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Bataille de Thouars
La bataille de Thouars se déroula lors de la guerre de Vendée
Sommaire
Prélude
L'offensive de Berruyer avait été totalement repoussée par l'armée vendéenne, celle-ci pouvait désormais contre-attaquer. En raison de son échec Berruyer fut rappelé à Paris aux derniers jours d'avril, et, à l'initiative de Danton, Armand Louis de Gontaut-Biron, duc de Lauzun fut nommé pour le remplacer. Cependant, Biron servait à ce moment dans l'Armée d'Italie, aussi le général François Leigonyer fut chargé de l'intérim.
De son côté l'armée catholique et royale se réunissait le 30 avril à Cholet, forte de 20 000 hommes, dont 6 000 seulement équipés de fusils, les autres armés de faux, elle se mit en marche en direction de Bressuire.
Le 1er mai, le général républicain Pierre Quétineau qui occupait la ville fut prévenu par le général Leigonyer que les Vendéens marchaient sur lui. Les fortifications d'époque médiévale de la place étant en ruine dés lors le repli sur Thouars fut décidé.
Les Vendéens s'emparèrent de Bressuire quelques heures après le départ des républicains. Ces derniers avaient oubliés dans leurs cellules plusieurs prisonniers parmi lesquels Louis de Salgues de Lescure, Gaspard de Bernard de Marigny et Donissan qui rejoignirent immédiatement l'armée vendéenne.
Au matin du 5 mai 1793, les Vendéens se présentèrent devant Thouars. Les Républicains s'étaient postés aux ponts de la rivière du Thouet située devant la ville.
La bataille
Le principal affrontement eut lieu au pont de Vrines, que les Vendéens ne parvenaient pas à prendre. L'affrontement y dura 6 heures jusqu'à ce que Louis de Lescure, qui participait à sa première bataille, se présenta seul au pont sous les tirs ennemis et exhorta ses hommes à le suivre, ce qu'ils firent. Les Vendéens traversèrent alors le pont et les Républicains furent pris à revers par la cavalerie commandée par Charles de Bonchamps qui avait traversé la rivière à gué. Malgré l'arrivée de renforts, les républicains furent mis en déroute et se replièrent vers la ville. Les Blancs, avec Henri de La Rochejaquelein à leur tête, escaladèrent ensuite le rempart et se répandirent dans la ville. À 7 heures du soir le général Quétineau capitulait.
Les Vendéens s'emparèrent d'une grande quantité d'armes et de poudre. Aucun pillage ne fut commis par les Vendéens, seul l'arbre de la liberté et les papiers de l'administration furent brûlés. Un certain nombre de prisonniers bleus choisirent de s'enrôler dans l'armée vendéenne, les autres furent relâchés, après avoir prêté le serment de ne plus se battre en Vendée, on leur coupa ensuite les cheveux pour pouvoir les reconnaître si jamais ils trahissaient leur parole et étaient de nouveau capturés.
Le général républicain fut traité très courtoisement par les généraux vendéens, en particulier par Lescure, reconnaissant d'avoir été épargné à Bressuire. Quétineau refusa cependant l'offre qui lui fut faite de rejoindre l'armée vendéenne mais fut laissé libre de regagner Saumur. Cependant un fois arrivé dans la place, accusé de trahison par ses propres hommes, il fut arrêté sur ordre du général Leigonyer.
Sources
- Yves Gras, La Guerre de Vendée, éditions Economica, 1994, p.40-42.
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