- Citroën Axel
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Citroën Axel
Une Citroën AxelConstructeur Citroën Années de production 1984-1988 Production 60 184 exemplaires Classe Citadine Usines d’assemblage Craiova Moteur et transmission Énergie Essence Moteur(s) Flat four refroidi par air Position du moteur Avant Cylindrée 1129 et 1299 cm3 Transmission Traction Boîte de vitesses Manuelle 4 rapports Poids et performances Poids 860 - 875 kg Châssis - Carrosserie Carrosseries Berline bicorps 3 portes, 4 places Châssis Peugeot 104, Citroën LN et LNA, Talbot Samba, Citroën Visa, Oltcit Suspensions Av : type MacPherson et barre stabilisatrice, Amortisseurs hydrauliques télescopiques
Ar :Direction à crémaillère Freins Av : à disques
Ar : à tambourDimensions Longueur 3 725 mm Largeur 1 542 mm Hauteur 1 417 mm Chronologie des modèles Citroën Ami 8 Aucun modifier La Citroën Axel était le modèle d'exportation pour quelques pays d'Europe de l'Ouest de la petite berline Oltcit (Olténie + Citroën)[1] présentée en octobre 1981 et produite à Craiova en Roumanie. En France, trois versions ont été vendues à partir de juillet 1984[2] : Axel, Axel 11 R et Axel 12 TRS.
Sommaire
Historique
La forme générale rappelle celle d'une Visa en version 3 portes. L'Axel est issue d'un projet destiné à remplacer l'Ami 8. Mais lors de la prise de contrôle de Citroën par Peugeot en 1974, le projet Y, qui était sur le point d'être industrialisé, est mis au rebut car Peugeot préfère rhabiller dans l'urgence la plateforme de la 104. Les stylistes de Citroën s'inspirent alors de la ligne du projet Y[3]. C'est ainsi que naît la Visa.
Parallèlement, en 1976, le dictateur roumain Ceaucescu se porte acquéreur d'un projet clef en main pour la fourniture d'une usine et d'un modèle à fabriquer. Peugeot ressort des tiroirs de Citroën le projet Y pour l'industrialiser à bas coûts en Roumanie. L'Oltcit roumaine est donc la dernière voiture de conception 100% Citroën puisque antérieure au rachat par Peugeot. L'usine devait être opérationnelle dès 1978 mais de nombreux retards imputables à la bureaucratie roumaine font que la mise en production n'aura lieu que des années plus tard. Et comme les roumains n'arrivent pas à payer parce que l'Olcit se vend mal[4]. PSA apporte son aide en distribuant les voitures sous le nom d'Axel dans plusieurs pays non communistes. Ainsi, Citroën récupère une voiture vendue à un prix défiant toute concurrence. Mais la voiture arrive sur le marché dix ans après sa conception (ce qui est beaucoup), de plus le réseau rechigne à la vendre car la marge est faible, la consommation élevée et le design vieillissant. Toutes ces raisons conduiront à un échec annoncé.
L'Axel offrait plusieurs atouts comme la tenue de route, le confort de suspension, la nervosité, une habitabilité meilleure que celle de la Visa avec un coffre plus vaste et plus pratique d'accès grâce à un seuil de chargement très bas. La suspension arrière à barres de torsion et amortisseurs horizontaux[5]permettait d'éviter de pénaliser la largeur utile du coffre par des puits d'amortisseurs verticaux comme ceux de la Visa. Le principe de cette suspension sera d'ailleurs notamment repris sur les AX, Saxo et par Peugeot. Au rang des défauts, une ligne peu gracieuse, une consommation élevée, et pour les premiers modèles en tout cas, de nombreux problèmes de fiabilité liés à un manque de contrôle de fabrication de l'usine roumaine.
En France, l'Axel aura une carrière discrète bien que bénéficiant d'un prix de vente très intéressant (la version de base étant moins chère que la 2 CV). Proportionnellement, ce sont les versions «Entreprise» (deux places avec TVA à 18,6% récupérable au lieu de 33%) qui auront le plus de succès.
Inventeur de la voiture low cost, l'Axel ne rencontrera pas le succès. « Rien ne sert d'avoir raison trop tôt » lâchera un laconique Jacques Calvet aux journalistes qui demandaient son opinion sur les raisons de l'échec. L'Axel est abandonnée en 1988.
Caractéristiques techniques
En entrée de gamme, il existait un bicylindre à plat[4]de 652 cm³ étudié pour le projet Y et finalement utilisé sur la Citroën Visa à partir de 1978. Ce moteur, bien faible, ne fut monté que sur les versions commercialisée sur le marché roumain. Les motorisations utilisées vendues sur l'ensemble des marchés étaient le 1 129 cm³ de 57,5 ch DIN et le 1 299 cm³ de 61,5 ch DIN provenant de la Citroën GSA. C'est une évolution du moteur de l'Ami 8 mais qui a bénéficié du traitement Nickasil[5]des cylindres mis au point et utilisé pour le moteur birotor de la GS. La plateforme est une évolution de celle de la GS et en reprend de nombreux éléments (moteur et boîte).
Les freins sont à disques ventilés en sortie de boîte et à disques à l'arrière[5]. La crémaillère de direction est également commune aux deux voitures.
Version Moteur Puissance max. Vitesse max. 0 à 100 km/h Club Essence, 2 cyl. à plat, 652 cm³ 34 ch à 5 250 tr/min. 121 km/h 11R Essence, 4 cylindres boxer, 1 129 cm³ 57 ch à 6 260 tr/min. 149 km/h 12 TRS Essence, Flat-four, 1 299 cm³ 61 ch à 5 500 tr/min. 157 km/h Galerie
Notes et références
- L'argus automobile, 15 octobre 1981.
- L'Automobile Magazine n°457, juillet 1984.
- 60 ans de style et de prototypes Citroën, par Roger Guyot et Christophe Bonnaud, éditions Roger Régis.
- La Citroën GS de mon père, par Dominique Pagneux, éditions E.T.A.I.
- Les Citroën du monde, par Gilles Colboc et Jean-François Ruchaud, éditions E.T.A.I.
Liens externes
Catégories :- Automobile Citroën
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