- Tradition provençale
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Cet article regroupe toutes les traditions qui ont cours dans l'ensemble de la Provence.
Sommaire
Sainte Barbe
Le 4 décembre, pour la sainte Barbe, chacun doit semer du blé et des lentilles sur du coton imbibé d'eau dans une coupelle. Ces graines produisent de jeunes pousses très vertes et très décoratives (une autre version consiste à arroser des grains de blé disposés dans une grosse pigne de pin). A Noël, on dispose les petites assiettes de blé ou de lentilles - ou la pigne de pin) autour de la crèche. Une bonne pousse est signe d'abondance et de prospérité.
Article détaillé : Blés de la Sainte-Barbe.Treize desserts
Fichier:13 desserts.JPGFichier:13 desserts de Provence.JPGA Noël, sur un grand plateau, présentation des Treize desserts typiques. Entre autres:
la pòmpa a l’òli : la pompe à l'huile: une brioche plate à l’huile d’olive et à l'anis; les quatre mendiants: représentant les différents ordres religieux catholiques ayant fait vœu de pauvreté : noix et noisettes pour les augustins, figues sèches pour les franciscains, amandes pour les carmes et raisins secs pour les dominicains ; les pommes ; les poires ; le verdaù (melon vert conservé dans le grain) ; le nougat noir et le nougat blanc ; les sorbets ; les raisins frais.
On trouve aussi:
les mandarines ; des confiseries : truffes au chocolat, fruits confits, calissons... ; la pâte de coing ou la pâte d'amande, ou d'autres fruits ; les bugnes, ou merveilles, ou oreillettes : petits beignets à la fleur d'oranger ; les dattes. Selon la tradition, chaque convive doit manger un peu de chaque dessert pour s'assurer bonne fortune pour toute l’année.
Quatre mendiants
Les quatre mendiants, font partie de la composition des treize desserts en Provence. Ces fruits secs représentent les différents ordres religieux ayant fait vœux de pauvreté, noix ou noisettes pour les Augustins, figues sèches pour les Franciscains, amandes pour les Carmes et raisins secs pour les Dominicains[1].
Frédéric Mistral (1830-1914), donne la définition de ce que sont les quatre mendiants en Provence « Figues, noix, amandes et raisins secs ». Il précise que ces mendiants sont aussi dénommés pachichòis d'Avignon à Marseille[2].
La pastorale
La Pastorale provençale est une pièce de la nativité parlée et chantée au moment de Noël
La pastorale la plus renommée en Provence est la Maurel. En cinq actes, entièrement en provençal sauf le 4e qui est en français (l'acte d'Hérode) mais rarement présenté. Elle est l'œuvre d'Antoine Maurel qui l'a écrite en 1844 à la rue Nau à Marseille, où se trouvait le siège du Cercle Catholique d'Ouvriers, dirigé par l'Abbé Julien.
Antoine Maurel, né en 1815, dans cette ville en était membre, il fut tour à tour tonnelier, doreur, ouvrier miroitier, comptable puis directeur du dépôt de mendicité.
Si au départ l'argument de la pièce est très fortement imprégné de l'esprit religieux, petit à petit, du fait de la baisse de l'utilisation de la langue Provençale, cette Pastorale Maurel revêt un caractère plus culturel voire identitaire.
C'est pratiquement la seule pièce qui soit interprétée régulièrement, chaque année à l'époque de Noël, en Provence dans la langue de Frédéric Mistral. Aussi, chaque représentation attire de nombreuses personnes nostalgiques de cette langue, qui ne manquent pas d'amener avec eux leurs enfants voire leurs petits-enfants.
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Pastorale du frère Achille 1884
Il existe actuellement de nombreuses Pastorales en Provence. De nombreux villages présentent leur propre pièce écrite par un habitant en français ou en provençal ; généralement elles sont jouées par les villageois eux-mêmes. D'autres sont plus connues comme la Pastorale Audibert jouée en costumes bibliques et en français.
Concernant les troupes, il s'agit le plus souvent de troupes d'amateurs issues d'un groupe folklorique, qui n'ont que cette pièce dans leur répertoire ou bien de troupes de théâtre le plus souvent théâtre en provençal.
Certaines ont leur salle fixe comme la Pastorale de la rue Nau ou celle de la salle Mazenod. D'autres représentent un village comme la Pastorale de Fuveau, celle de Chateau-Gombert,et celle d'Allauch interprétée par lou tiatre dou terraire d'alau. D'autres sont nomades et se déplacent comme un cirque, au fil des demandes, comme l'Escolo doù Miejour[3].
Mais toutes ont la conviction lors de chaque représentation de défendre une culture et de conserver un lien entre un peuple et sa langue.
Tirer les rois
Le Rite
Pour l'Épiphanie, il est de coutume de partager une brioche en forme de couronne recouvert de fruits confits, la couronne des rois. Lorsqu'il y a un enfant, celui-ci doit passer sous la table, et tandis que la personne qui fait le service choisit un morceau, l'enfant désigne la personne. Le gâteau renferme une fève grillée et un sujet traditionnellement en terre cuite. La personne qui tombe sur la fève devient le roi, et le sujet la reine.
Article détaillé : Gâteau des Rois.Variations
Mais on trouve à ce sujet d'autres pratiques telles que le roi choisit sa reine ou encore plus récemment, celui qui a le sujet paie la prochaine couronne.
Notes et références
- Les treize desserts provençaux sur NotreProvence.fr
- Brigitte Poli, Les treize desserts provençaux : Une coutume en mouvement, Librairie contemporaine, Montfaucon, 2002, p. 28.
- l'Escolo doù Miejour
Bibliographie
(fr) François Bourgeon, Les Compagnons du crépuscule, tome 3 : Le Dernier Chant des Malaterre, Casterman (17 décembre 1993). ISBN 2203388307
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