- Autant en emporte le vent (film)
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Autant en emporte le vent
Données clés Titre original Gone with the Wind Réalisation Victor Fleming (ainsi que George Cukor et Sam Wood, non crédités) Scénario Sidney Howard d'après le roman de Margaret Mitchell Acteurs principaux Clark Gable et Vivien Leigh Sociétés de production Selznick International Pictures, Metro-Goldwyn-Mayer Pays d’origine États-Unis Genre Drame Sortie 1939 Durée 3h44 Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Autant en emporte le vent (Gone with the Wind) est un film américain de Victor Fleming réalisé en 1939 et adapté du roman éponyme de Margaret Mitchell. Avec pour acteurs principaux Clark Gable et Vivien Leigh, il raconte l'histoire de la jeune Scarlett O'Hara et du cynique Rhett Butler sur fond de guerre de Sécession. Ce film met également en scène Leslie Howard et Olivia de Havilland. Écrit par le scénariste Sidney Howard, il a reçu dix Oscars dont celui du Meilleur film et du Meilleur réalisateur.
Il est considéré par l'American Film Institute comme le 6e meilleur film américain de l'histoire du septième art[1] et figure en quatrième position au palmarès historique des films les plus vus en France[2]. Après correction de l'inflation, il est considéré comme le plus gros succès de l'histoire du cinéma avec 1 250 000 000 de dollars[3] américains de recettes.
Sommaire
Synopsis
Géorgie, 1861. Scarlett O'Hara est une jeune fille de la haute société sudiste dont la famille possède une grande plantation de coton appelée Tara. Courtisée par tous les bons partis du pays, Scarlett O'Hara n'a d'yeux que pour Ashley Wilkes. Mais celui-ci est promis à sa cousine, la vertueuse Melanie Hamilton. Scarlett cherche à tout prix à le séduire mais à la réception des Douze Chênes c'est du cynique et controversé Rhett Butler qu'elle retient l'attention.
Pendant ce temps, la guerre de Sécession éclate, Ashley avance son mariage avec Mélanie, et Scarlett pour le rendre jaloux, épouse Charles Hamilton, le frère de Mélanie. Suite au décès de son mari à la guerre, elle aide Mélanie, sa belle-sœur à accoucher, puis rejoint avec elle Tara, où elle connaît la misère pendant plusieurs années.
La guerre de Sécession prend fin, et Scarlett continue à exploiter Tara. Malheureusement les impôts de Tara se retrouvent augmentés et Scarlett n'est pas à même d'y faire face. Elle cherche qui serait à même de l'aide. Elle pense à Rhett Buttler. Elle retourne à Altanta mais malheureusement celui-ci est en prison (accusé du meurtre d'un noir qu'il a bel et bien commis). Elle lui propose contre les 300 dollars (d'impôt) de devenir sa maîtresse, mais lui, ne pouvant indiquer où sont cachés ses fonds, lui répond par la négative. Furieuse, elle rencontre le fiancé de sa sœur, Franck Kennedy, apprend qu'il a réussi à constituer quelques économies, lui fait croire que sa sœur, Sue Ellen va en épouser un autre et finalement l'épouse et arrive à payer les impôts de Tara. La voilà, installée à Atlanta et elle se met à faire le commerce du bois (activité florissante liée à la reconstruction), elle fait même revenir à Atlanta Mélanie et Ashley Wilkes qu'elle associe à son affaire. Ses affaires prospèrent. Cependant, elle ignore que son mari et Ashley ainsi que d'autres anciens sont liés au Klan ; elle se fait agresser en allant à une des ses scieries. Son mari et d'anciens sudistes tuent plusieurs noirs; son mari décède lors de cet incident, tandis que d'autres sudistes comme A Wilkes le dr Meade et d'autres doivent le salut (ils manquent d'être arrêtés) à R. Buttler.
Le lendemain de l'enterrement de son mari, R. Buttler demande à S. O'Hara de l'épouser. Elle accepte. S'ensuivra une union pleine d'incompréhension, avec la naissance d'une fille que R. Buttler chérira plus que tout et une fausse couche au cours de laquelle Scarlett manquera perdre la vie. Les époux s'éloignent, la petite fille meurt, laissant R. Buttler inconsolable. Il perçoit que l'amour de Scarlett pour A. Wilkes ne faiblira pas. Mélanie Hamilton, tente, malgré les recommandations des médecins, de donner la vie à un second enfant. Elle n'y résistera pas, elle meurt. Voilà Ashley Wilkes libre, mais la vérité se fait jour dans l'esprit de Scarlett, c'est Rhett qu'elle aime et depuis toujours. Mais trop tard, quand elle lui annonce qu'elle a compris qu'elle l'aimait et qu'il lui dit que son amour pour elle est mort, elle lui demande "que vais-je devenir ? " il lui répond "ma chère, je m'en fiche comme d'une guigne".
Le film se termine sur Scarlett O'Hara, résolue à reconquérir Rhett, qui décide de retourner à Tara pour trouver les forces pour mener à bien cette reconquête.
Fiche technique
- Titre: Autant en emporte le vent
- Titre original : Gone with the Wind
- Réalisation : Victor Fleming, Sam Wood, George Cukor
- Scénario : Sidney Howard
- Direction artistique : William Cameron Menzies
- Décorateur : Lyle Wheeler
- Intérieurs : Joseph Platt
- Décoration intérieure : Edward G. Boyle
- Constructeur des décors : Howard Bristol
- Costumes : Walter Plunkett et John Frederics (chapeaux de Scarlett)
- Photographie : Ernest Haller, Wilfrid M. Cline (associé, Technicolor) et Lee Garmes (non-crédité)
- Photographie de seconde équipe : Paul Ivano (non-crédité)
- Effets photographiques spéciaux : Jack Cosgrove, Lee Zavitz (effets pyrotechniques)
- Monteurs : Hal C. Kern, James Newcom
- Chefs opérateurs : Ernest Haller, Ray Rennahan
- Son : Frank Maher
- Musique : Max Steiner, assisté par Lou Forbes
- Maquillage et coiffure : Monty Westmore
- Chorégraphie des danses : Frank Lloyd et Eddie Prinz
- Conseiller historique : Wilbur G. Kurtz
- Producteur : David O. Selznick
- Budget : 3,9 millions de $
- Langue : anglais
- Format : Couleurs (Technicolor) - 1,37:1 - Mono - 35 mm
- Date de sortie :
- Box-office :
- États-Unis : 198 millions USD
- France : 16 719 236 d'entrées
Distribution
- Vivien Leigh (VF : Claire Guibert) : Scarlett O'Hara
- Clark Gable (VF : Robert Dalban) : Rhett Butler
- Leslie Howard (V.F : Pierre Asso) : Ashley Wilkes
- Olivia de Havilland (V.F. : Nelly Benedetti ) : Melanie Hamilton
- Hattie McDaniel (V.F : Mona Dol) : Mamma
- Thomas Mitchell (V.F : Serge Nadaud) : Gerald O'Hara
- Barbara O'Neil (V.F : Sylvie Deniau) : Ellen O'Hara
- Evelyn Keyes (V.F : Rolande Forest) : Suellen O'Hara
- Ann Rutherford : Carreen O'Hara
- Oscar Polk : Pork
- Everett Brown : Grand Sam
- Zack Williams : Elijah
- Rand Brooks (V.F : Hubert Noel) : Charles Hamilton
- Fred Crane : Brent Tarleton
- George Reeves : Stuart Tarleton
- Butterfly McQueen : Prissy
- Victor Jory (V.F : Pierre Leproux) : Jonas Wilkerson
- Howard C. Hickman (V.F : Paul Ville) : John Wilkes
- Alicia Rhett : India Wilkes
- Carroll Nye : Frank Kennedy
- Laura Hope Crews : Tante 'Pittypat' Hamilton
- Harry Davenport : Dr. Meade Harry
- Cliff Edwards : Le soldat qui se souvient
- Isabel Jewell : Emmy Slattery
- Ward Bond (V.F : Pierre Morin) : Tom Capitaine Yankee
- Robert Elliott : Major Yankee
- Ona Munson (V.F : Lita Recio) : Belle Watling
- Cammie King (V.F : ??) : Bonnie Blue Butler
- Leona Roberts (V.F : Cécile Didier) : Caroline Meade
- J.M. Kerrigan (V.F : Paul Bonifas) : Johnny Gallegher
- George Meeker (V.F : Emile Duard) : un capitaine joueur de poker
- Mary Anderson : Maybelle Merriwether
- Irving Bacon : Un caporal
- Eddie Anderson : Uncle Peter
- Jane Darwell : Dolly Merriwether
- Paul Hurst : Déserteur yankee
Postérité
Distinctions
Oscars 1939, attribués le 29 février 1940, avec 13 nominations lui permettant de remporter 8 trophées[4] :
- Oscar du meilleur film
- Oscar du meilleur réalisateur pour Victor Fleming
- Oscar du meilleur scénario adapté pour Sidney Howard (récompense posthume)
- Oscar de la meilleure actrice pour Vivien Leigh
- Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour Hattie McDaniel (premier oscar attribué à un acteur ou une actrice noire)
- Oscar de la meilleure photographie pour un film en couleur pour Ernest Haller et Ray Rennahan (Oscar scindé en deux catégories, couleur et noir et blanc, à partir de 1939 jusqu'en 1967)
- Oscar du meilleur montage pour Hal C. Kern et James E. Newcom
- Oscar de la meilleure direction artistique pour Lyle R. Wheeler
Autant en emporte le vent avait également été nommé dans les catégories Meilleur acteur pour Clark Gable, Meilleure musique de film, Meilleur son et Meilleurs effets spéciaux'
Le film remporta également deux prix spéciaux :
- Récompense technique spéciale pour le décorateur William Cameron Menzies;
- Récompense scientifique ou technique collective pour d'importantes contributions en faveur du développement de nouveaux matériels et procédés d'éclairage.
Références
- Dans le film The Mask, Jim Carrey fait un clin d'œil au film après s'être pris une balle au Coco Bongo : « Dis à Scarlett que ce n'est pas l'cadet de mes soucis ».
- Osamu Tezuka fit un pastiche d'Autant en emporte le vent dans son manga Astro le petit robot. Dans une des histoires, Astro se retrouve coincé au Japon de 1969 avec Scara, une femme extra-terrestre immature et superficielle, qui a fui son mari Ohara et son rival Butler.
- Il y a également une référence dans le film Les Noces Funèbres de Tim Burton avec le personnage de Butler en squelette qui entonne la réplique finale à sa femme qu'il retrouve dans le monde des vivants.
- De nombreuses références apparaissent également dans divers épisodes des Simpson, notamment autour de la fin du film[5].
Autour du film
- La dernière réplique du film de Rhett : « Franchement, ma chère, c'est le cadet de mes soucis. », en réponse à la question de Scarlett « Mais que vais je devenir Rhett ? », a été élue officiellement plus grande réplique du cinéma américain en 2005, alors qu'elle aurait pu être censurée lors du tournage par le code Hays.
- Les lois raciales de l'époque empêchèrent Hattie McDaniel d'assister à la première du film à Atlanta le 15 décembre 1939. Ne voulant pas mettre son producteur dans l'embarras, elle lui signala qu'elle n'était pas disponible pour s'y rendre. Clark Gable refusa dans un premier temps de se rendre à la première du film si Hattie en était exclue, mais cette dernière le convainquit d'y participer. Cependant, l'esprit ségrégationniste de l'époque n'empêcha pas Hattie McDaniel de recevoir l'Oscar du Meilleur second rôle féminin. Elle fut d'ailleurs la première artiste noire à recevoir cette récompense.
- Le producteur David O. Selznick, lui-même juif, refusa toute allusion racialiste envers les Noirs dans la mesure du possible, donnant comme raison les lois anti-juives qui sévissaient en Europe.
- Afin de capter les premières impressions du public, David O. Selznick fit organiser une avant-première qui eut lieu dans un petit cinéma à la suite d'une séance dans le secret le plus total, avant même que la musique fût composée. Le film fit un triomphe.
Choix des acteurs
Les personnages de Rhett, Melanie et Ashley ont été distribués rapidement, notamment celui de Rhett, pour lequel Clark Gable a été très vite réclamé par le public. Celui de Scarlett a en revanche posé problème très longtemps, si bien que le tournage du film a commencé sans héroïne. Tous les grands noms de l'époque ont auditionné pour le rôle, mais c'est finalement une relative inconnue, Vivien Leigh, qui emporte la mise au dernier moment. Le public est au début réfractaire à l'idée qu'une Britannique incarne la sudiste Scarlett, mais les habitants du Sud finissent par accepter ce choix car, disent certains, « mieux vaut une Anglaise qu'une Yankee ! ».
Afin de conserver l'image de jeune fille prude de l'héroïne, la production interdit à l'actrice Vivien Leigh de rencontrer son compagnon Laurence Olivier durant le tournage et ce jusqu'à la première. Ils durent user de divers stratagèmes pour se voir.
L'actrice jouant la mère de Scarlett avait au moment du tournage 28 ans, soit 2 ans de plus que sa « fille » Vivien Leigh.
Différences avec le roman
De nombreux personnages non essentiels à l'intrigue ont été supprimés dans le film : la famille Fontaine, Cade Calvert, le grand-père Merriwether, tous les Tarleton à l'exception de Brent et Stuart, etc. Toutefois, certains personnages relativement importants n'ont pas obtenu non plus leur ticket pour Hollywood :
- Dans le roman, Scarlett O'Hara donne naissance à trois enfants, un avec chacun de ses maris, alors que seule Bonnie, la fille qu'elle a avec Rhett, apparaît dans le film. Des deux autres enfants, seul Wade Hampton Hamilton, son fils aîné, tient une place importante dans le roman. Ella Lorena, fille de Frank Kennedy, est peu évoquée dans le livre, si ce n'est pour dire qu'elle n'est pas très jolie. Cependant, le nom de Wade Hampton apparaît dans le film: c'est le lieutenant qui annonce par lettre à Scarlett que son premier mari, Charles Hamilton, est mort.
- Les personnages d'India et Honey Wilkes, sœurs d'Ashley, sont fusionnés en un seul, celui d'India, dans le film.
- Le vieux et répugnant Archie, qui accompagne India Wilkes au moment où ils découvrent Scarlett et Ashley enlacés, n'apparaît pas non plus dans le film. A l'écran, c'est Mme Meade qui est avec India à ce moment crucial de l'intrigue.
- Dilcey, épouse du majordome Pork et mère de Prissy, très attachée aux O'Hara et aide précieuse à la plantation pour Scarlett pendant les années de disette, disparaît à l'écran.
- Le vieil oncle Henry Hamilton, personnage pittoresque, ne figure pas au générique du film.
- Le personnage le plus important du roman à ne pas apparaître à l'écran est toutefois celui de Will Benteen, ex-soldat recueilli à Tara après la guerre et qui finit par s'y fixer en épousant Suellen.
Autres différences :
- Le drame personnel de Carreen, benjamine des sœurs O'Hara, est lui aussi passé sous silence.
- Ellen O'Hara, mère de Scarlett, est beaucoup moins guindée et rigide à l'écran que dans le roman.
- Le moment et les raisons du décès de Gerald O'Hara diffèrent du roman au film.
Notes et références
- Top 100 de l'American Film Institute
- Points Communs.com
- http://cinemaclassic.free.fr/gwtw/gwtw.htm
- 1989, p 251 Judy Cameron et Paul Christman, La fabuleuse histoire d'un film - Autant en emporte le vent, Nathan Image,
- Références › Films › Autant en emporte le vent sur The Simpsons Park. Mis en ligne le 21 avril 2006, consulté le 9 juin 2009
Voir aussi
Bibliographie
- Jacques Zimmer, Autant en emporte le vent, J'ai Lu Cinéma, 1988
- Adrian Turner, Authentiques images d'un film - Autant en emporte le vent, Vent d'Ouest, 1989
- Judy Cameron et Paul Christman, La fabuleuse histoire d'un film - Autant en emporte le vent, Nathan Image, 1989
- Roland Flamini, Le Fabuleux tournage d'Autant en emporte le vent, L'Étincelle, 1990
- Aljean Harmetz, Autant en emporte le vent : les coulisses du film, Plume, 2000
- « Portrait n°3 : Autant en emporte le vent », Cinémania, 1978
- « Histoire d'une légende : Autant en emporte le vent », Studio magazine no55, 1991
Lien externe
Catégories :- Film américain
- Film romantique
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- Film avec un Oscar de la meilleure photographie
- Film avec un Oscar du meilleur montage
- Film avec un Oscar de la meilleure direction artistique
- Film sorti en 1939
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