Ligne de Lyon-Saint-Clair à Bourg-en-Bresse

Ligne de Lyon-Saint-Clair à Bourg-en-Bresse
Ligne de
Lyon-Saint-Clair à Bourg-en-Bresse
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Carte de la ligne
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Un TGV Duplex empruntant la section commune avec la ligne Lyon - Bourg-en-Bresse entre Lyon et Sathonay
Pays Drapeau de France France
Villes desservies Lyon, Sathonay-Camp, Saint-André-de-Corcy, Villars-les-Dombes, Saint-Paul-de-Varax, Bourg-en-Bresse
Historique
Mise en service 1866
Électrification 1981 (électrification partielle)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 886 000
Longueur 58 km
Écartement Voie normale (1,435 m)
Électrification 1 500 Vcc de Lyon à Sathonay
Pente ou rampe maximale 25 ‰
Nombre de voies Double voie entre Lyon et Sathonay
et entre Les Échets et Villars-les-Dombes

Voie unique ailleurs
(Anciennement à double voie)
Signalisation BAL entre Lyon et Sathonay
et entre Les Échets et Villars-les-Dombes

BAPR-VB ailleurs
Trafic
Propriétaire RFF
Exploitant(s) SNCF
Trafic TER ; TGV jusqu'à Sathonay ; Fret
Schéma de la ligne

La ligne de Lyon-Saint-Clair à Bourg-en-Bresse est également connue sous l'appellation de ligne de la Dombes. Au départ de Lyon, elle dessert d'abord le nord-est de l’agglomération (zones urbanisées de Sathonay-Camp et de Rillieux-la-Pape). Elle traverse ensuite le plateau des Échets, gagne la Dombes, célèbre pour ses étangs, et atteint finalement Bourg-en-Bresse.

Elle constitue la ligne 886 000 du réseau ferré national.

Sommaire

Histoire

Construction

La ligne est créée par deux entrepreneurs Lyonnais, les frères Lucien et Félix Mangini, afin d'offrir un itinéraire direct entre les préfectures du Rhône et de l'Ain, et de desservir la région marécageuse de la Dombes[1].

La construction d'une ligne de la Croix-Rousse au camp de Sathonay, situé à l'époque dans le département de l'Ain, en prolongement du funiculaire de la rue Terme, est autorisée par décret du 12 juin 1861. L'ouverture a lieu le 30 juillet 1863. La ligne est alors gérée par la Compagnie du Chemin de fer de Lyon Croix-Rousse à Sathonay[2].

Les frères fondent la Compagnie du chemin de fer de la Dombes, et obtiennent d'établir leur tête de ligne en gare de la Croix-Rousse, en empruntant, moyennant péage, la courte ligne de la Croix-Rousse à Sathonay[1].

Le 1er septembre 1866, la Compagnie inaugure la ligne allant de Sathonay à Bourg-en-Bresse.

En 1872, les frères Mangini fondent la Compagnie des Dombes et des chemins de Fer du Sud-Est (DSE), dont le nom évoque les ambitions d'expansion[1].

Suite à la faillite de la Compagnie du Chemin de fer de Lyon Croix-Rousse à Sathonay en 1872[2], la section Lyon-Sathonay est rachetée par Compagnie des Chemins de Fer du Rhône. Elle obtient par décret du 1er août 1874 de la prolonger jusqu'à Trévoux. La Compagnie du Rhône est elle-même absorbée en 1879 par la Compagnie du chemin de fer de la Dombes[2].

Mais malgré leurs efforts pour développer un réseau, les frères sont contraints à la capitulation face à la puissante Compagnie du PLM[1]. Mise en faillite, la DSE est achetée en 1883 par le PLM. Cette dernière construit une portion de voie entre la gare de Sathonay et celle de Lyon Saint-Clair, la gare de la Croix-Rousse étant devenue trop petite et trop peu pratique. Ce raccordement, réalisé via un tunnel et en rampe de 20 ‰, ouvre le 15 mai 1900 à titre provisoire pour les marchandises, et définitivement à tous trafics le 8 novembre suivant[1].

Le tronçon Lyon Croix-Rousse - Sathonay est fermé au trafic le 28 septembre 1975, son emprise étant en partie réemployé pour le prolongement de la ligne C du métro de Lyon, dont le tronçon Croix-Rousse - Cuire est ouvert le 10 décembre 1984[3].

Exploitation

La ligne est construite à voie unique : la seconde voie ne sera posée que plus tard.

À la fin de la Première Guerre mondiale, la seconde voie sera déposée sur ordre de l'Armée pour réutilisation des rails sur les lignes stratégiques situées près du front. Elle sera reposée dès le début des années 1920.

En 1943, les Allemands décident de supprimer (donc une seconde fois) l'une des deux voies. Celle-ci ne sera cependant déposée qu'entre Sathonay et Bourg qu'après 1945. Les rails récupérés seront réutilisés pour réparer d'autres lignes de chemin de fer dégradées lors de la Libération du pays.

Les travaux de doublement de la voie sur 20 km entre Les Echets et Villars-les-Dombes (avec création d'un terminus partiel pour les TER) sont terminés. La ligne est rouverte en totalité depuis le vendredi 29 août 2008 à 22 h 00.

L'utilisation de la gare de Lyon Croix-Rousse pour le service voyageurs cesse en 1953 à l'issue des travaux d'électrification du secteur Lyonnais (achèvement des sauts-de-mouton situés entre Lyon-Saint-Clair et Lyon-Brotteaux). Les trains Lyon - Bourg sont alors détournée via Ambérieu et la ligne Lyon - Genève, selon un itinéraire plus long de seize kilomètres, mais intégralement électrifié[1].

Cantonnement

À la fin du XIXe siècle, le PLM équipe la ligne du Block enclenché (Block PLM n°3).

De Sathonay à Bourg, il est remplacé vers la fin des années 1940 par le cantonnement téléphonique, le Block PLM ayant été entre temps adapté pour la voie unique.

Le BM-VU est installé à la fin des années 1980 puis est très vite automatisé en BAPR-VB.

Le BAL à cantons longs (2,400 m) est installé depuis fin août 2008 sur les 20 km remis à double voie entre Les Echets et Villars les Dombes.

Gares (exploitation en voie unique)

Par économie, le nombre de gares de croisement est réduit dans les années 1960. Il ne subsiste dans les années 1970 que celles de Saint-André-de-Corcy et de Villars-les-Dombes.

En raison de l'augmentation du trafic, la voie de croisement de Saint-Paul-de-Varax a été rétablie au début des années 1990.

La gare de croisement de Saint-André-de-Corcy n'existe plus depuis fin août 2008 car située sur le tronçon remis à double voie.

Électrification

Entre Lyon et Sathonay, la ligne est électrifiée en 1500 V continu en 1981 pour permettre le passage des TGV en provenance de Paris[1]. L'électrification du reste de la ligne n'est cependant toujours pas à l'ordre du jour ; elle reste exploité sous traction thermique (TER diesel,BGC 81000).Un projet avait été évoqué au debut des années 2000, mais resté sans suite, car le choix de la tension n'a pas pu etre décidé(25 Kv,ou 1500 v continu).Le cout avait été étudié, et revenait au meme entre les 2 tensions. Avec l'usage généralisé des BGC 81000,le changement de mode est envisageable,à terme, en marche, aux alentours de Sathonay,lorsque l'EMT(dépot)de Lyon-Vaise(gérant ces engins),aura autorisé ce mode d'exploitation(nécessite une signalisation spéciale sur la voie).

Notes et références

  1. a, b, c, d, e, f et g José Banaudo, Sur les rails du Lyonnais, p. 36
  2. a, b et c José Banaudo, Sur les rails du Lyonnais, p. 44
  3. José Banaudo, Sur les rails du Lyonnais, p. 45

Bibliographie

  • José Banaudo, Sur les rails du Lyonnais, tome I, de Marc Seguin au TGV, Les éditions du Cabri, 2001, 159p.
  • Jean Chaintreau, Jean Cuynet et Georges Mathieu, Les chemins de fer : Paris-Lyon-Méditerranée.

Voir aussi

Article connexe


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Ligne de Lyon-Saint-Clair à Bourg-en-Bresse de Wikipédia en français (auteurs)

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