Bataille du golfe de Leyte

Bataille du golfe de Leyte
Bataille du golfe de Leyte
Leyte map annotated.jpg
Carte des affrontements
Informations générales
Date 23 octobre au 27 octobre 1944
Lieu Au large des Philippines
Issue Victoire décisive américaine
Belligérants
Drapeau : Japon Empire du Japon États-Unis États-Unis
Drapeau d'Australie Australie
Commandants
Amiral Jisaburō Ozawa (3e flotte)
Amiral Takeo Kurita (2e flotte)
Amiral Shima (5e flotte)
Amiral Nimitz (QG de Pearl Harbor)
Amiral Halsey (3e flotte)
Amiral Kinkaid (7e flotte)
Forces en présence
42 800 marins
4 porte-avions
7 cuirassés
11 croiseurs lourds
2 croiseurs léger
19 destroyers
17 sous-marins
1500 avions.
143 668 marins américains
16 porte-avions
18 porte-avions d'escorte
12 cuirassés
23 croiseurs
105 destroyers
22 sous-marins
1620 avions.
Pertes
10 000 morts
4 porte-avions
3 cuirassés
10 croiseurs
11 destroyers
5 sous-marins
1000 avions.
3 000 morts
1 porte-avions léger
2 porte-avions d'escorte
3 destroyers
1 sous-marin
200 avions.
Seconde Guerre mondiale
Batailles
Batailles et opérations de la guerre en Asie et dans le Pacifique

Chine · Invasion japonaise de l'Indochine · Guerre franco‑thaïlandaise · Eaux australiennes · Nauru · Pearl Harbor · Atoll de Wake · Hong Kong · Philippines (1) · Invasion japonaise de la Thaïlande · Malaisie · Bataan · Singapour · Indes orientales néerlandaises · Bornéo  · Birmanie · Nouvelle-Guinée · Timor · Java · Mer de Java · Îles Salomon · Australie · Taungû · Yenangyaung · Mer de Corail · Corregidor · Midway · Îles Aléoutiennes · Baie de Milne · Komandorski · Attu  · Galvanic · Îles de l'Amirauté · U-Go · Kohima  · Imphal · Peleliu · Angaur · Tinian · Guam · Opération Forager · Saipan · Mer des Philippines · Campagne des Philippines (2) · Morotai  · Leyte · Golfe de Leyte (navale) · Luçon · Manille · Iwo-Jima · Combats en Indochine (1945) · Okinawa · Bornéo · Opération Ten-Gō · Invasion soviétique de la Mandchourie · Invasion des Kouriles · Bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki


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La bataille du golfe de Leyte, au début de la reconquête des Philippines, est l'une des opérations majeures de la guerre du Pacifique, lors du débarquement des troupes américaines du général Douglas MacArthur sur l'archipel central des Philippines. Cette opération est considérée comme étant à ce jour la plus grande bataille aéronavale de l'histoire[1].

Du 23 octobre au 27 octobre 1944, des combats acharnés sur une surface vaste comme le tiers de l'Europe virent la fin de la flotte japonaise comme arme offensive capable de changer le cours de la guerre.
On y voit l'apparition des kamikazes qui frappent pour la première fois, le 21 octobre quand un appareil s'écrasa sur le croiseur lourd australien HMAS Australia en lui infligeant de lourds dégâts[2].

Sommaire

Les forces en présence - dispositif américain et plans japonais

Alors que le Comité des chefs d’états-majors interarmes avait, au début de 1944, décidé de s'emparer de l'île de Formose pour servir de base de débarquement contre l'archipel du Japon, le général Mac-Arthur réussit à influencer le président Franklin Delano Roosevelt, pour qu'il accepte, le 26 juillet, son plan consistant à libérer les Philippines, lui permettant pour son prestige personnel de tenir sa promesse de 1941.

L'US Navy mit en ligne pour cette opération 1 316 360 tonnes de navires de guerre, dont 34 porte-avions emportant 1 620 avions, 12 cuirassés, 23 croiseurs, 100 destroyers et 22 sous-marins, soit 216 navires plus quatre navires de la Royal Australian Navy évoluant loin de leurs bases, pour couvrir la flotte de 350 transports de troupe et cargos amenant les 174 000 hommes de la 6e Armée, chargés de la difficile tâche de reconquérir les Philippines. La Marine impériale japonaise alignait pour sa part 698 630 tonnes, dont 4 porte-avions et 7 cuirassés (dont les deux plus grands de l'Histoire, le Yamato et le Musashi de 72 800 t). Le Japon disposait en outre de plus de 1 500 avions sur une centaine d'aérodromes, et de sous-marins.

Les forces américaines étaient réparties dans la septième flotte, chargée de l'appui rapproché du débarquement et dans la troisième flotte en couverture plus au nord, avec ses nombreux porte-avions.

Le commandement japonais avait été prévenu de leur présence par une « indiscrétion » provenant de Moscou (cette information semble avoir été communiquée par Viatcheslav Molotov, le ministre soviétique des affaires étrangères à l'ambassadeur du Japon[3]). Il décida d'appliquer le plan Shō-1 de l'amiral Toyoda Soemu. Il consistait en une attaque de diversion de la Force mobile de l'amiral Ozawa, qui devait attirer les porte-avions américains vers le nord, permettant ainsi à deux forts groupes de cuirassés et de croiseurs venus de [Où ?] de tenter leur chance contre les transports et les appuis américains privés de couverture aéronavale, 64 bateaux étant engagés dans cette opération.

Déroulement

On peut distinguer quatre grands combats successifs dans cette gigantesque bataille.

Le combat de la mer de Sibuyan

le Musahi sous l'attaque de la TF38
le Princeton brûle après avoir été touché par les bombardiers japonais

Le plan japonais va faire long feu, en effet alors qu'il dépasse l’île de Palawan, le 23 vers minuit, Kurita et sa force centrale sont repérés par deux sous-marins américains en embuscade, le Dace et le Darter, qui signalent son approche. Malgré l'interception du message des submersibles, l'escadre japonaise tarde à prendre des mesures de lutte anti sous-marine et les deux américains torpillent et coulent l’Atago et le Maya et avarient gravement le Takao qui est obligé de se dérouter vers Brunei avec deux destroyers. Le prix à payer pour les États-Unis est faible : seul le Darter, échoué, est abandonné le lendemain.
Kurita qui était à bord de l’Atago, transfère son pavillon sur le Yamato, mais l'alarme est donnée, la force d'attaque principale a été repérée avant celle de diversion. En conséquence, au petit jour, alors qu'il s'engage dans la mer étroite de Sibuyan, il subit l'attaque massive de l'aviation embarquée du Mitscher. À 10H30, 260 appareils du TG 38.2 attaquent et enregistrent des coups au but sur le Yamato, le Musahi, le Nagato et le Myoko, qui lui est mis hors de combat. Deux vagues se succèdent alors sur le Musahi et finissent malgré sa capacité d'encaissement, par le couler, il a subi l'impact de dix huit bombes lourdes et vingt torpilles. Kurita devant l'avalanche simule un demi-tour vers ses bases, manœuvre qu'il interrompt à 17h15, pour remettre le cap sur le détroit de San-Bernardino, même bien entamée, sa flotte conserve une grande capacité de frappe.
Pendant ce temps un raid de l'aviation terrestre du contre-amiral Takijiro, s'en prend au TG 38.3, avec 80 bombardiers. Ceux-ci réussissent à incendier le porte-avions léger Princeton, qui finira par exploser à 15h30 en endommageant le croiseur Birmingham et d'autres navires venus lui prêter secours et tuant 280 marins. Il coule à 17h50. Malgré cette perte, Halsey pense que Kurita est en fuite, et donc que la partie est jouée pour la partie centrale de la bataille. Il presse alors toute sa flotte à la poursuite d'Ozawa, signalé enfin au nord à 16h40, par un bombardier en reconnaissance.

La défense du détroit de Surigao, la revanche de Pearl Harbor

Plus au sud, Nishimura, suivi à une quarantaine de kilomètres par Shima, fonce vers le détroit de Surigao et au-delà vers l'île de Samar, il n'a subi que quelques dommages causés par des raids de bombardiers lors de la journée du 24, et il s'engage à 2h00 dans la passe étroite avec sa force quasiment intacte.

Mais en face de lui, le contre-amiral Jesse Oldendorf, a tendu un piège mortel. Tout le long du défilé, il a disposé ses destroyers et ses vedettes lance-torpilles pour attaquer sur les deux flancs de la colonne japonaise et il ferme le débouché du détroit avec deux lignes de file, une avec ses huit croiseurs et l'autre avec ses six vieux cuirassés presque tous rescapés de Pearl Harbor. Même si ceux-ci n'avaient principalement que des obus explosifs, car ils étaient déployés pour le bombardement de soutien aux troupes au sol, ils vont déchaîner un feu d'enfer sur l'attaque japonaise grâce en particulier à leur conduite de tir radar.

L'attaque des vedettes rapides retarde la progression japonaise, permettant aux destroyers de se préparer. Très rapidement, à 3h00, l'attaque des destroyers parvient à placer six torpilles, sur quarante sept lancées, sur le Fusō et les destroyers japonais Asagumo, Yamagumo et Mishishio. Seul le Fusō ne coule pas, mais il est coupé en deux. À 3h51, l'artillerie des croiseurs puis deux minutes plus tard celle des cuirassés entre en jeu, grâce aux radars la bataille est unilatérale et les Japonais sont dans l'incapacité de répondre. Le Yamashiro et le Mogami sont criblés d'obus de 406 et de 356 mm, le Shigure, ingouvernable, stoppe net après son demi-tour, le Yamashiro sombre à 4h19.

À 4h25, Shima s'engage lui aussi dans le détroit, mais apercevant bientôt les épaves de la flotte de Nishimura, en particulier les deux parties du Fusō, et averti par le Shigure, il comprend le danger et ordonne le repli. Seulement lors du demi-tour, le Nachi heurte le Mogami, provoquant une voie d'eau qui inonde sa salle des gouvernails, ce qui le condamne, il sera achevé par un avion le lendemain. L'avant du Fusō sera fini par le croiseur Louisville et l'arrière coulera du côté de l’île Kanihaan. Des sept navires de Nishimura, seul le Shigure survivra. Le Yamashiro est devenu ainsi le dernier cuirassé coulé par un de ses congénères.

Ce fut aussi la dernière bataille navale où l'une des forces en présence (ici les Américains) fut capable de « barrer le T » de l'autre belligérant, permettant aux navires américains de porter toute leur puissance de feu sur les navires japonais.

La bataille du cap Enganao

Le 24 au soir, enfin Halsey et ses porte-avions sont ferrés par le piège japonais. Voyant l'opportunité de détruire les derniers porte-avions japonais et pensant Kurita en pleine retraite, à 20h, Halsey envoie un message à Nimitz : « Me porte au nord avec trois groupes ». Pour Halsey qui avait envoyé le TG38.1 se ravitailler à Ulithi, le message était clair, il employait tous ses forces, pour Kinkaid et les autres amiraux de la 7e flotte, il l'était beaucoup moins. Dans la nuit il crée une TF34 composée de cuirassés et de croiseurs, mais pour finir les forces d'Ozawa au nord, non pour couvrir le nord des plages de débarquement.
Ozawa de son côté, trompé par ses interceptions des communications ennemies, croyait lui aussi que Kurita se repliait, sachant qu'il n'avait aucune chance contre la 3e flotte et l'attaque lui semblant compromise, il décida de virer au nord pour prendre le large, sa mission de sacrifice n'ayant plus d'objet. Seulement à 20h00, un ordre du chef de la flotte combinée l'amiral Toyoda d'attaquer avec toutes les forces disponibles, le décide à lancer un raid au petit matin.
Son raid de 75 appareils est anéanti par la chasse et l'artillerie anti-aérienne de Halsey ; il place alors tous ses avions restants en défense autour de ses porte-avions, mais sa trentaine de chasseurs ne peut rien contre la suprématie américaine. Dès la première vague, à 7h42, toute résistance est annihilée, les porte-avions Chitose, Zuiho et Zuikaku sont gravement endommagés et le destroyer Akizuki sombre. Ozawa sait qu'il ne peut essayer que de tenir en haleine Halsey le plus longtemps possible en filant cap au nord. Ses forces subiront quatre autres vagues. La deuxième à 9h45, met hors de combat le Chiyoda et touche à mort le croiseur Tama. Ozawa transfère alors son pavillon sur le Oyoda, laissant ses porte-avions à leur sort, la troisième vague achève alors le Zuiho et le Zuikaku. Les deux dernières vagues se concentrent sur les deux cuirassés Ise et Hyuga sans parvenir à les couler. Halsey, à bord du New Jersey, suivi des autres cuirassés veut en découdre au canon, il n'est plus qu'à 42 milles marins de la flotte japonaise, mais, à la suite d'une nouvelle erreur d'interprétation des ordres de Nimitz, il croit avoir l'ordre de voler au secours de Kinkaid et abandonne la chasse, pour courir inutilement après Kurita. Le reste de la flotte d'Ozawa échappe donc ainsi à la destruction.

La bataille de Samar, l'occasion manquée de la flotte japonaise

Manœuvres durant la bataille.
le Yamato et les croiseurs pendant l'attaque

Le départ de toutes les forces d'Halsey, laisse donc les forces de débarquement et de couverture dans une situation difficile, leur flanc nord, la passe de San Bernadino, non couvert et toutes leur forces de combat concentrées dans le sud, alors que les péniches de débarquement touchent les plages .
L'amiral japonais Kurita, que les Américains croyaient en retraite suite à ses fortes pertes du 24 octobre, profite de l'occasion, il franchit le détroit à 3 heures du matin et s'infiltre jusqu'à l'île de Samar avec les restes encore puissants de la force centrale japonaise.
À 6h45, à la tête de ses quatre cuirassés (Yamato, Nagato, Haruna et Kongo), de ses quatre croiseurs lourds (Tone, Chokai, Suzuya et Chikuma) et de ses destroyers, il tombe par surprise sur le groupe TU 77.4.3 de porte-avions d'escorte de l'amiral Clifton Sprague. Avec ses six porte-avions trop lents et ses quelques destroyers, celui-ci ne peut que tenter d'échapper à l'anéantissement. Il fait mettre cap à l'est aux porte-avions, comptant sur la mauvaise visibilité pour gêner le feu japonais et envoie ses destroyers au sacrifice dans une charge suicidaire.
La détermination des Américains paie cependant, les bâtiments japonais sont obligés de se dérouter pour éviter les torpilles et les avions ont ainsi le temps de décoller. Le prix est lourd, le Samuel B. Roberts, le Hoel et le Johnston sont coulés et tous les autres gravement endommagés, mais Kurita, qui pensait tenir les porte-avions d'escorte américains sous ses canons lourds, a perdu trop de temps et seul le Gambier Bay, à l'arrière de la formation américaine est coulé. Sprague fuit maintenant au sud et tous ses avions attaquent avec tous les armes disponibles, y compris des charges de profondeur. Trois des croiseurs japonais sont alors mis hors de combat. Kurita découragé et indécis, décide alors à 9h20, alors que la TU 77.4.2 apparaît sur le champ de bataille, de faire demi-tour à travers la passe de San Bernardino, où trois de ses cuirassés seront gravement avariés par l'aviation. De sa puissante flotte de combat, il ne ramène au Japon que le cuirassé géant Yamato réellement opérationnel et quatre grands navires hors de combat.

Forces et bilan de cet affrontement

Sprague (TU 77.4.3. dite « Taffy 3 » à la radio) : 6 porte-avions d'escorte (Fanshaw Bay, St Lo, White Plains, Kalinin Bay, Kitkun Bay, et Gambier Bay), 3 destroyers, 4 destroyers d'escorte, 97 chasseurs, 72 avions torpilleurs.

Première section de la force centrale japonaise : 2 cuirassés, 2 croiseurs lourds, 1 croiseur léger, 7 destroyers.

Seconde section de la force centrale japonaise : 2 cuirassés, 4 croiseurs lourds, 1 croiseur léger, 4 destroyers.

Total : 4 cuirassés, 6 croiseurs lourds, 2 croiseurs légers, 11 destroyers

Pertes de l'US Navy :

  • 2 porte-avions d'escorte (Gambier Bay et St. Lo), 2 destroyers (Hoel et Johnston) et 1 destroyer d'escorte (Samuel B. Roberts) perdus.
  • tous les autres navires sont endommagés

Pertes de la Marine impériale japonaise :

  • 3 croiseurs lourds perdus (Chokai, Suzuya et Chikuma).
  • 3 cuirassés (Nagato, Haruna et Kongo), 1 croiseur lourd (Tone) et 1 destroyer avariés.

Bilan global

Cérémonie pour le 60e anniversaire de la bataille à Tacloban, Philippines, le 20 octobre 2004

Au total le Japon vit disparaître 45 % du tonnage engagé soit 305 710 t lors de cette gigantesque bataille.

1 porte-avions d'escadre, 3 porte-avions légers, 3 cuirassés, 10 croiseurs, 11 destroyers, 5 sous-marins et 1 pétrolier furent coulés, plus de 1 000 avions détruits, les pertes humaines dépassèrent les 10 000 morts pour la seule marine. 2 cuirassés, 4 croiseurs lourds, 3 destroyers furent avariés et ne purent reprendre le combat.

L'US Navy vit elle 3 % de son tonnage coulé soit 37 300 t.

1 porte-avions léger, 2 porte-avions d'escorte, 3 destroyers, 3 sous-marin perdus, 1 vedette lance-torpilles, 200 avions abattus et 3 500 morts furent le prix de cette bataille.

Mais ce ne fut pas une victoire ou une défaite totale, les erreurs des deux commandements firent que, malgré la supériorité navale allié, une partie de la flotte japonaise réussit à rentrer à bon port et que, malgré la supériorité locale lors de l'engagement du détroit de Surigao, la flotte japonaise n'a pas réussi à détruire cette modeste task-force, la flotte de débarquement qu'elle protégeait et à bombarder les troupes à terre.

Annexes

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Articles connexes

Bibliographie

  • Jean-Jacques Antier, La Bataille de Leyte

Du même auteur : "Les grandes batailles navales de la seconde guerre mondiale sur toutes les mers du globe". En deux tomes: Le drame de Mers-el-Kébir, la bataille de Malte, la flotte se saborde à Toulon, le destin tragique des sous-marins français; la bataille de l'Atlantique, la bataille des convois de Mourmansk, Pearl Harbor, la bataille de Leyte, les Kamikazes

Notes et références

  1. The Battle of Leyte Gulf, Département des statistiques, université de Virginie]
  2. D'autres historiens font remonter la 1ere attaque de ce style à mai 1944; Voir : http://www.j-aircraft.com/research/rdunn/hms_aust/first_kam.htm
  3. Genovefa Etienne, Claude Moniquet, Histoire de l'espionnage mondial, tome 1, 2000

Liens externes




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