- Ligne de Lyon-Croix-Rousse à Trévoux
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Ligne de
Lyon-Croix-Rousse à Trévoux
Un convoi en provenance de la ZI Lyon-Nord dans la montée de Fontaines en direction de SathonayPays France Villes desservies Lyon, Sathonay-Camp, Rillieux-la-Pape, Neuville-sur-Saône, Trévoux Historique Mise en service 1863 - 1882 Fermeture 1975 (fermeture partielle) Concessionnaires Ch. de fer de Lyon à Sathonay (1859 - 1872)
Ch. de fer du Rhône (1872 - 1879)
Ch. de fer des Dombes (1879 - 1897)
PLM (1897 - 1938)
SNCF (à partir de 1938)Caractéristiques techniques Numéro officiel 887 000 Longueur 25,1 km Écartement Voie normale (1,435 m) Électrification Non électrifiée Pente ou rampe maximale 19,7 ‰ Nombre de voies Voie unique
(Anciennement à double voie de Croix-Rousse à Sathonay et à voie unique de Sathonay à Trévoux)Trafic Propriétaire RFF Exploitant(s) SNCF Trafic Fret (desserte de la ZI de Lyon-Nord) Schéma de la ligne Schéma de la ligne LégendeFuniculaire de la rue Terme 0,000 Lyon-Croix-Rousse (entre 1863 et 1914) Passage à niveau du boulevard de la Croix-Rousse Ligne C du métro de Lyon vers Hôtel de Ville - Louis Pradel Lyon-Croix-Rousse (À compter de 1914) Hénon Lyon-Croix-Rousse 2 (marchandises et dépôt) Dépôt de Hénon Cuire (métro) 1,400 Cuire 2,100 Montessuy 3,300 Caluire 4,800 Le Vernay Ligne de Lyon-Saint-Clair à Bourg-en-Bresse vers Lyon-Part-Dieu 6,600 Sathonay-Rillieux 6,757 Ligne de Lyon-Saint-Clair à Bourg-en-Bresse vers Bourg 6,757 LGV Sud-Est vers Paris 7,403 Viaduc de Ronzière (112 m) 8,200 Halte des Combes 9,043 Viaduc de Sathonay-Fontaines (98 m) 9,350 Viaduc des Côtes (41 m) 10,714 Fontaines-sur-Saône 11,041 Viaduc du Petit-Moulin (144 m) 11,669 Viaduc de Rochetaillée (135 m) 11,900 Rochetaillée-sur-Saône 12,xxx Usine Guimet 13,714 Fleurieu-sur-Saône 14,xxx Bellegarde 16,001 Neuville-sur-Saône 16,500 Halte des Creuses 16,800 Pont sur D 433 Z.I.Lyon-nord 18,495 Genay 19,300 Passage sous l'A46 19,700 Massieux 20,600 Parcieux 22,628 Reyrieux 25,101 Trévoux modifier La ligne de chemin de fer de Lyon-Croix-Rousse à Trévoux (Ain) a été construite de 1863 à 1882. Elle n'est plus exploitée aujourd'hui qu'entre la gare de Sathonay-Rillieux et l'embranchement de la zone industrielle Lyon-Nord, au nord de Neuville-sur-Saône.
Elle constitue la ligne 887 000[1] du réseau ferré national.
Sommaire
Histoire
La construction d'une ligne de la Croix-Rousse (Lyon) au Camp militaire de Sathonay, en prolongement du funiculaire de la rue Terme, a été autorisée par décret du 12 juin 1861.
La nécessité de cette ligne est double.
- Le Maréchal de Castellane voit un intérêt stratégique : ses hommes se trouveront à quelques minutes seulement de la Croix-Rousse (Castellane redoute une nouvelle révolte des Canuts).
- La compagnie qui exploite le funiculaire de la rue Terme, voit un intérêt économique : les 6 000 militaires du camp, partant en permission ou en manœuvres, devraient assurer la rentabilité de la ligne.
L'ouverture a lieu le 30 juillet 1863. Mais la compagnie connaît rapidement des difficultés financières et la ligne fut mise sous séquestre le 26 octobre 1864. La Compagnie des Chemins de Fer du Rhône (CFR) rachète cette ligne le 12 juillet 1872 et obtient par décret du 1er août 1874 de la prolonger jusqu'à Trévoux.
La Compagnie des Chemins de Fer des Dombes et du Sud Est (DSE) obtient de son côté une concession pour une ligne de Sathonay à Bourg-en-Bresse, ouverte le 18 juin 1882. Elle négocie, moyennant finance, de faire partir ses trains de la gare de la Croix-Rousse. La CFR est rachetée par la DSE, cette dernière inaugure le 1er juin 1882 la section de ligne de Sathonay à Trévoux.
La compagnie du PLM reprend la ligne le 1er juin 1897, mais sans les locomotives, ni les voitures à impériales. En 1900, elle ouvre un raccordement de Sathonay à Lyon-Saint-Clair, sur la ligne de Lyon à Genève, ce qui connecte la ligne au réseau PLM.
La ligne connaît un certain succès, mais elle est concurrencée par une ligne qui relie le centre de Lyon à Neuville-sur-Saône en suivant la Saône, et qui a les faveurs du public.
Article détaillé : Le Train bleu du Val de Saône.Le service voyageurs cesse le 15 décembre 1938 entre Sathonay et Trévoux et le 17 mai 1953 entre Lyon-Croix-Rousse et Sathonay. La gare de la Croix-Rousse est fermée en 1953 avec report des trains depuis Sathonay sur la gare des Brotteaux. La section Croix-Rousse - Sathonay est définitivement fermée le 28 septembre 1975. Son tracé a été transformé en boulevard urbain entre la Croix-Rousse et la limite de Caluire-et-Cuire, en ligne de métro jusqu'à l'ancienne gare de Cuire, et en la voie de la Dombes piétonne de Cuire-le-Haut jusqu'à l'entrée de Sathonay Camp.
Le projet de prolonger la ligne jusqu'à Villefranche-sur-Saône n'a jamais abouti.
La desserte
De Lyon-Croix-Rousse à Trévoux, il y avait jusqu'à 6 allers-retours par jour. Les trains étaient tous des omnibus, et le trajet s'effectuait en une heure.
Les habitués de la ligne la surnommaient affectueusement « la Galoche », sans doute à cause du bruit saccadé des roues sur les rails courts, comparable au bruit de sabots en bois sur les pavés.
Description
Tracé
La gare de Lyon-Croix-Rousse, « tête de ligne » , était initialement située au sud du boulevard de la Croix-Rousse, en correspondance directe avec le funiculaire de la Rue Terme, ouvert en 1862, ce qui en permettait l'accès depuis la Presqu'île, et dont le tunnel toujours existant est utilisé aujourd'hui par les voitures.
Les voies traversaient le boulevard pour rejoindre la gare des marchandises. Plus tard, afin d'éviter des embouteillages répétés dus au passage à niveau du boulevard et afin d'allonger les quais, la gare voyageurs fut reportée à la place de la gare marchandises qui, elle, était déplacée plus au nord au-delà de la rue Hénon.Le tracé remonte vers le nord en contournant par l'ouest le noyau villageois et l'hôpital de la Croix-Rousse, avant de traverser Caluire-et-Cuire.
À Sathonay s'effectue la jonction avec la ligne Lyon - Bourg-en-Bresse, et, depuis 1981, avec la ligne à grande vitesse Paris - Lyon (au centre sur la photo).
A la sortie nord de la gare, la ligne de Trévoux bifurque vers l'ouest pour rejoindre le val de Saône en direction de Fontaines-sur-Saône. Suivant la direction du nord, elle domine la vallée de la Saône, empruntant les pentes de la costière de Dombes jusqu'à Neuville-sur-Saône. À Genay, la ligne quitte le département du Rhône pour celui de l'Ain, et, par une large boucle, rejoint Trévoux.Ouvrages d'art
Entre Sathonay et Rochetaillée, la ligne franchit cinq viaducs importants : les trois premiers en maçonnerie (ponts en pierre à arches multiples), les deux autres en treillis métallique, avec respectivement trois et deux travées, sur piles intermédiaires en maçonnerie, et avant-ponts en maçonnerie. Aucun autre ouvrage important ne se trouve ailleurs sur la ligne.
Gares
Mise à part la gare de Sathonay-Rillieux, où s'opère le raccordement, toutes les gares de la ligne ont été fermées, y compris sur la section maintenue en service marchandises. Les haltes des Combes et de Bellegarde ont complètement disparu, les autres bâtiments de gare ont été vendus.
Etat actuel de la ligne
- La gare de Lyon-Croix-Rousse, bien que toujours considérée comme origine kilométrique de la ligne, n'existe plus depuis plusieurs décennies.
- La section de ligne de la Croix-Rousse à Sathonay a été entièrement déposée. Du boulevard de la Croix-Rousse à la rue Hénon, le tracé de l'ancienne ligne a été transformé en boulevard urbain (le Boulevard des Canuts). La ligne C du métro de Lyon a repris l'ancienne ligne de funiculaire de Croix-Paquet, suit le boulevard des Canuts en souterrain, et reprend au-delà de la station Hénon la plateforme de l'ancienne ligne jusqu'à son terminus de Cuire, à l'emplacement de l'ancienne gare du même nom.
- De Cuire à Sathonay la ligne est déposée mais la plateforme existe toujours et a été aménagée en voie verte pour piétons et cyclistes : la voie de la Dombes.
- En arrivant à Sathonay le raccordement de ligne à celle de Bourg existe encore mais les voies sont utilisés pour le garage d'appareils de chantiers destinés à la LGV Sud-Est.
- La gare de Sathonay-Rillieux est point d'arrêt des TER Lyon - Bourg, et point de passage sans arrêt des TGV Sud-Est se dirigeant vers ou provenant de Lyon-Part-Dieu.
- La section Sathonay - Neuville-les-Creuses est seule restée en service. Elle est exclusivement utilisée pour le fret local (un aller-retour journalier assuré par une BB 67300 entre la ZI-Lyon-Nord et le triage de Sibelin au sud de Lyon). La vitesse y est limitée à 30 km/h.
- Le tronçon nord à partir de Neuville-les-Creuses n'est pas déposé mais laissé à l'abandon. Cependant l'emprise de la ligne a été respectée, notamment par le franchissement de l'autoroute A 46.
Perspectives
Maintes fois évoquée, la reprise du service voyageurs, au moins sur la section Sathonay - Neuville, est à l'étude. En 2007, une étude conduite par la région Rhône-Alpes a comparé 3 scénarios : trolleybus, train classique, tram-train.
Les difficultés à résoudre sont :
- l'état de vétusté de la voie et des installations dont la remise à niveau nécessitera des investissements importants,
- la voie unique, qui restreint les fréquences de desserte,
- de nombreux passages à niveau, difficilement évitables, notamment à Neuville,
- la difficulté d'ajouter des circulations entre Sathonay et la Part-Dieu, qui contraindrait éventuellement à des changements à Sathonay.
L'intérêt de la ligne est :
- une liaison directe et rapide Trévoux - Neuville - Sathonay - Lyon
- aucune acquisition foncière à raliser (la ligne est toujours propriété de la collectivité)
- un bassin de vie important - 62 000 personnes résident aujourd’hui dans les bassins de vie du Val de Saône :
- Neuville-Genay (37 000)
- Trévoux (25 000).
Même si aucune décision n'est actuellement prise, la région privilégie le scénario suivant :
- 7 gares : Trévoux, Reyrieux, Genay, Neuville-centre, Neuville-Bellegarde, Fontaines-sur-Saône, Sathonay.
- Temps de parcours le meilleur, avec tram-train : 23 min entre Trévoux et Sathonay, 5 min d’attente à Sathonay, 7 min entre Sathonay et la Part-Dieu (ligne Bourg-Lyon).
L'absence de la ligne Lyon - Trévoux dans la liste du deuxième appel à projets pour les transports en commun en site propre (TCSP) publiée le 9 février 2011 par la ministre de l'Écologie et le secrétaire d'État aux Transports a provoqué une vive protestation de M. Raymond, maire de Trévoux ([1]) et président de la communauté de communes Saône Vallée, qui qualifie cette décision de « choix inéquitable (...) et contraire au Grenelle de l'environnement ».
Notes et références
- Journal officiel de la république française du 11 décembre 1992, p. 16900 [lire en ligne] Décret du 9 décembre 1992 ;
Bibliographie
- José Banaudo, Sur les rails du Lyonnais, vol.1, les Éditions du Cabri, 2001, (ISBN 2-908816-97-0) (ISBN 2-84494-098-6), pages 44 à 46.
- Mosaïque, revue du CER SNCF Lyon, numéro 106, décembre 2000 (ISSN 0991-9260), pages 8-9
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
Catégories :- Ligne ferroviaire de l'Ain
- Ligne ferroviaire du Rhône
- Histoire de la Dombes
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