- Tradition provencale
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Tradition provençale
Cet article regroupe toutes les traditions qui ont cours dans la région de Marseille et l'ensemble de la Provence.
Sommaire
Sainte Barbe
Le 4 décembre, pour la sainte Barbe, chacun doit semer du blé et des lentilles sur du coton imbibé d'eau dans une coupelle. Ces graines produisent de jeunes pousses très vertes et très décoratives (une autre version consiste à arroser des grains de blé disposés dans une grosse pigne de pin). A Noël, on dispose les petites assiettes de blé ou de lentilles - ou la pigne de pin) autour de la crèche. Une bonne pousse est signe d'abondance et de prospérité.
Treize desserts
A Noël, sur un grand plateau, présentation des Treize desserts typiques. Entre autres:
la pòmpa a l’òli : la pompe à l'huile: une brioche plate à l’huile d’olive et à l'anis; les mendiants: (aussi de petits gateaux très durs aux amandes)représentant les différents ordres religieux catholiques ayant fait vœu de pauvreté : noix et noisettes pour les augustins, figues sèches pour les franciscains, amandes pour les carmes et raisins secs pour les dominicains ; les pommes ; les poires ; le verdaù (melon vert conservé dans le grain) ; le nougat noir et le nougat blanc ; les sorbets ; les raisins frais.
On trouve aussi:
les mandarines ; des confiseries : truffes au chocolat, fruits confits, calissons... ; la pâte de coing ou la pâte d'amande, ou d'autres fruits ; les bugnes, ou merveilles, ou oreillettes : petits beignets à la fleur d'oranger ; les dattes. Selon la tradition, chaque convive doit manger un peu de chaque dessert pour s'assurer bonne fortune pour toute l’année.
La pastorale
La pastorale est une pièce de la nativité parlée et chantée au moment de Noël
Il existe actuellement de nombreuses Pastorales en Provence. De nombreux villages présentent leur propre pièce écrite par un habitant en français ou en provençal ; généralement elles sont jouées par les villageois eux-mêmes. D'autres sont plus connues comme la Pastorale Audibert.
Cependant la plus renommée en Provence est la Maurel. En cinq actes, entièrement en provençal sauf le 4e qui est en français (l'acte d'Hérode) mais rarement présenté. Elle est l'œuvre d'Antoine Maurel qui l'a écrite en 1844 à la rue Nau à Marseille, où se trouvait le siège du Cercle Catholique d'Ouvriers, dirigé par l'Abbé Julien. Antoine Maurel, né en 1815, dans cette ville en était membre, il fut tour à tour tonnelier, doreur, ouvrier miroitier, comptable puis directeur du dépôt de Mendicité.
- Lors du premier acte l'ange annonce la nouvelle aux bergers. Puis s'ensuit une présentation des différents personnages qui met en avant leurs caractères particuliers. L'aveugle à qui le boumian a volé son fils. Le meunier qui n'a comme famille que son âne et son chien (ou presque) Pimpara, le rémouleur qui aime bien lever le coude et caresser la bouteille. Jiget, le bégue et Pistachié le peureux qui se fait embobiner par le boumian à qui il vend son ombre (son âme) contre une bourse d'argent.
- Le deuxième acte met en scène la divulgation de la nouvelle de la naissance de l'enfant. Les bergers arrivent au village et réveillent Roustido, un vieux vieux garçon, un peu giron, il finira par réveiller son compère Jourdan le mari de Margarido qui souhaite rester jeune. Tout ce raffut fera que Margarido, sa femme, vieille acariâtre qui ne rate jamais une occasion d'engueuler son mari, ne tardera pas à descendre. Les trois vieux réunis partiront vers l'étable sans oublier de répandre la nouvelle au hasard du chemin.
- Tout ce petit monde se retrouve chez Benvengu, maître d'une grande ferme et beau-fils de Jourdan. Il est veuf et chez lui, tout nouvel arrivant est l'occasion de faire la fête autour d'un bon verre de vin. Après quelques agapes, la chute de Pistachié poussé par le boumian dans le puits et l'arrivée de l'ange qui confirme la nouvelle, tout ce petit monde se mettra en route vers la créche.
- Le quatrième acte est l'adoration. Chaque personnage se présente devant l'enfant Jésus et lui offre son présent. évidemment quelques miracles s'accomplissent. Margarido et Jourdan se réconcilient, l'aveugle retrouve la vue et le fils que le boumian lui avait volé, le boumian devient gentil et Jiget, le bégue, retrouve une élocution normale.
La pièce se termine par un chant, "O rei de glori" dynamique et puissant exprimant toute la joie de ce petit peuple de Provence.
Si au départ l'argument de la pièce est très fortement imprégné de l'esprit religieux, petit à petit, du fait de la baisse de l'utilisation de la langue Provençale, cette Pastorale Maurel revêt un caractère plus culturel voire identitaire.
C'est pratiquement la seule pièce qui soit interprétée régulièrement, chaque année à l'époque de Noël, en Provence dans la langue de Frédéric Mistral. Aussi, chaque représentation attire de nombreuses personnes nostalgiques de cette langue, qui ne manquent pas d'amener avec eux leurs enfants voire leurs petits-enfants.
Concernant les troupes, ils s'agit le plus souvent de troupes d'amateurs issues d'un groupe folklorique, qui n'ont que cette pièce dans leur répertoire ou bien de troupes de théâtre le plus souvent théâtre en provençal.
Certaines ont leur salle fixe comme la Pastorale de la rue Nau ou celle de la salle Mazenod. D'autres représentent un village comme la Pastorale de Fuveau , celle de Chateau-Gombert,et celle d'Allauch interprétée par lou tiatre dou terraire d'alau D'autres sont nomades et se déplacent comme un cirque, au fil des demandes, comme l'Escolo doù Miejour.
Mais toutes ont la conviction lors de chaque représentation de défendre une culture et de conserver un lien entre un peuple et sa langue.
Tirer les rois
Le Rite
Pour l'Épiphanie, il est de coutume de partager une brioche en forme de couronne recouvert de fruits confits, la couronne des rois. Lorsqu'il y a un enfant, celui-ci doit passer sous la table, et tandis que la personne qui fait le service choisit un morceau, l'enfant désigne la personne. Le gateau renferme une fève grillée et un sujet traditionnellement en terre cuite. La personne qui tombe sur la fève devient le roi, et le sujet la reine.
Variations
Mais on trouve à ce sujet d'autres pratiques telles que le roi choisit sa reine ou encore plus récemment, celui qui a le sujet paie la prochaine couronne.
Bibliographie
(fr) François Bourgeon, Les Compagnons du crépuscule, tome 3 : Le Dernier Chant des Malaterre, Casterman (17 décembre 1993). ISBN 2203388307
Liens externes
- Toutes les traditions sur Notreprovence.fr
- Fêtes et traditions provençales sur saint-eloi-chateau-gombert.com
- « La Pastorale de Tourtour », blog officiel de l'association « La Pastorale de Tourtour » , une mise en scène du texte d'Yvan Audouard "la Pastorale des santons de Provence" montée, jouée et chantée par les habitants de Tourtour
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Catégories : Provence | Tradition française
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