- Ploiești
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Ploiești Administration Pays Roumanie Région Valachie Județ Prahova Statut Chef-lieu Maire Andrei Liviu Volosevici (PD-L)
(2008-2012)Géographie Coordonnées Superficie 58,2 km² Altitude moy. 160 m Arrosée/baignée par Teleajen Démographie Population 229 285 hab. (1er janvier 2009) Densité 3 939,6 hab./km² Autres informations Code postal 100 008 Site officiel www.ploiesti.ro modifier Ploiești est une des grandes villes roumaines, chef-lieu du județ de Prahova, en Valachie, dans la région de développement du sud. Cette ville, capitale du pétrole roumain est située à 50 km au nord de Bucarest. Sa population s'élevait à 230 240 habitants en 2007[1].
Sommaire
Géographie
Ploiești est située au centre de la Munténie (ou Grande Valachie), sur la rivière Teleajen, dans le nord de la grande plaine roumaine au contact avec les premiers contreforts des Carpates.
La ville est située à 56 km au nord de Bucarest, à 69 km au sud-est de Buzău, à 49 km à l'est de Târgoviște et à 108 km au sud de Brașov. C'est la neuvième ville roumaine par sa population et le deuxième centre industriel du pays après Bucarest. Ploiești se trouve au centre d'une zone métropolitaine en formation de quelque 350 000 habitants qui englobe 14 communes environnantes.
Climat
Ploiești est soumise à un climat continental. La moyenne des températures y est de 10,5 °C, les précipitations de 600 mm et les vents dominants soufflent du nord-est.
Histoire
Selon Nicolae Iorga, grand historien roumain, le nom de la ville vient de "Ploie". Le nom est celui d'un ancêtre de la petite bourgade initiale[2].
La première mention écrite de la ville date de 1503 mais Ploiești a réellement entamé son développement sous le règne de Mihai Viteazul, prince de Valachie à la fin du XVIe siècle.
Pendant les XVIIe siècle et XVIIIe siècle, Ploiești est un centre d'échanges pour les produits agricoles de la plaine roumaine, c'est aussi un lieu de commerce et d'artisanat.
Au XIXe siècle, avec l'ouverture de la route Bucarest-Brașov en 1864 et la construction de la ligne de chemin de fer en 1882, le développement s'accélère. Mais c'est surtout la découverte, peu avant 1890, de nappes de pétrole proches de la surface, qui fera sa fortune et son malheur. Après un demi-siècle de développement rapide, Ploiești sera soumise, comme toute la Roumanie, au demi-siècle de régimes dictatoriaux carliste, fasciste et communiste de février 1938 à décembre 1989.
En 1870, Ploiești est le théâtre d'un événement peu connu de l'histoire roumaine appelé "République de Ploiești". Le 8 août, des libéraux, opposés au prétendant Charles Ier de Roumanie et influencés par les idées libérales françaises, emmenés par leur leader Alexandru Candiano-Popescu tentent un coup de force, arrêtent le préfet, s'emparent du central télégraphique et proclament la république. Cependant, dès le 9 août, ils sont arrêtés par des renforts arrivés de Bucarest et emprisonnés. Leur procès donnera lieu à de nombreuses polémiques et inspirera l'écrivain Ion Luca Caragiale.
Construite dans une zone sismique, Ploiești n'a pas été épargnée par les tremblements de terre. Ils l'ont durement touché en novembre 1940, plus faiblement en 1977. Nombre de ses bâtiments faisant partie de son patrimoine architectural ont été très endommagés ou fragilisés.
En 1930, la ville compte 69 139 Roumains (87,3%), 3 708 Juifs (4,6%), 1 591 Hongrois (2,0%) et 1 307 Allemands (1,6%).
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la ville fut une cible importante dans le cadre de la campagne de bombardements stratégiques alliés contre les ressources pétrolières de l'Axe. En effet, ses raffineries de pétrole sont contrôlées par l'Allemagne nazie qui tient là sa première source de carburant après la déclaration de guerre à l'URSS. C'est donc un objectif crucial, et les Alliés tentent de les détruire à de nombreuses reprises. Par exemple, l'armée de l'air russe lança un raid le 13 juillet 1941, les Allemands s'emparant l'année suivante de la Crimée notamment pour empêcher les raids soviétiques. Toutefois avec l'arrivée du B-24 Liberator, bombardier à long rayon d'action, le site est de nouveau à portée des Alliés depuis la Libye. Ainsi, il a été le théâtre de l'opération Tidal Wave le 1er août 1943. Entre le 5 avril 1944 et le 19 août 1944, Ploiești sera dix-neuf fois la cible des bombardiers de la 15th USAAF[3]. Cependant, c'est une cible très bien défendue, et les aviateurs américains y subissent des pertes importantes en particulier lors de Tidal Wave. Ploiești est, pour les aviateurs de la 15th USAAF, un des objectifs les plus redoutés de tout le MTO.
Ce que les camions de la Wehrmacht n'ont pas emporté en se retirant et ce que les bombes américaines n'ont pas détruit, sera pillé par l'Armée rouge entre 1944 et 1949, et démoli par le régime communiste notamment sous la présidence de Nicolae Ceaușescu, qui, en revanche, y construira d'immenses silos, usines pétrochimiques et immeubles collectifs.
Après le rétablissement de la démocratie fin 1989, la ville se relèvera lentement de ces secousses et deviendra même un pôle de développement à partir de 2000. Le pétrole est à peu près épuisé et couvre à peine la consommation locale, mais la diversification économique et la position de carrefour routier, ferroviaire et commercial proche de la capitale roumaine (56 km de Bucarest) ont favorisé l'essor actuel de la ville.
Politique
Le Conseil Municipal de Ploiești compte 27 sièges de conseillers municipaux. À l'issue des élections municipales de juin 2008, Andrei Liviu Volosevici (PD-L) a été élu maire de la commune[4].
Élections municipales de 2008[5] Parti Nombre de conseillers Parti démocrate-libéral (PD-L) 10 Parti social-démocrate (PSD) 8 Parti national libéral (PNL) 4 Parti de la Nouvelle Génération - Chrétien-démocrate 3 Parti national chrétien-démocrate 2 Religions
En 2002, la composition religieuse de la ville était la suivante[6] :
- Chrétiens orthodoxes, 97,12% ;
- Adventistes du septième jour, 0,47% ;
- Chrétiens évangéliques, 0,46% ;
- Catholiques romains, 0,44% ;
- Pentecôtistes, 0,37% ;
- Évangéliques, 0,25% ;
- Baptistes, 0,17% ;
- Catholiques grecs, 0,15%.
Démographie
Après l'explosion démographique due à la découverte du pétrole au XIXe siècle, Ploiești a connu un important développement démographique tout au long du XXe siècle, grâce à son expansion industrielle continue. Les événements qui ont suivi la révolution de 1989 (privatisations, restructurations) ont eu pour conséquence une diminution de la population de la ville intra-muros mais Ploiești est en train de connaître ce que les cités d'Europe occidentale ont connu depuis 50 ans, à savoir un dépeuplement du centre de la ville et une expansion des banlieues.
Évolution démographique 1837 1859 1899 1912 1930 1948 1956 1966 1977 1992 2002 2007 3 000 26 468 45 107 56 460 79 149 96 229 114 544 146 922 199 699 252 715 232 527 230 740 En 2002, la composition ethnographique de la cité était la suivante[6] :
- Roumains, 225 570 (97%) ;
- Tsiganes, 5 873 (2,52%) ;
- Hongrois, 237 (0,10%) ;
- Allemands, 148 (0,06%) ;
- Grecs, 108 (0,04%) ;
- Turcs, 100 (0,04%).
Économie
Ploiești est une grande ville industrielle qui a connu de nombreux investissements de groupes étrangers ces dernières années. Le secteur prédominant est celui de l'industrie pétrochimique avec
- le raffinage du pétrole (3 raffineries : Petrobrazi (Petrom, groupe OMV), Astra-Romana (Petrotel groupe Lukoil), Vega (Rompetrol, groupe KazMunayGas)) ;
- les industries avoisinantes : pompes, matériel de forage, d'extraction, pipelines, matériel de recherche, de stockage.
Autres secteurs industriels :
- industrie textile ;
- détergents (Unilever) et matières plastiques ;
- agro-alimentaire (Efes Pilsen, Coca-Cola, Unilever) : bières, sodas ;
- tabac (British American Tobacco) ;
- matériaux de construction ;
- céramique ;
- meubles ;
- industrie de l'emballage.
Ploiești dispose également de 2 034 ha de terres arables, principalement affectées aux cultures maraîchères.
Transports
Routes
Ploiești est au centre d'un réseau dense de routes nationales. La plus importante est la route nationale DN1 (Route européenne 60)Bucarest-Brașov.
Autres routes nationales :
- la DN1B Ploiești-Buzău ;
- la DN1D Ploiești-Urziceni ;
- la DN1A Ploiești-Buftea-Bucarest vers le sud et Ploiești-Vălenii de Munte-Săcele-Brașov vers le nord ;
- la DN72 Ploiești-Târgoviște.
Voies ferrées
Ploiești est un très important nœud ferroviaire et dispose de deux gares ferroviaires Ploiești-Nord et Ploiești-Sud. Plusieurs lignes des Chemins de Fer Roumains (Căile Ferate Române) y convergent, notamment les lignes magistrales :
- 300 Bucarest-Ploiești-Câmpina-Sinaia-Brașov-Oradea ;
- 500 Bucarest-Ploiești-Buzău-Suceava ;
- 1000 Bucarest-Ploiești.
Autres lignes :
- Ploiești-Urziceni ;
- Ploiești-Vălenii de Munte ;
- Ploiești-Plopeni-Slănic.
Aéroport
La ville ne dispose pas d'aéroport mais l'aéroport international de Bucarest n'est qu'à 45 km au sud.
Transports urbains
Ploiești dispose d'un réseau complet de transports en commun gérés par la RATP Ploiești[7] et composé de bus (33 lignes, 415 km) de trolleybus (2 lignes, 19,9 km) de tramways (2 lignes, 23,8 km)
Culture
Éducation
Ploiești possède une Université Technique du Pétrole et du Gaz.
Musées
- le Palais de la Culture.
Le bâtiment du Musée d'art de la ville de Ploiești date essentiellement de novembre 1931, suite aux efforts d'un groupe d'intellectuels influents de l'époque, comme l'avocat, homme politique et collectionneur d'art Ion Ionescu-Quintus, l'architecte Toma T. Socolescu, l'historien Dumitru Munteanu-Râmnic, et l'aide des autorités locales, sous l'égide de Nicolae Iorga. Depuis 1969, le Musée d'art actuel de la ville de Ploiesti est situé au 1, Boulevard Independenței[8].
- le Musée d'Histoire ;
- le Musée National du Pétrole ;
- le Musée de l'Horlogerie ;
- le Musée Hagi Prodan de 1785, sur l'architecture roumaine, construit autour des collections privées de Hagi Prodan ;
Monuments
La ville a beaucoup souffert des destructions dues aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale mais aussi des destructions dues au régime communiste et à la modernisation forcée qui l'a accompagnée. Quelques édifices du début du XXe subsistent tout de même.
L'édifice le plus ancien est la petite église des Sts Pierre et Paul datant de 1639, construite sous le règne de Matthieu Basarab.
Le bâtiment le plus remarquable est certainement les Halles Centrales datant de 1930 et dues au grand architecte Toma T. Socolescu. Cet architecte fut très actif à Ploiești après la Première Guerre mondiale. Malheureusement, beaucoup de ses créations ont été détruites d'abord par les bombardements anglo-américains de 1943-44, puis par le régime communiste.
Autre bâtiment remarquable aussi imaginé par Toma T. Socolescu: la cathédrale St Jean-Baptiste (1923-1937).
Sports
Football
Plusieurs clubs de football ont marqué l'histoire de ce sport à Ploiești, le "United Ploiești" champion de Roumanie en 1912, le "Prahova Ploiești", champion en 1916 et surtout le FC Petrolul Ploiești, fondé en 1924, champion à quatre reprises en 1930, 1958, 1959 et 1966. Ce club joue actuellement en deuxième division roumaine.
Ploiești possède un autre club de football qui joue durant la saison 2009-2010 en première division du Championnat de Roumanie de football. Il s'agit du SC Astra Ploiești, fondé en 1934.
Basket-ball
Fondé en 1998, le CSU Asesoft Ploiești est le grand club de la ville et le club roumain le plus titré. Il fut le champion national de 2003 à 2008 et il fut vainqueur de l'EuroCup Challenge en 2005.
Jumelages
- Dnipropetrovsk (Ukraine) depuis 1992
- Tulsa (États-Unis) depuis 1992
- Oural (Kazakhstan) depuis 1993
- Berat (Albanie) depuis 1994
- Harbin (Chine) depuis 1994
- Maracaibo (Venezuela) depuis 1994
- Osijek (Croatie) depuis 1996
- Leucade (Grèce) depuis 1998
- Radom (Pologne) depuis 2002
- Hîncești (en) (Moldavie) depuis 2003
- Marousi (en) (Grèce) depuis 2006
Personnalités
Arts et sciences
- Ion Luca Caragiale (1852-1912, écrivain et dramaturge.
- Paul Contantinescu (en) (1909-1963), compositeur d'opéra.
- Nichita Stănescu, (1933-1983), écrivain et poète.
- Ion N. Petrovici, (1929-), neurologue allemand né à Ploiești.
- Ion N. Socolescu, (1857-1924), architecte.
- Toma T. Socolescu (1883-1960), architecte, professeur universitaire, maire et député de Ploiești.
Politique
- Tache Ionescu, (1858-1922), journaliste, ministre, chef du gouvernement roumain en 1920.
- Constantin Dăscălescu (1923-2003), dernier Premier Ministre de Nicolae Ceaușescu de 1982 à 1989.
- Corneliu Mănescu (en), (1916-2000), diplomate, président de l'Assemblée Générale des Nations Unies en 1967-1968.
Sports
- Tamara Costache (en), (1970-), nageuse, championne du mode en 1986 sur 50m nage libre.
- Adrian Diaconu (1978-), boxeur, champion du monde mi-lourds WBC en 2008.
- Leonard Doroftei (en), (1970-), boxeur, médaille de bronze aux JO de 1992 et 1996, champion du monde amateur en 1995.
- Florina Herea (en), (1979-), nageuse, championne d'Europe du 4x200m libre en 2000.
- Corina Ungureanu, (1980), gymnaste, double championne du monde 1997 et 1999 et championne d'Europe 1998.
Liens externes
- RepublicaPloiesti.net est un site spécialisé sur l'histoire architecturale de la ville de Ploiești. Il contient de nombreuses photographies de la ville prises entre le début du XXe siècle et 1945.
- Site de la ville de Ploiești (version anglaise)
- Musée Départemental d'Histoire et d'Archéologie de Ploiești
- Institut National des Monuments Historiques : Institutul National Al Monumentelor Istorice
- - Liste officielle des monuments historiques de Prahova : Lista Monumentelor Istorice 2004
- - Annexe officielle des corrections sur liste officielle des monuments historiques de Prahova : Lista Monumentelor Istorice 2004 - Modificări Si Completări
Références
- La population de Ploiești en 2007 sur le site de l'Institut National de Statistiques de Roumanie
- Toma T. Socolescu, Arhitectura in Ploiesti - Studiu istoric, Imprimerie "Cartea Romanesc" n°16725, Bucuresti, 1937, page 3
- ISBN 2-9508755-0-5 Page 25 Liberator - Philippe Castellano
- Liste des maires élus en 2008
- Résultats des élections municipales de 2008
- Statistiques officielles du recensement de 2002
- Carte du réseau sur le site de la RATP
- Art Museum Ploiești : The building's history
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