Bulgarie Pendant La Seconde Guerre Mondiale

Bulgarie Pendant La Seconde Guerre Mondiale

Royaume de Bulgarie

Royaume de Bulgarie

Царство България
Tsarstvo Bulgaria Bulgare


1908 — 1946

Flag of Bulgaria.svg Coat of arms of Bulgaria (1927-1946).svg
Drapeau Armoiries

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Informations générales
 Statut Monarchie constitutionnelle
 Capitale Sofia
 Langue(s) Bulgare
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 Monnaie Lev bulgare
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Population
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Superficie
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Histoire et événements
 5 octobre 1908 Indépendance officielle, la Principauté de Bulgarie devient le Royaume de Bulgarie
 8 octobre 1912 Première guerre balkanique
 16 juin 1913 Deuxième guerre balkanique
 10 août 1913 Traité de Bucarest
 27 novembre 1919 Traité de Neuilly
 1er mars 1941 La Bulgarie signe le Pacte tripartite
 28 août 1943 Mort du roi Boris III
 15 septembre 1946 Un plébiscite, organisé avec le soutien de l'Union soviétique, abolit la monarchie
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Pouvoir exécutif
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Pouvoir législatif
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Entités précédentes Entité suivante
Principauté de Bulgarie Principauté de Bulgarie
Empire ottoman Empire ottoman
République populaire de Bulgarie République populaire de Bulgarie

Le Royaume de Bulgarie était le régime politique en place en Bulgarie de 1908 à 1946, qui vit le jour lorsque la principauté de Bulgarie déclara son indépendance formelle vis-à-vis de l'Empire ottoman, et disparut après la Seconde guerre mondiale, lors de la mise en place du régime communiste de la République populaire de Bulgarie.

Sommaire

Histoire

Article détaillé : Histoire de la Bulgarie.

En 1908, la Principauté de Bulgarie, déjà indépendante de fait depuis 1878. Le 5 octobre, le prince Ferdinand, profitant de la prise du pouvoir des Jeunes-Turcs à Constantinople, déclare l'indépendance pleine et entière de la Bulgarie et s'octroie le titre de tsar.

Guerres balkaniques

Dès 1911, le gouvernement du Royaume se rapproche du Royaume de Grèce et du Royaume de Serbie pour monter une alliance contre l'Empire ottoman. En 1912, des traités signés avec ces royaumes voisins, ainsi qu'avec le Royaume du Monténégro conviennent d'un partage de la Macédoine et de la Thrace entre les alliés de la Ligue balkanique.

En octobre 1912, la première guerre balkanique est déclarée contre l'Empire ottoman. Les alliés remportent un succès militaire éclatant, les troupes bulgares arrivant aux portes d'Istanbul. Par le traité de Londres, l'Empire ottoman perd l'essentiel de ses dernières possessions européennes.

Ayant subi les plus lourdes pertes, la Bulgarie estime avoir droit à une plus large part des territoires conquis, revendiquant notamment les territoires à majorité bulgarophone de Macédoine. En juin 1913, la Bulgarie attaque la Serbie et la Grèce, mais la deuxième guerre balkanique se conclut pour elle par une défaite. Le traité de Bucarest de 1913 partage la Macédoine entre la Serbie et la Grèce et donne la totalité de la Dobroudja au Royaume de Roumanie; la Bulgarie ne garde qu'un débouché sur la Mer Egée.

Première guerre mondiale

Les guerres balkaniques amènent la Bulgarie, au cours de la Première Guerre mondiale, à s'allier avec l'Empire allemand, l'Autriche-Hongrie et l'Empire ottoman. Le 6 septembre 1915, la Bulgarie signe un traité d'alliance avec les Empires centraux, qui promettent au roi Ferdinand la Macédoine ainsi qu'une bonne partie de la Serbie traditionnelle. Le 15 octobre 1915, la Bulgarie déclare la guerre à la Serbie occupant la Macédoine, le nord de la Grèce et la Dobroudja.

La guerre est cependant de plus en plus impopulaire dans la population. Alexandre Stambolijski, chef de l'Union nationale agraire bulgare, est emprisonné pour son opposition au conflit. Sous l'effet de la Révolution russe, le mécontentement éclate au grand jour : des mutineries éclatent dans l'armée, Stambolijski est libéré, et certains des insurgés proclament une République. En septembre 1918, les forces alliées enfoncent le front macédonien, et le roi Ferdinand Ier doit demander l'armistice. Pour apaiser les tensions révolutionnaires, Stambolijski convainc le roi d'abdiquer le 3 octobre en faveur de son fils, qui devient le roi Boris III.

Le Royayme se retrouve dans le camp des vaincus : le traité de Neuilly signé en 1919 lui fait même perdre l'accès à la Mer Egée et lui supprime le droit à avoir une aviation.

Entre-deux-guerres

Alexandre Stambolijski devient en 1919 chef d'un gouvernement de coalition; les élections de mars 1920 donnent une forte majorité à son parti.

Le Royaume se voit infliger de lourdes réparations de guerre à la Royaume de Roumanie et au Royaume des Serbes, Croates et Slovènes. Malgré de lourdes difficultés sociales et économiques et l'hostilité du roi, Stambolijski met en oeuvre une politique de réformes. L'opposition qu'il rencontre l'amène à rechercher une alliance avec le Parti communiste bulgare et à ouvrir des relations diplomatiques avec l'Union soviétique. Le Coup d'État du 9 juin 1923 mené par l'armée et les partis nationalistes renverse Stambolijski, qui est assassiné. Alexandre Tsankov, soutenu par le roi, forme un gouvernement conservateur. En 1926, le régime se démocratise, le roi obtenant le départ de Tsankov : une amnistie est prononcée, bien que le parti communiste demeure interdit.

Pendant l'Entre-deux-guerres et en prenant exemple sur l'Allemagne, le Tsar Boris III contourne une à une les clauses du Traité de Neuilly, de façon indirecte tout d'abord, puis ouvertement à partir des années 1930. C'est ainsi qu'il parvient à refonder une Armée de l'Air dès 1935. Dans le même temps, il soumet la Bulgarie à un régime autoritaire après une période où s'entretuent communistes, révolutionnaires macédoniens et ligues fascistes[1].

En 1931, les agrariens, réorganisés, remportent les élections, Nikola Mushanov devenant chef du gouvernement. Mais la Bulgarie subit bientôt les effets de la Grande dépression et les tensions sociales reprennent. Le 19 mai 1934, un coup d'état du Zveno amène Kimon Georgiev à la tête d'un gouvernement militaire autoritaire. Mais, le 22 janvier 1935, le roi Boris III, craignant les visées républicaines de Georgiev, réalise son propre coup d'état et instaure un régime de monarchie autoritaire. Le parlement est restauré, mais l'activité des partis politiques n'est pas rétablie.

Seconde guerre mondiale

Neutralité (1939–1941)

Jusqu'au 1er mars 1941, la Bulgarie reste neutre. Ensuite, elle devient l'alliée des forces de l'Axe jusqu'au 9 septembre 1944 et bascule ensuite du côté des Alliés jusqu'à la fin de la guerre. Par rapport à d'autres pays comme le Royaume Hongrie ou le Royaume de Roumanie qui sont au même titre que la Bulgarie des satellites opportunistes de l'Allemagne nazie entendant tirer des avantages territoriaux d'une alliance avec l'Allemagne, la Bulgarie a maintenu des relations diplomatiques avec l'Union soviétique jusqu'à la fin du conflit mondial.

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, en 1939, le roi et son gouvernement se déclarent déterminés à rester neutres jusqu'à la fin des hostilités, mais espèrent profiter de la situation pour en retirer quelques bénéfices en termes d'agrandissement territoriaux, tout particulièrement dans les territoires habités majoritairement par des populations bulgares et attribuées aux pays voisins à l'issue de la seconde guerre des Balkans et de la Première Guerre mondiale. Cependant, la position géopolitique de la Bulgarie dans les Balkans va faire voler en éclat ces velléités de neutralité tant sont fortes les pressions exercées par les différentes puissances.

Bogdan Filov devient premier ministre le 16 février 1940. Cet homme d'extrême-droite est de culture allemande et germanophile notoire. La germanophilie du roi et du premier ministre contraste avec les sentiments russophiles de la population[2]. C'est d'abord par la négociation que la Bulgarie obtient une expansion territoriale aux dépens du Royaume de Roumanie : A la suite des Accords de Craiova le Sud de la Dobroudja est rattaché à la Bulgarie le 7 septembre 1940.

Alliance avec les forces de l'Axe (1941–1944)

En novembre 1940, Lors d'une rencontre avec Adolf Hitler à Berlin, Molotov avait manifesté la volonté qu'avait l'Union soviétique de placer la Bulgarie dans sa sphère d'influence. Le refus de l'Allemagne sera l'un des facteurs déclenchant la fin du pacte germano-soviétique conclu en août 1939, et indirectement, pour la Bulgarie, la fin de la période de neutralité[3].

La Bulgarie se voit contrainte de rejoindre les forces de l'Axe en 1941, lorsque la Wehrmacht se préparant à envahir la Grèce à partir de la Roumanie, se présente à la frontière bulgare et demande l'autorisation de traverser le pays. En acceptant, le roi Boris devient l'allié des fascistes, mais l'adhésion au pacte n'est officielle que le 1er mars 1941.

L'occupation Bulgare en Grèce et Yougoslavie

Le 6 avril, malgré son adhésion à l'Axe, la Bulgarie limite son activité militaire durant les premières phases de l'invasion de la Yougoslavie et de la Bataille de Grèce, laissant les Allemands et les Italiens sur les opérations décisives. La reddition de la Yougoslavie a lieu le 17 avril et celle de la Grèce le 30 avril.

Le 20 avril, la Bulgarie adopte une attitude plus active : les troupes bulgares pénètrent dans la région de la mer Égée avec comme objectif des gains territoriaux en Thrace et en Macédoine grecque. Les Bulgares occupent un territoire situé entre la Strouma et une ligne de démarcation reliant Alexandropolis à Svilengrad, à l'ouest de la Maritsa. De plus d'Alexandropolis, cette zone comprend les villes de Komotiní, Serrès, Xanthi, Drama et Kavala, ainsi que les îles de Thasos et Samothrace. Les territoires correspondant à la Macédoine yougoslave devenue par la suite République de Macédoine et l'est de la Serbie sont occupés par les Bulgares.

Le 22 juin 1941, la Bulgarie ne participe pas à l'invasion de l'URSS aux côtés de son allié allemand. Le gouvernement bulgare est néanmoins forcé par les Allemands à déclarer la guerre au Royaume-Uni et aux États-Unis à la fin 1941. Les Alliés bombarderont 6 fois Sofia et d'autres villes de Bulgarie entre novembre 1943 et janvier 1944

L'invasion de l'URSS par les Allemands provoque une vague de manifestations et la constitution par le parti communiste bulgare clandestin d'un mouvement de résistance, le Front patriotique. Le Zveno, parti politique clairement situé à droite, mais hostile à l'alliance avec les nazis adhère au Front Patriotique en 1943. Les détachements de partisans sont particulièrement actifs dans les zones montagneuses de l'ouest et du sud du pays.

En août 1943, après un voyage en Allemagne, le roi Boris III meurt soudainement, de façon assez mystérieuse[2], laissant sa succession à son fils Siméon II, agé de six ans. Les trois hommes qui constituent le conseil de régence, le prince Cyrille, l'ancien président du conseil Filov et le ministre de la Guerre Michov sont tous d'extrême droite. Le prince Cyrille se rend plusieurs fois à Berlin, non pas pour discuter, mais pour recevoir les ordres d'Hitler[2].

Bien que faisant partie des forces de l'Axe, la Bulgarie a maintenu des relations diplomatiques avec l'URSS. À l'été 1944, après avoir enfoncé les lignes de défense allemandes, autour de Iassy et de Chişinău, l'Armée rouge s'approche des Balkans et de la Bulgarie. Le 23 août 1944, le Royaume de Roumanie quitte le camp des forces de l'Axe et déclare la guerre à l'Allemagne . Les Roumains autorisent alors les soviétiques à traverser leur territoire pour pénétrer en Bulgarie. Les régents demandent alors aux représentants de l'opposition de former un gouvernement, mais les représentants du Front patriotique refusent de coopérer avec les régents qui forment alors un gouvernement modéré recrutés essentiellement parmi les agrariens [2].

La situation intérieure

Une des particularités de le Bulgarie parmi les forces de l'Axe est que le rôle du Parlement de Sofia, la Sobranje est effectif: On y vote des lois, mais on discute, on critique et l'on amende l'action gouvernementale. Une revue indépendante, Mir, de tendance plutôt conservatrice est autorisée à publier certaines critiques, aussi bien sur la politique intérieure que sur la politique extérieure. Après mars 1941, les représentants de l'opposition politique connue pour ses opinions antiallemandes, sont internés, mais la plupart d'entre eux sont relâchés en juin 1941. Les seuls à être victimes d'une persécution générale sont les communistes[2].

Les Juifs en Bulgarie

L'ancienne Bulgarie comptait 50 000 juifs. Dans les territoires conquis aux dépens de la Grèce et de la Yougoslavie vivent environ 15 000 juifs. Les juifs bulgares sont, dans leur grande majorité des urbains, souvent ouvriers. Ils ne sont pas spécialement riches, et l'antisémitisme n'est pas spécialement développé en Bulgarie.[4]. Pour exprimer l'état de l'opinion à l'égard des Juifs, Hilberg écrit que les juifs "n'éveillaient ni une sympathie extraordinaire, ni une hostilité exceptionnelle"

Cette absence d'antisémitisme déclaré n'empêche pas que des lois antijuives soient adoptées par le Parlement. Selon une loi promulguée le 21 janvier 1941, au moment du rapprochement avec les Allemands, les mariages mixtes sont interdits, les fonctionnaires juifs sont renvoyés et un numerus clausus est instauré parmi les travailleurs indépendants, mais un tribunal administratif suprême exclut de la loi une catégorie de "juifs privilégiés", c'est-à-dire, par exemple les anciens combattants et les orphelins de guerre. Les entreprises qui ne sont pas autorisées à poursuivre leurs activités sont vendues d'office ou soumises à une "aryanisation" obligatoire [4].

Beaucoup de juifs non fortunés ne sont pas touchés par ces mesures d'expropriation, mais sont engagés dans le service du travail obligatoire, comme les autres citoyens bulgares. Le Service allemand du travail refuse alors toute coopération avec le Servive Bulgare du travail, et l'ambassadeur allemand Beckerle obtient qu'à partir d'août 1941 soit créé un service du travail juif spécial où les juifs ne porte pas l'uniforme, mais une étoile. Ils sont 3 300 en juin 1942 et 10 000 au printemps 1943 [4].

A partir de la fin de l'année 1941, les Allemands exercent des pressions de plus en plus fortes pour que les Juifs soient concentrés avant d'être déportés. Lorsque les Allemands pensent avoir fait avancer les choses en ce sens, par exemple, en juin 1942, lorsque le ministre de l'intérieur Grabowski demande l'autorisation d'expulser tous les juifs de la capitale, il se trouve qu'en Bulgarie, les pouvoirs sont suffisamment disséminés à de multiples échelons pour que toutes les mesures décisives que souhaitent les Allemands, soient, de fait bloquées. Le roi Boris entretient de bonnes relations avec le consistoire juif. A la suite d'une manifestation de 350 juifs dans la cour du ministère de l'intérieur, Grabowski fait machine arrière. L'Église orthodoxe s'engage en faveur des juifs: Le 27 septembre 1942, le métropolite Stéphane donne le coup d'envoi d'une campagne contre le port de l'étoile dans un sermon où il affirme qu' il n'appartenait pas aux hommes de torturer ou de persécuter les juifs". Des mesures d'expulsion de tous les juifs de Sofia sont bien mises en oeuvre par les autorités bulgares, et pour les Allemands, il s'agit évidemment d'un prélude à une déportation finale, mais les Bulgares sauront opposer une inertie suffisante pour bloquer les projets allemands [4].

Si les juifs de la "Vieille Bulgarie" sont donc préservés du plan d'extermination prévu par les nazis, ceux des nouveaux territoires, Thrace et Macédoine, annexés en 1941, ont été déportés et exterminés dans leur grande majorité. En janvier 1943, le nazi Dannecker, adjoint d'Adolf Eichmann arrive de France pour piloter les opérations de déportations en Bulgarie. Le 5 avril, sur les 6 000 Juifs de Thrace, 4 221 ont été déportés et 7 122 sur les 8 000 juifs de Macédoine. Dimitar Pechev, vice-président de la Săbranje, le parlement bulgare, présente alors une motion de censure accusant le gouvernement d'atrocités qui se seraient produites au cours des déportations. La déportation de 6 000 juifs de vieille Bulgarie, promise aux Allemands, est alors stoppée[4].

Le 30 août 1944, les journaux de Sofia annonce que le gouvernement a décidé d'abroger toute la législation antisémite [4].

Dans le camp des Alliés(1944–1945)

Le 5 septembre 1944, l'Union Soviétique déclare la guerre à la Bulgarie et envahit le pays. Les troupes soviétiques occupent le nord-est du pays et notamment les ports de Varna et de Bourgas. L'armée bulgare reçoit l'ordre de ne pas opposer de résistance. Le 8 septembre 1944, les Bulgares changent de camp et se rangent aux côtés de l'URSS dans la guerre contre l'Allemagne. Le prince Cyrille est arrêté.

Dans la nuit du 8 au 9 septembre 1944, un coup d'état militaire organisé par Damian Velchev, un officier membre du Zveno, donne le pouvoir au Front patriotique avec Kimon Georgiev comme premier ministre. La Bulgarie déclare alors la guerre à l'Allemagne qui tente, sans succès, d'imposer un gouvernement fantoche dirigé par Alexandre Tsankov[2]. En Macédoine, des officiers bulgares de haut rang restent fidèles à leur encadrement allemand, mais les troupes se révoltent et regagnent les frontières de l'ancienne Bulgarie.

Trois armées bulgares, regroupant quelque 500 000 hommes, participent à l'effort de guerre allié en entrant en Yougoslavie avec l'objectif de bloquer le repli des troupes allemandes stationnées en Grèce. L'est et le sud de la Serbie ainsi que la Macédoine sont libérées en un mois, et les 150 000 hommes de la première armée poursuivent le combat en Hongrie et, en avril 1945, en Autriche. Le contact avec les Britanniques de le 8e armée se fait à Klagenfurt, le 8 mai 1945.

Fin de la monarchie et conséquences de la guerre

A la suite de la Seconde Guerre mondiale, les communistes bulgares et les Soviétiques organisent un plébiscite qui abolit la monarchie, recevant officiellement 97% des suffrages. Un régime communiste dirigé par Georgi Dimitrov est installé en Bulgarie, Simeon II partant pour l'exil.

Le Traité de Paris de 1947 confirme le rattachement de la Dobroudja du sud à la Bulgarie alors que les territoires sur les bords de la mer Égée sont restitués à la Grèce. 150 000 Bulgares sont alors expulsés de cette Thrace grecque.

Monarques

Notes et références

  1. Robert Philippot, De la Bulgarie avant les Bulgares à la République populaire, article Bulgarie in Encyclopedia Universalis, 2000
  2. a , b , c , d , e  et f Antonin Snejdarek, Casimira Mazurowa-Château, La nouvelle Europe Centrale, Imprimerie Nationale, 1986, p.53-57
  3. Vladimir Kostov, La République populaire bulgare, article Bulgarie in Encyclopedia Universalis, 2000
  4. a , b , c , d , e  et f Raul Hilberg, La destruction des juifs d'Europe, Gallimard, 2006, p. 1378-1404

Bibliographie

Voir aussi

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