- Encadrement technique du Stade rennais football club
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Article principal : Stade rennais football club.
La notion d’encadrement technique apparait progressivement dans l'histoire du Stade rennais football club. Les premiers techniciens chargés de conduire les entraînements et les matchs de l'équipe première sont majoritairement étrangers, en particulier britanniques. À partir de 1932, la fonction d'entraîneur devient récurrente, même si elle est souvent occupée par des joueurs de l'effectif.
Après la Seconde Guerre mondiale, plusieurs personnalités telles que François Pleyer, Henri Guérin et Jean Prouff marquent l'histoire du Stade rennais alors qu'ils exercent au poste d'entraîneur. Jusque dans les années 1980, la fonction est principalement dévolue à d'anciens joueurs du club, perpétuant parfois les principes de jeu de leurs anciens entraîneurs. Les heures difficiles connues par le club finissent par avoir raison de cette tradition et encouragent les venues de techniciens issus d'horizons différents. Entourés par un encadrement technique qui devient de plus en plus conséquent à partir des années 1990, ceux-ci se succèdent très rapidement, parfois remerciés pour cause de résultats insuffisants quelques mois après leur nomination, ne dépassant pas les trois années de présence consécutive au club.
Entraîneurs
Le tableau suivant liste les différents techniciens ayant exercé comme entraîneur principal de l'équipe première du Stade rennais depuis la création du club. Jusqu'à l'avènement du professionnalisme en 1932, la fonction n'est pas exercée de façon régulière. Sauf indication contraire, les périodes indiquées dans le tableau commencent et se terminent respectivement en début et fin de saison.
Entraîneurs du Stade rennais[1] Rang Nom Période 1 Arthur Griffith (entr.-joueur) 1906-1909[2] 2 George Scoones (entr.-joueur) ≈1920-1922 3 Trojanek 1930–1931 4 Kalman Szekany 1932–1933 5 Philip McCloy (entr.-joueur) sep. 1933 6 Josef Schneider (entr.-joueur) sep. 1933–1936 7 Jean Batmale[note 1] 1936–1941 8 Louis Bonneville[note 2] 1941–1942 9 Jean Batmale (2) 1942–1945 10 François Pleyer (entr.-joueur) 1945–1952 11 Salvador Artigas (entr.-joueur) 1952-1955 12 Henri Guérin (entr.-joueur) 1955-1961 Rang Nom Période 13 Antoine Cuissard 1961-1965 14 Jean Prouff[note 3] 1965-1972 15 René Cédolin 1972-fév. 1975 16 Frédo Garel (intérim) fév.-mars 1975 17 Antoine Cuissard (2) mars. 1975–1976 18 Claude Dubaële 1976–jan. 1978 19 Alain Jubert jan. 1978–1979 20 Pierre Garcia 1979–1982 21 Jean Vincent 1982–1984 22 Pierre Mosca 1984–déc. 1986 23 Patrick Rampillon déc. 1986–1987 24 Raymond Keruzoré 1987–1991 Rang Nom Période 25 Didier Notheaux 1991–1993 26 Michel Le Milinaire 1993–1996 27 Yves Colleu[note 4] 1996-1997 28 Guy David 1997–1998 29 Paul Le Guen 1998-2001 30 Christian Gourcuff 2001-2002 31 Philippe Bergeroo mai-oct. 2002 32 Vahid Halilhodžić oct. 2002-2003 33 László Bölöni 2003-2006 34 Pierre Dréossi 2006-déc. 2007 35 Guy Lacombe déc. 2007-2009 36 Frédéric Antonetti depuis juin 2009 Historique
Premiers entraîneurs (1906-1932)
Le premier entraîneur connu du Stade rennais est le Gallois Arthur Griffith, dès 1906[2]. Ancien joueur du Servette FC à Genève[3], il cumule les fonctions d'entraîneur, joueur et capitaine de l'équipe[4], et reste trois ans à Rennes. Une dizaine d'années plus tard, au début des années 1920, un autre britannique, l'Anglais George Scoones, reprend un rôle similaire. Il reste au club jusqu'en 1922, date à laquelle il dispute la finale de la Coupe de France avec le Stade rennais[5]. Son fils George William évolue lui aussi par la suite au SRUC, entre 1933 et 1936[6]. En 1929, le Stade rennais recrute un défenseur tchécoslovaque nommé Trojanek, en même temps que de nombreux joueurs de la même nationalité[7],[note 5]. Après une première saison comme joueur, il laisse de côté les terrains pour prendre en main l'entraînement de ses anciens coéquipiers lors de la saison 1930-1931, et met l'accent sur leur préparation physique[8].
L'instabilité des premières années professionnelles (1932-1945)
En 1932, le Stade rennais adopte le professionnalisme et se dote d'un entraîneur. Le Hongrois Kalman Szekany est recruté dans ce but. Fraichement arrivé de son pays natal, il ne passe qu'une saison à Rennes, mais continue ensuite sa carrière en France en entraînant par la suite le FC Bordeaux, ancêtre des Girondins de Bordeaux[9], puis l'AS Brestoise[10]. Pour le remplacer, le SRUC engage l'ancien international écossais Philip McCloy qui prend le rôle d'entraîneur-joueur et emmène avec lui son compatriote Jeremiah Kelly. L'expérience tourne court : lors du deuxième match de la saison, en septembre 1933, les débuts de Kelly se révèlent catastrophiques et le joueur est prié de quitter le club. Par solidarité, McCloy accompagne son compatriote dans son retour au pays[11]. Plutôt que de recruter un nouvel entraîneur, le SRUC fait appel à un joueur de l'effectif pour prendre en main les entraînements. C'est l'Autrichien « Pépi » Schneider qui est désigné. L'expérience se révèle satisfaisante et Schneider reste trois saisons à la tête de l'équipe professionnelle, amenant son équipe jusqu'en finale de la Coupe de France 1935[12].
L'année 1936 voit le départ de Schneider au Havre AC[13], et le retour d'un ancien joueur du club, Jean Batmale. L'intéressé, âgé de 41 ans à son arrivée, a évolué entre 1922 et 1925 au SRUC, mais également fréquenté l'équipe de France avec laquelle il récolte six capes, dont deux pour le compte du Stade rennais[14]. Il devient le premier entraîneur français du Stade rennais. Lors de sa première saison comme entraîneur au club, il est cependant secondé par Walter Kaiser[15], qui demeure pour sa part un membre de l'effectif[16]. Après une première année difficile à l'issue de laquelle l'équipe première est reléguée en deuxième division, son action est récompensée en 1938-1939 par une remontée en Division 1. Le début de la Seconde Guerre mondiale vient interrompre les compétitions nationales, mais pas celles disputées à l'échelon régional, et Batmale continue d'exercer pendant deux ans. En 1941, il quitte cependant le club de façon soudaine pour rejoindre la Tour d'Auvergne Rennes qu'il fait monter en division d'honneur, mais reviendra un an plus tard au SRUC. En son absence, les entraînements sont pris en charge par Louis Bonneville, qui s'occupait auparavant des équipes de jeunes du club, secondé par le joueur Émile Scharwath[17]. De retour, Batmale exerce durant les trois dernières années de guerre. En 1945, sur proposition de Gabriel Hanot, il devient instructeur national pour les apprentis entraîneurs[18].
Les anciens joueurs aux commandes (1945-1964)
À l'issue de la guerre, le Stade rennais choisit de faire revenir l'un de ses anciens joueurs pour le poste d'entraîneur. François Pleyer[note 6], Autrichien d'origine naturalisé français en 1936[19], sort de plusieurs années d'emprisonnement en Allemagne alors qu'il avait intégré l'Armée française en 1939[20]. Âgé de 34 ans, il devient entraîneur-joueur. Ses apparitions au milieu de terrain puis en défense s'espacent au fil du temps[note 7], et il joue son dernier match professionnel le 27 mai 1951, à quarante ans passés[21]. Grand dénicheur de talents[22],[23], il parvient à conserver un effectif compétitif malgré les départs récurrents de ses meilleurs joueurs. Entre 1945 et 1952, le Stade rennais conserve sa place en D1 et parvient même à accrocher la quatrième place en 1949[24]. En 1952, il est cependant évincé par la direction du club, et ce malgré le soutien de plusieurs joueurs[25]. Remplaçant désigné, l'Espagnol Salvador Artigas perpétue la tradition des anciens joueurs devenant entraîneurs. Joueur de devoir, stratège de l'équipe de Pleyer jusqu'en 1949[26], Artigas apporte une touche ibérique à l'effectif rennais en recrutant ses anciens coéquipiers de la Real Sociedad José Caeiro et Patricio Eguidazu. Entraîneur-joueur comme son prédécesseur, il cumule treize apparitions sur le terrain en l'espace de trois saisons[27]. Convaincu des vertus d'un football basé sur le physique[28], Artigas n'obtient pourtant pas les résultats escomptés : à l'issue de sa première saison à la tête du club, celui-ci descend en deuxième division, et les deux exercices suivants ne permettent pas au technicien catalan d'obtenir une remontée dans l'élite. En 1955, il quitte le Stade rennais pour retourner à la Real Sociedad.
Henri Guérin reprend le flambeau, prônant, comme Artigas, un jeu engagé et physique[29]. Ancien coéquipier de l'Espagnol, défenseur rigoureux[30], il est l'enfant du pays, ayant grandi à Rennes et ayant fait ses armes aussi bien au SRUC qu'à la Tour d'Auvergne[31]. Comme ses prédécesseurs, Guérin tient le rôle d'entraîneur-joueur. Sa présence sur le terrain décline au fil des ans[note 8], mais il dispute encore un match officiel en janvier 1961, à près de quarante ans[32]. Sous sa conduite, le Stade rennais remonte en D1 dès 1956 puis s'y maintient durablement à partir de 1958. Trois ans plus tard, après six saisons à la tête du club, Guérin rejoint l'AS Saint-Étienne[33]. Il n'y reste qu'une saison, intégrant le 2 juin 1962 l'encadrement de l'équipe de France en qualité d'entraîneur[34]. Deux ans plus tard, il endosse également le costume de sélectionneur[35], et qualifie les Bleus pour la Coupe du monde 1966. Attentif à la détection des jeunes talents, il occupe par la suite et à plusieurs reprises des fonctions officielles dans les instances régionales et nationales[36].
En 1961, Antoine Cuissard prend la suite de Guérin. Fraîchement retiré des terrains, puisqu'il stoppe sa carrière de joueur en 1960 après une ultime saison au FC Lorient, cet ancien international connaît le Stade rennais pour y avoir évolué pendant quatre ans avec Guérin comme entraîneur. Contrairement à son ancien mentor, il se consacre exclusivement à sa fonction d'entraîneur. Les résultats sont positifs lors de ses débuts[37], mais ils redeviennent finalement moyens. Cuissard bâtit peu à peu une équipe solide[38], mais ses relations avec son effectif se détériorent et, à sa grande surprise, il est limogé à l'issue de la saison 1963-1964[39],[40].
L'empreinte de Jean Prouff (1964-1972)
Alors que Lucien Troupel est initialement pressenti[41], le Stade rennais choisit de nouveau l'un de ses anciens joueurs pour occuper le poste d'entraîneur. Jean Prouff retrouve ainsi « le club de ses premières amours », celui où il a débuté la pratique du football[42]. Ancien joueur de l'équipe de France devenu entraîneur à partir de 1952, Prouff révolutionne le jeu de l'équipe rennaise. Milieu de terrain au tempérament offensif pendant sa carrière[43], il s'inspire du système tactique du RSC Anderlecht, découvert alors qu'il entraîne le Standard de Liège entre 1961 et 1963, pour substituer au WM pratiqué à Rennes depuis les années 1940 une disposition en 4-2-4 où le hors-jeu est joué de façon systématique et où le marquage individuel laisse place à une défense de zone[44]. Rapidement, ces changements portent leurs fruits et le club réalise la meilleure saison de son histoire en remportant la Coupe de France, et en terminant à la quatrième place du championnat avec un titre honorifique de meilleure attaque récolté au passage[45], tout en développant un jeu attractif et spectaculaire[46]. Symbole de ce goût pour l'offensive, alors que ses joueurs mènent à la pause par trois buts à zéro en demi-finale de la coupe face à l'AS Saint-Étienne, Prouff les pousse à continuer d'attaquer en seconde mi-temps, ce qui attire à l'équipe rennaise les faveurs du public du Parc des Princes[47]. La saison suivante confirme cette tendance, avec un total record de 80 buts inscrits en 38 matchs de championnat[24]. C'est l'époque où le football offensif prôné par Prouff et le Nantais José Arribas s'oppose en France au « béton » pratiqué notamment par Artigas (revenu entraîner Bordeaux) et par le Strasbourgeois Paul Frantz[48].
En poste durant huit ans au Stade rennais, Prouff n'obtient pas que des succès durant cette période. Au cours de la saison 1969-1970, il est mis en difficulté par les résultats décevants de son équipe, mais conserve à la fois son approche offensive du jeu et le soutien de ses joueurs[49]. Un an plus tard, le maintien du technicien morbihannais à son poste porte ses fruits, avec une nouvelle victoire en Coupe de France. En demi-finale, Prouff fait valoir ses talents de tacticien contre Marseille, annonçant à l'avance à ses joueurs le déroulement du match retour[note 9], et trompant l'entraîneur adverse en alignant une composition d'équipe fantaisiste lors d'une rencontre disputée quelques jours avant le match aller[50]. Après une dernière saison où il est secondé par René Cédolin[51], Prouff quitte le poste d'entraîneur pour devenir un éphémère directeur sportif. Il redevient alors entraîneur, puis conseiller technique dans divers clubs, en particulier en Bretagne. Mentor de Raymond Keruzoré[52],[53],[54] et à un degré moindre de Christian Gourcuff[55],[56], dont il lance les carrières respectives, il laisse une trace importante dans l'histoire du football breton[57], et plus encore au Stade rennais qui le désigne comme son entraîneur du siècle en 2001[58].
La valse des héritiers (1972-1982)
Prenant définitivement le relai de Prouff en 1972, René Cédolin entretient l'héritage de son prédécesseur et ancien entraîneur. À 32 ans, il s'agit de sa première expérience en la matière, venant tout juste de mettre fin à sa carrière de joueur, et il reste fidèle aux principes de jeu de Prouff. Entraîneur exigeant avec son effectif[51], il obtient des résultats moyens[note 10], puis finit par voir sa relation avec ses joueurs se dégrader[51]. Le 27 février 1975, alors que le club occupe la dixième place du classement, la direction du Stade rennais annonce sa suspension et lui propose un poste de directeur technique et de chargé du recrutement, que l'intéressé décline. La décision du club soulève l'indignation de l'Unecatef[59].
En attendant son remplacement, le groupe professionnel est pris en charge par Frédo Garel le temps d'une double confrontation face à Metz en Coupe de France. Garel, entraîneur de l'équipe rennaise victorieuse de la Coupe Gambardella en 1973[60], s'occupe des jeunes et des amateurs du club depuis 1970[61], mais ne cherche pas à prendre la succession de Cédolin. Après avoir essuyé le refus de Claude Dubaële[59], les dirigeants rennais font revenir Antoine Cuissard, onze ans après son départ. Sportivement, ce changement est un échec : sur les dix matchs restants en championnat, l'équipe obtient quatre matchs nuls et concède six défaites. Reléguée en deuxième division, elle abandonne une élite qu'elle n'avait pas quittée depuis 1958. Pour autant, Cuissard reste en poste, et parvient, en 1975-1976, à obtenir une remontée immédiate. Choisissant alors de devenir directeur sportif[62], il cède son poste à Claude Dubaële qui, après son premier rendez-vous manqué, s'installe aux commandes de l'effectif professionnel. Ancien attaquant de l'équipe de Prouff, Dubaële s'occupait jusqu'alors du centre de formation[63]. Peu aidé par des problèmes financiers qui obligent le club à vendre ses meilleurs joueurs, il ne parvient pas à éviter une nouvelle relégation et un début de saison 1977-1978 morose en D2. Le 13 janvier 1978, le Stade rennais est mis en règlement judiciaire, et se voit obligé de procéder au licenciement de son entraîneur pour raisons économiques[64]. La solution interne est choisie pour succéder à Dubaële, et c'est Alain Jubert, alors éducateur au centre de formation, qui hérite du poste. Jubert, qui a, comme son prédécesseur, été attaquant dans l'effectif de Prouff, connaît sa première expérience à la tête d'un effectif professionnel. Dans un contexte compliqué, il parvient à stabiliser sportivement un club en pleine reconstruction.
En 1979, dans la foulée d'un changement de président, Pierre Garcia prend la relève de Jubert. Après une première expérience comme entraîneur du Stade briochin, il rejoint un Stade rennais qu'il connaît bien pour y avoir évolué comme milieu de terrain entre 1965 et 1973[65]. Homme affable[66], Garcia a pour objectif de ramener le club parmi les équipes de tête de deuxième division, et de redonner de l'ambition à son effectif[67]. Il remplit partiellement sa mission avec des résultats en hausse, mais il échoue à faire remonter le Stade rennais en Division 1. Dès 1980, grâce à une invincibilité conservée à domicile[68], le club dispute les barrages d'accession, mais y échoue. Les deux saisons suivantes, le SRFC rate cet objectif, et Pierre Garcia n'est finalement pas conservé à l'issue de l'exercice 1981-1982[69].
Entre rupture et continuité (1982-1993)
Avec l'objectif clairement affiché de retrouver la D1, le Stade rennais choisit de retenir Jean Vincent parmi vingt-cinq candidatures de techniciens[69]. Ancienne gloire du football français (46 sélections, 22 buts[70]), Vincent est synonyme de rupture pour le Stade rennais : depuis Kalman Szekany, il est le premier entraîneur du club à n'y avoir jamais évolué en tant que joueur. Sélectionneur du Cameroun lors de la Coupe du monde au mois de juin[71], il a surtout connu le succès en dirigeant le FC Nantes, obtenant deux titres de champion de France, une Coupe de France, et menant son équipe jusqu'en demi-finale de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe en 1980[72]. À la barre du Stade rennais, Jean Vincent familiarise son équipe avec une tactique de jeu alors en vogue, basée sur un 4-4-2 défensif[73], et réussit à obtenir les résultats souhaités en faisant remonter le club en première division après six saisons passées à l'étage inférieur. Mais sa seconde année est nettement moins positive, et le SRFC redescend immédiatement. Son retrait devenu inéluctable, la possibilité est évoquée de le voir devenir manager général et de voir Robert Dewilder lui succéder[74], mais cette piste est finalement abandonnée, et c'est Pierre Mosca qui pose ses valises à Rennes en 1985.
Mosca, comme Vincent, n'a jamais joué au Stade rennais. Jeune entraîneur, il possède cependant trois ans d'expérience à la tête du FC Sochaux en Division 1[75]. Dès sa première saison, il conduit son équipe à une remontée en D1 obtenue au prix d'une longue série de matchs de barrages[note 11]. La saison suivante, Mosca réussit là où Vincent avait échoué en obtenant le maintien en D1, mais 1986-1987 lui est fatale. L'équipe en difficulté sportive, il en appelle à l'union sacrée[76], mais est finalement remercié le 17 janvier 1987 après le remplacement de Gérard Dimier par Jean-Raphaël Soucaret à la présidence[77]. La solution interne est privilégiée pour le remplacer, et c'est Patrick Rampillon qui se voit confier l'effectif professionnel pour la fin de saison. Joueur au club lorsqu'il prend sa retraite sportive en 1983, Rampillon avait depuis fait ses débuts comme entraîneur au centre de formation[78]. Les résultats continuent alors de se dégrader, et le club redescend en D2. Rampillon choisit de ne pas prolonger l'expérience, et retourne à la formation[77].
1987 est l'année du retour de Raymond Keruzoré au Stade rennais. Révélé au club au début des années 1970, il est alors un joueur élégant, technique et créatif[79]. Devenu entraîneur, il prône un football fait de jeu et de plaisir[80], faisant siennes les idées d'un Jean Prouff qui le seconde et le conseille. Le retour de Keruzoré à Rennes est donc le choix d'une certaine tradition, d'autant que Prouff retrouve également une place dans l'organigramme, en tant que responsable technique[81]. Sorti d'une expérience délicate au Brest Armorique FC où il entretient des rapports tumultueux avec le président François Yvinec[82], « Kéru » reconstruit patiemment l'effectif rennais en vue de le faire remonter en D1 à l'horizon 1989 ou 1990[83]. L'objectif est atteint à l'issue de l'exercice 1989-1990, mais la saison suivante en D1 est catastrophique. Incapable d'obtenir le maintien, Kéruzoré est également rejeté par une grande partie des dirigeants du club et de son personnel[84],[85]. Il est licencié et remplacé par un autre ancien joueur du club, Didier Notheaux. Ce dernier hérite non pas d'une équipe de Division 2, mais d'un effectif repêché en D1 grâce aux relégations administratives de Brest, Bordeaux et Nice[86]. Malgré une solide expérience à la tête d'équipes professionnelles[note 12], Notheaux ne parvient pas à sauver le Stade rennais d'une nouvelle relégation. Maintenu en poste, il échoue la saison suivante à obtenir une remontée immédiate, ce qui précipite son limogeage[87].
Instabilité, impatience et irrégularité (1993-2003)
La rupture est de nouveau de mise quand, en 1993, Michel Le Milinaire est nommé entraîneur du club. Préféré aux candidatures de Robert Dewilder, Raymond Domenech, Henryk Kasperczak et Alain de Martigny[87], il est connu pour avoir été l'entraîneur du Stade lavallois durant vingt-quatre ans. Adepte d'un jeu offensif et précis, Le Milinaire souhaite également instaurer un climat de confiance dans le club[88]. Au-delà de la remontée dans l'élite, acquise dès 1994, son objectif est de stabiliser l'équipe en D1[89]. Il y parvient, et obtient même la huitième place en 1995-1996[90]. À cette date, il est atteint par la limite d'âge et doit, malgré une demande de dérogation finalement rejetée par l'Unecatef[91],[92], laisser officiellement son siège à son adjoint Yves Colleu. Possédant encore une année de contrat, il reste à ses côtés durant la saison 1996-1997[89]. Arrivé au club en 1990 en qualité d'éducateur[93], Colleu exerce pour la première fois comme entraîneur principal d'une équipe professionnelle. Malgré le maintien, son bilan est mitigé et l'expérience n'est pas renouvelée. En 1997, il retourne dans l'ombre comme adjoint de Guy David qui prend en main les rênes de l'effectif. Habitué de la D1 qu'il a fréquenté avec Toulon, Le Havre et Caen, David ne reste qu'une saison à Rennes, conclue par un maintien obtenu dans la douleur[94].
À l'été 1998, alors qu'il fait sa révolution avec la prise de pouvoir du Groupe Pinault, le Stade rennais s'offre également les services d'un jeune entraîneur collant aux nouvelles ambitions du club[95]. Venant tout juste de mettre un point final à sa carrière de joueur, Paul Le Guen entame ainsi sa reconversion après sept ans passés au Paris Saint-Germain[96]. Signant un contrat de cinq ans à son arrivée[95], il impose sa personnalité et obtient de bons résultats lors de sa première saison au club, avec une cinquième place[97]. Par la suite, ses relations avec les instances dirigeantes se tendent, chacun se renvoyant la responsabilité de campagnes de recrutement ratées[98]. En novembre 2000, les mauvais résultats du club semblent sceller son départ, et le nom de Christian Gourcuff revient avec insistance pour le remplacer[99]. Finalement, Le Guen termine la saison avec le Stade rennais, puis le quitte après avoir refusé d'en devenir le manager général[100].
L'arrivée de Christian Gourcuff à la tête de l'équipe professionnelle devient effective à l'intersaison 2001. Joueur de niveau modeste, il a néanmoins renmporté la Coupe Gambardella en 1973 avec le Stade rennais[101]. Par la suite, il embrasse très vite sa vocation d'entraîneur, et dirige principalement le FC Lorient qu'il accompagne des divisions régionales jusqu'en Division 1[102]. Avec lui, la direction rennaise souhaite doter le club d'une identité de jeu faite de mouvement, de vitesse, de collectif[103], proche du jeu à la nantaise[104]. Mais la mayonnaise ne prend pas, notamment avec les joueurs[105], et Gourcuff, remercié à l'issue de sa première saison au club, émet le regret de ne pas avoir pu bâtir sur la durée[106]. Pour le remplacer, le choix se porte sur Philippe Bergeroo, fort d'une expérience acquise principalement au Paris Saint-Germain, et ancien coéquipier à Lille de Pierre Dréossi, nommé manager général du club peu auparavant[105]. Bergeroo cherche à instaurer un bon état d'esprit dans son effectif[107], et modifie le schéma tactique habituel avec une mise en place à trois défenseurs centraux[108]. Ces changements n'ont pas les effets escomptés, et le Stade rennais occupe rapidement la dernière place du classement. Après seulement dix rencontres (une victoire, deux nuls et sept défaites), le technicien est limogé et devient, après Pierre Mosca, le deuxième entraîneur rennais à être contraint d'abandonner son poste en cours de saison pour cause de résultats insuffisants. Le 13 octobre 2002, le Bosnien Vahid Halilhodžić le remplace, devient le premier entraîneur étranger du Stade rennais depuis Salvador Artigas, et se voit confier la mission de sauver le club de la relégation[109]. Réputé pour son charisme, son intransigeance, et son jeu défensif[110],[111], il a connu le succès avec Lille après avoir fait une belle carrière de joueur comme attaquant. Halilhodžić remplit l'objectif fixé en obtenant le maintien, mais choisit de quitter Rennes à l'issue de la saison pour rejoindre le Paris Saint-Germain.
Entre innovation et choix de l'expérience (depuis 2003)
Contraint de se trouver un nouvel entraîneur en juin 2003, le Stade rennais porte son choix sur le Roumain László Bölöni, ancien entraîneur de Nancy, qui sort de deux ans au Sporting Clube du Portugal. Le club souhaite s'appuyer davantage sur son centre de formation, et Bölöni, qui a notamment lancé Cristiano Ronaldo durant son passage à Lisbonne[112], possède le profil correspondant[113]. Comme Halilhodžić, il est réputé exigeant, et cherche à bâtir un groupe capable de souffrir pour obtenir des résultats[114]. Après une entame moyenne, ces derniers se font attendre puis, s'appuyant sur sa défense et sur de bons résultats à domicile[115], Bölöni mène son effectif à une saison correcte. En trois saisons, et malgré des difficultés récurrentes lors de matchs disputés à l'extérieur[note 13], le Stade rennais voit ses résultats s'améliorer, avec notamment une quatrième place décrochée en 2004-2005 synonyme de qualification européenne[116].
En 2006, alors qu'il lui reste une année de contrat avec le Stade rennais, Bölöni choisit de quitter le club pour rejoindre l'AS Monaco[117]. Alors que l'arrivée de Raynald Denoueix pour le remplacer est longtemps évoquée[118],[119],[120], c'est finalement Pierre Dréossi qui s'installe dans un costume inédit de « manager à l'anglaise », cumulant ses anciennes fonctions de manager général avec celles d'entraîneur, épaulé néanmoins par plusieurs adjoints[117]. Défenseur lui-même durant sa carrière de joueur[121] il s'évertue à rendre performante l'arrière-garde de son équipe, ce qui occasionne cependant des problèmes offensifs[122]. Pourtant novice comme entraîneur à ce niveau, Dréossi obtient à son tour une quatrième place synonyme d'Europe pour sa première saison[123]. Repartie sur de bonnes bases en 2007-2008, son équipe sombre durant l'automne, concédant consécutivement neuf matchs sans victoire, dont huit défaites[124]. Fragilisé, Pierre Dréossi choisit de laisser de côté son rôle d'entraîneur pour se concentrer sur celui de manager général[125].
Le 17 décembre 2007, Guy Lacombe est intronisé nouvel entraîneur[126]. Ancien joueur du club dans les années 1980, il est un technicien d'expérience, qui exerce au plus haut niveau depuis 1995[127], et dont Pierre Dréossi fut l'adjoint à l'AS Cannes[128]. Réputé travailleur, bon tacticien, mais aussi provocateur et impulsif[129], il redresse les résultats de son équipe jusqu'à obtenir une nouvelle qualification européenne[130], puis l'emmène la saison suivante jusqu'en finale de la Coupe de France. Faisant principalement jouer son équipe dans un système en 4-2-3-1, il prône solidité, solidarité défensive[131] et culture de la gagne[132]. Après une saison et demie, il choisit de quitter le Stade rennais en refusant de prolonger son contrat suite à un conflit avec les instances dirigeantes du club[133],[134]. Parti entraîner Monaco, Guy Lacombe est remplacé par Frédéric Antonetti, ancien entraîneur de Bastia, Saint-Étienne et Nice[135].
Bilan chiffré
Le tableau suivant présente un bilan chiffré de chaque entraîneur du club depuis les débuts du professionnalisme en 1932 jusqu'à l'issue de la saison 2010-2011. Les matchs pris en compte sont ceux disputés par le Stade rennais en compétition officielle[note 14].
N° Nom Matchs Victoires Nuls Défaites Pts/M % Vict. Buts p. Buts c. Bp/M Bc/M 1 Kalman Szekany 24 12 4 8 1,66 50,0 % 63 54 2,63 2,25 2 Philip McCloy 2 0 1 1 0,50 0,0 % 3 7 1,50 3,50 3 Josef Schneider 98 42 18 38 1,47 42,9 % 202 198 2,06 2,02 4 Jean Batmale 118 61 20 37 1,72 51,7 % 244 163 2,07 1,38 5 François Pleyer 266 107 60 99 1,43 40,2 % 482 489 1,81 1,84 6 Salvador Artigas 126 56 24 46 1,52 44,4 % 238 188 1,89 1,49 7 Henri Guérin 261 110 57 94 1,48 42,1 % 421 366 1,61 1,40 8 Antoine Cuissard 118 40 35 43 1,31 33,9 % 192 223 1,63 1,89 9 Jean Prouff 339 133 83 123 1,42 39,2 % 580 525 1,71 1,55 10 René Cédolin 107 41 25 41 1,38 38,3 % 123 140 1,15 1,31 11 Frédo Garel 2 0 1 1 0,50 0,0 % 2 7 1,00 3,50 12 Antoine Cuissard (2) 51 24 12 15 1,65 47,1 % 107 63 2,10 1,24 13 Claude Dubaële 61 15 13 33 0,95 24,6 % 74 112 1,21 1,84 14 Alain Jubert 53 18 16 19 1,32 34,0 % 69 67 1,30 1,26 15 Pierre Garcia 115 58 29 28 1,76 50,4 % 170 100 1,48 0,87 16 Jean Vincent 80 35 16 29 1,51 43,8 % 121 103 1,51 1,29 17 Pierre Mosca 114 48 25 41 1,48 42,1 % 130 113 1,14 0,99 18 Patrick Rampillon 18 1 3 14 0,33 5,6 % 14 32 0,78 1,78 19 Raymond Keruzoré 160 67 42 51 1,52 41,9 % 205 163 1,28 1,02 20 Didier Notheaux 84 28 31 25 1,37 33,3 % 85 80 1,01 0,95 21 Michel Le Milinaire 127 49 42 36 1,49 38,6 % 166 146 1,31 1,15 22 Yves Colleu 47 14 11 22 1,13 29,8 % 54 71 1,15 1,51 23 Guy David 37 10 9 18 1,05 27,0 % 37 50 1,00 1,35 24 Paul Le Guen 121 53 22 46 1,49 43,8 % 167 148 1,38 1,22 25 Christian Gourcuff 44 17 8 19 1,34 38,6 % 59 63 1,34 1,43 26 Philippe Bergeroo 10 1 2 7 0,50 10,0 % 6 16 0,60 1,60 27 Vahid Halilhodžić 34 13 9 12 1,41 38,2 % 43 34 1,26 1,00 28 László Bölöni 135 55 29 51 1,44 40,7 % 179 163 1,33 1,21 29 Pierre Dréossi 67 25 19 23 1,40 37,3 % 67 68 1,00 1,01 30 Guy Lacombe 75 33 26 16 1,66 44,0 % 94 67 1,25 0,89 31 Frédéric Antonetti 85 34 22 29 1,46 40 % 112 88 1,32 1,03 Légende : Pts/M = nombre moyen de points obtenus par match (victoire à 3 points), Buts p. = buts pour, Buts c. = buts contre, Bp/M = nombre moyen de buts marqués par match, Bc/M = nombre moyen de buts encaissés par match. Encadrement technique
Les entraîneurs du Stade rennais se sont parfois entourés d'un encadrement technique les aidant dans la gestion de l'effectif. Une tendance qui est allée en augmentant à partir des années 1990. Longtemps cantonnés aux présences occasionnelles d'entraîneurs dits « adjoints », ces encadrements techniques se sont étoffés avec l'apparition d'entraîneurs spécifiques aux gardiens de but et de préparateurs physiques.
Entraîneurs-adjoints
Au Stade rennais la présence d'entraîneurs-adjoints est pendant plus de soixante-dix ans le fait de joueurs de l'effectif venant seconder l'entraîneur principal. En 1936-1937, l'attaquant allemand Walter Kaiser, alors en fin de carrière, tient ce rôle auprès de Jean Batmale. L'expérience ne dure qu'une année, Kaiser devenant par la suite secrétaire du club[136]. Quelques années plus tard, alors que Batmale part entraîner la TA Rennes durant une saison, le joueur Émile Scharwath occupe une position similaire auprès de Louis Bonneville[17]. Le retour de Batmale en 1942 vient stopper cette courte association. Enfin, en 1971-1972, le défenseur René Cédolin est adjoint à Jean Prouff avant qu'il ne prenne seul les rênes de l'effectif professionnel[137]. Au début des années 1980, le premier adjoint à avoir pris sa retraite sportive au préalable est Michel Beaulieu. Ancien joueur au club dans les années 1960[138], il travaille auprès de Pierre Garcia[139] puis de Jean Vincent[140]. En parallèle, il occupe des fonctions auprès des équipes de jeunes et surtout au sein de la section amateur[138], dont il est responsable jusqu'en 2007[141].
À partir du milieu des années 1990, la présence d'un ou de plusieurs entraîneurs-adjoints devient récurrente. En janvier 1995, Yves Colleu devient l'adjoint de Michel Le Milinaire[142]. Arrivé au club en 1990[93], il est pendant quatre ans entraîneur au centre de formation avant d'intégrer l'encadrement de l'effectif professionnel. L'approche de la retraite de Le Milinaire l'amène à passer ses diplômes d'entraîneur[143], ce qui lui permet de devenir entraîneur principal en 1996-1997. Par la suite, il reprend son rôle d'adjoint, d'abord au côté de Guy David puis de Paul Le Guen. Au départ de ce dernier en 2001, Colleu choisit de quitter également le Stade rennais, puis de suivre le technicien, continuant de travailler avec lui aussi bien à l'Olympique lyonnais, aux Glasgow Rangers ou en équipe nationale du Cameroun[144].
Ce départ marque les débuts à Rennes d'une tendance où les adjoints suivent davantage un entraîneur principal qu'ils ne sont attachés au club. À son arrivée au Stade rennais, Christian Gourcuff amène ainsi avec lui Hervé Guégan, mais celui-ci s'occupe alors de l'équipe réserve et s'attache davantage au lien entre l'effectif professionnel et le centre de formation, alors que dans l'autre sens Gourcuff choisit de promouvoir Bertrand Marchand, jusqu'alors entraîneur des équipes de jeunes, pour devenir son adjoint[145]. Au départ de Gourcuff un an plus tard, Guégan le suit, tandis que Marchand part devenir l'entraîneur principal de Guingamp[146]. À l'été 2002, Philippe Bergeroo arrive, secondé par Pierre Espanol[147], puis les deux techniciens repartent ensemble lorsque le premier est limogé. Par la suite, plusieurs duos de techniciens passent ainsi au club. Vahid Halilhodžić et Bruno Baronchelli, puis László Bölöni et le Portugais Joaquim Rolão Preto connaissent une trajectoire similaire.
Alors que Halilhodžić s'installe, arrivent néanmoins deux adjoints davantage liés au club qu'à l'homme. Anciens joueurs du Stade rennais, Philippe Redon et Michel Sorin sont recrutés en novembre 2002 pour seconder le technicien bosnien. Le premier, après avoir entamé une carrière d'entraîneur et de sélectionneur, a été instructeur FIFA et est principalement engagé pour superviser les adversaires[148]. Le second a été entraîneur de la réserve rennaise entre 1995 et 1997[149] avant de prendre en main plusieurs équipes amateur[150]. Les deux hommes sont conservés aussi bien à l'arrivée de Bölöni qu'à la prise en main de l'équipe professionnelle par Pierre Dréossi. Dans l'organisation mise en place par ce dernier, la présence de Redon assure celle d'un diplôme d'entraîneur de football professionnel (DEPF), nécessaire pour exercer au plus haut niveau, que ne possède pas Dréossi. Lors de ce remaniement, Dréossi fait également passer Laurent Huard, jusqu'alors entraîneur des équipes de jeunes, au statut d'entraîneur-adjoint en charge des jeunes professionnels[117]. Un an plus tard, en juin 2007, Huard devient entraîneur de la réserve, tandis que son prédécesseur Landry Chauvin devient lui entraîneur-adjoint[151].
Ainsi constitué, le staff technique constitué autour de Dréossi ne résiste pas à la prise de retrait de celui-ci. Lorsque Guy Lacombe arrive au club en décembre 2007, Redon, puis Chauvin et enfin Sorin quittent le club. Ils sont remplacés par un adjoint unique, Alain Ravera, qui débute sa collaboration avec Lacombe[152]. Un an et demi plus tard, quand Lacombe quitte le Stade rennais, Ravera le suit à Monaco. Frédéric Antonetti reprend alors la tendance initiée quelques années plus tôt en emmenant avec lui son adjoint attitré, Jean-Marie De Zerbi[153].
Entraîneurs des gardiens
Gardien de but ayant fait l'essentiel de sa carrière au Stade rennais, Pierrick Hiard intègre l'encadrement technique en 1991[154] et devient entraîneur spécialisé dans la préparation des gardiens de l'effectif professionnel. S'occupant d'abord de Pascal Rousseau, Hiard exerce cette fonction jusqu'en 2003, date à laquelle il devient responsable de la cellule de recrutement du club[155]. Christophe Lollichon, qui occupait depuis 1999 un poste similaire auprès des jeunes gardiens du centre de formation, reprend la fonction[156]. Il côtoie alors Petr Čech, avec lequel il se lie d'amitié[157]. En novembre 2007, ce lien permet à Lollichon de rejoindre Chelsea, le club où Čech avait été transféré dès 2004[158],[159].
L'expérimenté André Amitrano arrive alors en remplacement. Ancien joueur de Monaco, Nice et Cannes[160], il est un ancien coéquipier de Pierre Dréossi. Devenu entraîneur de gardiens, notamment à Valence et Guingamp, il y côtoie Alain Ravera, qui rejoint le Stade rennais un mois après lui[161]. Alors que Guy Lacombe remplace Dréossi, Amitrano reste en place[162]. Il suit ce même Lacombe un an et demi plus tard lors de son départ à Monaco[161]. En juin 2009, Christophe Revel est choisi pour lui succéder. Ancien joueur du club, il prend du même coup sa retraite sportive à l'âge de trente ans. Après son premier passage rennais, il avait déjà occupé un poste d'entraîneur auprès des gardiens du centre de formation[163].
Préparateurs physiques
De la même façon que pour l'entraînement spécifique aux gardiens, le Stade rennais se dote dans les années 1990 de préparateurs physiques chargés de s'occuper de l'effectif professionnel. En 1997, Stéphane Wiertelak est nommé à ce poste après avoir exercé au centre de formation. Il y reste jusqu'en 2001, date à laquelle il choisit de quitter le club. Il retrouve par la suite Paul Le Guen aux Glasgow Rangers et au Paris Saint-Germain[164]. Wiertelak est alors remplacé par Cyril Moine, qui arrive en provenance de Marseille[165]. Après une saison au côté de Christian Gourcuff, Moine est conservé par Philippe Bergeroo, qui engage cependant Georges Gacon comme préparateur physique principal. Relégué à la remise en forme des blessés[166], Moine retrouve son poste lorsque Halilhodžić remplace Bergeroo, Gacon quittant lui aussi le Stade rennais. En juin 2003 alors que Halilhodžić quitte le club pour Paris, Cyril Moine le suit.
À la recherche d'un nouveau préparateur physique, le Stade rennais engage alors Christian Schmidt, qui rejoint la Bretagne après avoir exercé notamment à l'OGC Nice[167]. Celui-ci reste six ans au club, exerçant aussi bien sous la direction de László Bölöni, de Pierre Dréossi que de Guy Lacombe qui choisit de le conserver lorsqu'il est intronisé en décembre 2007[162]. Un an et demi plus tard, Schmidt choisit de suivre Lacombe à Monaco, comme l'ensemble de l'encadrement technique rennais[168]. Nicolas Dyon, le préparateur physique attitré de Frédéric Antonetti[169], le remplace alors.
Chronologie
La frise ci-dessous présente les périodes de présence des différents membres de l'encadrement technique depuis 1995. La première barre présente les différents entraîneurs principaux ayant exercé au Stade rennais afin de servir de référence chronologique. Les entraîneurs-adjoints sont présentés en bleu, les entraîneurs de gardiens en vert et les préparateurs physiques en rouge.
Annexes
Notes
- 1936-1937 par Walter Kaiser qui reste cependant membre de l'effectif professionnel. Secondé en
- Émile Scharwath qui est lui dans un rôle d'entraîneur-joueur. Cf Loire 1994, p. 203 Secondé par
- 1971-1972 par René Cédolin qui reste cependant membre de l'effectif professionnel. Secondé en
- Michel Le Milinaire n'ayant plus le droit d'exercer en raison de son âge trop avancé, Yves Colleu devient entraîneur principal, mais reste conseillé par Le Milinaire.
- Adolphe Touffait est envoyé par les dirigeants rennais à Prague pour recruter des joueurs locaux. Trojanek est de ceux-là. Cf. Loire 1994, p. 150 En octobre 1929,
- Né sous le nom de Franz Pleyer, son prénom est francisé en François lors de sa naturalisation.
- 1945-1946, 9 en 1946-1947, puis aucun jusque son ultime apparition en 1950-1951. 27 matchs en
- 1955-1956, 10 en 1956-1957, 3 en 1957-1958, aucun en 1958-1959 et une rencontre en 1959-1960 puis en 1960-1961. 20 matchs en
— Alain Cosnard
« Jean Prouff était vraiment un visionnaire, il nous avait dit avant la rencontre que nous allions nous qualifier en prenant d'abord un but mais que nous passerions aux tirs au but. On est revenu logiquement à la marque et la victoire sur l'ensemble des deux matchs fut tout à fait logique ».- 1972-1973, puis treizième place en 1973-1974 après avoir longtemps navigué dans la zone de relégation. Dixième place en championnat en
- AS Saint-Étienne dans son antre de Geoffroy-Guichard, puis sort le FC Mulhouse en matchs aller-retour. Lors de la double confrontation finale face au FC Rouen, le Stade rennais perd la manche aller à Rennes (0-1), mais refait son retard à Rouen, où les deux équipes sont contraintes de jouer une séance de tirs au but. Il faut alors dix tireurs pour départager les deux équipes, le Stade rennais l'emportant sept tirs au but à six. Le Stade rennais élimine d'abord l'
- Le Havre AC, le FC Mulhouse et le Stade de Reims, pour un total de quatre saisons de D1 et quatre saisons de D2. Avant son arrivée à Rennes, Didier Notheaux dirige
- 2003-2004 (3V-4N-12D) et 18e en 2004-2005 (2V-6N-11D). Le Stade rennais termine 15e équipe de L1 à l'extérieur en
- Ligue 1 et Ligue 2), Trophée des champions, Coupe de France, Coupe de la Ligue depuis 1994, Coupe Drago, Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe, Ligue Europa et Coupe Intertoto entre 1995 et 2008. Compétitions prises en compte : championnat de France professionnel (
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Bibliographie
Cette bibliographie présente quelques ouvrages de référence. Ceux utilisés pour la rédaction de cet article sont suivis du symbole .
- (fr) Jean-Paul Ollivier, Stade rennais et les clubs du football breton, Solar, 1971, 224 p.
- (fr) Claude Loire, Le Stade rennais, fleuron du football breton 1901-1991, Rennes, Éditions Apogée, 1994, 488 p. (ISBN 2-909275-40-X)
- (fr) Claude Loire, Le Stade rennais, fleuron du football breton, volume II : 1991-1997, Rennes, Éditions Apogée, 1997, 104 p. (ISBN 2-84398-000-3)
- (fr) Claude Loire & Virginie Charbonneau, Stade rennais FC, 100 ans en rouge et noir, l'album du centenaire, Rennes, Éditions Apogée, 2001, 123 p. (ISBN 2-84398-107-7)
- (fr) Collectif, 100 ans en Rouge et Noir : L'Histoire du Stade rennais, Hors-série Ouest-France, septembre 2001, 64 p.
- (fr) Georges Cadiou, Les grandes heures du football breton, Ouest-France, 1982, 222 p.
- (fr) Georges Cadiou, La grande histoire du football en Bretagne, Le Faouët, Liv'Éditions, 1998, 381 p. (ISBN 2-910781-69-0)
- (fr) Georges Cadiou, Les grands noms du football breton, Saint-Cyr-sur-Loire, Éditions Alan Sutton, 2006, 320 p. (ISBN 978-2-84910-424-8)
- (fr) Jean-Paul Ollivier, L'aventure du football en Bretagne, Plomelin, Éditions Palantines, 2009, 240 p. (ISBN 978-2-35678-009-6)
Catégories :- Stade rennais FC
- Entraîneur du Stade rennais
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