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Saintines
L'église à double nef Saint-Denis, Saint Jean-Baptiste.Administration Pays France Région Picardie Département Oise Arrondissement Senlis Canton Crépy-en-Valois Code commune 60578 Code postal 60410 Maire
Mandat en coursJean-Pierre Desmoulins
2008-2014Intercommunalité Communauté de Communes de la Basse Automne Démographie Population 894 hab. (2007) Densité 311 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 34 m — maxi. 123 m Superficie 2,87 km2 Saintines est une commune française, située dans le département de l'Oise et la région Picardie.
Sommaire
Géographie
Histoire
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2001 en cours Jean-Pierre Desmoulins DVG Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
D’après le recensement Insee de 2007, Saintines compte 894 habitants (soit une augmentation de 5 % par rapport à 1999). La commune occupe le 10 321e rang au niveau national, alors qu'elle était au 9 910e en 1999, et le 175e au niveau départemental sur 693 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Saintines depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 2007 avec 894 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (17,3 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,8 % contre 48,4 % au niveau national et 49,3 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 51,8 % d’hommes (0 à 14 ans = 25,3 %, 15 à 29 ans = 14,5 %, 30 à 44 ans = 25,7 %, 45 à 59 ans = 20,1 %, plus de 60 ans = 14,5 %) ;
- 48,2 % de femmes (0 à 14 ans = 21,8 %, 15 à 29 ans = 10,4 %, 30 à 44 ans = 26,2 %, 45 à 59 ans = 21,1 %, plus de 60 ans = 20,4 %).
Lieux et monuments
Monuments historiques
- L'église Saint-Denis, Saint-Jean-Baptiste, rue Jean-Jaurès (inscrite Monument historique par arrêté du 3 novembre 1927[6]) : église de pèlerinage à double nef, chacune des nefs étant dédiée à un autre saint[7]. L'église primitive du XIIe siècle ne comportait que la nef Saint-Denis, avec un chœur en cul-de-four, qui ne subsiste plus dans cette forme depuis son agrandissement du début du XIVe siècle. L'important flux de pèlerins attiré par la fontaine Saint Jean-Baptiste fut la raison de cet agrandissement et de l'adjonction de la seconde nef vers 1510, à l'emplacement d'un bas-côté du XIIe siècle. Vers la même époque, l'architecture romane des façades de la nef initiale céda la place à un décor flamboyant. Les deux portails sont en anse de panier, dont celui de la nef Saint-Denis est surmonté par une grande arcade ogivale et une grande baie sous l'angle du pignon. Les deux nefs comportent chacune quatre travées, celles de la nef romane ayant perdu leurs voûtes en 1757, et un chœur à chevet plat de deux travées. Les chœurs ne communiquent entre eux qu'au niveau de la seconde travée, et les arches et piliers entre les deux nefs ne datent que de 1696. Le clocher s'élève sur la première travée du chœur de Saint-Denis, voûtée d'ogives, que deux chapiteaux permettent de dater autour de 1120. Ce serait l'une des voûtes les plus anciennes de ce type dans le Valois, avec Morienval. La tour ne comporte qu'un étage, avec des baies géminées brisées recoupées par des colonnettes, comportant des arcs secondaires en plein cintre. La flèche octogonale est entourée de quatre pyramidons[8].
- Le donjon du château, au nord du village (inscrit Monument historique par arrêté du 23 février 1951[9]) : Il date de 1513 et se situe au milieu du domaine du château fortement boisé. Saintines fut le siège d'un château dès le début de l'époque féodale, fondé au XIe siècle par Thibaut Ier, comte de Senlis. Le château appartint à Pierre de Cuignières entre 1320 jusqu'à sa mort en 1356. Pendant la Guerre de Cent ans, le château et son donjon subirent de tels dégâts que Louis Devaux, seigneur de Saintines, dût le faire reconstruire presque entièrement au début du XVIe siècle. Le nouveau château se situe à l'écart du donjon, plus à l'est. Le donjon protège l'entrée à la cour d'honneur, transformé en parterre, accessible uniquement par un pont. La base du bâtiment avec sa petite porte d'entrée en arc surbaissé provient probablement encore du donjon médiéval précédent. Elle ouvre sur une haute salle voûtée d'ogives, appelée salle d'armes. Le premier étage a été transformé en logement du régisseur sous la Restauration et fortement modernisé. Le second étage par contre a peu changé depuis la construction, et contient une belle cheminée du XVIe siècle. Sur le niveau du troisième étage se trouve le chemin de ronde, crenelé et muni de mâchicoulis. Enfin, le premier niveau des combles est aménagé comme colombier[10]. Non visible depuis le village, mais visible depuis la RD 123 au nord, en dehors de la période de végétation.
Autres éléments du patrimoine
- Les saintes fontaines dédiées à Saint-Jean, Saint-Denis, Sainte-Geneviève, et Saint-Martin : Elles ont probablement donnée son nom au village (Sanctinæ, fontaines sacrées) et étaient l'objet d'un pèlerinage très important depuis le Moyen Âge. Martin de Tours aurait abreuvé son cheval sur la source devenue la fontaine Saint-Martin. Elle fut réputée pour guérir la fièvre. La fontaine Saint-Jean subsiste toujours ; elle se situe au nord de l'église, en-dessous du niveau de la place. Un escalier permet de descendre au petit local voûté où une petite niche abrite une statuette du saint. On y attribuait un pouvoir thaumaturge[7],[11].
- Le colombier de la ferme du château, rue du Château : c'est le seul élément du domaine du château qui est visible depuis le domaine public.
- La grange monastique de Fay, sur le plateau agricole au sud du village, au milieu d'une ferme du XIXe siècle : Mentionnée pour la première fois en 1151 après une première donation remontant à 1136. Les premiers bâtiments y sont construits au milieu du XIIe siècle. L'exploitation est affermée en 1315, quand le domaine atteint vraisemblabement les 200 ha. Le bâtiment de stockage, la grange proprement dite, est toujours présente et mesure 55 m de long sur neuf travées. L'un des deux bas-côtés a disparu, permettant de voir les arcs formerets en arc brisé[12]. Non visible depuis le domaine public.
- Le passage supérieur de la ligne de chemin de fer inachevée Aulnay - Rivecourt, rue du Cimetière : Ce pont construit peu avant la Première Guerre mondiale n'a jamais servi, le projet ayant été abandonné après maintes péripéties.
Personnalités liées à la commune
Références
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 31 octobre 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 31 octobre 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 31 octobre 2010
- Évolution et structure de la population à Saintines en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 31 octobre 2010
- Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 31 octobre 2010
- Église Saint-Denis, Saint-Jean-Baptiste, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Historique sur Saintines (site officiel). Consulté le 25 septembre 2011. Cf.
- Église Saint-Denis et Saint-Jean-Baptiste sur Charles Fèvre (site personnel). Consulté le 4 octobre 2011. Cf.
- Donjon du château, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Édouard Charton (sous la direction de), « Donjon de Saintines (Département de l'Oise) », dans Magasin pittoresque, vol. 23, 1855, p. 23-24 [texte intégral (page consultée le 25 septembre 2011)]. Cf.
- Michel Roblin, « Fontaines sacrées et nécropoles antiques, deux sites fréquents d'églises paroissiales rurales dans les sept anciens diocèses de l'Oise », dans Revue d'histoire de l'Église de France, vol. 62, 1976, p. 235-251 (ISSN 2109-9502) [texte intégral (page consultée le 25 septembre 2011)] ; p. 237-238. Cf.
- François Blary, Le domaine de Chaalis, XIIe - XIVe siècle : Approches archéologiques des établissements agricoles et industriels d'une abbaye cistercienne, CTHS, 1989, 417 p. (ISBN 2-7355-0172-8) ; p. 215-231. Cf.
Bibliographie
- Julie Aycard, Philippe Bonnet-Laborderie, Pierrette Bonnet-Laborderie, Jean-Marie Caudron et Léon Gruart, « Saintines dans la vallée de l'Automne : Notes d'histoire locale, une paroisse à travers les âges : son histoire, son église, le drame de l'abbé Frairot », dans Bulletin du G.E.M.O.B., Beauvais, no 108-109, 1er septembre 2002 ; 63 p.
- Amédée Vicomte de Caix de Saint-Aymour, « Autour du Mont-Pagnotte : Pierre de Cugnières, Conseiller au Parlement, seigneur de Saintines etc. (Fin du XIIIe siècle - 1346) », dans Causeries du besacier : Mélanges pour servir à l'histoire des pays qui forment aujourd'hui le département de l'Oise, Senlis et Paris, Veuve d'Ernest Payen et H. Champion, 2e série, 1892, p. 231-260 [texte intégral (page consultée le 25 septembre 2011)]
Voir aussi
Lien interne
Lien externe
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