- Bataille de Timor
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La Bataille de Timor, qui dura de janvier 1942 à février 1943, se déroula durant la campagne des Indes orientales néerlandaises, dans le cadre du théâtre asiatique de la Seconde Guerre mondiale.
Sommaire
Contexte
Article détaillé : Campagne des Indes orientales néerlandaises.Timor était divisé entre deux puissances coloniales : le Portugal à l'est et les Pays-Bas à l'ouest. L'Australie avait conclu un traité d'alliance avec les Pays-Bas en cas d'invasion japonaise. Le gouvernement portugais espérait de son côté que le Japon respecterait sa neutralité dans le conflit mondial[2]. Le 12 décembre 1941, alors que les Japonais attaquaient les possessions occidentales en Asie, un détachement de 1400 soldats australiens, désigné sous le nom de Sparrow Force, fut déployé à Kupang, dans la partie néerlandaise de Timor.
Invasion alliée du Timor-oriental
Le gouvernement portugais d'Antonio Salazar avait refusé aux Alliés l'autorisation de se déployer au Timor-oriental, ce qui risquait de laisser leur front à découvert face à une attaque japonaise. Le 17 décembre 1941, alors que les Japonais commençaient leur attaque sur les possessions des Pays-Bas, 400 soldats néerlandais et australiens pénétrèrent sur le territoire de la colonie portugaise. Les 500 soldats portugais n'offrirent pas de résistance, tandis que le gouverneur portugais, Manuel de Abreu Ferreira de Carvalho, se déclarait prisonnier[1].
Invasion japonaise
Timor portugais
Le 26 janvier, le Service aérien de la marine impériale japonaise attaqua les pistes aériennes de Penfui, et se trouva opposé à la résistance des avions de la Royal Air Force, de l'United States Army Air Force, et de la Royal Australian Air Force.
Dans la nuit du 19 au 20 février, les troupes japonaises débarquèrent à Dili, capitale de la colonie portugaise. Les Australiens, pris par surprise, opposèrent néanmoins une forte résistance avant de se retirer sur les montagnes du sud et de l'est, tandis que les néerlandais se retiraient vers la frontière au sud-est.
Timor néerlandais
Également dans la nuit du 19 au 20 février, les Japonais bombardèrent les forces alliées au Timor occidental. 4000 soldats japonais débarquèrent ensuite au sud-est de l'île, coupant les positions néerlandaises des forces armées australiennes. Le 23 février, les soldats de la Sparrow Force étaient épuisés, et leur commandant William Legatt accepta de se rendre aux Japonais.
Résistance alliée
A la fin février, les Japonais contrôlaient l'essentiel du Timor néerlandais et les environs de Dili, mais craignaient encore d'avancer vers le sud et l'est de l'île, où les forces alliées s'étaient retranchées dans les montagnes. Malgré la neutralité officielle du gouverneur portugais, une partie des forces armées portugaises et des indigènes du Timor-oriental vinrent en aide aux forces alliées, en leur permettant d'utiliser leurs lignes de téléphone pour communiquer entre elles. Les Alliés ne disposaient cependant pas de système de communication international, et se trouvaient coupés du monde extérieur. En mars, les forces alliées qui avaient fait retraite sur l'île réalisèrent leur jonction. Australiens, Néerlandais et Portugais réalisèrent des actions de guérilla contre les forces japonaises, tuant notamment l'un des commandants ennemis. Le 24 mai, les commandants Veale et Van Stratten furent évacués par la Royal Air Force.
Contre-attaque japonaise
En août, des renforts de la 48ème division japonaise arrivèrent depuis les Philippines. Le 19 août, une offensive permit de prendre les positions néerlandaises autour des villes de Maubisse et Beco. Les Japonais s'assurèrent également la collaboration de certains indigènes du Timor-oriental, qui leur fournirent des renseignements sur les positions alliées, et se rebellèrent contre les portugais à Maubisse. Les Australiens, de leur côté, envoyèrent également des renforts. En septembre, les Japonais utilisèrent des milices timoraises pour affronter les Alliés, en firent également pression sur les Portugais pour obtenir leur aide. 26 citoyens portugais, dont plusieurs officiers et un prêtre catholique, furent tués dans les six premiers mois d'occupation. En novembre, les Japonais ordonnèrent aux civils portugais de se rassembler dans une « zone neutre », sous peine d'être considérés comme complices des Alliés. Cela eut pour effet d'encourager un peu plus les Portugais à rejoindre le camp des Alliés, et à leur demander leur aide pour évacuer les femmes et les enfants.
Dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre, la Royal Australian Navy organisa un débarquement de renforts néerlandais, tout en évacuant les civils. L'un des trois bateaux utilisés pour l'opération, le HMAS Armidale, fut néanmoins coulé par les Japonais avec tous ses passagers.
Retraite alliée
A la fin 1942, les Japonais comptaient désormais 12 000 hommes sur l'île. Le 11 décembre, un destroyer néerlandais évacua les restes de la Sparrow Force, ainsi que des civils portugais. Une retraite générale fut décidée à la fin janvier 1943, et les derniers soldats alliés furent évacués le 10 février, mettant un terme à la campagne des Indes orientales néerlandaises.
Notes et références
- Department of Defence (Australia), 2002, "A Short History of East Timor".
- Fighting in Timor, Australian War memorial
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