Tibet was recognized de facto by many countries and whereas it is an occupied territory according to the principles laid down by international law and the resolutions of the United Nations.
- The full story as revealed by the Tibetans and Chinese who were involved, tibet.net : Peu de temps après son arrivée en exil en Inde, le 14e dalaï-lama a donné une déclaration de presse, le 18 avril 1959, où il affirme que l'accord en 17 points avait été signé sous la pression du gouvernement chinois.
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- (en) Michel Chossudovsky, China and America: The Tibet Human Rights Psy Op, site Global Research, 13 avril 2008 : « The most prominent pro-Dalai Lama Tibet independence organization funded by the NED is the International Campaign for Tibet (ICT), founded in Washington in 1988. The ICT has offices in Washington, Amsterdam, Berlin and Brussels. Distinct from other NED funded Tibet organizations, the ICT has a close cozy and " overlapping" relationship with the NED and the US State Department ».
- Jampa : l'Histoire du Racisme au Tibet, rapport publié par la Campagne Internationale pour le Tibet (ICT) à la veille de la Conférence Mondiale Contre le Racisme de l'ONU en 2001.
- Le point sur le Tibet sur http://www.tibet-info.org. Transfert de population : « En bons et purs colonisateurs, les communistes chinois prétendent être investis d’une « mission civilisatrice » : ils sont venus au Tibet pour aider ce pays arriéré à rattraper son retard de développement et lui apporter les bienfaits de la grande civilisation chinoise ».
- Jacques Leclerc, Histoire de la Chine et ses incidences linguistiques, sur www.tlfq.ulaval.ca. « À cette époque, les déclarations du gouvernement chinois portaient constamment sur la « supériorité des Han », la « mission civilisatrice des Han », le « devoir moral » pour les non-Han d'accéder au niveau des Han. Pour le gouvernement, les Han, perçus comme « plus avancés », constituaient « le guide des peuples ». La tâche du Parti communiste et du gouvernement était donc d'« aider les peuples minoritaires à rattraper le peuple han dans la grande marche vers le socialisme ». Pour leur part, les Han considéraient les groupes minoritaires comme des arriérés ou des barbares, voire des chiens, des requins ou des bons à rien qu'il faut tirer de leur infériorité. En revanche, les minorités percevaient les Han comme « de la racaille qui vole les autochtones », sinon des « bandits ». En définitive, ce qui comptait, c'était de démontrer ou de faire croire que les Han étaient supérieurs et que les minorités avaient tout intérêt à s'assimiler à leur « culture supérieure ». »
- Site Internet.
- (en) Occupied Tibet: The Case in International Law, Eva Herzer.
- Point de vue - La décolonisation, cette histoire sans fin, Jean-Pierre Rioux.
- Jacques Leclerc, Histoire de la Chine et ses incidences linguistiques, sur http://www.tlfq.ulaval.ca, « Puis le gouvernement chinois s'est mis à pratiquer une politique favorisant l'immigration massive des Han dans les régions minoritaires. Cette politique entraîna progressivement la minorisation des non-Han sur leur propre territoire. Ainsi, dans la région autonome du Xinjiang (Ouïgour), les Han, qui constituaient 5,5 % de la population en 1949, atteignaient 50 % en 1980. En Mongolie intérieure, les Han devinrent majoritaires. Dans la Région autonome zhuang du Guangxi, les Zhuang ne comptèrent que pour 36,9 % de la population malgré leur nombre élevé à l'époque (13 millions); les Tibétains furent soumis au même traitement, mais les Han retournèrent à Pékin, car ils n'appréciaient guère vivre à quelque 4000 mètres d'altitude. L'objectif du gouvernement chinois était d'envoyer au moins 10 millions de Han au Tibet. »
- Histoire de la Chine et ses incidences linguistiques, sur http://www.tlfq.ulaval.ca « Enfin, une autre forme de la politique d'immigration consistait à déporter de jeunes enfants issus des minorités nationales vers la région de Pékin en vue de les initier à la culture han. Cette dernière mesure fut inégalement appliquée parce qu'elle provoquait la révolte chez les minoritaires, notamment les Tibétains, qui ne semblaient pas comprendre les « bienfaits » de l'éducation han. » Jacques Leclerc,
- Le cadre institutionnel de l'autonomie « Quelle solution politique pour le Tibet ? », rapport du groupe interparlementaire français d'amitié n° 77 (2007-2008) - 17 octobre 2007 :
- Claude B. Levenson : L'occupation chinoise du Tibet (1950-1990) -- In : Tibet, l'envers du décor / O. Moulin (ed.) -- Paris : Olizane, 1993, ISBN 2-88086-130-6, p 103-118
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- Johann Hari : Dalai Lama interview, The Independent (7 June 2004)..
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- Robert Barnett, Chen Kuiyuan and the marketisation of policy in in Alex McKay éd., Tibet and Her Neighbours : A History, London, Edition Hansjörg. Mayer, 2003, 229-239 « Significantly, it was in Chen's writings that we can find the most explicit justifications of the use of economy as control. »
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- « Although Chinese officials asserted that 92 percent of the officially registered population in the TAR was Tibetan, they acknowledged that these figures did not include the large number of "temporary" Han residents, including military and paramilitary troops and their dependents, many of whom had lived in the TAR for years. Furthermore, freer movement of persons throughout China, government-sponsored development, and the prospect of economic opportunity in the TAR have led to a substantial increase in the non-Tibetan population, including both China's Muslim Hui minority and Han Chinese, in Lhasa and other urban areas, as migrant workers from China's large transient population sought to take advantage of the new economic opportunities. Most of these migrants professed to be temporary residents, but small businesses run by Han and Hui citizens, mostly restaurants and retail shops, predominated in almost all TAR cities. Many observers estimated that more than half of Lhasa's population was Han Chinese, and even official estimates put the number of temporary Han Chinese residents in Lhasa at over 100,000 out of a total population of 409,500. Elsewhere in the TAR, the Han percentage of the population was significantly lower. In rural areas, the Han presence was often negligible. », China (includes Tibet, Hong Kong, and Macau) - Country Reports on Human Rights Practices, 25 février 2004. Consulté le 16 novembre 2007.
- En ligne, mis en ligne le 2 août 2006. Consulté le 11 novembre 2007. Susette Cooke, « La culture tibétaine menacée par la croissance économique », Perspectives chinoises, n°79, 2003, §23,
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- (en) Andrew Martin Fischer, ibid., p. 639 ; « The assertions by exiles that Tibetans are becoming a minority in their homeland, or have already become a minority in certain regions, should also be taken with a grain of salt ».
- (en) Andrew Martin Fischer, ibid., p. 643-644.
- La colonisation chinoise sur les rails au Tibet, Libération, 25-10-2005. Pierre Haski,
- Libre-échange ou... Tibet libre? : « C’est qu’un tel développement ferroviaire est perçu par plusieurs observateurs comme un outil de la colonisation du Tibet par la Chine, une démarche totalement contraire au « droit à l’autodétermination ». » Pierre-Yves Néron,
- Pékin inaugure le train du Toit du monde, voué à désenclaver et à siniser le Tibet, Le Monde, 2 juillet 2006. Bruno Philip,
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- The Fusillade Against China, 15 novembre 2007, The Japan Times. Gregory Clark,
- Bernard Kouchner évoque plus de 1 million de victimes Le Nouvel Observateur du 23 juin 2008 : Le Tibet meurt de nos silences. « Malgré une libéralisation de surface et la soi-disant ouverture du Tibet aux investisseurs étrangers, moyen habile de masquer la colonisation, la répression n'a jamais cessé: arrestations massives et arbitraires, transferts de population, tortures de plus en plus sophistiquées, déforestation, exploitation abusive des sous-sols miniers pour le compte des colons chinois, pollution des rivières par l'extraction inconséquente des gisements d'uranium, bases de recherches nucléaires dispersées à ciel ouvert dans le Nord. »
- La question du Tibet en droit international, 2008, p 199 Stéphane Guillaume,
- Slavoj Žižek, Le Tibet pris dans le rêve de l’autre, Le Monde diplomatique, mai 2008
- Patrick French, Tibet, Tibet, une histoire personnelle d'un pays perdu, traduit de l'anglais par William Oliver Desmond, Albin Michel, 2005, (ISBN 9782226159649), p. 49-50.
- La grande ruée vers l'Ouest, par Mathieu Vernerey, juillet 2005
- Licra : Conférences culturelles et citoyennes - Chine Tibet une longue histoire tulmutueuse : Intervention de Jean-Luc Domenach mai 2008
- Le Figaro : Domenach-Jullien:l'Occident peut-il comprendre la Chine ?
- Pour Wei Jingsheng et le Tibet, Le monde diplomatique, décembre 1996.
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- GEO, N° 186, août 1994 (p. 69). « Plus de 40% de la réserve naturelle ont été prélevés. Et l'exploitation du bois ne profite même pas à la population locale : il est exporté à l'étranger » Tibet,
- Jean-Paul Ribes, Préserver l'écosystème le plus vaste d'asie GEO Tibet N° 186 Août 1994 (p. 98-99) « En 1949, les forêts séculaires couvraient 222 000 km2. En 1989, ce chiffre serait tombé à 134 000 km2, un peu plus de la moitiè (...) Ces forêts ont été massivement dévastées par des coupes "à nu" particulièrement redoutables lorsqu'elles touchent les vallées pentues (...) Ce sont essentiellement les troupes d'occupation chinoises, qui, en utilisant la main-d'oeuvre fournie par les camps de travail, sont à l'origine de la coupe de près de 2,5 millions de mètres cubes de bois pour une valeur de plus de 54 milliards de dollars. Conséquences : une disparition irreversible des couches d'humus dans les régions pentues, l'extinction de certaines espèces de la flore et de la faune, l'embourbement des fleuves dont les crues ne sont plus régulées, une exposition sans écran aux fortes variations de température. »
- (en) Lester R. Brown et Brian Halweil, The Yangtze flood: the human hand, local and global, World Watch Institute, 13 août 1998.
- « Il y a, en fait, deux politiques chinoises au Tibet : l’écrasement colonial répressif, et une approche plus respectueuse de l’identité culturelle tibétaine » Alain Peyrefitte, La Chine s'est éveillée, Fayard, 1996, p. 153-154
- Tibet : Les positions des candidats aux présidentielles.
- Colin Goldner is director of the Forum of Critical Psychology in Munich and author of Dalai Lama: Fall eines Gottkönigs (Dalai Lama: The Fall of the God King), Alibri Verlag, 2005, 733 p.
- (en) Colin Goldner, The Myth of Tibet. How a dictatorial regime of monks is romantically transfigured, traduction publiée sur le site eunacom.net d’un article en allemand paru dans la revue diesseits sous le titre Mythos Tibet [# 49/1999, pp. 14-15] : « one cannot trust, in principle, the pronouncements of the exiled Tibet supporters-scenario: These are, if not totally invented out of thin air, as a rule hopelessly exaggerated and/or refer to no longer actual happenings. The contention of the Dalai Lama’s exiled government that “the daily life of the Tibetans in their own land” are dictated by “torture, mental terror, discrimination and a total disrespect for of human dignity” is pure propaganda meant to collect sympathy points or monetary contributions; such accusations do not reflect today’s realities in Tibet. Likewise, the accusations of forced abortions and blanket area sterilizations of Tibetan women, of a flooding of the land by Chinese colonists, of systematic destruction of the Tibetan cultural heritage do not agree with the facts ».
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