- Championnat du monde de formule 1 1997
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Championnat du monde de Formule 1 1997
Le championnat du monde de Formule 1 1997 a été remporté par le Canadien Jacques Villeneuve sur une Williams-Renault. Williams remporte le championnat du monde des constructeurs.
Sommaire
Règlement sportif : les nouveautés
- Quota de pneus alloué par week-end : 36 pneus "sec", 28 "pluie".
- Chaque pilote doit choisir avant le début des qualifications 28 pneus d'une seule qualité. 16 pneus dans le lot seront tirés au sort et utilisés seulement en qualification.
- En cas de problème sur sa monoplace de course, un pilote a le droit d'utiliser un "mulet" lors des essais qualificatifs.
Règlement technique : les nouveautés
- Enregistreur de données "boîte noire" obligatoire sur toutes les monoplaces.
- Structure d'absorption des chocs arrières obligatoire, fixée à la boîte de vitesses et d'une capacité d'absorption égale
Liste des écuries engagées
Résumé du championnat du monde 1997
Attendu en tant que grand favori pour sa seconde saison dans la discipline, Jacques Villeneuve déchante rapidement lors du GP d'ouverture à Melbourne. En effet il est percuté au départ par Irvine et sa course s'achève dès le premier virage. McLaren en profite pour renouer avec le succès grâce à Coulthard, plus de trois ans après la dernière victoire de Senna.
Les deux manches sud-américaines sont plus conformes aux pronostics avec deux victoires pour Villeneuve et sa Williams-Renault. Ces deux manches permettent de constater la bonne tenue de nouvelle écurie Prost qui signe, grâce à Panis, la troisième place au Brésil et une probante deuxième ligne en Argentine, due en grande partie aux gommes Bridgestone.
Michael Schumacher se fait assez discret malgré un abandon en Argentine. Benetton poursuit sa descente aux enfers et les deux jeunes pilotes Jordan (Ralf Schumacher et Fisichella) font grosse impression avec une empoignade musclée qui tourne à l'avantage du premier en Argentine. Quant à Damon Hill, il se traîne en fin de peloton avec sa modeste Arrows et son numéro 1.
Les ennuis ressurgissent au début de la saison européenne pour Villeneuve qui abandonne à Imola pendant que son coéquipier Frentzen, jusqu'alors décevant, signe sa première victoire en résistant à une grosse pression de Schumacher.
À Monaco, l'écurie Williams prend l'eau lors d'un Grand Prix brusquement inondé juste avant le départ qui permet à Michael Schumacher de signer un nouveau succès. Cette épreuve est marquée par les premiers points (deuxième place) de la nouvelle écurie Stewart grâce aux pneus Bridgestone et à Rubens Barrichello, irréprochable.
Le Grand Prix d'Espagne permet à Villeneuve de signer son troisième succès de la saison, Schumacher, quatrième, ne peut rien face à Jean Alesi et face à l'association Panis-Prost-Bridgestone de plus en plus performante.
Pour Villeneuve, la dynamique se brise net lors d'un Grand Prix du Canada riche en évènements. Il sort dès le second tour et Coulthard, parti pour décrocher une victoire pleine d'opportunisme grâce à une stratégie à un arrêt, cale à l'issue de son pit-stop. À cet instant, à l'autre bout du circuit, Panis, alors troisième au championnat, sort violemment de la piste et se brise les deux jambes. Schumacher l'emporte finalement devant Alesi et Fisichella.
Le baron rouge poursuit son hégémonie sur ce championnat en se baladant en France. Mais en Grande-Bretagne, la roue tourne : lors qu'il semble avoir course perdue après un pit-stop à rallonge, le Canadien bénéficie des abandons successifs des Ferrari de Schumacher et Irvine pour cueillir une nouvelle victoire promise à la McLaren d'Häkkinen, trahi par son moteur Mercedes. L'écurie McLaren confirme de course en course sa montée en puissance, encore freinée par de gros problèmes de fiabilité.
À Silverstone, Damon Hill marque enfin son premier point en 1997 et on remarque le bon résultat des Benetton-Renault, sur le podium grâce à Alesi et au débutant Wurz, suppléant son compatriote autrichien Gerhard Berger.
Berger, déprimé à Barcelone en mai retrouve son coup de volant à Hockheneim, son circuit fétiche, où il signe pole position, victoire et meilleur tour en course : première victoire d'une Benetton depuis plus d'un an. Cette course est également marquée par la prestation du jeune italien Giancarlo Fisichella, deuxième sur la grille et seul à avoir pu contester la domination de Berger. Michael Schumacher prend une excellente deuxième place pendant que Jacques Villeneuve abandonne suite à une erreur alors qu'il était dans l'incapacité de venir à bout de Jarno Trulli, remplaçant de Panis chez Prost et quatrième en Allemagne.
Le Grand Prix suivant, en Hongrie, offre un des scénarios les plus surprenants et les plus cruels de l'histoire de la F1. La surprise ne vient évidemment pas de la première ligne Schumacher-Villeneuve mais de la présence juste derrière eux du tenant du titre Damon Hill, ressuscité sur un circuit poussiéreux où il a toujours été à son avantage et où ses pneus Bridgestone font merveille. En course, Hill se débarrasse de Schumacher au bout de dix tours et s'envole vers une victoire aussi improbable que méritée lorsqu'il perd l'usage de la moitié de sa boîte de vitesses à deux tours de la fin. Villeneuve le rattrape dans le dernier tour et remporte un succès précieux, d'autant que Schumacher ne finit que quatrième.
À Spa, sous des trombes d'eau, Michael Schumacher passe Alesi et Villeneuve lors du premier tour de course, le départ ayant été donné sous safety car, et ne sera plus jamais inquiété. Loin derrière, Fisichella s'offre une brillante deuxième place et Villeneuve ne termine que cinquième avant de gagner une place sur tapis vert après le déclassement d'Häkkinen.
À Monza, les deux protagonistes de la saison offrent une copie bien pâle : cinquième place pour Villeneuve et sixième pour Schumacher. Le champ est libre pour Alesi et Coulthard. Le Français, poleman pour la deuxième fois de sa carrière, domine le début de course mais l'Ecossais le dépasse lors de leur seul pit-stop simultané.
Avant d'aborder le Grand Prix d'Autriche sur le nouveau tracé de l'A1 Ring, Schumacher est clairement en position de force au championnat (67 points contre 57 pour Villeneuve). Cette course va offrir un scénario inattendu à commencer par sa grille de départ : si Villeneuve est en pole, on trouve Häkkinen deuxième, Trulli troisième, les Stewart de Barrichello et Magnussen cinquième et sixième, Hill septième (soit quatre Bridgestone parmi les sept premiers) tandis que Michael Schumacher n'est que neuvième. Villeneuve rate complètement son départ, Trulli, qui effectue sa dernière course avant le retour de Panis, mène très longtemps les débats, bien aidé par Barrichello, deuxième en début de course, qui ralentit considérablement l'avancée de Villeneuve. Grâce au pit-stop, Villeneuve lui chipe le commandement. Michael Schumacher remonte en troisième position mais un dépassement de Frentzen sous drapeau jaune le contraint à une pénalité. L'Allemand ne sauvera finalement que le point de la sixième place.
À trois courses de la fin, Schumacher n'a qu'un point d'avance sur Villeneuve. Le Grand Prix du Luxembourg au Nürburgring est le parfait symbole de la réussite de Villeneuve cette année. Häkkinen, en pole, réussit parfaitement son envol et son coéqupier Coulthard vient se ranger dans son sillage tandis que Villeneuve touche son équipier Frentzen sans dommages. Il n'en est pas de même quelques mètres derrière : la grosse tension entre les deux pilotes Jordan-Peugeot, Fisichella et Ralf Schumacher, fait une victime inattendue en la personne de Michael Schumacher lorsque les deux fougueux débutants s'entrechoquent et entraînent Schumacher vers le bac à sable et l'abandon. Puis, alors que les deux pilotes McLaren dominent largement la course, Coulthard casse son moteur à vingt tours de l'arrivée ce qui permet à Villeneuve de se retrouver deuxième. Un tour plus tard, c'est le moteur d'Häkkinen qui cède et permet à Jacques Villeneuve de franchir la ligne d'arrivée en vainqueur avec neuf points d'avance au championnat. Derrière, Alesi, Frentzen et Berger permettent à Renault de placer quatre Renault aux quatre premières places et Panis, pour son retour, finit sixième.
La manche nippone tourne à la démonstration de Ferrari. Au cours de ce Grand Prix, la situation de Villeneuve s'aggrave car il est disqualifié suite à un nouveau non-respect des drapeaux jaunes aux essais. L'appel interjeté par Williams étant suspensif, Villeneuve est autorisé à courir sans trop se faire d'illusions sur l'issue du recours administratif. Il décide donc d'adopter une stratégie lourde et lente afin de bloquer Schumacher et de permettre à un maximum de pilotes se trouvant derrière lui de le dépasser. Mais le coéquipier de Schumacher, Eddie Irvine, dépasse Villeneuve puis, après les arrêts au stand, bloque habilement le Canadien pour permettre à Schumacher de dépasser les deux voitures d'un coup : Schumacher remporte son cinquième succès de la saison. Derrière, Villeneuve a évidemment sombré et termine cinquième avant d'être finalement disqualifié.
C'est en outsider que le Canadien aborde la dernière course de la saison à Jerez en Espagne. En qualifications, Villeneuve, Schumacher et Frentzen réalisent un temps identique au millième près. L'ordre d'établissement des chronos offre la pôle effective à Villeneuve mais il n'en profite pas et Schumacher prend le dessus au départ. Frentzen est alors envoyé en lièvre pour tenter de rattraper l'Allemand mais n'y parvient pas et se range derrière son coéquipier pour bouchonner les autres concurrents afin que son chef de file ne soit pas gêné par le trafic après ses arrêts au stand. Le duel Schumacher-Villeneuve tient toutes ses promesses, l'écart entre les deux n'excédant jamais cinq secondes et se réduisant progressivement après les premiers arrêts au stand. Après le second et ultime pit-stop, Villeneuve fond sur Schumacher et tente de le dépasser dans un virage à droite : Schumacher braque son volant sur la Williams pour fermer la porte et provoque un accrochage. Mais sa manœuvre échoue et l'Allemand abandonne. Villeneuve n'est pas encore sacré : il lui faut encore terminer la course à la sixième place minimum (il serait à égalité de points mais avec plus de victoires que Schumacher, serait sacré). Il ralentit énormément en fin de course pour ménager sa monoplace accidentée et finalement cède la victoire dans les ultimes virages à la McLaren d'Häkkinen qui remporte son premier Grand Prix devant Coulthard. McLaren signe le seul doublé de la saison et Villeneuve, grâce à sa troisième place, devient champion du monde.
Au palmarès, il devance Frentzen, Coulthard et Alesi : Schumacher, suite à son geste anti-sportif à l'encontre de Villeneuve à Jerez, est rayé du classement mais conserve ses victoires, pôles positions et meilleurs tours obtenus dans la saison.
Grands Prix de la saison 1997
Classement des pilotes
Classement Pilote Pays Voiture Nombre
de points1er Jacques Villeneuve Canada Williams-Renault 81 NC Michael Schumacher Allemagne Ferrari 78 2e Heinz-Harald Frentzen Allemagne Williams-Renault 42 3e David Coulthard Royaume-Uni McLaren-Mercedes 36 4e Jean Alesi France Benetton-Renault 36 5e Gerhard Berger Autriche Benetton-Renault 27 6e Mika Häkkinen Finlande McLaren-Mercedes 27 7e Eddie Irvine Royaume-Uni Ferrari 24 8e Giancarlo Fisichella Italie Jordan-Peugeot 20 9e Olivier Panis France Prost-Mugen Honda 16 10e Johnny Herbert Royaume-Uni Sauber-Petronas 15 11e Ralf Schumacher Allemagne Jordan-Peugeot 13 12e Damon Hill Royaume-Uni Arrows-Yamaha 7 13e Rubens Barrichello Brésil Stewart-Ford 6 14e Alexander Wurz Autriche Benetton-Renault 4 15e Jarno Trulli Italie Prost-Mugen Honda 3 16e Mika Salo Finlande Tyrrell-Ford 2 17e Pedro Diniz Brésil Arrows-Yamaha 2 18e Shinji Nakano Japon Prost-Mugen Honda 2 19e Nicola Larini Italie Sauber-Petronas 1 A noter: Michael Schumacher a été déclassé du championnat pour conduite dangereuse au Grand Prix d'Europe à Jerez. Contrairement à une disqualification classique, il conserve acquis à son palmarès ses victoires, points, pole-positions et meilleurs tours.
Classement des constructeurs
Place Ecuries Chassis Moteurs Pneus Points Victoires Podiums Poles 1 Williams-Renault FW19 Renault G 123 8 15 11 2 Ferrari F310B Ferrari G 102 5 13 3 3 Benetton-Renault B197 Renault G 67 1 8 2 4 McLaren-Mercedes MP4/12 Mercedes G 63 3 7 1 5 Jordan-Peugeot 197 Peugeot G 33 3 6 Prost-Mugen-Honda JS45 Mugen-Honda B 21 2 7 Sauber-Petronas C16 Petronas G 16 1 8 Arrows-Yamaha FA18 Yamaha B 9 1 9 Stewart-Ford SF1 Ford Zetec-R B 6 1 10 Tyrrell-Ford 025 Ford G 2 NC Lola-Ford T97/30 Ford B 0 NC Minardi-Hart Hart 3.0 V8 Hart B 0 Toutes les ecuries étaient équipées de moteurs V10, sauf Minardi et Tyrrell qui elles étaient motorisées par des V8.
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