Travail décent

Travail décent

Organisation internationale du travail

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Organisation internationale du travail
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Organe de l'ONU
Type d'organisation Agence spécialisée de l'ONU
Acronymes OIT, ILO
Chef Directeur général
Chili Juan Somavía
Statut Active
Établi 1919
Drapeau de la Suisse Genève
Site web www.ilo.org/
Organisation(s) parent

L'Organisation internationale du travail (OIT) est une institution tripartite spécialisée de l'ONU qui rassemble gouvernements, employeurs et travailleurs de ses Etats membres dans une action commune pour promouvoir le travail décent à travers le monde[1].

Son siège est à Genève en Suisse et son Directeur général est depuis 1999 le chilien Juan Somavía. L'organisation reçoit le Prix Nobel de la paix en 1969.

Sommaire

Histoire

En 1919 avec la résolution du premier conflit mondial, conscients du fait « qu'il existe des conditions de travail impliquant pour un grand nombre de personnes l'injustice, la misère et les privations, ce qui engendre un tel mécontentement que la paix et l'harmonie universelles sont mises en danger[2] », les États signataires du Traité de Versailles créent l'Organisation internationale du Travail (OIT). Sa constitution débute en affirmant qu'« une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la base de la justice sociale[3] ».

Cette nouvelle organisation s'installe au Centre William Rappard, Genève en 1926. Existant parmi les institutions de la Société des Nations (SdN) est la seule organisation qui survit à la Seconde Guerre mondiale et à la disparition de la SdN. L'OIT devient alors une institution spécialisée de l'Organisation des Nations unies (ONU) en 1946 et compte en 2008 182 États membres.

Dotée d'une structure tripartite unique, elle réunit sur un pied d'égalité les représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs pour débattre des questions relatives au travail et à la politique sociale. Le secrétariat de l'Organisation, le Bureau international du travail (BIT), a son siège à Genève en Suisse et gère des bureaux extérieurs dans plus de 40 pays.

À l'occasion de son cinquantième anniversaire en 1969, l'OIT reçoit le Prix Nobel de la paix.

En février 2002, l'OIT créée une Commission mondiale sur la dimension sociale de la mondialisation. Cet organe indépendant a pour but d'amener le débat à quitter le terrain de la confrontation pour celui du dialogue et de jeter ainsi les bases de l'action pour faire en sorte que la mondialisation profite à davantage de personnes.

Le 10 juin 2008, l'OIT adopte à l'unanimité sa nouvelle déclaration de foi[4], la « Déclaration sur la justice sociale pour une mondialisation équitable »[5].

Organisation

La Conférence internationale du Travail, qui réunit une fois par an les mandants de l'OIT (représentants gouvernementaux, représentants travailleurs et représentants employeurs), oriente les travaux de l'Organisation. Elle adopte également de nouvelles normes internationales du travail ainsi que le programme et le budget de l’Organisation. Entre deux sessions de la Conférence, c'est le Conseil d’administration, composé de 28 membres gouvernementaux, de 14 membres employeurs et de 14 membres travailleurs, qui oriente les activités de l’OIT.

Normes et Déclaration relative aux principes et droits fondamentaux au travail

Il existe actuellement 188 conventions et 199 recommandations, dont certaines remontent à la création de l'OIT en 1919.

Le Conseil d'administration du BIT a qualifié de fondamentales huit conventions qui traitent de questions considérées comme des principes et des droits fondamentaux au travail :

Ces principes sont également énoncés dans la Déclaration de l'OIT relative aux principes et droits fondamentaux au travail de 1998.

Les conventions

Conventions fondamentales

Les huit conventions fondamentales sont les suivantes :

  • convention (nº 87) sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical (1948)
  • convention (nº 98) sur le droit d’organisation et de négociation collective (1949)
  • convention (nº 29) sur le travail forcé (1930)
  • convention (nº 105) sur l'abolition du travail forcé (1957)
  • convention (nº 138) sur l'âge minimum (1973)
  • convention (nº 182) sur les pires formes de travail des enfants (1999)
  • convention (nº 100) sur l'égalité de rémunération (1951)
  • convention (nº 111) concernant la discrimination (emploi et profession) (1958)

Conventions prioritaires

Le Conseil d'administration du BIT a également qualifié quatre autres conventions d'instruments prioritaires, encourageant ainsi les États membres à les ratifier en raison de leur importance pour le fonctionnement du système de normes internationales du travail. Les quatre conventions prioritaires sont les suivantes:

  • convention (nº 81) sur l'inspection du travail (1947)
  • convention (nº 129) sur l'inspection du travail (agriculture) (1969)
  • convention (nº 144) sur les consultations tripartites relatives aux normes internationales du travail (1976)
  • convention (nº 122) sur la politique de l’emploi (1964)

Directeurs généraux

Notes et références

  1. « L'Organisation internationale du travail est l'agence tripartite de l'ONU qui rassemble gouvernements, employeurs et travailleurs de ses Etats membres dans une action commune pour promouvoir le travail décent à travers le monde. » Définition en page d'accueil du site officiel francophone de l'OIT
  2. (fr) Origines et histoire, Organisation internationale du travail
  3. Origines et histoire de l'OIT
  4. Selon les termes de son secrétaire général en préambule de ladite déclaration
  5. (fr) Déclaration de l'OIT sur la justice sociale pour une mondialisation équitable, 10 juin 2008, Organisation internationale du travail. Consulté le 20 novembre 2008

Liens externes

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