- Tchadien
-
Tchad
جمهورية تشاد (ar) Jumhuriyat Tashad (ar) République du Tchad (fr) (Détails) (Détails) Devise nationale : Unité - Travail - Progrès Langue officielle Français, arabe Capitale Ndjamena
12,110°N, 15,050°EPlus grande ville Ndjamena Forme de l’État
- Président
Premier ministreRépublique
Idriss Déby Itno
Youssouf Saleh AbbasSuperficie
- Totale
- Eau (%)Classé 21e
1 284 000 km²
1,9%Population
- Totale (2008)
- DensitéClassé 80e
10 111 337 hab.
8 hab./km²Indépendance
- Datede la France
11 août 1960Gentilé Tchadien(ne)s IDH (2004) 0,368 (bas) ( 131e) Monnaie Franc CFA ( XAF
)Fuseau horaire UTC +1 Hymne national 'La Tchadienne' Domaine internet .td Indicatif
téléphonique+235
Le Tchad, officiellement la République du Tchad, est un pays d'Afrique centrale sans accès à la mer, situé au sud de la Libye, à l'est du Niger et du Nigeria, au nord du Cameroun et de la République centrafricaine et à l'ouest du Soudan. Géographiquement et culturellement, le Tchad constitue un point de passage entre l'Afrique du Nord et l'Afrique noire. Sa capitale est N'Djamena.
Sommaire
Histoire
Articles détaillés : Histoire du Tchad et Histoire postale du Tchad.L'État du Tchad dans ses frontières actuelles est une création de la colonisation européenne. Ses frontières résultent de négociations entre Français, Anglais et Allemands dans les années 1880. Mais l'espace tchadien possède une histoire riche et relativement bien connue. Il est sans doute un des berceaux de l'Humanité (découverte récente de « Toumaï »). Il a été le siège de trois grands royaumes sahéliens : le Kanem-Bornou, le Baguirmi et le Ouaddaï.
Considéré comme protectorat français à partir de 1900, le Tchad fut érigé en colonie en 1920 dans le cadre de l'AEF (Afrique équatoriale française). En 1919, l’armée française démantèle l'esclavage d'Abéché, capitale du Ouaddaï, et les routes des caravanes d'esclaves dans les environs, qui était destinés aux harems turcs et saoudiens.
Sous l'impulsion du gouverneur Félix Eboué, il fut la première colonie française à se rallier à la France libre en 1940.
Devenu république autonome en 1958, le Tchad accéda à l'indépendance le 11 août 1960 sous la présidence de François Tombalbaye. Celui-ci dut bientôt faire face à la révolte des populations du Nord, en majorité musulmanes, ce qui l'amena à solliciter l'aide des troupes françaises en 1968. Après l'assassinat de Tombalbaye en 1975, le pouvoir échut au général Félix Malloum, qui dut céder la place au nordiste Goukouni Oueddei à la suite de la première bataille de Ndjamena en 1979. En 1980, la seconde bataille de Ndjamena permit à Goukouni Oueddei d'évincer son rival, Hissène Habré, avec l'aide décisive des troupes libyennes.
Après l'échec d'un projet de fusion entre le Tchad et la Libye en 1981, les troupes libyennes se retirèrent dans le cadre d'un accord conclu avec le gouvernement français. En 1982, Goukouni Oueddei fut renversé à son tour par Hissène Habré, qui dut faire appel l'année suivante aux troupes françaises pour contenir une nouvelle invasion libyenne. En 1987, une contre-offensive des forces tchadiennes contraignit finalement les troupes libyennes à évacuer le pays, à l'exception de la bande d'Aozou qui ne fut restituée au Tchad qu'en 1994.
En 1990, Hissène Habré fut chassé du pouvoir par Idriss Déby Itno, qui est en place depuis lors. Paradoxalement, ce dernier semble bénéficier aujourd'hui du soutien de la France et de la Libye, face aux divers mouvements de rébellion qui seraient plus ou moins encouragés par le Soudan voisin, en liaison avec le conflit du Darfour.
En février 2008, la rébellion tente de renverser le gouvernement d'Idriss Déby en pénétrant dans Ndjamena après une traversée du pays depuis le Soudan voisin.
En mai 2009, une autre offensive de la rébellion partant du Soudan a lieu.
Politique
Article détaillé : Politique du Tchad.Le Tchad est une république. Officiellement démocratie parlementaire, le pays est dans les faits un régime autoritaire. Des observateurs internationaux ont constaté des irrégularités dans les élections de 1996 et de 2001. Le président dispose de grands pouvoirs, il peut notamment nommer les ministres. Le parlement ne comporte qu'une seule chambre.
Le 17 janvier 2005, devant un rapport d'ONG mettant en évidence l'insécurité à la frontière entre le Tchad et la province soudanaise en guerre du Darfour ; le premier ministre annonce un renforcement des moyens dans cette région tout en niant le problème.
Un référendum a eu lieu le 6 juin 2005 pour modifier la Constitution de 1996 sur plusieurs aspects préalablement votés par l'Assemblée nationale le 23 mai 2004. Le point le plus important est la possibilité pour le président Idriss Déby de se présenter indéfiniment aux élections présidentielles (modification de l'article 61 de la constitution du 31 mars 1996). Désormais le président peut se représenter plus de deux fois. La dernière élection présidentielle a eu lieu le 3 mai 2006. Des groupes d'opposants ont dénoncé un scrutin truqué avec la complicité de la Commission nationale électorale, d'autres ont appelé au boycott. Peu avant cette date, le 13 avril 2006, de brefs combats ont lieu dans la périphérie de N'Djamena, entre une faction de la rébellion, le FUC (Front uni pour le changement) et les troupes gouvernementales. Idriss Déby accuse le Soudan de soutenir ses adversaires. Sans grande surprise en l'absence de concurrent sérieux et avec des élections truquées, Idriss Déby est réélu avec plus de 77% des voix.
Le 2 février 2008, les rebelles, apparemment soutenus par le Soudan[réf. nécessaire] ont pris la capitale du pays N'Djamena, à l'exception du palais présidentiel où le président Idriss Déby semble s'être réfugié[1]. La France évacue une partie de ses ressortissants. Le 4 février, le Conseil de sécurité de l'ONU condamne les attaques contre le gouvernement tchadien[2]. L'armée tchadienne repousse les rebelles avec l'aide logistique de la France[3].
La stabilité régionale au Tchad est assurée conjointement par la force de l'Union européenne "EUFOR" (déployée de mars 2008 à mars 2009, environ 3 000 soldats) et par les forces françaises de l'opération Epervier. Menant une guerre de mouvement, les rebelles venus du Soudan voisin, multiplient les attaques rapides dans l'est du pays avec pour but avoué la chute du gouvernement tchadien. En juin 2008, des combats ont opposés pour la première fois l'EUFOR et ces rebelles autour de la ville de Goz Beida, au sud d'Abéché.[4] Le 17 novembre 2008, deux hélicoptères soudanais visent délibérement des véhicules belges de l'Eufor. [5]
Géographie
Article détaillé : Géographie du Tchad.Le Tchad est un pays vaste et de faible densité humaine. Il connaît pourtant d'importants contrastes. Le tiers nord du pays est occupé par le Sahara, et presque vide d'hommes. Plus au sud se trouve le Sahel où les précipitations sont plus importantes, de 300 à 600 mm. C'est dans le Sud de cette zone que se trouve la capitale Ndjamena ainsi que le lac Tchad. Plus au sud encore, se trouve une zone de savane où les précipitations peuvent dépasser 900 mm. C'est là, dans le sud-ouest qu'en moyenne les densités sont les plus élevées.
Le Nord et le Centre représentent les deux-tiers de la superficie du pays et comptent environ 30% de la population totale. Ces régions sont peuplées de populations sahariennes disparates, mais toutes musulmanes, appartenant aux groupes linguistiques saharien et soudanais oriental (Toubous – 2,5%, Goranes, Kredas – 4,5%, Zaghawas, Bideyats – 1,5%, Kanembous – 8,5% et Ouaddaïens – 15%).
Par ailleurs, les Arabes, musulmans, occupent trois grandes zones de peuplement, au Nord (nord-ouest du Kanem), au Centre (Batha, Chari-Baguirmi et nord du Ouaddaï) et au Sud-est (Salamat), représentant environ 14,5% de la population tchadienne.
Enfin, le Sud-ouest, chrétien et très marginalement animiste, est composé de populations négro-africaines appartenant aux groupes linguistiques tchadien et soudanais central (Sara – 30%, Hadjaraïs – 8,5%, Ngambayes – 5,5%, Toupouris, Kotokos, Massas, et autres sudistes – 9,5%).
Environnement
Subdivisions
Article détaillé : Organisation administrative territoriale du Tchad.En 2002, le Tchad a été divisé en 18 régions administratives. Le 19 février 2008, le nombre des régions a été porté à 22. Elles remplacent les quatorze préfectures qui existaient auparavant. Chaque région est dirigée par un gouverneur nommé par le gouvernement tchadien.
- le Barh El Gazel
- le Batha
- le Borkou
- le Chari-Baguirmi
- l'Ennedi
- le Guéra
- le Hadjer-Lamis
- le Kanem
- le Lac
- le Logone Occidental
- le Logone Oriental
- le Mandoul
- le Mayo-Kebbi Est
- le Mayo-Kebbi Ouest
- le Moyen-Chari
- la Ville de Ndjamena
- le Ouaddaï
- le Salamat
- le Sila
- la Tandjilé
- le Tibesti
- le Wadi Fira
Les régions sont divisées en départements (61), administrés par un préfet, eux-mêmes subdivisés en sous-préfectures. Au plus petit niveau se trouvent les cantons. Chaque entité territoriale devrait être dirigée par une assemblée élue mais aucune élection n'a encore eu lieu. Les unités administratives sont les relais de l'État à un niveau local. La ville de Ndjamena (qui a un statut spécial) est divisée en 10 arrondissements.
Économie
Article détaillé : Économie du Tchad.Le Tchad est aux trois-quarts rural. L'agriculture et l'élevage du bétail sont les activités dominantes. La mise en exploitation des gisements pétroliers depuis 2003 a été très encadrée par la Banque mondiale. Elle pourrait avoir des effets importants sur l'économie tchadienne. Dès 2004, le pétrole représentait plus de 80% des exportations nationales, permettant à la balance commerciale de devenir nettement excédentaire[6].
Pétrole
Article détaillé : Économie du pétrole au Tchad.L'exploitation commerciale des gisements pétroliers de Doba, dans le sud du pays à partir des années 2000 a un impact profond sur la vie économique et politique tchadienne. L'exploitation a commencé après l'achèvement en 2003 de l'oléoduc Tchad-Cameroun qui permet d'acheminer le pétrole dans le golfe de Guinée. Les gisements sont exploités par un consortium associant ExxonMobil, Chevron, et Petronas. L'oléoduc a été partiellement financé par la banque mondiale. En échange du prêt, l'État tchadien touche des redevances et des dividendes, soient des recettes de 2 milliards de dollars/an sur 25 ans [7]. Le Tchad s'est engagé auprès de la Banque mondiale à dépenser 80 % des redevances et 85 % des dividendes à la lutte contre la pauvreté [8] Suite à un différend entre la Banque et le gouvernement tchadien, un nouveau protocole d'accord a été signé en juin 2006, le gouvernement tchadien doit désormais consacrer 70% de son budget total aux programmes prioritaires de réduction de la pauvreté[9]
Agriculture
Après le pétrole, la première ressource d'exportation du Tchad est le coton de la Cotontchad et le sucre de la CST, Compagnie sucrière du Tchad (anciennement SONASUT).
Démographie
Article détaillé : Démographie du Tchad.En juillet 2007, la population tchadienne était estimée à environ 9,9 millions d'habitants, avec un taux de croissance démographique annualisé de 2,3%. En 1993, le Recensement général de la population et de l'habitat donnait le chiffre de 6 288 261 habitants. Plus de 47% de la population avait moins de 15 ans et le taux de fécondité était de 5,5. L'espérance de vie était de 47 ans.[10]
- Population active rurale (1995) : 80,8 % de la population active
- Taux annuel moyen de croissance démographique (1990-99) : 2,98 %
- Espérance de vie moyenne (1989-94) : 48 ans[réf. nécessaire]
Selon le World Refugee Survey 2008 publié par le Comité américain pour les réfugiés et les immigrants (U.S. Committee for Refugees and Immigrants), le Tchad abritait 294 100 réfugiés et demandeurs d'asile en 2007. 242 600 d'entre eux provenaient du Soudan et le reste de la République centrafricaine[11].
Culture
Article détaillé : Culture du Tchad.Même si le français et l'arabe tchadien sont les seules langues officielles, plus d'une centaine de langues sont utilisées à travers le pays, comme le sar, le ngambaï, le mbaï, le kabalaye, le lélé, le kim, le massa ou le toupouri et le baguirmi, le nandjéré, le mboum, le gourane, le kanembou, le zakawa, le mabak, le kado, le moudang, le laga, le gor, le kaba, le zimé, le n'gama, le moundang.
Article détaillé : Liste des langues du Tchad.Fêtes et jours fériés Date Nom français Nom local Remarques 1er décembre Fête nationale Prise du pouvoir par l'actuel président Idriss Déby en 1990 1er mai Fête du travail 11 août Jour de l'Indépendance 28 novembre Jour de la République Proclamation de la République en 1958 Aîd Alkabir Aïd Alfitr Achoura'a Hégire (nouvel an) Isra'a et Mi'raj 25 décembre Noël Lundi de Päques Codes
Le Tchad a quatre codes :
- CHA, selon la liste des codes pays du CIO ;
- TCD, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3 ;
- TCD, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3 ;
- TCH, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques.
Notes et références
- ↑ Occupation de N'Djamena le 02/02/2008
- ↑ centre de nouvelles de l'ONU, 4 février 2008
- ↑ La France a acheminé des munitions depuis la Libye, déclaration du ministère de la Défense AFP le 14 février 2008
- ↑ Le Monde, édition du 17 juin 2008, Dans l'est du Tchad, premier incident armé entre EUFOR et rebelles venus du Soudan
- ↑ Bruxelles2, 9 février 2009, 2 véhicules belges de l'Eufor brûlés, De Crem confirme
- ↑ World Data, Encyclopædia Britannica
- ↑ Le Monde Economie du 18 octobre 05 TRIBUNES Par Mballe M. Alonge [1]
- ↑ dispositions exactes du contrat : "80 % des Redevances et 85 % des Dividendes servent à financer des dépenses, jugées acceptables par la Banque, dans les secteurs prioritaires pour la lutte contre la pauvreté à l’appui de l’objectif d’équilibre régional visé par l’Emprunteur, à savoir : santé et affaires sociales ; éducation ; infrastructure ; développement rural (agriculture et élevage) ; environnement et ressources en eau." "10 % des Redevances et des Dividendes doivent être déposés et investis dans les meilleurs délais dans des instruments de placement à long terme auprès d’une institution financière, satisfaisants pour la Banque (le Fonds pour les générations futures) ;" traduction non officielle de l'accord de prêt entre le Tchad et la banque mondiale
- ↑ Questions et réponses, site de la Banque mondiale
- ↑ [World Fact Book] (version mise à jour le 13 décembre 2007)
- ↑ U.S. Committee for Refugees and Immigrants. 2008. "World Refugee Survey 2008." Disponible sur le Web http://www.refugees.org/article.aspx?id=2114&subm=179&area=Investigate
Voir aussi
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