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Église Saint-Maurice de Lille
Église Saint Maurice Vue générale de l'édifice Latitude
LongitudePays France Région Nord-Pas-de-Calais Département Nord Ville Lille Culte Catholique romain Rattaché à Diocèse de Lille Début de la construction XIVe siècle Fin des travaux XIXe siècle Architecte(s) Philippe Cannissié (pour la restauration du XIXe siècle) Style(s) dominant(s) église-halle gothique et néo-gothique Classé(e) Monument historique (1840)[1] modifier L'église Saint-Maurice est une église située rue de Paris, dans le centre historique de Lille. Sa construction, débutée à la fin du XIVe siècle et achevée à la fin du XIXe siècle, s'étend sur plus de quatre siècles. Église-halle de style gothique et néo-gothique, elle est classée monument historique depuis 1840[1].
Proche de la station de métro : Gare Lille Flandres. Sommaire
Historique
Construction
Les deux dernières travées de la nef et les trois travées centrales du transept remontent à la fin du XIVe siècle.
Le chœur, avec collatéraux, chapelles latérales orientales (aujourd'hui dédiées à la Vierge et à saint Joseph), déambulatoire et chapelles rayonnantes, fut construit de 1421 environ à 1431.
La nef fut agrandie vers l'ouest et une tour fut construite au cours du XVe siècle. La tour, fortement délabrée, sera détruite au début du XIXe siècle.
Vers 1500, le transept fut allongé pour atteindre ses dimensions actuelles.
Aux XVIe et XVIIe siècles furent ajoutées les chapelles latérales à la nef et au chœur (de 1539 à 1544 côté nord, et de 1621 à 1660 au plus tard côté sud).
Les voûtes, prévues dès l'origine, ne furent montées qu'entre 1615 et 1623. À la même période, la nef fut surhaussée à la hauteur du chœur et une petite tour lanterne en bois, source de lumière, fut érigée à la croisée du transept. Cette tour lanterne fut supprimée en 1805 et remplacée par le « parapluie ».
Au XIXe siècle, Philippe Cannissié (1779-1877), architecte de la ville (1849-1867), dirige la restauration jusqu'à sa mort. Le monument lui doit son apparente homogénéité. Il fait construire les sacristies, élevées à l'est de l'édifice entre 1859 et 1863, et les trois travées occidentales de la nef avec le clocher (1867-1877). Il fait également ajouter de nombreuses statues sur la façade ouest (1874-1875) dues à Henri Biebuyck (1835-1907), Félix Huidiez (1841-après 1906) et Jules-Victor Heyde, sculpteurs lillois.
Mobilier
L'église est dépouillée lors de la révolution et une partie de son mobilier lui est restitué au début du XIXe siècle. Elle accueille alors également de nombreux tableaux issus d'anciens couvents de la ville. Bon nombre sont l’œuvre de Jakob van Oost dit le Jeune (1639-1713), peintre né à Bruges et établi à Lille de 1668 à 1708 (Transverbération de sainte Thérèse avant 1679, La Fuite en Égypte 1697, L’Adoration des Bergers entre 1697 et 1699, Le Mariage de la Vierge 1699, La Présentation au Temple 1700). Quatre tableaux représentant des scènes de la Passion (1767-1768) sont dus au peintre lillois Louis Joseph Watteau dit de Lille (1731-1798).
Elle abrite également un monument au duc de Berry qui renferme les viscères de Charles Ferdinand d'Artois, assassiné en 1820. Il a été dessiné par Victor Leplus (1798-1851) et exécuté par Edme-François-Étienne Gois (1765-1836). Les statues de marbre blanc représentent à gauche la ville de Lille et à droite la Religion.
Lors de la restauration dirigée par Philippe Cannissié, l'église est dotée de mobilier néo-gothique de Charles Buisine-Rigot (1820-1893), le plus important menuisier sculpteur lillois de l’époque. Elle fut aussi dotée de vitraux exécutés entre 1859 et 1861 par Charles Gaudelet (1817-1880), peintre verrier lillois, d’après les cartons du peintre lillois Victor Mottez (1809-1897), élève de Dominique Ingres.
Trois bombardements, en 1914, 1916 et 1942, ont nécessité le renouvellement de plusieurs verrières, exécutées par Pierre Turpin, peintre verrier lillois. Enfin, dans les années 1940 et 1950, le doyen A. Vandenabeele renouvela une partie du mobilier néo-gothique (chaire, retable de la Vierge, statues de saints).
Architecture
L'église présente de nos jours :
- Une longue nef de sept travées avec doubles collatéraux et tour dans œuvre
- Un transept à peine saillant de cinq travées
- Un chœur de trois travées avec chevet à cinq pans, collatéraux
- Quatre chapelles latérales
- Un déambulatoire intégrant trois chapelles rayonnantes.
Il s'agit d'une église-halle (hallekerk) : l'édifice ne comporte qu'un seul niveau d'élévation et tous les vaisseaux sont de même largeur et de même hauteur. L'architecture est plus particulièrement de style gothique brabançonne.
La tour se termine par une flèche ajourée. Le décor intérieur flamboyant est sobre : les supports intérieurs principaux sont des colonnes avec chapiteaux à deux rangs de feuilles de chou frisé. Le plan du chevet est original : le déambulatoire est joint aux chapelles rayonnantes par une même voûte, le mur du fond formant une sorte de paravent entièrement ajouré. Ce parti s'inspire de l'ancienne collégiale Saint-Pierre à Lille (détruite au cours de la Révolution). Le fait de combiner, à la fin du Moyen Âge, la structure économique d'une église-halle avec un déambulatoire est extrêmement rare.
Galerie
Notes et références
- ↑ a et b Notice no PA00107582, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.
Liens externes
- Site officiel
- Notice no IA59001049, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : historique et description.
- Notice no IA59001049, sur la base Palissy, ministère de la Culture : mobilier.
- Site officiel de la mairie de Lille : Église Saint Maurice
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