- Ligne Aulnay - Rivecourt
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Ligne Aulnay - Rivecourt
Ligne Aulnay - Rivecourt Ligne d'Aulnay-sous-Bois à Rivecourt
via Senlis
Pont de la ligne Aulnay - Rivecourt (Chemin de Savigny) à VillepintePays France Villes desservies Aulnay-sous-Bois, Senlis Historique Mise en service Ligne inachevée Concessionnaire Ch. de fer du Nord (à partir de 1906) Caractéristiques techniques Longueur 66 km Écartement Voie normale (1,435 m) Électrification Non électrifiée Nombre de voies Anciennement à double voie Schéma de ligne Schéma de la ligne Légende14,150 14,420 Aulnay-sous-Bois vers Bondy (T4) vers Crépy-en-Valois 19 Villepinte 22 Tremblay-Roissy CDG2 28 Le Mesnil-Amelot 32 Moussy 37 Plailly-Mortefontaine 42 Thiers-Pontarmé 48 Saint-Léonard vers Chantilly 53 Senlis vers Crépy-en-Valois 56 Chamant 60 Ognon 62 Brasseuse-Villeneuve 65 Raray 70 Néry vers Crépy-en-Valois Viaduc de Vaucelle sur la Douye, 28 arches, 417m 75 Saintines 77 Verberie 81 Rivecourt modifier La ligne Aulnay - Rivecourt est une ligne ferroviaire française, dont la réalisation devait soulager les deux uniques itinéraires permettant au réseau de la Compagnie des chemins de fer du Nord de relier la capitale aux territoires industriels du Nord de la France. Abandonnés pendant la Première Guerre mondiale, les travaux de sa construction ne reprirent jamais, la priorité étant alors donnée à la reconstruction du réseau d'avant-guerre.
Sommaire
Tracé
La ligne devait se débrancher de la ligne Paris - Soissons - Hirson à la sortie est de la gare d'Aulnay-sous-Bois. De là, le tracé s'incurvait en direction du nord-est, traversait la plate-forme de l'actuel aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, puis gagnait la forêt de Chantilly, qu'elle traversait dans sa partie orientale nommée forêt de Pontarmé, proche de la forêt d'Ermenonville. Après s'être jointe à la ligne Chantilly - Crépy-en-Valois et avoir desservi la gare de Senlis, la ligne contournait par l'est la forêt d'Halatte tracée sur le plateau du Valois, et gagnait la vallée de l'Oise. Elle devait rejoindre à Rivecourt la grande ligne Creil - Jeumont.
Histoire
L'avant-projet décrit les objectifs de la nouvelle ligne : « Cette ligne a pour but de décharger les deux grandes artères de Rivecourt à Paris, l'une passant par Creil et Chantilly, l'autre par Ormoy-Villers, qui sont déjà encombrées, et de desservir entre ces deux lignes une vaste région agricole et forestière dont elle assurera la prospérité en facilitant l'écoulement des produits sur le marché de Paris. Elle permettra en outre l'organisation d'un service de banlieue qui ouvrira la contrée à l'expansion parisienne. »
La ligne projetée doit comporter douze stations et cinq haltes entre Aulnay-sous-Bois et Rivecourt. Malgré une déclaration d'utilité publique promulguée dès le 16 mars 1906, les travaux démarrent tardivement en 1913, en raison du délai nécessaire à l'acquisition des terrains. Le chantier démarre par les travaux de terrassement et la réalisation de plusieurs ouvrages d'art. La fin du chantier est prévue pour 1916, mais ils sont rapidement interrompus par le déclenchement de la Première Guerre mondiale.
La reprise des travaux au lendemain de la guerre semble évidente pour les élus locaux. Mais la Compagnie du Nord a d'autres priorités, en particulier la reconstruction de plusieurs tronçons de son réseau durement touchés durant le conflit. Après de nombreuses sollicitations, le ministre des Travaux publics apporte une réponse le 18 décembre 1920 : « La Compagnie du Nord ne peut songer à engager une dépense aussi considérable (160 millions) et à distraire pour la construction d’une ligne dont l’urgence ne se fait pas absolument sentir, des moyens d’action si nécessaires sur d’autre point du réseau. »
Au cours de l'été 1922, une manifestation est organisée durant laquelle la ligne est symboliquement inauguré à Aulnay-sous-Bois, Ermenonville et Senlis. L'écrivain Gérard de Nerval, natif du pays, est même évoqué et de nombreux articles sont publiés à cette occasion. Mais aucune réponse n'est apportée par les pouvoirs publics. Au contraire, le ministre de tutelle décide de geler le projet « à titre provisoire » le 3 août 1928.
Le Conseil Général de la Seine-et-Oise réclame de nouveau la reprise des travaux de la ligne en avril 1929. Le ministre lui répond que « les services qu’elle est appelée à rendre paraissent hors de proportions avec la dépense de 200 millions qu’il faudrait engager ».
Malgré l'insistance des élus, la ligne est officiellement déclassée le 31 janvier 1942.
Les vestiges
Plusieurs ponts édifiés en 1913 sont demeurés en l'état depuis l'abandon des travaux. C'est le cas au sud de la ligne à Villepinte et Tremblay-en-France[1] en Seine-Saint-Denis. Plus au nord, on peut observer plusieurs ponts en forêt de Pontarmé, entre Saintines et Verberie[2] ou encore dans les bois à Béthisy-Saint-Pierre.
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- Collectif, Encyclopédie générale des transports — Chemins de fer, Éditions de l'Ormet, Valignat, 1992, pp.75.89 et 75.90
Notes et références
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