- Centre pour la justice au Tibet
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Centre pour la justice au Tibet Contexte général Fiche d’identité Fondateur Eva Herzer Forme juridique Association à but non lucratif Fondation 1989 Siège central Oakland Président(e) Robert D. Sloane Secrétaire
général(e)John Isom Trésorier/ière Dennis Cusack Site web http://www.tibetjustice.org modifier L'association Centre pour la justice au Tibet (Tibet Justice Center, TJC, anciennement International Committee of Lawyers for Tibet, ICLT) est une association de soutien à la cause du Tibet qui a été fondée en 1989[1].
Sommaire
Histoire et domaines de compétence
Historiquement, cette association est la première association de soutien politique aux exilés tibétains qui fut fondée en 1989 sous le nom de International Committee of Lawyers for Tibet. Douze ans après sa création, l’association a changé de nom car elle n’est plus seulement composée d'avocats.
Dans la lutte non-violente où l'information et le droit sont les principaux arguments, l’association a suggéré que les avocats pouvaient jouer un rôle clé dans la présentation du cas du Tibet, en particulier à l'ONU.
L’histoire lui a donné raison, car le gouvernement tibétain en exil s'appuie régulièrement sur l’association pour un soutien devant les organes de l'ONU et pour des projets particuliers. Ses missions d'enquête à la fois sur les femmes et les enfants tibétains, ont apporté un éclairage important sur l'impact de la domination chinoise aujourd'hui sur la plupart des Tibétains. Aux États-Unis, l’association donne aussi des conseils aux Tibétains pour obtenir l'asile politique. L’association est également leader sur les questions concernant l'environnement du Tibet.
Même si l’expertise sur les droits de l'homme demeure centrale, l’association fait appel à des écologistes, psychologues, médecins, infirmières, enseignants, hommes d'affaires, journalistes et anthropologues[2].
Membres
En 1999, l'association comptait 1 200 membres, dont un tiers sont des avocats[3].
Rapports à l'ONU
En 1995, l'association a présenté un rapport à l'ONU sur le droit des femmes[4].
En 1999, l'association a effectué une enquête sur le droit des enfants pour réalisé un rapport pour l'ONU[3].
« Décision de ne pas donner suite à la demande d'accréditation » aux Nations unies en 2002
A la suite d'une demande d'accréditation de TJC pour assister au Sommet de la Terre 2002, la Chine a proposé une motion de non-action. L'argument apporté par la Chine était que la mission du TJC consistait à diviser un État souverain et que, par conséquent, elle est en contradiction avec les principes des Nations unies. Le délégué américain s'est opposé à la motion de non-action, affirmant que le TJC recherchait l'ouverture d'un dialogue sur l'autodétermination, comme permis par l'ONU. Le délégué espagnol, au nom de l'Union européenne, déclara que la motion de la Chine cherchait à éviter un débat ouvert, rappelant aux participants qu'un vote sur une motion de non-action ne concerne pas l'accréditation, mais le débat sur la question. Cent sept délégations votèrent en faveur de la motion de non-action, 45 votèrent contre, et 16 s'abstinrent [5].
Malgré les objections de la Chine, une délégation tibétaine de 20 membres pu se rendre au Sommet et au Forum de la société civile en parallèle. Le TJC a accueilli deux présentations durant le Sommet, l'un sur l'occupation étrangère, l'autodétermination, et le développement durable, et l'autre sur les rivières transfrontalières et la sécurité humaine[6].
Analyse des statuts d’autonomie politique
Un document du TJC intitulé « Options For Tibet’s Future Political Status : Self-Governance Through An Autonomous Arrangement », recense l'ensemble des statuts d’autonomie politique gouvernementaux et analyse le partage des responsabilités entre le gouvernement central et le gouvernement autonome[7]. Dans ce document publié en 2002, le TJC conclue que la région autonome du Tibet (RAT) ne bénéficie pas d’un statut de réelle autonomie [8]: « Le gouvernement de la RAT n’octroie pas une réelle autogestion aux Tibétains. Il a plusieurs raisons à cet état de fait. Premièrement, le gouvernement de la RAT contrôle peu de pouvoirs gouvernementaux. Même ces pouvoirs sont contrôlés in fine par le gouvernement de central de la République populaire de Chine (RPC). Deuxièmement, le gouvernement de la RAT est contrôlé par des membres du Parti communiste de la RPC, dont beaucoup sont des Chinois. Troisièmement, les politiques du Parti communiste sont fondées sur une philosophie athée qui n'est pas compatible avec la culture tibétaine. La base structurelle de la RAT est donc telle qu'une autogouvernance tibétaine authentique est pratiquement impossible. » [9]
Notes et références
- Association Tibet Justice Center.
- Qui est Tibet Justice Center
- Taking Aim at Chinese Policy, Lawyers Say: 'Hello, Dalai!', Torri Still, Cal Law, 6 décembre 1999.
- China’s denial of Tibetan women’s right to reproductive freedom, Eva Herzer and Sara B. Levin, October 10, 1995, Tibet Justice Center
- Sommet Mondial sur le Développement Durable, Troisième Comité Préparatoire (PrepCom-III) : « (...) aucune action ne fut prise en faveur de la demande d'accréditation du 'Tibet Justice Center' ».
- Tibet Justice Center Testifies at UN Human Security Commission
- Quelle autonomie possible pour le Tibet ?
- Options For Tibet's Future Political Status: Self-Governance Through An Autonomous Arrangement, eds Tibetan Parliamentary & Policy Research Centre. New Delhi, India, 2002 Eva Herzer,
- « The TAR government fails to provide genuine self-rule for Tibetans. The reasons for this are several. First, the TAR government controls few government powers. Even as to those powers, ultimate control rest with the PRC’s central government. Second, the TAR government is controlled by members of the PRC’ Communist Party, many of which are Chinese. Thirdly, the Communist Party’s policies are based on an atheist philosophy which is not compatible with Tibetan culture. The structural set up of the TAR is therefore such that a genuine Tibetan self-governance is virtually impossible. » p. 112 Eva Herzer, op. cit.
Voir aussi
Liens externes
Catégories :- Association ou organisme pour la défense des droits et des libertés
- Organisation non gouvernementale
- Association ou organisme des États-Unis
- Association ou organisme tibétain
- Association fondée en 1989
- Mouvement pour la liberté du peuple tibétain
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