Opération Épervier (Tchad)

Opération Épervier (Tchad)
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L'opération Épervier au Tchad, a été déclenchée début février 1986 à l'initiative de la France après le franchissement du 16e parallèle par les forces armées libyennes venues soutenir Goukouni Oueddei qui avait été renversé fin 1981 par Hissène Habré avec le soutien de la France et des États-Unis. Elle succède à l'Opération Manta qui en 1983-1984 avait été déclenchée pour les mêmes raisons.

En 2004, l'opération Dorca est venue se greffer sur l'opération Épervier. En août 2010, le président tchadien Idriss Déby remet en cause la présence militaire française au sein d'Épervier (environ 1 100 hommes) dans son pays en l'absence de contreparties financières, après avoir obtenu le départ de la MINURCAT de l'ONU pour fin 2010[1].

Sommaire

L'armée de l'air dans l'opération

Pompiers tchadiens formés par l'armée française devant des Mirage 2000 de l'armée de l'air française sur l'aéroport international de N'Djaména en 2011.

Le premier détachement d'intervention et de protection de la base « Sergent-chef Adji Kosseï » a été mis en place le 14 février 1986. Il était composé de 101 fusiliers commandos parachutistes de l'air du Groupement des fusiliers commandos de l'air GFCA de Nîmes, placé sous les ordres du capitaine Xavier Masson-Regnault.

Le colonel Hector Pissochet de la Force aérienne tactique (FATAC) ayant commandé la base aérienne de Colmar est désigné pour assurer le commandement de l'opération. Le détachement de la Légion étrangère est installé au camp Dubut proche de la base aérienne. Plusieurs appareils de combat avec tout leur soutien technico-logistique, viennent armer le dispositif. La défense aérienne de la base et de l'aéroport de Ndjamena est assurée par des éléments des Escadrons de défense aérienne (EDSA) de l'armée de l'air.

Les opérations aériennes comprennent notamment un raid sur la base aérienne libyenne d'Ouadi-Doum le 16 février 1986 depuis Bangui (Centrafrique) et un autre contre les installations anti-aériennes de cette même base le 7 janvier 1987[2].

Depuis l'opération Épervier se poursuit avec des formats différents en fonction de la situation politique du Tchad.

L'armée de terre dans l'opération

Le dispositif de mise en place de détachement d’assistance militaire d’instruction (DAMI) au Tchad permettant de maintenir une sécurité conforme aux accords signés entre la France et le Tchad.

Des éléments du 21e régiment d'infanterie de marine furent parmi les premières déployés au Tchad. En septembre 1987, la destruction de la base de Maaten es-Sara, lors d’un rezzous tchadien provoque la riposte des forces libyennes. N’Djamena et Abéché sont bombardés par deux avions Tupolev Tu-22 dont l’un est abattu au dessus de N’Djamena par une batterie Hawk du 403e régiment d'artillerie[3].

La Légion

En 1986, les 3e et 4e compagnies du 2e REP, puis un EMT à 4 compagnies, commandé par le colonel Wabinski, chef de corps prend la relève en 1987. Les légionnaires s’installent à Kalait, Biltine et Abéché. Le détachement assure l’encadrement d’un détachement d’assistance technique à Pandzangue au sud, non loin des frontières du Cameroun et de la République centrafricaine et le poste de commandement et 2 compagnies s’installent à Ndjamena. Le 8 août, les Tchadiens s’emparent d’Aouzou, repris par les Libyens, 20 jours plus tard. En juillet, la compagnie d’éclairage et d’appuis rentre à Calvi, remplacée par une autre compagnie. Le 2e REP laisse la place à d’autres unités au début de 1988.

De 1990 à 1991, les 2e, 3e, 4e compagnies, et les CRAP du 2e REP, sont dirigés sur Ndjamena afin de protéger l’aérodrome et les installations militaires.

Matériel engagé

En 2011, on comptabilisé les matériels suivant engagé dans l'opération Épervier[4] :

Pertes globales

Avec 158 militaires français morts au cours des différentes Opex dans ce pays depuis 1968 dont 93 « morts pour la France » depuis la fin des années 1960, le Tchad est, à égalité avec le Liban, au premier rang des pertes militaires françaises en opérations extérieures depuis 1963.

Notes et références

  1. Le Tchad remet en cause la présence militaire française dans Le Figaro du 11 août 2010.
  2. Ouadi-Doum
  3. Le second à Abéché échappe aux bateries Crotale de l'Aviation. Les parachutistes du 8 RPIMa ont également participé aux divers opérations sur Abéché et N'Djamena. Le fait d'armes du HAWK, de l'artillerie sol-air française, du 403e R.A, 7 septembre - le site. Consulté le 5 décembre 2009
  4. Philippe Chapleau, « Opex: au-delà des coûts et surcoûts, un important déploiement de matériel » sur Lignes de défense, 1er novembre 2011. Consulté le 1er novembre 2011

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Opération Épervier (Tchad) de Wikipédia en français (auteurs)

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