Saint-Maurice Pellevoisin

Saint-Maurice Pellevoisin

Saint-Maurice Pellevoisin est un quartier à dominante résidentielle situé au Nord-Est de Lille (France). Il compte environ 17 000 habitants[réf. nécessaire] et occupe une surface approchant les deux cent hectares. Ce quartier est aussi notable par sa concentration d'édifices et de structures religieuses ainsi que par le cimetière de l'Est (sépulture du Général Faidherbe). Ces dernières années, il a vu la construction de nombreux immeubles de bureaux et d'habitation, à ses limites sud-ouest, suite au développement du quartier d'affaires Euralille 1.

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Proche de la ou des stations de métro : Gare Lille-EuropeCaulier ou Saint-Maurice Pellevoisin.

Sommaire

Histoire

À l'origine, Saint-Maurice était un faubourg de la commune de Fives situé à l'extérieur des murs de Lille, sur la route de Roubaix, d'où son appellation de "Faubourg de Roubaix". Pour des raisons militaires, il était interdit de construire en dur trop près des remparts de la ville remaniés par Vauban. Seule était admise la construction de maisons avec mur en colombage, qu'on pouvait détruire en une heure. Les murs extérieurs étaient recouverts de bardeaux en planches. L'intérieur était garni d'un revêtement de torchis pour une isolation efficace contre le froid. En témoigne la présence de maisons - dîtes - en bois, toujours présentes à proximité d'Euralille. Plusieurs de ces maisons ont été revêtues d'un parement de briques .

Durant la seconde moitié du XIXe siècle, le Faubourg de Roubaix connaît son essor industriel (avec notamment plusieurs brasseries et malteries) et commercial. La bourgeoisie cléricale décide de construire sa nouvelle église : Saint-Maurice-des-Champs, en réaction à la construction de l'église Notre Dame de Fives. En 1858, la commune de Fives sera intégrée à Lille, par décret impérial, en même temps que les communes de Moulins, Wazemmes et Esquermes. Le faubourg de Roubaix, qui prendra alors le nom de « Saint-Maurice-des-Champs », ne sera pas englobé dans les nouveaux remparts construits à l'occasion de cette extension du nouveau Lille.

Pour certains bourgeois lillois, ce faubourg est alors un agréable lieu de villégiature. De nombreuses « maisons de campagne » y sont construites comme le château Droulers. Celles-ci avaient pour voisines les eaux du Becquerel, un confluent de la Deûle qui traversait le faubourg de Fives. Ce sont d'ailleurs les rives du Becquerel (alors appelées "dosdasnes") qui donnèrent son nom au Parc des Dondaines.

Château d'eau de Saint-Maurice.

En raison de la forte industrialisation, ces ruisseaux ou "courants" qui deviendront des égoûts à ciel ouverts seront progressivement recouverts pour masquer les mauvaises odeurs. Par la suite, le Becquerel fut progressivement comblé et une bonne partie du futur quartier, qui appartenait à la famille Bonduelle-Lesaffre, fut vendue en lots. Le château Droulers du nom de ses propriétaires qui le léguèrent à la ville, accueille aujourd'hui la mairie de quartier, elle-même entourée d'un joli parc, lieu de balade et de repos pour les habitants du quartier.

Témoin de cette croissance urbaine et industrielle qui entraîna un besoin équivalent en eau, le réservoir d'eau de Saint-Maurice, à l'architecture inspirée d'un château fort, fut conçu par Alfred Mongy et achevé en 1886 rue Saint-Gabriel, sur l'un des points les plus hauts de la ville de Lille.

Situé au-delà du périphérique et donc, précédemment, au-delà de l'ancien mur d'enceinte, Saint-Maurice Pellevoisin fait partie des quartiers dits extra muros de Lille.

En décembre 1909[1], le quartier est alors relié au centre-ville par la ligne F du tramway. Celui-ci empruntera la rue du Faubourg-de-Roubaix, traversa Mons-en-Barœul et ira jusqu'à Wasquehal (fin en 1966). Un dépôt de tramway est installé rue du Faubourg-de-Roubaix.

Le début du XXe siècle voit la naissance de Pellevoisin, du nom de l'église Notre-Dame-de-Pellevoisin, érigée en 1906, dans un quartier plus résidentiel. Plusieurs institutions religieuses s'installent à proximité.

Avec la construction de la gare Lille-Europe, d'Euralille et du viaduc Le Corbusier, ce quartier est mieux relié au centre ville et connaît un nouvel essor. De nombreux immeubles de bureaux et d'habitation y ont été érigés aux abords de Lille Europe.

Édifices civils

  • la Ferme pédagogique,
  • la Mairie de quartier,
  • la Maison de quartier, dotée d'une nouvelle structure depuis 2009,
  • la Polyclinique de La Louvière,
  • les services de Lille Métropole Communauté Urbaine

Édifices religieux

Édifices catholiques

Le Grand Séminaire.

Édifice musulman

  • la mosquée El Forkane. Par le passé, le bâtiment était la chapelle de sœurs dominicaines. Celles-ci finirent par la prêter, en 1972, à une des communautés musulmanes de la métropole lilloise (représentée par l'association Amal), ce qui en fit la première mosquée de la région Nord-Pas-de-Calais. Cependant, en 1993, le Diocèse de Lille souhaita récupérer son bien. Un arrangement amiable fut trouvé lorsque l'association Amal racheta l'édifice à l'évêché grâce au soutien financier des fidèles et de l'état algérien.

Parcs

Château des Buissonnets.

Le quartier Saint-Maurice Pellevoisin est aussi notable par ses divers parcs et espaces verts :

  • le Parc des Buissonnets, ouvert en juin 2009, rue Gassendi. Le parc par lui-même était plus grand et a été aménagé, en 1869, selon le souhait d'Édouard Decoster-Droulers, un riche industriel qui était venu s'installer dans ce secteur alors considéré comme un agréable lieu de villégiature. Il en profite peu car il mourut deux ans plus tard. Le 14 septembre 1940, le famille Decoster revendit le château et son parc aux sœurs de la Congrégation des Filles de l'Enfant-Jésus. Le château devint alors une maison de retraite et prit le nom de Château des Buissonnets à la mémoire de Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus dont Les Buissonnets était le nom de la maison de son enfance. En 2007, la mairie lilloise racheta une bonne partie du parc originel et en fit le parc municipal actuel. D'une surface d'un 1,5 ha, il est caractéristique de l'architecture des propriétés bourgeoises du XIXe siècle avec ses hêtres, ses marronniers, ses érables, ses pommiers et ses arbres pleureurs. Du côté du pourtour est, se tient, semi-cachée, une petite chapelle désaffectée datant de 1951.
  • le Jardin des Dominicains, appartenant au Couvent Saint-Thomas-d’Aquin, et parfois appelé Parc Monceau.
  • le Parc des Dondaines et sa ferme pédagogique. La ferme d'élevage Dhennin est un outil pédagogique de la Ville de Lille où chaque semaine des autobus amènent les petits lillois dans le cadre de classes-découvertes du milieu rural. Le parc est maintenant réduit à une part congrue, vis-à-vis de ce qu'il fut par le passé, à cause de son grignotage par Euralille depuis l'an 2000.
  • le Jardin des Géants. Construit sur le site de l'ancien parking ouest du siège de la Lille Métropole Communauté Urbaine (maintenant devenu souterrain; éclairé par un "puits de lumière" ), ce nouvel espace vert est aménagé en plusieurs sous-ensembles dont le Parvis des nuages, l'Herbe des géants, le Jardin des sources (allée des têtes cracheuses et allée des brumes) et le labyrinthe des murmures[4]. Par sa disposition interne, la disposition de ses murs végétalisés, ce parc invite ses visiteurs à goûter à ses différentes ambiances grâce à ses chemins d'eau, sa pierre bleue, ses gargouilles, ses plantations (dont bambous et magnolias), sa tour-restaurant et sa serre-tour haute de seize mètres.
  • le Parc de l'Orangerie, parfois surnommé Parc botanique, et son terrain de football de rue sont très fréquentés par la jeunesse du quartier et des quartiers environnants, melting-pot intéressant d'un point de vue "footballistique" et humain. Il est en fait situé sur la commune de la Madeleine.
  • le Parc Barberousse (celui de la mairie de quartier).

Folklore

Barberousse est le géant du quartier depuis 1937 ; sa dernière reconstruction date de 1979.

Monuments historiques

Le quartier compte trois monuments inscrits : le couvent des Dominicains, la chapelle Gonnet, dans le cimetière de l'Est et la maison située à l'angle de la rue Blanche et de la rue Vantroyen (fresques de Victor Mottez). Il faut aussi noter le rang de maisons de la rue Gounod, ancienne propriété lotie par Mme Lesaffre.

Notes et références

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Saint-Maurice Pellevoisin de Wikipédia en français (auteurs)

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