- 1er Régiment de tirailleurs
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1er régiment de tirailleurs
1er Régiment de Tirailleurs Période 1er mai 1994 Pays France Branche Armée de terre Type Régiment Tirailleurs Rôle Infanterie Fait partie de 1re brigade mécanisée Garnison Épinal Devise Premier toujours premier Mascotte Un bélier Inscriptions sur l’emblème Laghouat 1852
Sébastopol 1854-1855
Turbigo 1859
San-Lorenzo 1863
Extrême-Orient 1884-1885
Tchad 1900
Maroc 1907-1913-1918
Somme-Aisne 1916
Verdun 1916
Saint Thierry 1918
Pichon 1943
Vosges 1944
Indochine 1947-1954
AFN 1952-1962Équipement AMX 10 P (véhicules de transport de troupes blindés et chenillés)
Il sera remplacé par le VBCI
de missiles MILAN et ERYX
équipée de VAB HOT.Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Guerre d'AlgérieBatailles Bataille de Laghouat
Siège de Sébastopol
Bataille de Turbigo
Bataille de San-Lorenzo
Bataille de la Somme
Bataille de Verdun
Bataille de Saint ThierryFourragères Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire Décorations Légion d'honneur
Croix de guerre 1914-1918 4 palmes
Médaille d'or de la Ville de Milanmodifier Le 1er mai 1994 à Golbey, en présence des héritiers de l'armée d'Afrique, légionnaires, spahis, zouaves et artilleurs, le 170e régiment d'infanterie, qui gardait le drapeau du 7e Régiment de Tirailleurs Algériens, devenait le 1er Régiment de Tirailleurs. Il est officiellement recréé sous le commandement du colonel Jean-Guy Gendras, en présence de Philippe Seguin, député-maire d'Épinal, et de François Léotard, ministre de la Défense.
L'histoire voulut que ce nouveau régiment reprenne les traditions du 1er Régiment de Tirailleurs Algériens et sa devise "Premier toujours premier".
Sommaire
Son drapeau
Il est décoré de la Croix de la Légion d'honneur de la Croix de guerre 1914-1918 avec 4 palmes.
- Et de la Médaille d'or de la Ville de Milan.
Il arbore également la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire.
Il porte, brodées en lettres d'or, les inscriptions[1],[2]:
Son insigne
Héraldique
Croissant d'argent ouvert sur une devise arabe détourée et ajourée signifiant "Premier toujours premier" sommée de la main de Fatima chargée du chiffre "1" du même, chargé d'une hirondelle au naturel tenant en son bec un sautoir de tibias de candide surmontée d'une étoile chérifienne de sinople.
Descriptif
Ancien insigne, en métal argenté, du 1er Régiment de Tirailleurs Algériens. Chevauchant en partie le chiffre "1", une étoile à 5 branches liserée d'or, vidée et entrelacée. Dans la partie inférieure de l'insigne est apposé une hirondelle noire à gorge et ventre blancs, piquant de la droite vers la gauche et tenant dans son bec deux tibias blancs croisés.
Symbolique
L'insigne support représente l'ancien insigne du 1er RTA dont le 170e régiment d'infanterie reprenait l'appellation. Cet insigne composé d'un croissant, qui fait référence au calendrier lunaire adopté par le monde musulman, de la main de Fatima, qui éloigne le "mauvais œil", du chiffre"1" et de sa devise.
L'étoile verte à cinq branches, symbole de la "Perfection", représente l'héritage des tirailleurs marocains.
L'hirondelle est le lien entre plusieurs régiments de tirailleurs marocains et algériens bénéficiant du qualificatif "hirondelles de la mort". Cela rappelle aussi le 170e RI qui avait aussi ce symbole sur son insigne.
Son insigne de béret
Héraldique
Croissant d'or ouvert.
Descriptif
Comme le croissant de l'insigne régimentaire, il fait référence au calendrier lunaire musulman. Le croissant de lune (Hilal) est aussi le symbole de la résurrection. La coupe ouverte du croissant de lune donne la délimitation du début et de la fin du Ramadan.
Il est rappelé sur les attributs de tenue : insigne de manche, épaulettes, insigne de col, et képi.
Sa fourragère
Le Premier Régiment de Tirailleurs, héritier du 1er Régiment de Tirailleurs Algériens, a repris les distinctions et les décorations obtenues par ce dernier. C'est à ce titre que sont drapeau et tous les personnels du régiment portent la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire.
Le 1er Régiment de Tirailleurs Algériens (ex 1er Régiment de Marche de Tirailleurs) a été quatre fois cité à l'ordre de l'Armée durant la guerre 1914 -1918 ce qui lui a donné le droit de porter la fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire par décision du maréchal en chef en date du 3 janvier 1919.
Les quatre citations qui lui ont valu cette distinction sont :
- La Somme (Bouchavesnes), par Ordre général n°403 du 21 octobre 1916 de la VIe Armée ;
- L'Aisne, par Ordre général n°348 du 20 juillet 1918 de la Ve Armée ;
- Prunay, par Ordre général n°453 du 17 décembre 1918 de la Ve Armée;
- Neufchâtel, par Ordre général du 19 janvier 1919 de la Ve Armée.
Sa Nouba
La fanfare Nouba du 1er Régiment de Tirailleurs a pris son appellation lors de la création du régiment, le 1er mai 1994. Elle est issue de la Musique du 170e régiment d'infanterie, lui-même détenteur des traditions du 7e Régiment de Tirailleurs Algériens.
La Nouba du Premier tirailleurs est sans aucun doute le meilleur ambassadeur du régiment auprès du grand public ; elle frappe l'imagination par ses deux caractéristiques originales : la tenue traditionnelle des musiciens et la présence de Messaoud, sa mascotte.
Son origine
Il n'est pas possible de déterminer à quelle époque les tirailleurs ont commencé à avoir de pareilles formations. Des écrits relatent la présence des musiciens de nouba, pour le Centenaire de l'Algérie en 1860. La plus ancienne représentation autrement connue est la nouba du 4e Bataillon du 2e Tirailleurs par Detaille, datée de 1884. En tout cas, cette musique arabe reste parfaitement non réglementaire jusqu'en 1958. Aussi n'a-t-elle pas de composition bien fixe. Les plus importantes pouvaient compter jusqu'à 80 exécutants répartis entre la batterie, l'harmonie et la Nouba : groupe folklorique indigène constitué d'instruments locaux traditionnels dont le plus célèbre reste sans conteste la raïta, sorte de flûte marocaine dont le son rappelle celui de la bombarde bretonne et qui forme le fond sonore. On y trouve aussi des tambours arabes, darboukas ou tebels, soit grands, du diamètre d'une grosse caisse, soit petits, du diamètre d'un tambour d'ordonnance et qui se porte la peau perpendiculaire au sol. Des tambourins ou bendirs, quelquefois des derboukas doubles faits de 2 demi-sphères tendues de peau, plus rarement des karbakous, lamelles de fer qu'on entrechoque et toujours un chapeau chinois complètent la formation. Le chapeau chinois ne serait apparu qu'après la Grande Guerre ; en tout cas, le 3e RMTA en possède un en 1920, en Rhénanie. Après 1920 tous les régiments ont un chapeau chinois, différent d'un corps à l'autre selon le goût du chef de corps ; Cet instrument de cuivre est équipé de grelots et de queues de cheval. Vers 1930, certains régiments ajoutent à la nouba un animal mascotte, souvent un bélier, parfois un mouflon. Depuis la restructuration des musiques en 1996, la Nouba compte parmi les formations de type "fanfare d'infanterie" et dispose d'un effectif théorique de 29 exécutants repartis essentiellement entre les cuivres et saxophones renforcés par un pupitre de tambours et percussions. La Nouba défile, encore aujourd'hui, derrière un chapeau chinois qui est précédé par la mascotte ; le bélier Messaoud. Depuis 2002, la Nouba est rattachée à la compagnie antichar et y arme la 4e section. En parallèle à leur formation musicale, les personnels de la Nouba reçoivent, au sein de cette section, une formation militaire afin de pouvoir tenir un emploi opérationnel et leur permettre de participer ponctuellement à des missions extérieures.
La tenue de tradition
C'est pour rendre hommage à ces glorieux prédesseurs, que la musique du 170e RI est dotée à partir de 1985, de la tenue historique des tirailleurs dite "à l'orientale" dont l'origine remonte à la création des premières unités vers 1840. Cet uniforme comprend :
- une veste en forme de boléro de couleur bleue avec des parements jonquille, portée sur un gilet sans manches appelé "sédria" ;
- un pantalon ample avec de nombreux plis pouvant être bleu ou blanc (le séroual), accompagné d'une ceinture de laine rouge (cramoisie) ;
- la coiffure peut-être le "chèche" ; bande de tissu blanc enroulée autour de la tête, ou la "chéchia" ; sorte de calotte de feutre cramoisie.
Dans ses grandes lignes, c'est un modèle identique à celui des zouaves et des spahis. La plus grande différence réside dans le choix des couleurs.
Les coiffures
Constituées de la chéchia et du chèche qui se portent séparément ou ensemble selon les circonstances. La chéchia est une calotte de feutre cramoisi d'environ 25 centimètres de hauteur avec un gland à franges bleu ciel amovible.
Le gilet
Dit "sédria", il est lui aussi bleu ciel avec des ornements jaunes. Sa particularité est de se boutonner sur l'épaule gauche.
La veste
De forme boléro, elle est de teinte bleu céleste ou encore bleu tirailleur. Les coutures s'ornent d'un cordonnet de couleur jaune qui forme pour le sous-officier de magnifiques chamarrures. Sur chaque devant, un galon jaune dissimule une fausse poche et remonte vers l'encolure en dessinant un trèfle. Cette fausse poche s'appelle tombô. La couleur de son fond servait à l'origine, à distinguer le recrutement et la localisation des premiers régiments de tirailleurs. Garance (rouge vif) correspondait au 1er RTA d'Alger, blanc au 2e RTA d'Oran et jaune au 3e RTA de Constantine, bleu étant attribué aux unités recrutées en Tunisie.
La ceinture
Longue bande de laine cramoisie (rouge foncé) qui permettait de protéger l'abdomen du froid et évitait ainsi les maux intestinaux. Pièce traditionnelle de la tenue des tirailleurs, elle est portée par les tirailleurs et les sous-officiers. Cette ceinture s'observait dans toutes les unités de l'armée d'Afrique. Elle se différenciait par sa teinte : "cramoisie", elle était la ceinture des troupes indigènes : Tirailleurs et Spahis ; "bleue" elle était attribuée aux troupes de souche européenne : Légion Etrangère et Zouaves. Les officiers ne portent pas cette ceinture : ayant droit aux médicaments, ils n'avaient pas besoin de se protéger car ils étaient en mesure de se soigner. Voilà pourquoi seuls les tirailleurs et les sous-officiers portent cette ceinture.
Le pantalon
Le fameux "saroual" de couleur bleu ciel ou blanc selon la saison. Il est fort ample, avec de nombreux plis à la taille qui lui donnent un aspect bouffant dans le bas. Par ailleurs, ce pantalon ne comporte pas de fond selon une ancienne pratique orientale. Cette ouverture s'appelle le trou de Lamoricière.
La mascotte du régiment
En plus de cette tenue particulière, l'originalité de la Nouba se confirme par la présence d'un chapeau chinois, qui est celui du 7e RTA, et celle d'un bélier mascotte qui défile en tête lors des prestations.
Les tirailleurs, principalement recrutés parmi les pasteurs et les montagnards d'Afrique du Nord, étaient très attachés à la mascotte de leur régiment généralement un ovin, bélier, mouflon ou bouc, choisi pour la splendeur de ses cornes. Il était également considéré comme un porte-bonheur.
Avec ses qualités de détermination, de puissance et surtout de virilité, cet animal symbolisait pour eux les qualités essentielles du guerrier.
Le bélier qui est actuellement la mascotte du régiment se nomme "Messaoud III" ce qui signifie le chanceux en arabe. Ayant un grade de caporal et étant décoré de la médaille de la défense nationale, il est le quatrième bélier du régiment depuis sa création en mai 1994. Avant lui s'étaient succédé Mabrouk el Djounoud (le porte bonheur des combattants), Messaoud I et Messaoud II[3].
Colonels/chef-de-brigade
- 1994-19.. : Colonel Gendras
- 19..-19.. : Colonel de Fleurian
- 19..-20.. : Colonel Poch
Son histoire
Ses traditions
Chaque unité (compagnie) du régiment porte un insigne spécifique en mémoire des régiments de tirailleurs algériens, marocains ou tunisiens dont elle garde la mémoire. De même, chacune des sections conserve les traditions d'un régiment de tirailleurs.
- Compagnie de commandement et de logistique : 1er Régiment de Tirailleurs Algériens
- Section Maintenance : 5e Régiment de Tirailleurs Algériens
- SRCM : 9e Régiment de Tirailleurs Algériens
- Section Transmissions : 17e Régiment de Tirailleurs Algériens
- CMU : 31e Régiment de Tirailleurs Algériens
- 1re Compagnie : 1er Régiment de Tirailleurs Marocains
- 1re Section : 2e Régiment de Tirailleurs Marocains
- 2e Section : 6e Régiment de Tirailleurs Marocains
- 3e Section : 7e Régiment de Tirailleurs Marocains
- 4e Section : 10e Régiment de Tirailleurs Marocains
- 2e Compagnie : 2e Régiment de Tirailleurs Algériens
- 1re Section : 6e Régiment de Tirailleurs Algériens
- 2e Section : 11e Régiment de Tirailleurs Algériens
- 3e Section : 22e Régiment de Tirailleurs Algériens
- 4e Section : 35e Régiment de Tirailleurs Algériens
- 3e Compagnie : 3e Régiment de Tirailleurs Algériens
- 1re Section : 14e Régiment de Tirailleurs Algériens
- 2e Section : 15e Régiment de Tirailleurs Algériens
- 3e Section : 23e Régiment de Tirailleurs Algériens
- 4e Section : 25e Régiment de Tirailleurs Algériens
- 4e Compagnie : 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens
- 1re Section : 8e Régiment de Tirailleurs Tunisiens
- 2e Section : 16e Régiment de Tirailleurs Tunisiens
- 3e Section : 24e Régiment de Tirailleurs Tunisiens
- 4e Section : 28e Régiment de Tirailleurs Tunisiens
- Compagnie Antichar : 7e Régiment de Tirailleurs Algériens DISSOUTE et traditions données à la CAS depuis Aout 2007
- 1re SAC : 18e Régiment de Tirailleurs Algériens
- 2e SAC : 19e Régiment de Tirailleurs Algériens
- 3e SAC : 27e Régiment de Tirailleurs Algériens
- 4e SAC : 29e Régiment de Tirailleurs Algériens
- Compagnie d'Eclairage et d'Appui : 5e régiment de tirailleurs marocains
- SRR : 3e Régiment de Tirailleurs Marocains
- Section TE : 4e Régiment de Tirailleurs Marocains
- SAC MILAN : 8e Régiment de Tirailleurs Marocains
- Compagnie d'Administration et de Soutien : 21e Régiment de Tirailleurs Algériens traditions données à l'instruction depuis Aout 2007
- Unité d'Intervention et de Réserve : 13e Régiment de Tirailleurs Algériens
Notes et références
- ↑ Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007
- ↑ Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
- ↑ Terre information magazine n°183, avril 2007, p.51.
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