- 1er régiment de tirailleurs algériens
-
1er régiment de tirailleurs algériens
Dans un croissant d'argent dont les 2 branches se rejoignent sur une main de fatma chargée du chiffre 1 figure la devise du régiment en arabe « Toujours le premier »Période 1856 – 1964 Pays France Branche Armée de Terre Type Régiment de tirailleurs Rôle Infanterie Garnison Blida (Algérie), Niort (1962-1964). Ancienne dénomination Bataillon de tirailleurs indigènes d'Alger Devise Toujours le premier Inscriptions sur l’emblème Laghouat 1852
Sébastopol 1854-1855
Turbigo 1859
San Lorenzo 1863
Extrême-Orient 1884-1885
Tchad 1900
Maroc 1907-1913-1918
La Somme-L'Aisne 1916
Saint-Thierry 1918
Pichon 1943
vosges 1944
Indochine 1947-1954
AFN 1952-1962Guerres Guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'IndochineBatailles Bataille de San Lorenzo
Bataille des Flandres
Bataille de la Marne
Bataille de la SommeFourragères aux couleurs du ruban de la Médaille militaire. Décorations Légion d'honneur
Croix de guerre 1914-1918
quatre palmesmodifier Le 1er régiment de tirailleurs algériens était un régiment d'infanterie appartenant à l'Armée d'Afrique qui dépendait de l'armée de terre française.
Héritier du bataillon de tirailleurs indigènes d'Alger, il est créé en France sous le Second Empire en 1856. Il est dissous en 1964.
Création et différentes dénominations
- 1842 : création du bataillon de tirailleurs indigène d'Alger et de Titteri.
- 1856 : devient un régiment, nommé 1er régiment de tirailleurs algériens
- 1962 : création du 1er bataillon de tirailleurs
- 1964 : Dissolution
Chef de corps
- 1842 : Commandant Vergé
- 1844 : Commandant de Wimpffen *
- 1848 : Commandant Rose
- 1851 : Commandant de Maussion
- 1852 : Commandant Péchot
- 1855 : Colonel Rose
…
- 1870 : Colonel de Morandry
…
- 18/11/1914 - 11/05/1915: Colonel d'Anselme **
- 1918 : Colonel Meynier
…
- 1944 : Colonel Guénin
…
(*) Officier qui devint par la suite général de brigade. (**) Officier qui devint par la suite général de division.
Historique des garnisons, combats et batailles du 1er régiment de tirailleurs algériens
Sa garnison principale est située à Blida en Algérie
- 1842-1846 : Expédition de l'Ouaresenis
- 1844 : Expédition de Kabylie
- 1845 : Expédition de l'Ouaresenis et du Dahra
- 1845-1846 : Expédition de Kabylie
- 1846 : Expédition du Dira et des Hauts Plateaux jusqu'au Djebel-Amour
- 1852 : Expédition chez les Larbaa et les Ouled-Nail
- 1852 : Expédition et prise de Laghouat
- 1853 : Expédition chez les Béni-M'zab
- 6 août 1870 : bataille de Frœschwiller-Wœrth (Alsace)
1898-1900: mission Foureau-Lamy
- 1912 : un régiment de marche est créé pour pacifier le Maroc
- 1914 : Charleroi, bataille de la Marne, bataille des Flandres
- 1915 : canal de l'Yperlée
- 1916 : bataille de Verdun, bataille de la Somme
- 1917 : Champagne
- 1918 : Grivesnes, Montdidier, ouest de Reims
- 1942 : campagne d'Afrique au sein de la division de marche d'Alger; combats du djebel Mansour et de Pichon
- 1944-1945 : campagnes d'Italie, de France et d'Allemagne au sein de la 4e DMM
- 1947-1954 : campagne d'Indochine avec 3 bataillons formés par le 1er RTA :
- 1er bataillon de marche du 1er RTA ; formé en janvier 1947 et affecté à la 1re demi-brigade de marche de tirailleurs algériens, il opère 5 mois en Cochinchine, participe aux opérations du Tonkin puis retourne en Cochinchine et aux confins du Cambodge. Il rentre en Algérie où il est dissous le 9 mai 1949.
- 2e bataillon de marche du 1er RTA ; formé en 1949 à Blida, il opère dans le Tonkin jusqu'en 1954. D'abord dans le delta, en pays Thaï en 1953 (Bataille de Na San) puis encore dans le delta. En décembre 1953 il est aérotransporté sur le camp retranché de Diên Biên Phu où il occupe le poste avancé « Isabelle ». Il y sera anéanti en mai 1954.
- 3e bataillon de marche du 1er RTA ; formé en 1949 à Koléa, il rejoint le Tonkin où il opère dans le delta. De juin 1951 à août 1952 il est dans la région de Nha Trang puis il retourne dans le Tonkin. Il participe à la défense de la base de Seno au Moyen-Laos.
- Rapatrié en juin 1962 suite à la fin de la guerre d'Algérie au camp de Rivesaltes
- Dissous en 1964.
Aujourd'hui, c'est le 1er régiment de tirailleurs, créé le 1er mai 1994 et stationné à Épinal dans le département des Vosges, qui porte son drapeau glorieux.
Faits d'arme faisant particulièrement honneur au régiment
- campagnes:
Algérie, Crimée, Italie, Mexique, France, Tonkin, Madagascar, Tchad, Maroc, Levant, France, Tunisie, France, Indochine, Algérie.
Devise
Sa devise est « Toujours le Premier » inscrite en caractères arabes
Drapeau
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[1],[2]:
Décorations
- Sa cravate est décorée de la Croix de la Légion d'honneur le 15 octobre 1948 de la Croix de guerre 1914-1918 avec 4 palmes et de la Médaille d'or de la Ville de Milan.
- Il porte également la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire par décision du maréchal en chef en date du 3 janvier 1919. Il la reçoit des mains du maréchal Pétain le 7 janvier 1919 en la ville de Metz.
Citations militaires
Première Guerre mondiale
- Texte des quatre citations à l'ordre de l'Armée obtenues au cours de la Première Guerre mondiale
« Le 18 septembre 1916, énergiquement entraîné par son chef, le Lt-Cl Caré, s'est jeté dans un élan superbe à l'attaque des positions allemandes et a enlevé brillamment la 1re ligne ennemie, sur un front de 800 m, brisant ensuite la résistance acharnée de réduits garnis de mitrailleuses, atteint les objectifs qui lui étaient assignés à plus de 2 km de sa base de départ en exécutant sous le feu le plus violent un changement de direction des plus difficiles. A fait 600 prisonniers. »
— Ordre général n°403 du 21 octobre 1916 de la 6e Armée
« Régiment indigène de haute valeur, dont le loyalisme a toujours égalé la bravoure. Pendant les deux premiers jours d’une récente bataille, sous l'énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Pidaut, a résisté avec une héroïque opiniâtreté à toutes les attaques d'un ennemi supérieur en nombre appuyé par une artillerie redoutable. A gardé, au prix de sanglants sacrifices, une position importante, opposant à l’ennemi, jusqu’au moment où il reçut l'ordre de se replier, une résistance acharnée que commandait impérieusement la situation tactique. Le troisième jour, alerté quelques heures après son retrait de cette lutte, s'est porté, malgré l’état de fatigue dans lequel il se trouvait, sur de nouveaux emplacements de combat, avec un entrain remarquable. Le lendemain, a repris contact avec l’ennemi dont la progression devenait menaçante. Combattant avec sa vaillance coutumière et disputant le terrain pied à pied, a réussi à enrayer l'avance allemande. Enfin, pendant les trois suivant, a maintenu intégralement toutes ses positions, malgré les violentes tentatives faites par l'ennemi pour l'en chasser. Malgré ses lourdes pertes, a conservé un moral très élevé, s'est toujours montré animé du même esprit de sacrifice et, en toutes circonstances, n’a cessé de manifester la même inébranlable confiance dans le succès final. »
— Décision du G. Q. G. du 6 juillet 1918
« Régiment indigène animé du plus bel esprit offensif. Le 30 septembre 1918, sous le commandement du Lt-Cl Pidaut, a enlevé de haute lutte des positions ennemies fortement défendues. Poursuivant l'ennemi sur un terrain accidenté et couvert, a atteint rapidement ses objectifs, réalisant ainsi une progression de 9 km et capturant de nombreux prisonniers et un matériel important. S'était déjà distingué les 15, 16 et 17 juillet 1918 devant Prunay, en brisant de puissantes attaques ennemies et en reprenant l'ascendant sur l'adversaire par de vigoureuses contre-attaques. »
— Décision du G.Q.G du 11 décembre 1918
« Régiment indigène qui joint à un moral élevé les plus belles qualités manœuvrières. Du 16 au 31 octobre 1918, sous le commandement du Lt-Cl Pidault, a, par ses attaques incessantes menées avec une inlassable ardeur, brisé toutes les résistances de l'ennemi, appuyé par une artillerie puissante et de nombreuses mitrailleuses, passant 4 rivières, emportant 2 villages de haute lutte, a surmonté toutes les difficultés et toutes les fatigues, faisant plus de 400 prisonniers, capturant deux canons et un important matériel. »
— Décision du G.Q.G du 3 janvier 1919
Sources et bibliographie
- Louis Marie Eugène Victor Duruy, Le 1er régiment de Tirailleurs algériens : histoire et campagnes (avec une préface par Ernest Lavisse), Paris, 1899, 360 p.
- Commandant Pierrat, Vingt-six mois au Maroc. Historique de la 7e compagnie du 1er régiment de Tirailleurs algériens, du mois de novembre 1907 au mois de novembre 1913, Paris, 1916, 146 p.
Notes et références
- Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007
- Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
Catégories :- Troupe coloniale française
- Unité militaire française historique
- Unité de l'armée française
- Guerre d'Indochine
- Régiment décoré de la Légion d'honneur
- Régiment décoré de la Croix de guerre 1914-1918
- Unité d'infanterie française dissoute
Wikimedia Foundation. 2010.